Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Quel micro pour des bruitages ?

  • 35 réponses
  • 9 participants
  • 3 581 vues
  • 7 followers
Sujet de la discussion Quel micro pour des bruitages ?
Bonjour,

je cherche un couple micro/preampli de qualité pour enregistrer des sons comme:

- le souffle du vent dans les feuilles d'un arbre
- l'eau qui bout dans une casserole
- le chant des oiseaux

et des sons plus graves comme:

- le bruit d'une machine industrielle
- les bruits d'un chantier

J'ai lu divers avis dans les fiches produits des microphones sur audiofanzine et je n'ai pas trouvé la réponse à ma question, les micros étant la plupart du temps conseillés pour la prise de voix ou d'instruments.

Dans mon cas, je souhaite enregistrer sans souffle des sources sonores dont l'intensité est très faible.

Pour le moment j'utilise un SM58 préamplifié par un petit ampli guitare.
Pour entendre quelque chose, je suis obligé de coller le micro près de la source, et de compresser le signal de manière drastique.
Ca souffle. Pour retirer le souffle, j'utilise des plugins mais du coup, certaines fréquences importantes disparaissent de l'enregistrement et le résultat n'est pas très naturel, contraire à mon souhait.

J'aimerais pouvoir faire ma prise de son sans avoir à coller mon micro près de la source et sans être obligé de compresser le signal à mort.

Quel modèle de micro et de préampli est le plus adapté selon vous ?

Merci d'avance pour vos réponses
Afficher le sujet de la discussion
31

Citation : A moins que d'autres variables présentes au moment où on vit l'experience sonore, indépendantes des caractéristiques physiques du son qu'on peut capturer avec un équipement adapté, jouent un rôle essentiel dans cette interprétation.


Il faudrait distinguer les sons signifiés des sons signifiants. Exemple : l'enregistrement d'un train qui passe évoque à l'écoute un train qui passe. L'enregistrement d'une cigale qui stridule évoque à l'écoute une cigale. A l'écoute le train et la cigales sont signifiés. Mais l'écoute d'un enregistrement de 2 ou 3 cigales commence à évoquer la provence, l'été, les vacances. Les cigales deviennent signifiantes de l'été, et c'est l'été qui est signifié. On peut donc s'y prendre différemment pour enregistrer selon que l'on souhaite un "signifié" ou un "signifiant". Je dirais que les "signifiés" doivent être traités avec plus de réalisme, de Hi-Fi, de technique, alors que les signifiants s'accomodent d'un traitement plus artistique. Si je sonorise une séquence animalière sur le pinson je vais envoyer le chant du pinson. Si je sonorise une séquence bucolique, à la campagne, dans les prés, je peux envoyer le chant d'un ou deux pinsons. Qui, hormis l'hornitologue du coin, me dira que la séquence ne vaut rien parceque le pinson n'habite pas les prés mais les bois ? Cette dernière séquence fonctionnera malgré tout. Disons que la ciganle, le train, le pinson, la mer, un verre qui tombe et se brise, une porte qui claque, etc... sont des objets sonores et la ferme, le port, la rue, l'intérieur du train qui roule, sont des ambiances. Tu peux enregistrer les objets avec le matrériel que je t'ai énuméré, de manière appliquée, technique. Quand aux ambiances tu peux les monter en associants et mixant quelques objets. Ceci pour ne pas subir les perturbations d'objets incongrus qui se mettraient à sonner au moment où il ne faut pas (un téléphone à la ferme, un chien dans le train, un avion sur la mer, etc...) et ça arrive quasi-systématiquement. Parcqu'une ambiance, c'est combien, 8", 30", 1', 5' sans qu'on entende la boucle qu'on faite pour tenir le temps voulu ? Un autre paramètre : un verre qui tombe c'est "chling-kling-klink" et puis c'est tout, allez, 1 seconde. La ferme c'est quoi ? des poules et un chien ? 2 ou 3 cloches de vaches, des brebis qui tappent à l'étable ? un ou deux pigeons ? un porte qui grince ? je mets quoi, j'enlève quoi ? De quelle ferme parle-ton ? A mon avis ça s'envisage comme une pièce de musique. Et alors quand tu faits de la musique, tu enregistres live ou studio-multipiste ? Tu as le choix, tu faits comme tu le sents, comme tu peux, selon le résultat escompté. On en reparle plus tard? faut qu'j'y aille. A bientôt.

Bernard Ancèze

32

Citation : Notre cerveau interprète, donc si on envoie à nos oreilles un message "physiquement" proche du message originel, on pourrait penser que l'interprétation qui en est faite par notre cerveau est semblable.


Et voilà, c'est pas obligatoire ni sûr, du tout, du tout. En situation "acoustique", live, si tu veux, tu es présent à l'émission du son, tu entends, tu vois, tu sens, tu participes. Ton oreille globale va filtrer, compresser et compenser, pour te restituer les éléments sonores conformément aux modèles que ton cerveau a mémorisé ou imaginé et les intégrer à la cohérence du moment. Si un élément pose un problème d'identification soit parce que tu ne l'avais jamais entendu au paravent, soit parce que tu ne le reconnais pas ou mal parce qu'il est un peu trop noyé dans la masse sonore, tu vas le chercher du regard pour l'identifier ou le vérifier. En situation "acousmatique" (lorsqu'on ne voit pas la source sonore) impossible de refaire l'identification originelle. Si tu ne reconnais que partiellement le bruit du train que diffusent les HP tu vas naturellement associer ce bruit perverti à celui de l'enregistrement approximatif du bruit du train reproduit sur des HP et l'identifier comme tel. Tu avais pourtant choisi les bons micros pour faire une super prise stéréo hyper-réaliste. Tu as effectivement bien enregistré le bruit du train qui passe mais pas celui que ton oreille globale a filtré, compressé et compensé et finalement retenu. Si tu avais monitoré ta prise au casque (le meilleur casque que tu veux) tu aurais surveillé les ronflettes, les saturations, le vent sur la capsule, peut-être l'équilibre stéréo (et encore !) mais c'est tout. Il faut donc, à la prise, tenter de filtrer, compresser et compenser comme le ferait l'oreille globale et affiner ça chez soi, au studio. Dans la plus part des cas il est indispensable de couper bien raide tout ce qui est en dessous de 200 Hz, les harmoniques des transitoires graves suffiront souvent à leur reconnaissance quitte à remonter un peu le bas-médium au mix. Souvent et surtout en extérieur et en milieu non-réverbérant une bosse de + 3 dB du micro vers 10kHz est bienvenue pour récupérer les harmoniques qui s'échappent. Pour le train c'est tout-à-fait faisable, d'autres objets sonores posent des problèmes. La mer par exemple, à cause du vent et du cabotage des bateaux de pèche ou de plaisance principalement, de la multiplicité et de la variété des bruits, et de la simultanéité des vagues. Il faudrait isolé le « braoum » de la vague à chaque fois qu'elle vient des innombrables « braoum » de ses voisines. Il faudrait isolé le bruit de la vague qui monte et se retire doucement sur le sable, ça fait « Tssss-chhhhhh », ou sur les galets, ça fait « Frrruiiiii ». Il faudrait isolé le bruit de l'eau qui s'écoule ensuite entre les galets « glou-glu-gli »? Etc... Personnellement j'ai abandonné. Il reste le fracas d'une vague sur les rochers de Biarritz, le clapotis de la houle sur les galets de la Pointe-Saint-Mathieu et quelques trucs dans le genre. La pluie, c'est un peu pareil mais plus facile, le tonnerre ne pose pas de problème majeur. Il te faut donc un micro avec 1 ou 2 coupe-bas et une bosse de + 3dB à 10kHz. AKG en cardio et hyper-cardio la série des C451 ou série modulaire C480 B-ULS. J'ai beaucoup utilisé ça avec satisfaction. Pas trop cher, pas fragile, pile-poil dédié à ce que tu veux faire. Le Sennheiser MKH 60, super, mais assez cher, très pro. Tu peux aussi prévoir un Beyer M88 ou un Shure SM87 au choix, un Sennheiser MD21. Ce sont des micros faciles, solides, qu'on tient à la main, à utiliser comme des objectifs macro en photo, pas trop chers.

Bernard Ancèze

33
Merci pour vos recommandations qui seront aussi utiles je pense à d'autres lecteurs.

Je reviendrai lire vos messages régulièrement, dès que j'aurai besoin d'une précision ou d'un rappel.

J'ai finalement opté pour le T.BONE SC180 STEREOSET, pour des raisons de coût.
Micro electro-statique et stereo, il conviendra toujours mieux à la prise de son que mon sm58.
Je vais commencer par expérimenter chez moi, en prenant des sons dans ma cuisine.

Et si c'est convaincant, j'investirais dans du matériel plus performant et aussi plus cher.

Je reviendrais faire le point ici, avec peut-être quelques enregistrements.
34
Argh , il l'a fait !

Je viens de finir cet interressant topic, c'est bien dommage que tu n'ai pas voulu suivre les premiers conseils que l'on t'a donné !
Vu ce que tu cherches à faire ( capturer des sons et les sampler dans ta musique ) , un enregistreur portable était exactement ce qu'il te fallait .
A bas prix , le zoom H2 ou l'edirol R-09HR .
35
J'ai reçu le tbone sc180 et les premiers essais sont concluants.
J'arrive à capter des sons de faible intensité sans souffle, ce qui m'était impossible avec le sm58.
Le résultat est incomparable.
36

Citation : Vu ce que tu cherches à faire ( capturer des sons et les sampler dans ta musique ) , un enregistreur portable était exactement ce qu'il te fallait .
A bas prix , le zoom H2 ou l'edirol R-09HR



Je ne pense pas comme toi.
Le sc180 m'a couté environ 150 euros la paire, et j'avais déja un preampli, celui de ma carte studiokonnekt 48.
L'edirol R-09 HR coute 340 euros et je doute qu'on arrive à la meme qualite.

J'ai deja utilise un DAT pour capturer des sons il y a des annees.

Pour le moment j'enregistre chez moi et c'est pour cette raison que j'ai preferre la solution micro + preamp, pour avoir une meilleure qualite.

Pour capturer des sons dehors, on verra plus tard...