Tous les avis sur Behringer CAT Synthesizer

Il a l'air simple et dépouillé, avec une façade claire et logique, presque dépourvu de baie de brassage. Pourtant il est passablement couvert de commandes, et on se rend vite compte que les possibilités de modulation et surtout d’interactions sont bien plus nombreuses voire délirantes qu'on ne pouvait penser. C'est surtout l'intelligence de la conception qui est remarquable.
Si l'on n'a pas toutes les possibilités d'un gros modulaire, ni même d'un 2600, c'est tellement bien pensé que l'on ne ressent (presque) aucun manque, parce que ce qui est offert est diablement efficace d'une part, et qu'il suffit de pousser un bouton pour créer un "patch" auquel on n'aurait pas forcément pensé d'autre part.
Côté sonorités, on peut voir surgir des évocations de bois, cuivres, cordes pincées ou frottées... Rassurez-vous, on peut produire aussi les sons plus classiques que l'on attend de ce genre de synthé! Si on peut faire exactement du Moog à la place d'un Moog, je ne sais pas, mais dans ce genre-là, oui. Je peux dire que j'ai parfaitement reproduit les gros sons d'un Kobol et d'un WASP, en tout cas. (je parle des "rééditions").
L'inverse n'est pas toujours vrai, par exemple, quand j'essayais de reproduire une combinaison du CAT sur un 2600 ou un K2 (pas les vrais non plus), je trouvais le résultat plat, mièvre ou grinçant...
Ensuite, il est extrêmement ludique, et avec un peu d'astuce, on peut lui faire faire bien des choses: boite à rythme, accompagnement automatique, musique plus ou moins aléatoire ou répétitive... et bien sûr plein de bizarreries.
A noter: excellent mode synchro, notamment parce qu'il permet de générer des sous-harmoniques, ce qui n'est pas le cas sur le Kobol ni sur le 2600.
Le mode de priorité à la note basse dérange beaucoup de monde, pas moi... on s'y fait, et quand on l'utilise avec un autre synthé en priorité note haute ou dernière note jouée, ça prend même un grand intérêt. (l'oscillateur 1 se bascule en priorité note haute pour la paraphonie).
En résumé: ce petit module possède mine de rien pas mal de possibilités, mais surtout, ce qu'il fait, il le fait très bien, avec toujours un petit supplément d'âme.
Et s'il est très joueur, volontiers farfelu, il sait aussi s'exprimer plus qu'honorablement dans un registre conventionnel.

Après un an passé avec ce petit Cat, il est temps pour moi d’en parler.
Ça va être assez rapide pour changer, car d’autres ont largement fait le détail de l’animal.

Côté présentation c’est une réussite. Il est classe avec ses capuchons de potars blancs, ses sliders colorés et ses flancs en bois. En vrai bois pour le miens, l’ami Corbo-Billy m’ayant généreusement offert une paire de jolis ouvrages en zebrano.

Côté prise en main c’est un peu déroutant au tout début mais on s’y fait vite. Un bouton pour chaque fonction, pas de prise de tête. L’ouverture au modulaire est limitée mais ça n’est pas le principal argument de vente.

Côté son c’est royal : ça sonne terriblement bien, du tranchant au gras. Merci les deux oscillos multi-formes d’ondes, les subs et la PWM.
Le filtre est pas désagréable non plus.

Pourquoi le Cat ?
Parce qu’au départ je voulais un Oddyssey. Ce dernier étant trop gros et finalement moins malléable que le Cat, j’ai fini par donner ma langue au chat. Je précise que, contrairement à d’habitude où je ne fais pas d’anti-behringerisme primaire, si j’avais opté pour l’Oddy, cela aurait été la version de Korg. Le multi-effets en haut à gauche sur le Behri me semble incongru.

Bref, j’ai choisi le Cat. Et je ne regrette pas mon choix. C’est un synthé assez limité mais pas du tout limitant. Il se marie très bien avec énormément de ses congénères, accepte délicieusement les effets (un phaser Fender c’est divin avec le Cat) et permet des leads très expressifs. Il s’en sort très bien pour les basses mais je pense que le Model D, le Crave ou le K2 seront plus indiqués pour les basses.
Le mode duophonique n’est pas si anecdotique que ça. Il ne sert pas pour tout, évidemment.

L’option Polychain des modules Behringer me semble très intéressante dans le cas du Cat. C’est typiquement le synthé que j’adorerais avoir en 3 ou 4 voix de polyphonie.

Je ne regrette absolument pas ce petit synthé. Il est vraiment très élégant sur mon bureau. Oui ça fait coquet mais honnêtement : c’est quand même sympa quand c’est joli, non ?

Petit expandeur fabuleux par le son analog sans aucun souffle, les oscilo grassouillets ou tranchants, le prix le look par contre il faut absolument le passer en CV parce que en midi on ne peut jouer que en montant ou descendant mais pas les deux. Ce qui est une aberration totale car on ne peut tout simplement pas l'utiliser pour un lead en midi. NON MAIS !!! c'est un truc de fou, soit tu montes tes notes soit tu les baisses mais tu peux pas jouer normalement sinon il joue l'avant derniere note. MAIS POUR QUOAAAAA !?? Ca ne le fait pas en cv mais du coup on perd le glide.

Autre point noir, pas de sin donc pas de 808, c'est bien dommage les enveloppes sont ultra rapides et le filtre sonne incroyablement bien pour ce prix la.

Le filtre qui sonne parfaitement a un caractere particulier aussi, en montant la résonnance bah ca baisse le son, donc il faut compenser avec le volume.

Du coup ben il faut absolument qu'ils mettent a jour cette erreur sur le midi qui est une catastrophe (et qu'ils ont délibérément gardé)

Apres des qu'on mets un sequenceur ou arpegiateur dessus bah c'est le paradis cette petite bete donc impossible de m'en séparer meme si j'ai envie qu'il passe par la fenetre avec son développeur.

Bref apart son probleme de glide, si on lui mets un clavier cv c'est un analog fabuleux. Si ils corrigent le midi c'est un must have les yeux fermés

Intro, mention Behringer

Comme beaucoup, l'arrivée de Behringer dans la synthèse m'a étonné en me faisant passer par toutes les couleurs : 1/ Étonné 2/ "Respects" pour avoir commencé par un synthé assez cher, innovant et personnel (le DeepMind 12) 3/ Des clones super efficaces (Model D) 4/ Des créations originales plus abordables (le Neutron) 5/ Whatever, c'est vraiment pas cher...
En effet, l'arrivée de tant de clones réussis de machines mythiques à des prix souterrains n'a pas laissé indifférent. J'ai mis du temps à franchir le rubicon, les clônes correspondant soit à des machines que je ne recherchais pas plus que ça, soit risquant de faire double emploi avec ce que j'avais déjà.

Puis j'ai vu ce CAT. C'est un clone également, mais d'un synthétiseur un poil moins connu que les Roland, Arp ou Moog. J'ai écouté les démos. Et, séduit, j'ai acheté.


Caractéristiques

En bref :
• 2 oscillos à mélangeur. Saw+Tri+Square(PWM)+Sub pour le premier, Saw+Square(fixe)+Sub pour le deuxième. Chacun a son potard d'accordage, et le 1er a un autre potard de hauteur, cette fois-ci sur la totalité du spectre. On sait définitivement où Arturia et allé chercher son inspi, et tant mieux Le 1er oscillo peut être déconnecté du clavier, ce qui est très sympa pour la... modulation FM, et DEUX synchros analogiques sont également dispos.
• Un filtre passe-bas uniquement, avec keytrack et possibilité de couper le 1er oscillateur.
• 1 noise
• 2 enveloppes, une ADSR loopable (donc potentiellement un deuxième LFO), une AD pouvant être remplacée par une gate.
• 1 LFO standard, avec un délai avant d'entrer en action, cool !
• Glide
• Pitchbend
• Saut de 2 octaves
• 1 VCA sur lequel les enveloppes peuvent être bypassées (coucou les drones )
• Un petit patchbay qui permet d'aller plus loin. Celui-ci inclut une entrée audio.

Dommage, pas de ring mod. On fera avec.

À noter au niveau de la connectique :
• MIDI USB, In et Thru
• 4 sorties : le Main Out et la sortie casque sur la droite du patchbay, et deux autres à l'arrière : LOW prévue pour un branchement sur ampli, et HIGH sur du matériel de "haute qualité", donc console, carte son, etc. Tant mieux parce que ces sorties sont en 6,35 et la deuxième vous évitera de passer par un minijack. Ces sorties HIGH et LOW existaient sur l'Octave CAT, dont notre Behringer est le clône.


Utilisation

L'ergonomie est hyper intuitive. Au point que le frileux utilisateur de presets que je suis... utilise le CAT en live, alors que le synthé est un analo pur et dur donc sans mémoires. Simplement, le placement des commandes est d'une logique imparable, et je passe d'un son à l'autre en très peu de temps.

Premièrement, chaque module a sa hauteur totale du synthé (hors patchbay), donc de bons repères visuels.

Ensuite, les amplitudes de modulation sont placées... juste au-dessus des réglages principaux de l'élément à moduler. Génial.

La chose est à comprendre de façon globale : les deux modulations précâblées du filtre sont sur la fréquence de coupure, et les modulateurs au-dessus des mélangeurs du VCO sont soit le PWM, soit les modulations sur le pitch. Mais ça a le mérite d'être très clair, et on sait immédiatement ce qu'on fait sans même s'embêter à lire. La seule chose qui est dommage, c'est l'absence de modulation sur le volume des oscillateurs séparés, il faut passer par le VCA. La résonance du filtre, par contre, est modulable.


Son

Eh bien je ne suis pas déçu. Les oscillateurs deviennent vite très gros, plus massifs que ceux de mon Minibrute 2. Le PWM, la FM et les synchros analogiques sont très très efficaces. Côté modulations, aucune déception non plus : enveloppes rapides et LFO couvrant un beau panel de vitesses. J'aime beaucoup le bruit blanc également, son spectre est bien pensé et permet d'ajouter de la saveur à vos basses et leads sans avoir besoin d'en mettre trop. Je suis souvent en-dessous de la moitié de la course. Je pourrai simplement reprocher la résonance qui baisse pas mal le signal, et la course de la fréquence du filtre qui est perfectible. Mais ce sont des défauts que l'Octave Cat a aussi, donc soit, il s'agit d'un clone après tout.

En tout cas l'ensemble est très polyvalent, fait très bien ami-ami avec des effets externes et le synthé a une forte personnalité, qui trouve toute sa place entre mes autres machines.

Conclusion

J'ai longtemps souhaité acquérir le Neutron chez Behringer. Ce qui me freinait dans son achat rapide, c'est la magouille autour de l'overdrive, contournable mais pas très pratique, le filtre (j'ai entendu mieux) et le fait que les oscillos du Neutron étaient des 3340, comme sur mon Mopho x4. Donc risquait de ne pas trouver sa place dans mon setup.

Et j'ai appris à connaître le CAT. Je ne regrette absolument pas mon choix. Comme vous l'aurez compris, ce n'est pas en tant que clone de l'Octave Cat que je le recherchais, mais pour sa différence, sa personnalité et ses grandes capacités sonores. L'ergonomie parfaite est la cerise sur le gâteau et je suis très très satisfait de ce synthé.

MES PLUS :
• Le son puissant et bien trempé
• Les oscillos à mélangeur
• Un sub par oscillateur, dans leurs mélangeurs respectifs
• Le noise, très bien, qui permet un dosage avec parcimonie
• La couleur du filtre
• Les différentes sorties
• Léger et robuste
• Excellent rapport qualité prix
• L'ergonomie aux petits oignons

MES MOINS :
• La plage des réglages de la fréquence de coupure
• La résonance qui baisse pas mal le niveau sonore
• On aurait aimé plus de paramètres modulables au niveau des oscillos
• L'absence de mémoires (vous aurez compris que ce défaut est très largement compensé par l'ergonomie, mais je préfère le rappeler).

J'utilise le CAT dans mon home studio, il est venu rejoindre le model D, le SH-101 et le Prologue.

L'ergonomie est excellente, du fait qu'il est entièrement analogique avec une commande dédiée par fonction. Les petits défauts ergonomiques sont :
- L'absence de mémoire (c'est évident mais ça reste une difficulté)
- L'accordage des VCO, sans repère précis et qui nécessite un ajustement au micropoil du potard

Le mode de jeu duophonique est top. Il y a pour moi un gros problème avec le mode mono : on ne peut pas régler la priorité à la dernière note jouée. Ce pourrait être corrigé en firmware, mais à la 4ème version ce n'est toujours pas le cas.

Sinon le caractère sonore est vraiment génial, il procure d'excellente sensations.
L'enveloppe ADSR est très réactive et peut être extrêmement rapide et claquante si besoin.
Les possibilités de modulations son étonnantes pour un si petit engin !

Bref, vraiment top. Il me manque juste la priorité à la dernière note jouée...
Et si il existait un synthé à mémoires avec ce grain, ce serait le paradis

Désolé pour le titre de l'avis...

D'abord, comme tout musicien moderne, j'ai eu pas mal de synthés que j'ai dégagés au fil du temps (minilogue, mininova, neutron, ms2000,... le deepmind 6 devrait être évacué aussi), en fait il n'y a que mon bass station 2 que j'ai gardé depuis ces années. Et je peux dire désormais que le CAT va devenir aussi un compagnon de route permanent !
Il n'était pas simple de savoir lequel choisir, entre le K2, le Model D, le WASP, etc. Il y a deux points principaux qui m'ont orienté vers le CAT : 1/ le nombre de formes d'ondes cumulables (7 au total) et 2/ le mode duophonique, particulièrement précieux pour construire des leads dans le style qui m'intéresse (disons "techno/house"). Deux autres points secondaires peuvent jouer aussi, à savoir le prix (- de 250€ neuf) et le style visuel vraiment sympa.

Au niveau du son il me paraît toujours hasardeux de comparer les synthétiseurs entre eux, et de déterminer lequel serait le plus "gras", par exemple. Le CAT permet d'être gras au possible, du fait du cumul des ondes et des modulations sur chaque VCO qui permettent de produire très facilement des sortes de chorus naturels - sans compter l'octave shift qui permet de descendre deux octaves plus bas notamment, et d'aller dans les infras sans problèmes. Un élément intéressant est aussi la possibilité d'indexer la répétition de l'enveloppe ADSR à la vitesse du LFO, de sorte que si on accélère ce dernier, on peut "grossir" le son d'une basse (au lieu d'avoir une note continue, on a en fait des notes générées à la vitesse du LFO et ça épaissit drôlement le rendu).
Au niveau du filtre, les réactions sont étranges, il me semble que son parcours n'est pas très linéaire - ce qui est sûrement dû à la petite taille du fader. La résonance est pareille, dès qu'on est au-delà de la moitié du parcours du fader ça part assez vite en vrille, même si, de mémoire, le rendu est un poil moins "acide" que sur un minilogue par exemple (ou que sur le K2 ou MS20). Mais ce que j'apprécie c'est la simplicité : un seul filtre, pas de fioritures...

Autre point important, il y a deux enveloppes possibles sur le VCA (ADSR ou AR), qui réagissent très différemment entre elles et qui peuvent par ailleurs être utilisées pour moduler les paramètres des VCO. On a donc une large gamme de possibilités de modulation, et là aussi, le point fort du CAT c'est que les modulations sont simples à utiliser, les potards réagissent super bien (j'adore le toucher, la résistance est parfaite, rien à voir avec le Neutron par exemple). Pour ma part, je trouve ce système plus efficace que celui du Neutron (encore lui), dont je n'aimais pas le son du départ, et qui a une matrice de modulation complexe mais à mon sens parfaitement inutile au plan musical (mais c'est dépendant de mon usage; les amateurs de bidouille et de modulaires doivent y trouver leur compte). Le CAT offre en pratique énormément de modulations croisées possibles (même sans utiliser la petite patch bay), mais sans avoir besoin de se prendre le chou. De fait c'est un synthétiseur "gratifiant", qui offre immédiatement une palette sonore variée et puissante.

Voilà, je n'apprends sûrement rien à personne avec ce petit retour, mais en tous cas, c'est un synthé à prendre les yeux fermés si vous êtes un peu comme moi, que vous cherchez le plaisir, la variété sonore, et souhaitez éviter l'accumulation de complexités pour vous concentrer sur le son. Les réglages sont très sensibles et il suffit de jouer un tout petit peu avec les différentes ondes et modulations pour avoir un rendu tout à fait nouveau. La duophonie est un vrai plus à mon sens, car elle permet d'éviter de s'éparpiller comme sur un vrai polyphonique, et donc de construire des leads avec quelques accords à 2 notes qui suffisent amplement à ressortir dans un mix (je dis ça car avec le deepmind, on peut aussi faire des leads, mais comme de fait il y a une plus grosse polyphonie, un très gros unison à 6 voix, on a tendance à justement trop "épaissir" le son et à finalement perdre en lisibilité).
Enfin, pour avoir essayé longuement le Model D par exemple, pour moi il n'y a pas photo, le CAT est cent fois plus riche et ouvert, et il est au moins aussi "fat"...

Au final, c'est pas cher, c'est bien construit, c'est beau, ça sonne, ça peut être doux ou vraiment rentre-dedans... le CAT porte bien son nom. Aucun regret de mon côté, je suis vraiment content de ne pas en avoir pris un autre.
ci-dessous une petite séquence faite à l'arrache, avec juste une petit reverb Replika.