Sujet Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?
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karloguan
6634
Je poste, donc je suis
Membre depuis 15 ans
aaahhhhh ouiiiiiiiii Splotch -> Normandie ça me reviens 
Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !
oryjen
17492
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samy dread
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oryjen
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Anonyme
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oryjen
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samy dread
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a.k.a
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oryjen
17492
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Je vous citerai comme réponse un entretien houleux et privé, en clair une engueulade, entre une directrice d'école primaire et son inspecteur de secteur, qui m'a été rapporté par cette directrice elle-même, qui était une amie. Il était question d'une décision à prendre au sujet d'un élève en grave danger (je ne m'étendrai pas, un truc extrêmement craignos), et l'inspecteur, pour des raisons d'orthodoxie administrative, voulait lui imposer une solution contraire à sa morale, voire même à la morale tout court.
Elle lui a dit:
-Monsieur l'inspecteur, depuis le temps que je fais ce métier, je dois vous dire que ce n'est pas du tout comme cela que je l'envisage.
Il lui a répondu:
-Madame Vxxxxxr... Vous êtes fonctionnaire. Eh bien fonctionnez.
Autre exemple, à l'endroit même dirigé par le boss dont je parle plus haut (il s'agit du CCAS d'une petite ville de province), une fois que je cuisinais mes collègues titulaires menottés (fonctionnaires) pour comprendre un truc bizarre d'un point de vue pratique, on est tombé sur des trucs bizarres d'un point de vue moral (je cuisine assez bien).
A un moment j'ai posé la mauvaise (bonne) question, et la collègue a été obligée de me dire:
- Oui c'est comme ça: Pour pouvoir reconduire d'autres actions, on est obligés de "montrer nos pauvres".
Je peux vous en raconter d'autres si ça ne suffit pas.
Mon statut d'indépendant/intervenant externe quasi-précaire me permet entre autres choses de passer là-au milieu en faisant l'ingénu parfait si ça me chante. J'apporte le concret, et eux sont obligés de se débrouiller avec la pourriture. Ça me va, mais comme je suis extérieur à tout ça, des fois ça coince, je ne comprends pas en détails comment et pourquoi (alors que concrètement ça ne devrait pas coincer si on ne faisait, comme on le prétend à longueur de réunions, que s'occuper de "l'intérêt des Hhhhabitants"), et alors je suis tenté de me laisser aller plus facilement qu'eux, je présume, à l'exaspération et au dégoût.
C'est que depuis le temps (1989) je commence à connaître la musique: Il y a là-derrière des affaires de gros sous, d'intérêts personnels, de positions de pouvoir, etc... et l'on se sert de "l'intérêt des Hhhhabitants" pour camoufler tant bien que mal la réalité des problèmes. Tout le monde (tous ces titulaires fonctionnaires qui tremblent dans leur slip pour leur statut et leurs prérogatives, leur note annuelle, leurs perspectives d'avancement, leurs points de retraite, leur place dans l'organigramme et toutes ces sortes de choses) sait en quoi la pourriture empêche de fonctionner de manière fluide le service dû aux Hhhhabitants, et tout le monde fait son possible pour faire avec sans en avoir trop l'air. C'est que, l'air de rien, il reste important de faire fonctionner l'écran de fumée... Donc malgré tout, de temps en temps, les Hhhhabitants en profitent pour de vrai. Mais il faut de temps à autre qu'ils acceptent de faire les bêtes de cirque au milieu des coupes de champagne, c'est comme ça.
Vous allez me dire que je noircis le tableau, mais en fait, je me suis aperçu il n'y a pas longtemps que tout simplement l'eau a coulé sous les ponts auxquels on retrouve accroché de temps à autre un pendu avec une balle dans la tête (j'me comprends...): Dans cette boutique-là, avec mon statut bancal de saltimbanque, je suis le plus ancien. Avec le temps, on finit par faire le lien entre certaines choses, sans qu'il soit besoin d'enquêter plus que ça, sans faire de vague, juste en observant ce qui se passe, et de quelle manière "ça coince": le truc se dessine peu à peu. Heureusement que je les aime bien, ces Hhhhabitants-là, sinon il y a longtemps que je serais devenu gardien de chèvres, pour gagner peut-être mieux ma croûte en plus...
Je crois que mon coeur de petit garçon n'est jamais mort comme il aurait dû le faire à un certain moment de ma vie, me souffle-t-on parfois dans l'oreillette. Son gosier, pauvret, est resté trop petit pour avaler certaines couleuvres...
Elle lui a dit:
-Monsieur l'inspecteur, depuis le temps que je fais ce métier, je dois vous dire que ce n'est pas du tout comme cela que je l'envisage.
Il lui a répondu:
-Madame Vxxxxxr... Vous êtes fonctionnaire. Eh bien fonctionnez.
Autre exemple, à l'endroit même dirigé par le boss dont je parle plus haut (il s'agit du CCAS d'une petite ville de province), une fois que je cuisinais mes collègues titulaires menottés (fonctionnaires) pour comprendre un truc bizarre d'un point de vue pratique, on est tombé sur des trucs bizarres d'un point de vue moral (je cuisine assez bien).
A un moment j'ai posé la mauvaise (bonne) question, et la collègue a été obligée de me dire:
- Oui c'est comme ça: Pour pouvoir reconduire d'autres actions, on est obligés de "montrer nos pauvres".
Je peux vous en raconter d'autres si ça ne suffit pas.
Mon statut d'indépendant/intervenant externe quasi-précaire me permet entre autres choses de passer là-au milieu en faisant l'ingénu parfait si ça me chante. J'apporte le concret, et eux sont obligés de se débrouiller avec la pourriture. Ça me va, mais comme je suis extérieur à tout ça, des fois ça coince, je ne comprends pas en détails comment et pourquoi (alors que concrètement ça ne devrait pas coincer si on ne faisait, comme on le prétend à longueur de réunions, que s'occuper de "l'intérêt des Hhhhabitants"), et alors je suis tenté de me laisser aller plus facilement qu'eux, je présume, à l'exaspération et au dégoût.
C'est que depuis le temps (1989) je commence à connaître la musique: Il y a là-derrière des affaires de gros sous, d'intérêts personnels, de positions de pouvoir, etc... et l'on se sert de "l'intérêt des Hhhhabitants" pour camoufler tant bien que mal la réalité des problèmes. Tout le monde (tous ces titulaires fonctionnaires qui tremblent dans leur slip pour leur statut et leurs prérogatives, leur note annuelle, leurs perspectives d'avancement, leurs points de retraite, leur place dans l'organigramme et toutes ces sortes de choses) sait en quoi la pourriture empêche de fonctionner de manière fluide le service dû aux Hhhhabitants, et tout le monde fait son possible pour faire avec sans en avoir trop l'air. C'est que, l'air de rien, il reste important de faire fonctionner l'écran de fumée... Donc malgré tout, de temps en temps, les Hhhhabitants en profitent pour de vrai. Mais il faut de temps à autre qu'ils acceptent de faire les bêtes de cirque au milieu des coupes de champagne, c'est comme ça.
Vous allez me dire que je noircis le tableau, mais en fait, je me suis aperçu il n'y a pas longtemps que tout simplement l'eau a coulé sous les ponts auxquels on retrouve accroché de temps à autre un pendu avec une balle dans la tête (j'me comprends...): Dans cette boutique-là, avec mon statut bancal de saltimbanque, je suis le plus ancien. Avec le temps, on finit par faire le lien entre certaines choses, sans qu'il soit besoin d'enquêter plus que ça, sans faire de vague, juste en observant ce qui se passe, et de quelle manière "ça coince": le truc se dessine peu à peu. Heureusement que je les aime bien, ces Hhhhabitants-là, sinon il y a longtemps que je serais devenu gardien de chèvres, pour gagner peut-être mieux ma croûte en plus...
Je crois que mon coeur de petit garçon n'est jamais mort comme il aurait dû le faire à un certain moment de ma vie, me souffle-t-on parfois dans l'oreillette. Son gosier, pauvret, est resté trop petit pour avaler certaines couleuvres...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 14/03/2014 à 11:46:15 ]
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
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