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Sujet Débat : L'image parle d'elle même.

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Mercure

Posteur·euse AFfranchi·e

Membre depuis 21 ans

Sujet de la discussion Posté le 23/01/2003 à 18:03:06

Je vous pose donc la question Votre point vu est la bienvenue

Mercure

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Anonyme

521410

61 Posté le 02/02/2003 à 21:06:04

L'inconscient apparait dans l'acte du transfert, c'est cet acte qui engendre l'inconscient qui n'est donc pas déjà là... Entre l'analysant et l'analyste, il n'y a qu'un seul inconscient...
Je crois que Lacan n'avait de toute façon pas tranché cette histoire-là...

Citation : les USA est le pays le moins psychanalytique

Dans quel sens ? dans la pratique psychanalytique ou dans la pathologie ?

Pov Gabou

19553

Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 22 ans

62 Posté le 02/02/2003 à 21:06:41

Citation :
Quand Freud est entré aux USA, il aurait dit : "je leur apporte la peste", légende...ceci dit, les USA est le pays le moins psychanalytique malgé les apparences.

moi, de toute façon, je crois pas à la psychanalyse :mdr:

C'est contre ma religion.

Anonyme

521410

63 Posté le 02/02/2003 à 21:17:06

Ce que tu dis gabou, n'est pas complètement faux : les sophistes gardaient encore un certain lien avec les pré-socratiques (Héraclite, Parménide etc), même si leur rapport au langage était ludique, rhétorique, artificialiste, fictionnaliste ; la question est que le rapport au réel (cad la phusis) n'est plus le même avec Platon (rejouant Socrate) qui passe par l'eidos, cad l'essence. Autrement dit l'unité et la permanence de la définition, passant par la pensée. Logos (qui a plusieurs sens : principe universel chez Héraclite, mais aussi raison et discours) c'est le lien, lieu de la parole qui relie ; ce que heidegger retiendra du pré-socratisme, c'est ce qui a une certaine couleur zen aujourd'hui : la présence à travers la mise à jour de l'être dans le phénomène. Il y a que la pensée (qu'elle soit occidentale ou orientale n'est pas le problème) et la parole du même coup est forcément délimitation, limitation, négation, car elle est une prédication du réel, une circonscription d'un domaine de l'être.
Stavro> c'est que leur pratique psychanalytique est compulsive, "dévoyée"

Pov Gabou

19553

Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 22 ans

64 Posté le 02/02/2003 à 21:23:48

Citation :
la parole du même coup est forcément délimitation, limitation, négation, car elle est une prédication du réel, une circonscription d'un domaine de l'être.

Ouais, mais c'est pas le cas en occident. Regarde les sciences, par exemple: elles reposent clairement sur le postulat que tu peux exrpimer toute pensée scientifique par un langage, à la limite spécialisé ( cf crise des fondements, peu après la psychanalyse, d'ailleurs, et la fin du pseudo- idéal mathématique de Hilbert suite aux travaux de Gödel et autres, par exemple, ou plus proche de nous, le groupe bourbaki ). C'est pour ça que j'insiste ( assez lourdement, il est vrai ), sur oriental/occident, même si bien sûr, c'est pas aussi net que ça.

Citation :
Ce que tu dis gabou, n'est pas complètement faux

C'est gentil de dire ça :P:

Par contre, le fait de jouer sur les mots des sophistes et leur art de la rhétorique est pour moi loin d'être superficiel. Dans les bouquins de platon etudiés en prepa et lycée, il me faisait chier, socrate avec ses questions à la con :lol:

IL avait beau démolir les sophistes, Platon ou Socrate, ceux ci me paraissaient toujours plus futés. Les sophistes avaient compris que les concepts absolus n'ont pas de sens, que tout est à la mesure de l'homme. Bref, reflexion sur le sujet 2500 ans avant l'heure.

pour revenir à la pensée taoiste et zen : le jeu sur les mots est essentiel, dans l'apprentissage. Le célèbre absurde zen si délicieux a un rôle analogue à l'herméneutique de mr Socrate.

Anonyme

521410

65 Posté le 02/02/2003 à 21:31:39

Citation : Ouais, mais c'est pas le cas en occident. Regarde les sciences, par exemple: elles reposent clairement sur le postulat que tu peux exrpimer toute pensée scientifique par un langage, à la limite spécialisé

Les sciences ont certes subi une crise (cf le principe de complétude etc) mais ce sont surtout les représentations classiques qui furent bousculées, du moins la capacité qu'a la pensée d'appréhender le réel, où ce qu'on suppose tel : et ça, ça a lieu depuis la caverne platonicienne jusqu'au récent boson de Higgs. La science ne peut faire l'économie du langage, mais surtout, ne peut faire l'économie des Images du réel (bildung) ; la crise qui anime la pensée, est la crise du Sens (et Nietzsche l'avait déjà compris), et cette crise est larvée depuis les origines de la pensée rationaliste (cf Heidegger).

Pov Gabou

19553

Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 22 ans

66 Posté le 02/02/2003 à 21:44:39

Citation :
Les sciences ont certes subi une crise (cf le principe de complétude etc) mais ce sont surtout les représentations classiques qui furent bousculées

Non, ça n'a rien à voir avec les représentations classique. Ce qui fut bousculé, c'est un certain idéal scientifique ( pour les maths; pour la méca quant, je maîtrise bcp moins les concepts, je prefere pas trop m'avancer ), et le fait que l'on puisse faire des maths en dehors de la réalite. SI ça t'interesse, et que t'as qqs notions de maths, je te conseille de lire les bouquins de Rene thom, d'ailleurs mort récemment. Ses conceptions sur les maths sont très... revigorantes. Bien au delà de ce qu'on essaye de nous donner comme image de truc formaliste sans interet ( il a une formule marrante, d'ailleurs, dans "paraboles et cartastrophes" : l'utilite du fameux théorème de Gödel et cie, c'est de montrer l'inutilité des fondements au sens hilbertien ).

Donc les maths qui ont ete bousculées, ce sont des matyhs à la Platon, justement, sorte d'image d'une hypothétique réalité absolue ( chiotte, je me souviens plus du mot exact ).

Anonyme

521410

67 Posté le 03/02/2003 à 15:44:54

Un petit rajout :
Evidemment, dire c'est instaurer un champ. Ce qui m’intéresse, c’est plutôt le « statut » de ce champ, champ protéiforme et vivant. S'il s'agit de tendre des cablages bi-univoques (Wittgenstein première période), délimitations, finitudes symétriques, bon... Je verrais plutôt un réseau flou, vibrant...
Mais le champ du dit est à investir. S'y étalent justement la "pensée périphérique", la sémiologie, les rhizomes... C'était un peu ça mon refus de la catégorisation, du cercueil finalement.

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