Sujet Café des sports: analyse et commentaire de l'actualité sportive

Citation : Source : L'Yonne Républicaine

Le tribunal arbitral du sport a confirmé hier, la suspension de six semaines de Philippe Mexès. Les dirigeants auxerrois apprécient sans triomphalisme.

"Nous ne crions pas victoire, nous sommes simplement satisfaits de constater que notre bon droit est reconnu" assurait le président Jean-Claude Hamel, hier midi, après avoir eu connaissance de la décision prise par le tribunal aribitral du sport en faveur de l'AJA, dans l'affaire qui l'oppose à Philippe Mexès (23 ans, le 30 avril).
Dans la matinée, le TAS avait "rejeté les appels interjetés séparément par Philippe Mexès, l'AS Roma et l'AJ Auxerre et confirmé la suspension de six semaines infligée à Mexès par la commission de résolution des litiges de la FIFA."
Pour rappel, le 30 août 2004, la Fédération internationale de football avait autorisé le transfert du défenseur ajaïste à l'AS Roma, mais lui avait infligé une suspension de six semaines "pour rupture unilatérale et sans juste cause de son contrat avec l'AJA."
Philippe Mexès avait alors saisi le TAS pour demander l'annulation de cette suspension et l'octroi d'un effet suspensif, ce qui lui avait été accordé.

Roux : "Normal"

L'AJA avait aussi saisi le Tribunal pour demander que la suspension du joueur soit fixée aux quatres mois prévus par le règlement de la FIFA. Le TAS a confirmé hier la suspension de six semaines, qui prend effet immédiat. Une décision accueillie "avec soulagement" par Mexès, qui craignait une peine supérieure.
De son côté, Guy Roux indiquait que "La suspension d'un jeune joueur que nous avons formé, ne me réjouit pas en elle-même, mais dans la cas de Philippe Mexès, qui a déserté notre club au détriment de toutes les lois, je trouve normal que le TAS a confirmé la sanction prise par la FIFA".
Le dossier doit d'ailleurs retourner devant la commission de règlement des litiges de la FIFA, qui va maintenant statuer sur la responsabilité de l'AS Roma, en décidant notamment des sanctions financières.
"Contrairement à ce que certains ont dit, nous n'avons pas seulement défendu nos intérêts financiers" tient à souligner le président de l'AJA Football, qui avait cherché à règler ce litige à l'amiable, comme il l'a fait avec succès dans l'affaire Cissoko (1). "Avant toute chose, nous nous sommes battus pour la reconnaissance de notre système de formation".

Jurisprudence

Jean-Claude Hamel en veut pour preuve les deux soutien essentiels que l'AJA a reçus. Celui, en premier lieu, d'Aimé Jacquet, le directeur technique national, "qui a beaucoup impressionné les juges à Lausanne".
Celui, d'autre part, de l'Union des clubs professionnels Français. A Amsterdam hier, Philippe Diallo, le secrétaire général de l'UCPFn affichait aussi sa satisfaction : "L'affaire Mexès, comme l'affaire Cissoko, engageait une partie de l'avenir de la formation française et du football international, à travers le maintien du système actuel des transferts. Dans le dossier Cissoko, un club a pour la première fois obtenue une indemnité, qui ne tient pas seulement compte du coût de la formation mais aussi du préjudice causé au club formateur. Pour nous, cette décision judiciaire était une première étape dans la protection dela formation française. Dans l'affaire Mexès, c'est la première fois qu'une juridiction intrenationale consolide le système internatinal des transferts, avec la défense d'une période dite de stabilité contractuelle, pendant laquelle un joueur ne peut rompre son contrat unilatéralement sans juste motif (NDLR : trois ans). "Deux premières qui sont appelées à faire jurisprudence"

(1) Cissoko est un jeune joueur formé à l'AJA, parti à Valence (Espagne) l'an dernier, alors que son club formateur lui proposait un premier contrat professionnel conformément au règlement.

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