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Pédago
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Eviter les problèmes de câbles et d’électricité en concert - Préparer la fête de la musique – 1re partie

C’est bientôt la fête de la musique et ce jour-là, tout le monde peut jouer. Mais pour éviter l’inconfort lié aux conditions précaires et offrir le meilleur, il vaut mieux bien se préparer. Intéressons-nous donc aux probables obstacles afin de les anticiper et les surmonter. Aujourd’hui, nous passerons en revue les écueils concernant le câblage et le jus.

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Les câbles

Ils consti­tuent le système nerveux d’une instal­la­tion ampli­fiée. En même temps, ils sont sûre­ment l’élé­ment de la chaîne soumis aux plus grandes contraintes méca­niques. Il n’est donc pas éton­nant de consta­ter qu’une énorme majo­rité des pannes découle de problèmes de câblage (souvent même, un jack mal enfoncé).

Préparer concert

Prévoir du « spare » (du surplus, au cas où) tombe quelque peu sous le sens. Ça ne dispense pas de s’as­su­rer que tous les câbles dont on dispose supportent le piéti­ne­ment sans faux contact (et d’écar­ter ceux qui sont douteux). Il convient de trai­ter nos liai­sons avec le plus grand soin. Ce n’est pas par corpo­ra­tisme que les pros lovent soigneu­se­ment leurs câbles et les nouent avec un élas­tique ou un adhé­sif. C’est simple­ment le meilleur moyen de les stocker pour éviter qu’ils n’aient l’air de ressorts la prochaine fois qu’ils seront tirés (qui veut des nouilles ?). Ce sera ensuite plus simple de faire des passages de câbles propres et leur durée de vie n’en sera que plus grande !

À propos des passages de câbles : il faut souvent faire des détours pour tirer les traver­sées les plus discrètes et les moins gênantes pour le public et pour vous. Le confort sur scène n’a pas les mêmes exigences que le confort dans une salle de répé­ti­tion. C’est encore une fois du bon sens, mais il est néces­saire de prévoir des grandes longueurs, parti­cu­liè­re­ment pour l’ali­men­ta­tion élec­trique. Anti­ci­per la distance qui vous sépare de la prise secteur… et prendre plus.

Le jus

La mise à la terre n’est plus une option depuis long­temps. Elle vous préser­vera, avec un disjonc­teur diffé­ren­tiel fonc­tion­nel, d’un sort à la Claude François en cas de fuite élec­trique. On privi­lé­giera une rallonge avec une section adap­tée à la puis­sance déli­vrée, avec une gaine solide (noire, si on veut être discret). Du  3 × 2,5 mm² devrait faire l’af­faire pour les 16 Ampères que promet norma­le­ment une prise de courant domes­tique. Même si vous n’uti­li­sez pas toute la puis­sance, vous aurez la sécu­rité de pouvoir tirer des grandes longueurs et de rajou­ter un ampli, si tant est que vous restiez en dessous de la limite de puis­sance permise par ces 16 A.

Cette notion de puis­sance (P), en Watts, s’ex­prime dans la formule élec­trique P = U*I, où U désigne la tension en Volts et I l’in­ten­sité en Ampères. Par un calcul simple on voit que sur une phase de 16 Ampères à 230 Volts, on obtient une puis­sance de 230 × 16 = 3680 Watts. En appliquant un coef­fi­cient de sécu­rité et pour plus de simpli­cité, on peut garder en tête qu’il est possible de tirer 3 Kilo­watts sur nos 16 Ampères domes­tiques. Encore faut-il que l’on connaisse les spéci­fi­ca­tions de son maté­riel et que l’on prenne en compte le facteur entre puis­sance moyenne (RMS) et puis­sance de crête (peak). Dans le doute, addi­tion­ner les puis­sances de crête de ses amplis permet d’es­ti­mer un maxi­mum de consom­ma­tion (si on ne sature pas). Ne pas oublier d’in­clure les plaques chauf­fantes bran­chées sur la même ligne.

Préparer concert

Pour plus de sécu­rité, il peut être utile d’in­ves­tir dans des multi­prises dotées d’un indice de protec­tion adapté (par exemple IP44 : protec­tion contre les légères projec­tions de liquide, comme nous l’in­dique le deuxième 4). Petit conseil : si, quand vous secouez une multi­prise (débran­chée, à vide bien sûr) vous enten­dez un truc qui se balade, ce n’est pas bon signe. Même s’il n’y a pas de court-jus, pensez à en chan­ger.

Enfin, conseil de bon sens : prévoir de quoi recou­vrir rapi­de­ment son matos et ses trans­fos en cas de pluie. Une couver­ture de survie ou du film Poly­ane peuvent faire l’af­faire. C’est de toute façon indis­pen­sable de débran­cher quand les gouttes deviennent plus épaisses. Diffi­cile de lutter quand le temps s’y met vrai­ment.

Gardons en tête que câblage et élec­tri­cité sont l’ori­gine de nombreux problèmes en son. Ce n’est pas la partie du maté­riel la plus amusante, mais on doit y accor­der un inté­rêt aussi impor­tant que pour le reste, afin d’uti­li­ser au mieux notre système de diffu­sion, dont nous parle­rons la prochaine fois.

 

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