Ce week-end j'étais à la communion de ma nièce. Y avait Père Founasse. Gentil, le Founasse, déconneur certes, mais bon, tellement déconneur vous savez, c'est le genre de gars il peut pas s'empêcher à la fin des repas de raconter quelques blagues bien salaces qu'il sort de je ne sais où. Alors on l'avait tous bien briefé avant le repas, toussa, Founassou, faut que t'assures, c'est la communion de la petite, viens pas parler de bite ou de chatte, franchement ça le ferait pas... bref. Founasse a mollement accepté et promis qu'il se tiendrait à carreau, mais bon, son œil brillait et je me méfiais.
Bref, arrive la fin du repas, Founasse jusque là avait assuré comme une bête, pas un chant grivois, pas une blague salace, et pourtant y en avait de la nana bien sapée, hein vous savez, c'est comme aux mariages, les madones sortent leur plus beaux atours. Et je voyais bien que Founasse se passait la langue sur les lèvres quand son regard concupiscent glissait sur la robe fourreau de tante Valérie, trente cinq ans, roulée comme une déesse dans sa robe qui la moulait - d'autant qu'elle avait pas mis de soutif dessous, et que ses codes s'était allumés tout seuls, sûrement à cause du petit vent frisquet... Bref, arrive donc la fin du repas, tout le monde respirait de voir que Founassou avait pas déconné, quand à ce moment, ce vieux salingue se tourne vers ma nièce, la jeune communiante, dans sa robe blanche, et lui demande d'un air gras:
- Petite, tu sais quelle est la différence entre une paire de couilles et un crucifix ?
Consternation générale. Je revois encore la gueule de Mamé Jeanne, bigote jusqu'aux bigoudis, toujours à traîner ses pater et ses noster entre deux images pieuses dans son sac en tapisserie... Un silence glacial a succédé à la question.
A ce moment-là, la gamine, fraîchement sanctifiée, se tourne vers son père et demande :