Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
3 réactions

Le retour pour le chanteur (6e partie) - Le guide de l’enregistrement - 101e partie

Dernier épisode consacré à l'élaboration du meilleur retour casque possible pour votre chanteur. Cette semaine, nous allons voir comment créer ledit retour en utilisant uniquement du matériel hardware.

Le retour pour le chanteur (6e partie) : Le guide de l’enregistrement - 101e partie
Accéder à un autre article de la série...

Le retour hard­ware

Étant donné que ce guide s’adresse avant toute chose aux débu­tants, je suppose que les lecteurs ne disposent pas d’un studio suréquipé dont le centre névral­gique serait une console analo­gique gargan­tuesque. De toute façon, même si je me trompe, il serait alors éton­nant que les quelques chan­ceux instal­lés devant un tel engin ne sachent pas utili­ser la bête afin de mettre en oeuvre une tech­nique de retour aussi élémen­taire que celle décrite ces dernières semaines. Bref, je pars donc du prin­cipe que vos moyens sont limi­tés. Pour­tant, il vous est tout de même possible de gérer un système de retour hard­ware « sophis­tiqué »  sans avoir à casser votre tire­lire. Pour ce faire, vous aurez juste besoin du maté­riel suivant :

  • Une inter­face audio avec au moins 2 entrées / 4 sorties et une fonc­tion de moni­to­ring direct avec choix de la sortie ;
  • Une mixette avec au moins 2 voies ;
  • D’éven­tuels effets externes, mais nous y revien­drons.

Ainsi armé, le reste de la manoeuvre n’est qu’une simple histoire de bran­che­ment. Il va vous falloir envoyer en direct la voix captée par le micro sur la première entrée de votre inter­face vers une voie de la mixette, et ce grâce à la fonc­tion de moni­to­ring direct via l’une des sorties libres de votre carte son. Là, vous pour­rez appliquer au chant les trai­te­ments inté­grés à la mixette (EQ, compres­sion, réverbe/delay). En paral­lèle, il faut envoyer le play­back en mono sur la deuxième voie de la table de mixage minia­ture via une autre sortie de votre inter­face audio. Une fois de plus, vous pour­rez éven­tuel­le­ment trai­ter le play­back grâce aux effets inclus dans la table. Notez que si vous dispo­sez de plus de sorties sur votre carte son ainsi que de plus d’en­trées sur votre mixette, vous pouvez évidem­ment utili­ser une version stéréo du play­back. Bien entendu, votre chan­teur écou­tera ce retour via la sortie casque de la mixette. De votre côté, afin que vous puis­siez égale­ment entendre le retour que l’in­ter­prète a dans son casque pour mieux l’ac­com­pa­gner, il convient de récu­pé­rer une sortie ligne de la mixette et de l’en­voyer dans une deuxième entrée de votre inter­face audio. Ainsi, vous pour­rez écou­ter ce retour comme bon vous semble mais prenez garde de ne pas l’écou­ter en même temps que le retour de votre STAN, cela peut être dange­reux pour vos oreilles et ce ne serait de toute façon qu’une bouillie sonore  fort peu agréable à entendre.

J’ai bien conscience que cette expli­ca­tion écrite pourra paraître parti­cu­liè­re­ment indi­geste au parfait béotien. Qu’à cela ne tienne, voici un schéma qui devrait, je l’es­père, préve­nir ces éven­tuels problèmes de tran­sit :

Hardware

Sur cette illus­tra­tion, le « câble » orange trans­porte le son de la voix en direct de la carte son vers la mixette, les violets trans­portent le play­back (mono ou stéréo) toujours de la carte son vers la mixette, les bleus se chargent de renvoyer le retour global du chan­teur (mono ou stéréo) de la mixette vers l’in­ter­face audio pour que vous puis­siez l’écou­ter et enfin, le « câble entor­tillé » est bran­ché sur la sortie casque de la mixette. Et non, le chan­teur n’a pas une poké­ball sur la tête, juste un casque audio très mal dessiné …

Bref, vous voyez bien qu’il n’y a abso­lu­ment rien de sorcier là-dedans. Cette méthode a, de surcroît, de nombreux avan­tages. Vous n’avez pas à subir les éven­tuels problèmes de latence évoqués la semaine dernière. De plus, vous pouvez éven­tuel­le­ment lais­ser l’in­ter­prète gérer lui-même son retour. Enfin, comme je vous le disais au début, le maté­riel néces­saire ne coûte pas un bras plus le rein de votre premier né. En effet, une petite mixette avec EQ, compres­seur et circuit d’ef­fet auxi­liaire de base se trouve pour à peine une centaine d’eu­ros en occa­sion, comme par exemple certains modèles de la série Xenyx de Behrin­ger qui sont ample­ment suffi­sant pour cet usage. Si vous possé­dez déjà une petite mixette mais qu’elle ne dispose pas des trai­te­ments suffi­sants, vous pouvez toujours brico­ler en inter­ca­lant égali­seur, compres­seur et réver­bé­ra­tion maté­riels externes entre le retour voix direct et l’en­trée de la mixette ; nul besoin d’avoir des modules externes de « qualité studio » puisque ce signal n’est pas enre­gis­tré, il sert juste à amélio­rer le confort d’écoute du chan­teur.

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui. Rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles aven­tures !

← Article précédent dans la série :
Le retour pour le chanteur (5e partie)
Article suivant dans la série :
Le placement rythmique du chanteur →
  • kosmix 46688 posts au compteur
    kosmix
    Ma vie est un thread...
    Posté le 24/10/2018 à 17:03:56
    Superbe ton dessin Nantho, j'aime beaucoup ton style graphique :bravo:
  • Nantho Valentine 4125 posts au compteur
    Nantho Valentine
    Rédacteur·trice
    Posté le 24/10/2018 à 17:44:49
    Arrête, je vais rougir :oops:

    :bravo:
  • Will Zégal 75376 posts au compteur
    Will Zégal
    Will Zégal
    Posté le 25/10/2018 à 12:26:39
    Un autre intérêt de la mixette est qu'elle fait économiser le prix d'un ampli casque pour le chanteur ou musicien. Ou disons que le prix de l'ampli casque peut plutôt être dépensé dans une mixette.

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre