Pour le féminisme
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Dr Pouet

Et du coup pour faire un message pas trop vide, je remets cette vidéo de Charlie à propos du sexisme dans les jeux vidéos :

Dr Pouet


Dr Pouet

L’ex-animateur de télévision Bernard Pivot, accusé de complaisance avec l’écrivain Gabirel Matzneff, qui affichait ouvertement son attirance pour les adolescents, a fait état lundi de ses « regrets » estimant n’avoir pas eu à l’époque « les mots qu’il fallait ».
« Animateur d’émissions littéraires à la télévision, il m’aurait fallu beaucoup de lucidité et une grande force de caractère pour me soustraire aux dérives d’une liberté dont s’accommodaient tout autant mes confrères de la presse écrite et des radios », explique Bernard Pivot dans un texte adressé au JDD, où il tient une chronique.
« Ces qualités, je ne les ai pas eues. Je le regrette évidemment, ayant de surcroît le sentiment de n’avoir pas eu les mots qu’il fallait », ajoute l’ancien animateur d’« Apostrophes ».
https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/12/31/affaire-gabriel-matzneff-les-regrets-de-bernard-pivot_6024444_3246.html
Et Christine Angot répond au message dans lequel Matzneff s’est plaint de « l’ouvrage hostile à son encontre » :
En réaction au livre de Vanessa Springora, « Le Consentement » [Grasset, 216 pages, 18 euros], vous écrivez dans L’Obs : « Apprendre que le livre que Vanessa a décidé d’écrire de mon vivant n’est nullement le récit de nos lumineuses et brûlantes amours, mais un ouvrage hostile, méchant, dénigrant, destiné à me nuire, un triste mixte de réquisitoire de procureur et de diagnostic concocté dans le cabinet d’un psychanalyste, provoque en moi une tristesse qui me suffoque. »
« Apprendre que le livre que Vanessa… » Vous l’appelez Vanessa ? Vous pensez pouvoir vous autoriser à l’appeler par son prénom, alors qu’elle vient de publier ce livre ? Vous prétendez encore à cette intimité ? Vous pensez avoir ce genre de droits ? Elle est toujours, pour vous, la petite fille que vous avez rencontrée dans un dîner où elle accompagnait sa mère, attachée de presse dans l’édition ? A l’époque, vous étiez important dans ce milieu. Vous comptiez. Vous vendiez des livres. Vous aviez des fans. J’en ai fait partie quelque temps. J’avais une vingtaine d’années. Je vous lisais. Je n’avais pas encore été dans le cabinet d’un psychanalyste. Je commençais à avoir des insomnies, des difficultés dans ma sexualité, mais je n’étais pas encore prête à me dire, à admettre, que mon père s’était autorisé à commettre un inceste sur moi parce qu’il ne m’avait jamais aimée, qu’il n’avait aimé que lui-même, son bon plaisir, sa propre autorité, au mépris total de mon avenir, de ma vie amoureuse future, de ma vie sexuelle, notamment.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/31/christine-angot-gabriel-matzneff-vous-et-les-autres_6024437_3232.html
C’est vrai que ça aurait été dommage d’être privé d’une si belle poésie :

[ Dernière édition du message le 08/01/2020 à 21:50:07 ]

Dr Pouet


Dr Pouet

Le « si long silence » de Sarah Abitbol
L’ancienne championne de patinage artistique publie un livre témoignage dans lequel elle accuse l’un de ses anciens entraîneurs de l’avoir violée à 15 ans.
Par Maxime Goldbaum
« Monsieur O., vous étiez mon entraîneur. Je venais d’avoir 15 ans. Et vous m’avez violée. » Briser l’omerta et sortir d’un « silence assassin » qui aura duré trente ans. L’ancienne championne de patinage artistique Sarah Abitbol révèle dans un témoignage poignant et éprouvant les sévices sexuels dont elle aurait été victime de la part d’un entraîneur qui, en dépit des soupçons qui pesaient sur lui et d’une enquête menée au tournant des années 2000, a pu continuer à diriger de jeunes patineuses. En toute impunité.
Monsieur O., c’est Gilles Beyer, champion de France en 1978, entraîneur de renom, tout-puissant dans le milieu du patinage français. Un coach qu’elle ne peut nommer en raison de la prescription des faits. Dans son témoignage, recueilli par la journaliste de L’Obs Emmanuelle Anizon (Un si long silence, Plon, 198 pages, 17 euros), Sarah Abitbol décrit les viols qu’elle aurait subis entre 1990 et 1992, son long processus de reconstruction et le profond mal-être qui l’habite encore aujourd’hui.
« Pourquoi est-ce moi qui souffre, à 44 ans, alors que vous, vous vivez tranquille dans votre patinoire ? »
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suiteLes antidépresseurs et les anxiolytiques sont devenus ses « fidèles compagnons de vie. » « Au fond de moi, je ne vis pas, je ne respire pas. Et cela est injuste. Pourquoi est-ce moi qui souffre, à 44 ans, alors que vous, vous vivez tranquille dans votre patinoire ? », s’indigne Sarah Abitbol, désormais mère d’une petite fille de 8 ans et qui partage sa vie entre la France et les Etats-Unis. L’ancienne athlète couche les mots avec douleur.
« Honteux secret »
Elle dit se rappeler l’odeur d’alcool qui se dégageait de celui qui s’est introduit pour la première fois dans sa chambre lors d’un stage à La Roche-sur-Yon, les « caresses » sur son visage quand il « avait fini ses affaires » et l’emprise qu’il exerçait sur une jeune fille incapable de se défendre et de livrer son « honteux secret ».
Brisée physiquement et psychologiquement, le grand espoir du patinage français n’est plus que l’ombre d’elle-même sur la glace. Elle n’a que 17 ans. Elle choisit d’abandonner ses rêves de gloire d’une carrière en solo pour se lancer en couple et, ainsi, changer d’entraîneur. Elle rencontre alors Stéphane Bernadis, qui deviendra son compagnon sur la patinoire puis dans la vie. Sarah Abitbol n’est plus seule. Elle reprend goût à son sport et se met à gagner. Dix fois championne de France, multimédaillée européenne et troisième aux championnats du monde en couple en 2000.
L’ombre de Gilles Beyer « se dissipe jusqu’à disparaître totalement de [sa] vie ». La jeune femme refoule l’horreur dans le tréfonds de son âme. Elle souffre d’amnésie traumatique. Les souvenirs ne referont surface que quelques années plus tard, après son forfait pour les Jeux olympiques de 2002. Son compagnon d’alors l’incite à livrer son douloureux secret à ses proches. La parole se libère.
Elle sollicite le ministre des sports de l’époque, Jean-François Lamour, qui lui confirme qu’il a un dossier sur Beyer mais qu’il ne peut rien faire tant qu’elle ne porte pas plainte. Il lui aurait proposé son aide pour « décrocher des galas » mais lui aurait signifié que, « pour le reste, il vaut mieux en rester là ».
« Des dirigeants ont fermé les yeux »
En mars 2001, Gilles Beyer est démis de ses fonctions de conseiller technique sportif. Il reste néanmoins responsable des tournées de gala de l’équipe de France et retrouve un emploi comme entraîneur au sein du club parisien des Français volants. Il est décrit comme un homme influent au sein de sa fédération, lui qui était encore membre du bureau exécutif de la Fédération française des sports de glace de 2014 à 2018.
Trois autres patineuses, Hélène Godard, Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur, ont finalement décidé de parler
« Beaucoup de gens ont gardé le silence. Le rompre, c’est casser des années de petits arrangements, c’est déséquilibrer tout un écosystème, écrit l’ancienne patineuse. Des dirigeants ont fermé les yeux. » Sarah Abitbol approche plusieurs patineuses qui ont été sous la coupe de Gilles Beyer, mais celles-ci ne souhaitent pas témoigner. « Je suis déçue, j’abandonne l’idée d’un front commun mais je comprends. » Trois autres patineuses, Hélène Godard, Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur, décident finalement de parler : leurs témoignages ont été publiés dans L’Equipe et dans L’Obs mercredi 29 janvier, la veille de la publication du livre de Sarah Abitbol.
Hélène Godard, 54 ans, accuse Beyer d’avoir eu des rapports sexuels avec elle alors qu’elle avait 13 et 14 ans, et un autre entraîneur, Jean-Roland Racle, avant ses 18 ans. Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur accusent, elles, un troisième coach, Michel Lotz, d’avoir abusé d’elles dans les années 1980 alors qu’elles avaient 13 ans. Dans un premier temps, contactés par L’Equipe, les trois entraîneurs ont soit nié les faits, soit refusé de répondre sur le sujet. Vendredi 31 janvier, Gilles Beyer a finalement reconnu avoir eu des « relations intimes (…) en tout état de cause inappropriées » et présenté ses « excuses » à Sarah Abitbol, tout en n’excluant pas de « s’exprimer sur sa version des faits ». Il a également été démis de ses fonctions d’entraîneur du club des Français volants.
Ce récit, pour autant, ne se veut pas une « vengeance ». Il n’est pas non plus un réquisitoire, même si, selon elle, « le viol sur mineur devrait être imprescriptible, comme l’est le crime contre l’humanité ». Depuis deux ans, elle assiste « avec bonheur à cette libération de la parole, partout dans le monde ». Des témoignages qui l’ont aidée à sortir de ce « si long silence ». Pour relever la tête et guérir, « passer du statut de victime honteuse à celui d’exemple, pour aider les autres ». Dans l’espoir que, désormais, les agresseurs « devront fuir, et non les victimes ».
https://www.lemonde.fr/sport/article/2020/02/01/le-si-long-silence-de-sarah-abitbol_6028072_3242.html
[ Dernière édition du message le 04/02/2020 à 14:42:33 ]

Silverfish Imperatrix

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Dr Pouet


Anonyme

Il parlait de soucis structurels amenant à des situations complexes, comme le fait qu'alors que le sport soit totalement mixte voire même légèrement féminin, la quasi intégralité du staff technique et administratif en France était masculin.
Il disait non sans logique, que même en mettant de côté le fait que rien que ça dénote un énorme sexisme, ça pose des soucis plus triviaux, parceque faire encadrer des jeunes filles en fleur(s) par des sexagénaires masculins, ça ne peut qu'aboutir à des problèmes.

Silverfish Imperatrix

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Dr Pouet


le reverend

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

Dr Pouet


dana12

faire encadrer des jeunes filles en fleur(s) par des sexagénaires masculins, ça ne peut qu'aboutir à des problèmes
Il ne faut pas non plus jeter l'anathème sur tous les hommes qui encadrent des jeunes filles. J'ai entraîné des gamines à l'aviron (petite fierté au passage d'en avoir amené une au titre national et en équipe de France, mais celle là était tellement douée que même youtou l'aurait portée aux mêmes résultats) et je n'ai jamais seulement pensé les tripoter.
J'ajoute que j'enseigne à des classes parfois exclusivement féminines, des ados, et je n'imagine pas qu'on puisse me soupçonner d'avoir des intentions louches.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

Silverfish Imperatrix

Mais perso par contre je laisserais jamais un gamin seul avec un adulte que je ne connais pas très bien, et encore.
Donc il va falloir que les Fédés trouvent des solutions, à l'heure actuelle laisser des gamins avec d'éventuels prédateurs omnipotents qui seront comme des gloutons dans un poulailler, ça va plus être possible, les conséquences sont trop lourdes.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Anonyme


Anonyme


Anonyme


Anonyme


-marmotte-

Non, bien sûr, dana.
Mais perso par contre je laisserais jamais un gamin seul avec un adulte que je ne connais pas très bien, et encore.
Donc il va falloir que les Fédés trouvent des solutions, à l'heure actuelle laisser des gamins avec d'éventuels prédateurs omnipotents qui seront comme des gloutons dans un poulailler, ça va plus être possible, les conséquences sont trop lourdes.
Y'a un truc qui me dérange quand je lis ça. Remplaçons prédateur sexuel potentiel par terroriste potentiel et on met tous les muslims sous surveillance. Ce n'est qu'un exemple. C'est toujours le même refrain : pour 3 enfoirés/connards/tarés on stigmatise tous les autres producteurs/entraineurs/arabes/jeunes/flics etc.. on ne réduira jamais les risques à zéro à moins de virer totalitaire et même là...
C'est de l'intérieur des têtes qu'on peut lutter, changer la norme. On se rend bien compte que pas mal de choses qui n'étaient pas si graves avant nous semblent aberrantes aujourd'hui (je vous fais pas la liste ou j'y suis encore demain) et ça repartira dans l'autre sens une fois que ça sera plus à la mode parce qu'à l'arrivée c'est quand même celui qui est le plus fort qui nique la gueule de l'autre.

Silverfish Imperatrix

On se rend bien compte que pas mal de choses qui n'étaient pas si graves avant nous semblent aberrantes aujourd'hui
Si tu veux parler de comportements pédophiles, il n'y a que quelques bas du plafond ici ou ailleurs qui ont pu considérer que ça avait un caractère pas si grave à une époque, alors que c'était la dérive d'une certaine partie de la société qui prônait la liberté à tout prix.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Dr Pouet

Y'a un truc qui me dérange quand je lis ça. Remplaçons prédateur sexuel potentiel par terroriste potentiel et on met tous les muslims sous surveillance. Ce n'est qu'un exemple. C'est toujours le même refrain : pour 3 enfoirés/connards/tarés on stigmatise tous les autres producteurs/entraineurs/arabes/jeunes/flics etc.. on ne réduira jamais les risques à zéro à moins de virer totalitaire et même là...
C'est de l'intérieur des têtes qu'on peut lutter, changer la norme. On se rend bien compte que pas mal de choses qui n'étaient pas si graves avant nous semblent aberrantes aujourd'hui (je vous fais pas la liste ou j'y suis encore demain) et ça repartira dans l'autre sens une fois que ça sera plus à la mode parce qu'à l'arrivée c'est quand même celui qui est le plus fort qui nique la gueule de l'autre.
D’un point de vue idéal, théorique, philosophique... je suis d’accord. Mais d’un autre côté, on part de tellement loin...
Prendre une telle mesure maintenant, quitte à la changer dans 30 ou 50 ans, après un très large et très profond changement de mentalité, il me semble que ça épargnerait quand même énormément de victimes, tout en poussant également la parité (ce qui ne ferait pas de mal non plus).
[ Dernière édition du message le 06/02/2020 à 11:49:26 ]

-marmotte-

Si tu veux parler de comportements pédophiles, il n'y a que quelques bas du plafond ici ou ailleurs qui ont pu considérer que ça avait un caractère pas si grave à une époque, alors que c'était la dérive d'une certaine partie de la société qui prônait la liberté à tout prix.
Je parle d'une liste longue comme le bras (selon nos normes occidentales) : esclavagisme, mariages forcés, clope dans les restos, saignée, castration à vif (ah non, ça on fait encore) etc...etc... ce qui est tolérable ou pas n'est pas toujours très objectif d'ailleurs, la frontière est plus floue qu'il n'y parait. Mais Je suis d'accord qu'il vaut mieux protéger les enfants de tout risque même s'il en résulte des règles à la con - genre on ne peut plus faire un câlin à un môme dans une collectivité.

Dr Pouet



[ Dernière édition du message le 06/02/2020 à 12:13:12 ]

Mr. Pool

Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.

Anonyme


Mr. Pool

Il n'y a pas d'autre monde. Il y a simplement une autre manière de vivre.
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