Et toi tu joues où quand tu répètes/composes/crées/fait du bruit ? Et les voisin(es) ?

Moi j'habite la même baraque en centre-ville depuis 30 ans (mon âge quoi) et j'ai eu 2 grandes époques :

-- La 1ère depuis mes 10 ans quand j'ai commencé le saxo et que je jouais dans le jardin parce que ma mère aimait écouter tendrement mes horribles pouet-pouet de débutant, jusqu'à mes 26 ans, en passant par la période lycée-groupe de rock en répète à la maison avec batterie, puis achat d'un gros ampli bruyant avec essai quotidien à fond dans la chambre (donnant sur rue) fenêtre grandes ouvertes (déjà exhib) pour que les passants puissent admirer mon instrument, puis retour au rock indé avec quelques répètes... Je me souviens de mon père assis par terre au milieu du salon, écoutant religieusement nos 115db -- par contre il supportait pas mon groupe disco où on répétait dans ma chambre avec une batterie électronique, il appelait ça avec énervement "tzing-tzing" (les cocottes de guitare) ou "boum-boum de singe" (bon ça, bref, paix à son âme). Tant que mes vieux étaient là je pouvais faire à peu près tout le bordel que je voulais, plus les teufs, un peu moins sur la fin parce qu'ils prenaient de l'âge, mais ça restait un joyeux bordel quand même ! J'ai jamais trop su s'ils avaient des plaintes ou comment ils géraient...

-- Le 2ème depuis environ 4 ans : mes parents sont partis et m'ont laissé la maison, là c'est plus le même son (!) de cloche avec les voisins. Je me suis mis à la batterie (je pense que c'était le début de l'erreur: même en plein milieu de la maison apparemment ça s'entendait de la rue !) J'avais plus le groupe de rock indé, je venais de rejoindre un groupe rockabilly (pas vraiment énervé, genre contrebasse acoustique et batterie-balais) à la 1ère répète j'ai vu débarquer la voisine d'en face on a dû se trouver un local. Après j'ai commencé à avoir des petits mots des voisins (pas les voisins immédiats qui sont cools) quand je faisais des teufs mais rien sur la zique. Puis j'ai eu des lettres anonymes soit-disant collectives, très élégantes avec menace de plainte, donc j'ai commencer à me calmer, au moins à espacer. J'ai eu droit plus récemment à un autre voisin qui est venu se plaindre de mon "bruit de nègres" (décidément c'est une rhétorique très répandue) avec menaces de relevés acoustiques par un huissier: je lui ai répondu de faire venir son huissier le dimanche matin quand il fait ses essais mécaniques de motos dans la rue, on verrait bien qui gagnerait le concours...

Maintenant j'évite de jouer toute la journée si je monte un peu le son, pareil pour la batterie, je ferme bien les volets et j'ai beaucoup moins d'amis ce qui limite les teufs. Pour l'instant globalement ils me foutent la paix.

Pour les répètes en groupe, on loue des salles en général, d'ailleurs les répètes à la maison c'était très épisodique. Dans un de mes groupes, on répète dans la cave insonorisée du batteur, mais comme un très léger bruit (j'exagère pas) s'échappe de la vmc les voisins menacent de porter plainte dans un quartier sur-bruyant. Quand je vois ça je me dis que j'ai quand même de la chance là où j'habite...

Qu'est-ce qui m'a pris de pondre un roman pareil... Je m'en vais de suite jouer de la guitare à fond la fenêtre ouverte !

Citation de : moise b

salut,

ma réponse au sujet: essentiellement car je suis tout seul j'ai pas de groupe. Mais aussi sur mes lieux de travail quand je n'ai pas d'élèves, et pour les textes et le musical pur (pas les chansons) dans le voiture, garé avec stylo et feuille à l'appui. D'abord, ma maison n'est pas mitoyenne, c'est plutôt la famille qui douille.

https://soundcloud.com/monsieurlabulle

C'est marrant moi aussi j'aime bien écrire en bagnole (moi c'est les textes de chanson) ; j'aurais jamais cru croiser (enfin lire) quelqu'un qui fait la même chose...