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Avis des utilisateurs
- revega
Le fantasme rose flashi des 80's
Publié le 05/11/22 à 18:37Le Roland D50 est un instrument dont la vie est, comme beaucoup de synthétiseurs, en véritable dent de scie. Adoubé à sa sortie en 1987 (concurrent du DX7 en déclin) il devient le synthétiseur le plus vendu au monde et s’installe peinard sur quasi toutes les prods de l’époque. Imaginez un peu, le premier synthétiseur ‘abordable’ utilisant des échantillons (samples) PCM mixé à des formes d’onde classiques, plein de 64 mémoires (plus des cartes en option) et facile d’accès. Du jamais vu ni entendu à l’époque. La liste de ses interventions est très très longue, ça va de Jarre à Enya, New Order, Banarama, Paula Abdul, Prince et son super pote Jackson en passant par Mylène Farmer et tous les ‘ha…Lire la suiteLe Roland D50 est un instrument dont la vie est, comme beaucoup de synthétiseurs, en véritable dent de scie. Adoubé à sa sortie en 1987 (concurrent du DX7 en déclin) il devient le synthétiseur le plus vendu au monde et s’installe peinard sur quasi toutes les prods de l’époque. Imaginez un peu, le premier synthétiseur ‘abordable’ utilisant des échantillons (samples) PCM mixé à des formes d’onde classiques, plein de 64 mémoires (plus des cartes en option) et facile d’accès. Du jamais vu ni entendu à l’époque. La liste de ses interventions est très très longue, ça va de Jarre à Enya, New Order, Banarama, Paula Abdul, Prince et son super pote Jackson en passant par Mylène Farmer et tous les ‘hasbeen’ de la variété Française. Ajoutez à cela un paquet de gingles, pubs et bande sons (Eric Serra en tête de proue). Bref il était partout pour le meilleur, le médiocre et souvent pour le pire (faut tout de même le dire)….
Le succès fut tel que Roland produisit des versions « pauvres » du D50 pour les musiciens fauchés comme le D10, le D5 ou les racks genre M32 ou D110. Autant dire des guimbardes sans grand intérêt qui permettaient vaguement d’avoir un bout du D50 à vil prix.
Puis petit à petit, technologie oblige et mode passante (Korg débarquait avec le M1 et tous les sons bien lourdingues de la Dance 90’s), il tombe progressivement dans le bac des ‘vieux pépères un peu ringards'. Les studios lui préfèrent aussi le Triton qui sera le deuxième carton Japonais dans la catégorie workstation. Début des années 2000 il ne vaut plus tripette, le revival ‘néo/virtual/hybride/analogique’ le fait tomber dans la catégorie ‘Synthé Craignos’.
Mais depuis quelques années, suivant la mode infatigable des années 80’s le D50 revient en grâce par l’intermédiaire de quelques sons uniques dont il a secrètement retenu les recettes (fantasia, Stacato Heaven, Pizzagogo, Living Calliope etc…), faisant de ce synthétiseur un outil identifiable entre 1000. En 2013 les géniaux Boards of Canada lui trouvent une place dans leur chef d’oeuvre Tomorrow’s Harvest et le prolifique Legowelt ne tari pas d'éloges à son sujet. La mode 'synth wave' et son armada de doux dingues biberonnés aux sons Italo-Disco/New-Wave le porte en référence. Et pour peu que l’on sache programmer l’appareil on entre alors dans les joies du ‘faites le vous même’ et ça rend le D50 encore plus attachant.
Son achat est il justifié? Oui si on aime cette période et que l’on a les idées pour se servir de ces sons si caractéristique sans tomber dans la caricature ou la ringardise. Car il faut bien admettre que sous ses aires de vieux con des années 80’s le bougre sait se faire admirer par quelques critère bien à lui. D’abord et toujours le son! Difficile de retrouver le même velours, la même empreinte sur un autre clavier. Ce qu’il fait il le fait diablement bien et avec puissance et précision. Les pads sont admirables (la touche « Back in the 80’s larme à l’oeil » serait à rajouter), les basses sont rondes et bien définies, les ‘guitares’ sont horribles (bon tu rigoles quand même), les sons acoustiques sont pas très ‘réalistes’ mais ont ce truc assez musicale (la signature ‘Enya’ entre autre) et les effets ou percus sont pas mal du tout. En fait ce qu’il faut souligner c’est la chaleur du son et sa musicalité, ce qui fait toute la différence avec des VST ou de vagues clones. Alors oui il reste dans la course pour sa signature unique et surtout pour ceux qui sauront vraiment s’en servir. Pour le look on est dans ce qui se faisait chez les 3 nippons à cette époque (Korg, Yamaha, Roland) c'est à dire des calculette géante avec claviers.
Sa programmation est pas évidente mais si vous avez l’habitude de vous prendre la tête sur toutes sortes de bécanes depuis des années (mon cas) et bien c’est pas super sorcier. Ce qui n’aide pas c’est le fait de tout faire via les boutons en façade qui ne sont pas super intuitifs. Je me souviens avoir eu le programmeur PG1000 que je trouvais méga naze (latence, taille, et tout en platoc). Le mieux est de passer par un éditeur via votre ordi, là c’est top.
Côté construction on est sur du métal et plastique à la japonaise du 20 ème siècle donc ça tient pas mal. Moins résistant qu’un DX mais moins fragile qu’un Yamaha SY, bref il tient bien sur le temps si il est pas passé dans de mauvaises mains. Le point sensible du clavier reste ses bouton poussoir qui peuvent s’user avec le temps (notamment le ‘increment/decrement’), la molette assez fragile (qui peut perdre son chapeau), le potard général du son qui grésille ou ne fonctionne que sur une valeur (maximum) et l’intensité de l’écran qui faibli. Mais rien de bien grave, tout ça se répare, se remplace et se remet sur pied pour peu qu’on l’envoi en convalescence chez un pro des réparations.
Son prix? Et bien c’est assez fou de l’avoir vu passer de 250€ à plus de 600/1000€ en quelques années. La mode ‘hype’ rétro 80’s et ses délires mercantiles me direz vous….
Alors D50 encore dans la course? Sans problème car plus de 30 ans après on en parle encore.
Enjoy!Lire moins323 - L'Ange comtois
Roland de bienfaisance
Publié le 13/07/22 à 12:07Je suis possesseur et utilisateur privé /public du D50 depuis 1988, c'est un instrument de qualité, avec des sonorités diverses et modifiables grâce à l'utilisation des partiels. J'ai fait quelques concerts avec le D50, je suis branché sur un ampli Novanex.
Branché sur pc, je crée mes musiques en multipiste. Ma Boîte à Rythmes Tr 505 a sa place toute trouvée en haut à droite du synthé.512 - francky.rds
Magnifique et mythique D-50
Publié le 27/04/22 à 17:234 photosMe voilà aussi possesseur depuis peu d'un D-50 plutôt bien conservé : Aftertouch opérationnel, vélocité OK, aucun souffle aux sorties, sérigraphie intacte et coffret pimpant sans éraflure ... Seul le potard de volume gratte un peu mais c'est pas bien grave ...
Enchanté par la qualité de fabrication full métal de ce synthé, On prend une claque quand on ne s'y attend pas et que l'on joue les sons qu'il renferme.
Les pads complexes, les strings, les brass et leurs attaques breathy ont tous un grain incomparable, tellement typique de cette machine devenu culte.
Depuis quelques jours au milieu de mon set, entouré d'un D70, DX7 mkI, M1 et d'autres encore ... je sais déjà que je ne m'en sép…Lire la suiteMe voilà aussi possesseur depuis peu d'un D-50 plutôt bien conservé : Aftertouch opérationnel, vélocité OK, aucun souffle aux sorties, sérigraphie intacte et coffret pimpant sans éraflure ... Seul le potard de volume gratte un peu mais c'est pas bien grave ...
Enchanté par la qualité de fabrication full métal de ce synthé, On prend une claque quand on ne s'y attend pas et que l'on joue les sons qu'il renferme.
Les pads complexes, les strings, les brass et leurs attaques breathy ont tous un grain incomparable, tellement typique de cette machine devenu culte.
Depuis quelques jours au milieu de mon set, entouré d'un D70, DX7 mkI, M1 et d'autres encore ... je sais déjà que je ne m'en séparerai sans doute jamais.
Mythique, magique et beau comme son grand frère.
Youtube : framax67
Lire moins102 - Rumenian
Charisme, richesse, et... le dernier grand synthétiseur de Roland ?
Publié le 07/10/21 à 13:51Je ne vois pas/plus trop l’intérêt de laisser un (énième) avis sur le D-50, vu comme ce synthétiseur est connu, répandu, ancien… et qu’aujourd’hui une vidéo remplace couramment un texte... Je le fais juste car j’aime vraiment beaucoup ce synthé que j’ai en plusieurs exemplaires : je me dois peut-être de lui rendre un petit hommage par le rituel d’un avis sur Audiofanzine...
Par "D-50", je pense à ses formes D-50, D-550 et D-05, indifféremment.
J’ai eu mon 1er D-50 à 16 ans, à une période où il était complètement oublié et démodé, où on l’achetait toujours en Francs mais environ 10 000 de moins qu’à sa sortie. Je rêvais absolument de ce synthé, et il fût mon premier vrai synthétiseur (…Lire la suiteJe ne vois pas/plus trop l’intérêt de laisser un (énième) avis sur le D-50, vu comme ce synthétiseur est connu, répandu, ancien… et qu’aujourd’hui une vidéo remplace couramment un texte... Je le fais juste car j’aime vraiment beaucoup ce synthé que j’ai en plusieurs exemplaires : je me dois peut-être de lui rendre un petit hommage par le rituel d’un avis sur Audiofanzine...
Par "D-50", je pense à ses formes D-50, D-550 et D-05, indifféremment.
J’ai eu mon 1er D-50 à 16 ans, à une période où il était complètement oublié et démodé, où on l’achetait toujours en Francs mais environ 10 000 de moins qu’à sa sortie. Je rêvais absolument de ce synthé, et il fût mon premier vrai synthétiseur (je ne compte pas le Yamaha DS55 que j’avais déjà), bref, premier synthétiseur "professionnel".
Mon premier essai du D-50 fût quand je l’ai reçu chez moi : tout de suite, j’ai cru plonger dans la mémoire des 80’s. La carte PN-D50-00 - la plus répandue des cartes de sons pour D-50, la standard - me rappelait de nombreux disques… et la mémoire interne/utilisateur contenait de nombreux et magnifiques patchs de style analogique, particulièrement puissants et épais. Par exemple, en découvrant le D-50, je reconnaissais le grain de l’album "Révolutions" de Jean-Michel JARRE (cet album est comme un hommage au D-50) et des compilations "Synthétiseur – Les plus grand thèmes" (par Ed Starink)... Avec le recul, je me dit qu’il y a d’un côté l’esbroufe et le côté flatteur du D-50 (une reverb/écho, alors que les synthés d’avant n’avaient généralement pas de reverb intégrée), mais de l’autre côté la puissance apportée par 4 oscillateurs (par le mode Dual) et tous les paramètres.
Coupons un instant la reverb du D-50 : tout d’un coup, il la ramène moins… et d’autres synthés qu’il a remplacé la remmèneraient peut-être aussi facilement si, eux, ils avaient une reverb intégrée.
Le D-50 offre des sons merveilleusement uniques, évolutifs et expressifs - à un point exceptionnel pour 1987. Des banques de samples de D-50 n’offriront jamais le mouvement, le relief et l’interaction du jeu sur un D-50 (tout comme le Grand Canyon ne peut pas être remplacé par des photos nombreuses et détaillées). Les marchands de samples ou les marchands d’instrument "inspiré par..." vendent du "raide". Heureusement, c’est aujourd’hui encore facile de trouver un D-50, un D-550 ou, maintenant, un D-05.
Utiliser un D-50, c’est ouvrir la porte à une grande partie des sons des 80’s.
Si on exclue la part des échantillonneurs, on pourrait presque résumer les synthés 80’s avec un bon gros synthé analogique, un Yamaha DX7 et un Roland D-50 (et un Korg M1 pour la toute fin). Bon, que les Prophet VS, PPG Wave et nombreux autres me pardonnent…
Évidemment, ce serait décalé de demander au D-50 de faire des sons réalistes. Par-contre, ses patchs soit-disant réalistes ont leur charmant irréalisme : oublions de penser à l’instrument évoqué ; savourons le nouvel instrument "abstrait" offert par un patch de D-50 ! Le patch irréaliste peut prendre le rôle du vrai instrument qu’il évoque, mais n’a pas besoin de prendre son titre. Par exemple, le Patch "Pizzagogo" n’est pas un pizzicato réaliste, mais il en jouera le rôle avec un style abstrait unique, et c’est justement pour cela qu’on l’aime. Le "truc" de ce patch vient du Partial 2 du Upper Tone, qui utilise la forme d’onde PCM 11 "Agogo" (celle-ci n’a rien à voir avec du pizzicato et les cordes !). Celle-ci, isolée, n’intéresserait personne et prêterait même à sourire tellement elle fait "bidon"... Et pourtant, l’éclat que crée cette pauvre PCM au milieu des 3 autres Partials fait la magie et la signature de ce patch, devenu si apprécié et célèbre... Que ce soit avec un son "de" trompette, "de" violon, "de" guitare ou de n’importe quoi d’autre, le D-50 mérite simplement d’être abordé comme un synthétiseur : à sons abstraits, comme un évocateur et non comme un imitateur.
Séparées et sans effets, les PCM du D-50 font vraiment pale figure... Mais leur mélange avec les formes d’ondes numériques et le passage dans le chorus et la reverb, change tout. En fait, ces PCM ont un grain très reconnaissable, dû non seulement au type de sampling de l’époque mais aussi à la source : aux sons/instruments utilisés pour ces samples.
Le D-50 me fait penser à une sorte de S-50 enrichi de formes d’ondes numériques - et je crois que leur filtres sont équivalents en "qualité".
À ce propos, le filtre du D-50 est très quelconque (voire moche), au point d’être son défaut. La résonance est limitée et moche. On est loin des JX-8P / Super JX sortis si peu de temps avant… Avant de rêver que le D-50 ait aussi un filtre passe-haut ou passe-bande, je préférai déjà simplement que le filtre passe-bas soit bien.
Avec le D-50, on n’aura hélas pas grand succès dans les basses grasses et résonnantes - ni dans les "Hard Sync", soit dit au passage.
Heureusement, sans la belle résonance qu’on lui voudrait mais quand-même dans un style plutôt analogique, avec sa PWM, ses 3 enveloppes complexes, ses 3 LFO, le mode Dual (soit 4 oscillateurs empilés, avec 8 voix de polyphonie) et l’aftertouch, le D-50 s’en sort monstrueusement bien ! On obtient des pads enivrants et au-moins 50 nuances de cuivre.
En 1991, Roland sortait le très-séduisant-à-voir JD-800, avec un accès direct au son sur un impressionnant vaisseau… Mais Roland avait alors laissé tomber la PWM – paramètre pourtant essentiel - et ce pour longtemps (les JX n’avaient déjà pas la PWM, et c’est à mon avis ce qui a limité leur succès, même si la période 80’s analogique était certes sur sa fin – Dieu merci, Frederic Vecoven a maintenant tout arrangé ! :- ; ). Commençait alors l’ère monotone des "synthétiseurs" quasi uniquement à PCM… puis le ramassis commercial d’évocations des anciens synthés Roland, sans garantir la pérennité des banques de presets. Pour moi, malgré son filtre très moyen, le D-50 reste ainsi le dernier grand et vrai synthétiseur de Roland : il n’est pas sorti pour recréer le son de ses prédécesseurs mais bien pour apporter un nouveau son, unique. Lui n’était pas là pour imiter, mais son son a ensuite été imité.
Que demander ou reprocher à un synthétiseur plus de 30 ans après sa sortie ?…
Les quelques défauts qui m’agacent souvent tellement j’ai l’impression qu’ils auraient pu être évités et qu’ils entravent beaucoup trop les capacités sonores du D-50 :
- le fait que les formes d’ondes PCM ne passent pas par le filtre. Ce serait tellement pratique de pouvoir adoucir et fluidifier telle ou telle PCM avec le filtre… Le contemporain et un peu comparable Ensoniq SQ-80 (formes d’ondes samplées + formes d’ondes numériques) permet le filtrage quelles que soient les formes d’ondes (et en plus son filtre est magnifique).
- la résonance du filtre : très limitée, et facilement moche
- le réglage du T1 de l’enveloppe TVA : selon la valeur, l’attaque est soit trop rapide soit trop lente ; il est difficile d’obtenir un entre-deux (une attaque flûtée, par exemple). Par "trop lente", je voudrais même dire "irrégulière et dure" : elle n’est pas progressive. On augmentant ce paramètre T1, j’ai presque plutôt l’impression d’insérer/augmenter un retard (une sorte de T0) avant l’attaque elle-même toujours aussi rapide (T1 = 0 ou presque).
- l’impossibilité de synchroniser des oscillateurs (pendant ce temps, l’humble JX-8P, lui, offre un magnifique "Sync Lead"…).
- l’absence de Noise comme forme d’onde numérique (il n’y a que Square et Saw)
Oui, la reverb est métallique… mais, peut-on le reprocher quand il s’agit d’une reverb intégrée dans un synthé en 1987 ?
Certes, la programmation avec un PG-1000 est plus pratique, mais, avec l’habitude, juste avec les boutons en façade du D-50, il reste relativement facile et rapide de naviguer dans les différents et nombreux paramètres de synthèse. Oui, relativement : à mon avis plus que sur beaucoup de synthés sans potentiomètres. Avec les menus, les flèches droite-gauche, et les boutons "Partial select" / "Partial mute", la programmation "en façade"du D-50 me paraît optimisée (comme sur le JV-1080, par exemple). En plus, il faut garder à l’esprit que, sans motorisation de leurs potentiomètres, les synthétiseurs (ou programmeurs) qui en sont dotés auront toujours l’inconvénient de ne pas montrer les valeurs de paramètres du preset qu’on vient de charger : il faudra généralement aller dans les menus pour consulter les valeurs, sinon on risque de les changer faute d’avoir pu les deviner sur les potentiomètres.
Et comme j’aime aussi le rappeler : l’un des risques d’un synthétiseur à potentiomètres est d’être coté très haut. Le très grand nombre d’exemplaires vendus et l’absence de potentiomètres sur le D-50 rendent sa côte encore correcte.
Je profite de cet avis sur le Roland D-50 pour placer un avis sur le principe du système Roland Cloud - puisqu’il propose notamment la retrouvaille du D-50 ! :
Retrouver les magnifiques synthés Roland restitués en VST, des 70’s aux 2000’s, c’est le rêve, n’est-ce pas ?… Un Jupiter-8 VST, Juno-60 VST, un JX-8P VST, un D-50 VST, charger et retrouver nos banques JV-XV dans des VST, etc ça fait rêver ?… (j’ai totalement confiance en Roland pour la restitution en VST de leurs synthés matériels).
Personnellement, je n’ai jamais utilisé, n’utilise pas - et n’utiliserai jamais, j’espère - ce système. À mon avis, ce Roland Cloud est un virage de Roland très dangereux et malsain pour nous, clients/consommateurs/utilisateurs : on est alors pas propriétaire d’un produit autonome, mais seulement abonné (paiement d’un abonnement + connexion à Internet). Cela est une main-mise de Roland sur notre lien, à long terme, avec leurs synthétiseurs. Roland Cloud, c’est la "Netflixisation" de Roland.
Aujourd’hui, maintenant qu’il y a ce Roland Cloud, je comprends mieux pourquoi ils ont autant traîné pour proposer un D-50 VST alors que la demande était énorme : ils attendaient visiblement de trouver un moyen de rendre l’utilisateur dépendant d’eux, indéfiniment. Ils n’allaient surtout pas mettre entre les mains des utilisateurs le précieux D-50 VST en version pleinement automne…
La carte VC-1 pour le V-Synth était déjà un modèle de leur système d’emprise. Après, le D-05 m’a agréablement surpris (de la part de Roland) car il se suffit à lui-même pour être un D-50. Le Roland Cloud correspond à quelque-chose qui nous pend au nez dans les prochaines décennies : l’ordinateur personnel ne devient plus qu’un périphérique, nous rendant dépendant définitivement et uniquement d’une connexion à un réseau et d’une autorisation d’accès à un service. Personnellement, je préfère avoir des instruments autonomes ; matériels ou virtuels, mais autonomes.
La Chine utilise le "crédit social", l’Europe discute de "passeport sanitaire"… et Roland établissent leur "Cloud".
Le D-50 est l’un des synthétiseurs les plus charismatiques que je connaisse. Placer un D-50 à côté d’autres instruments, ce n’est jamais neutre ; c’est assumer qu’il ressorte plus qu’eux, qu’il tire la couverture vers lui, qu’on le reconnaisse toujours quoi qu’il en soit. Son grain ne se laisse pas camoufler… Même un patch entièrement nouveau fera reconnaître le D-50.
Bien-sûr, je recommande le D-50, pour le puissant et magnifique synthétiseur qu’il est, mais aussi pour son caractère très 80’s. C’est carrément comme discuter avec l’année 1987Lire moins292 - LFO7
Un must à l'époque ..
Publié le 26/02/21 à 12:33J’ai eu cette superbe bécane en 2000 puis j’ai du m’en séparé pour financer un autre achat dans le studio.. le manque à eu raison de moi, en 2011 je rachetais mon second D50 avec cette ci deux carte.
Ce n'est pas un synthé utile pour copier des sons de vrais instruments. C'est un vrai synthé fait pour jouer des sons de synthé, et fait pour créer ses propres sons. D’ailleurs dans les années 90 -2000 ont entend bcp de sons issues de ce synthé dans bon nombre de tubes de l’époque et de musiques divers. (Tina Turner, Quenn, Gold, Jarre, Eric serra.. et bcp d’autres.
Doté d'une polyphonie de 16 notes, le D-50 offrait 64 presets d'usine auxquels on peut rajouter 64 autres presets par inse…Lire la suiteJ’ai eu cette superbe bécane en 2000 puis j’ai du m’en séparé pour financer un autre achat dans le studio.. le manque à eu raison de moi, en 2011 je rachetais mon second D50 avec cette ci deux carte.
Ce n'est pas un synthé utile pour copier des sons de vrais instruments. C'est un vrai synthé fait pour jouer des sons de synthé, et fait pour créer ses propres sons. D’ailleurs dans les années 90 -2000 ont entend bcp de sons issues de ce synthé dans bon nombre de tubes de l’époque et de musiques divers. (Tina Turner, Quenn, Gold, Jarre, Eric serra.. et bcp d’autres.
Doté d'une polyphonie de 16 notes, le D-50 offrait 64 presets d'usine auxquels on peut rajouter 64 autres presets par insertion d'une carte mémoire.
A l’époque un module externe de programmation était disponible pour une édition plus maniable : le Roland PG-1000.
Ce synthé possède un clavier de 5 octaves sensible à la vélocité et à l'aftertouch, une molette de pitch bend servant également pour la modulation. Le D50 se distingue par la présence d'un joystick permettant de modifier la valeur de paramètres et également de jouer sur la balance entre chacune des deux voix et chacun de leur partiel.
Coté Sorties : On trouve du Midi In/Out/Thru, deux sorties stéréo, une prise casque ainsi que pour les pédales de sustain et d’expression.
Chaque patch est composé de deux tones, "Upper" et "Lower", chacun d'entre eux étant lui-même composés de deux partiels. Ces partiels peuvent être des samples PCM (Marimba, Vibes, Violin, etc.) ou bien une sonorité de synthèse avec le choix entre une forme d'onde carré (square) ou dents de scie (saw).
Sur cette machine ont peut de combiner des sonorités de synthèse et échantillons PCM Des sons tels que "Fantasia", "Soundtrack", "Staccato Heaven", "Pizzagogo" ou encore "Digital Native Dance" ont été largement employés.
Le patch "Staccato Heaven" est en evidence dans le titre "Say you will" du groupe Foreigner (dès l'intro, en seul accompagnement du chanteur).
Gros sons à l époque et même actuellement pour qui aime éditer de belles sonorités il reste actuel dans pas mal de studio ou home studio.
Lire moins83 - studio fox
Que dire de plus sur cette legende?
Publié le 28/05/20 à 13:21Je ne rajouterait pas de details techniques avec tout les avis tres proffessionels que je viens de lire
je voulais juste ajouter pour ceux qui aimeraient en posseder un que desormais j utilise le d 05 (qui est tres bien,il me sert plus de stockage de banques sysex pour les live)
NON le d 05 n est pas un d 50!
alors n hesitez pas pour un original (d 50 ou d 550)
musicalement
studio fox513 - Bob le magicien
historique
Publié le 23/05/20 à 18:13J'ai probablement écrit des tas d'avis sur ce synthé mythique.
Je l'ai acquis à la fin des années 80 alors que tous les studios avaient des DX7 yamaha, et mon D50 s'est baladé dans tous les studios de taille moyenne dont j'ai oublié les noms mais il était incontournable pendant plus d'une décennie.
Je l'ai rebranché pour vérifier son état et l'ai fait écouter à l'un de mes musiciens qui l'a trouvé "dément" comparé à un sampleur...
Il a voulu me le racheter mais c'est comme le PMA5, c'est un appareil qui se conserve précieusement !!!Lire la suiteJ'ai probablement écrit des tas d'avis sur ce synthé mythique.
Je l'ai acquis à la fin des années 80 alors que tous les studios avaient des DX7 yamaha, et mon D50 s'est baladé dans tous les studios de taille moyenne dont j'ai oublié les noms mais il était incontournable pendant plus d'une décennie.
Je l'ai rebranché pour vérifier son état et l'ai fait écouter à l'un de mes musiciens qui l'a trouvé "dément" comparé à un sampleur...
Il a voulu me le racheter mais c'est comme le PMA5, c'est un appareil qui se conserve précieusement !!!Lire moins39 - EricTr
Indispensable pour les Jarristes, sinon à réfléchir
Publié le 01/11/19 à 17:471 photoLe D-50 est une de ces machine mythiques dont les sons sont facilement reconnaissables.
Tout a été écrit sur ce synthé, mais je me fais la promesse de contribuer sur AF en publiant un avis sur chaque engin passé dans mes mains. Donc je vais vous livrer mes impressions personnelles sur ce Roland.
Cette machine a rejoint mon studio il y a deux ans.
Il y est entouré de nombreuses machines aussi bien vintages que modernes.
Mon style est électro pop progressif.
Son boîtier métallique est particulièrement robuste. Il inspire une rare confiance malgré les années passées.
Son interface est typique des synthétiseurs de l'époque (écran 2 lignes avec quelques boutons de navigation).
Je tr…Lire la suiteLe D-50 est une de ces machine mythiques dont les sons sont facilement reconnaissables.
Tout a été écrit sur ce synthé, mais je me fais la promesse de contribuer sur AF en publiant un avis sur chaque engin passé dans mes mains. Donc je vais vous livrer mes impressions personnelles sur ce Roland.
Cette machine a rejoint mon studio il y a deux ans.
Il y est entouré de nombreuses machines aussi bien vintages que modernes.
Mon style est électro pop progressif.
Son boîtier métallique est particulièrement robuste. Il inspire une rare confiance malgré les années passées.
Son interface est typique des synthétiseurs de l'époque (écran 2 lignes avec quelques boutons de navigation).
Je trouve les sons du D-50 sont particulièrement intéressants dans les Brass et les nappes évolutives.
Son originalité porte sur les sons rythmiques « industriels » comme sur l'album Révolution de Jean-Michel Jarre, le mix analogique PCM spécifique à ce modèle.
Le D-50 est pour moi plutôt une machine de collectionneur qui ravira les nostalgiques des 80’s.
Son prix souvent raisonnable (200-300EUR) sur le marché de l’occasion permet son acquisition sans trop de sacrifices.
Par contre je ne suis pas certain qu’il constitue un achat intéressant pour quelqu'un qui n'est pas déjà bien équipé.
En effet les sons très typés 80 ne lui permettent pas la polyvalence nécessaire à une pièce centrale dans un studio.
Je dispose de cartes sons d’origine (que je ne trouve personnellement pas très intéressantes, parfois un son de-ci de-là).
J'ai reçu avec le D-550 les sons Linear Galaxy et Universe. Là par contre, j'adore...
J'ai également fait l'acquisition de 2 cartes mémoires réinscriptibles (projet mramcard en Allemagne) vraiment très pratiques non seulement pour la sauvegarde des patches mais aussi le transfert entre mon D-50 et le D-550.
Je dispose également du PG-1000 que j’ai trouvé assez compliqué de premier abord, mais une fois la structure des sons comprise il facilite énormément et de façon ludique l'édition des sons.
À l'exception des nappes évolutives et des sons rythmiques qui se basent précisément sur le mélange des sons analogiques et PCM, j'ai retrouvé des sons similaires sur les machines telles que Waldorf Micro Q et Nord Lead 3.
Donc en fonction de ce que vous cherchez, il peut exister des alternatives plus intéressantes.
Au final et en guise de conclusion, j'ai toujours autant de plaisir à l'allumer et en jouer, que ce soit pour son toucher ou ses sonorités et je le place assez facilement dans mes mix électros.
Pour le fun, morceau joué sur D-50 et DRM1 (drums) http://www.ediptix.net/albums/burns/Lire moins152 - Anonyme
LE SYNTHE PARFAIT POUR LES JARRISTES
Publié le 03/01/19 à 23:25Je l'ai acheté pour jouer du JMJ en loisir
Il est parfaitement fini, son style futuriste et son acier le fait paraitre indestructible
Les touches sont agréables, on a plaisir à l'utiliser
L'échange des données avec l'ordinateur à l'aide d'un câble midi est très facile
Les sons modifiables à souhait
Les sons sont puissant et on sent la vibration des orgues et des cordes
Les sons d'usine sont déjà très bien notamment le son fantasia tiré de la bande originale du rand bleu
Encore plus avec les sons des cartes d'extension, de l'album révolution
C'est exactement ça, les fans de JMJ ne doivent pas hésiter
J'apprécie le plus la simplicité d'utilisation et les sons jarriens
et …Lire la suiteJe l'ai acheté pour jouer du JMJ en loisir
Il est parfaitement fini, son style futuriste et son acier le fait paraitre indestructible
Les touches sont agréables, on a plaisir à l'utiliser
L'échange des données avec l'ordinateur à l'aide d'un câble midi est très facile
Les sons modifiables à souhait
Les sons sont puissant et on sent la vibration des orgues et des cordes
Les sons d'usine sont déjà très bien notamment le son fantasia tiré de la bande originale du rand bleu
Encore plus avec les sons des cartes d'extension, de l'album révolution
C'est exactement ça, les fans de JMJ ne doivent pas hésiter
J'apprécie le plus la simplicité d'utilisation et les sons jarriens
et le moins l'impossibilité de diviser le clavier et le manque d'un séquenceur, quel dommage il aurait été plus que parfait
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Lire moins39 - Lleomax
Cultissime ... et non sans raison !
Publié le 24/11/18 à 19:53Cet avis est un peu un "long overdue" comme disent les anglais ... une espèce de dette que l'on arrive pas à régler mais qui se rappelle à vous en permanence, un peu comme une dette d'honneur.
Cela faisait en effet quelques années que l'envie d'écrire un avis sur le D50 me démangeait mais à quoi bon, me disais-je, qui le lira ? Car voilà un clavier décoté, digital jusqu'au bout des ondes, le contraire d'un analo polyphonique prestigieux des seventies, le contraire de la dernière nouveauté du moment (ça c'est certain ... 31 ans quand même !), un clavier dont certains presets d'usine ont été usés jusqu'à la nausée au début des années 90 et qui, du coup, ne vaut pas plus qu'une bouchée de …Lire la suiteCet avis est un peu un "long overdue" comme disent les anglais ... une espèce de dette que l'on arrive pas à régler mais qui se rappelle à vous en permanence, un peu comme une dette d'honneur.
Cela faisait en effet quelques années que l'envie d'écrire un avis sur le D50 me démangeait mais à quoi bon, me disais-je, qui le lira ? Car voilà un clavier décoté, digital jusqu'au bout des ondes, le contraire d'un analo polyphonique prestigieux des seventies, le contraire de la dernière nouveauté du moment (ça c'est certain ... 31 ans quand même !), un clavier dont certains presets d'usine ont été usés jusqu'à la nausée au début des années 90 et qui, du coup, ne vaut pas plus qu'une bouchée de pain aujourd'hui, ... Car dans la conscience collective de 2018, le D50 joue souvent dans une catégorie bien particulière et peu enviée : le champion dépassé, le géant terrassé, en deux mots le l'ex-star devenu ringarde.
C'est pourquoi, il s'agit d'honneur. De son honneur. Il est question d'aider à corriger une injustice et de rétablir cette machine de rêve dans son bon droit ;=) C'est pourquoi, je me décide à écrire que je pense que ce clavier est une pure merveille, qu'il faut se dépêcher de le préserver de la disparition, et bien au contraire qu'il faut s'empresser de redécouvrir, d'autant plus que pour quelques centaines d'euros on se paye actuellement ce ticket permanent pour le bonheur.
D'abord parlons du feeling. Là soyons clair. D'emblée, le sentiment de qualité domine. Un clavier de pro, conçu pour vivre à la dure tout en restant un formidable instrument de musique. Petit format par rapport au standard de l'époque, avec un design moderne et épuré qui n'a pas trop vieilli en fait, mais surtout, construit comme un tank (et pesant presqu'autant ...), avec un chassis en métal bien lourd, une coque également en métal, des boutons et des curseurs qui 30 ans après fonctionnent sans jeu ni faux-contact et surtout un clavier de 5 octaves d'un confort de jeu exceptionnel, semi-lesté à la perfection, avec une course et une réponse des notes parfaites que l'on veuille jouer en staccato rapide ou planter des accords planants. Bien sûr, on est à l'époque où les curseurs et autres potentiomètres disparaissent des instruments électroniques et le D50 n'échappe pas à cette mode spartiate. Mais son interface reste cependant agréable, notamment grâce aux touches de fonction directement sous l'écran.
Parlons de la synthèse ensuite. A l'époque, pour la désigner, les as du marketing de Roland avait choisi "Linear Arithmetic" sans doute parce qu'au Japon, on pensait que cela fait rêver de faire de la musique avec des formules mathématiques. De quoi s'agit-il en fait dans le jargon contemporain de 2018 ? De deux techniques de synthèses combinables à l'envie : un Virtual Analog d'une part et de la lecture d'échantillon d'autre part. Le son du D50 a beaucoup marqué à l'époque à cause de la seconde : la lecture d'échantillon n'en était en effet qu'à ses début, et le D50 s'est massivement démarqué des sonorités dominantes d'alors, analogiques ou FM du DX7, par son aptitude à intégrer ces attaques très naturelles échantillonnées, notamment pour les percussions primitives, les choeurs, les ambiances, les bruitages, tout en fondant ces échantillons dans un parcours de synthèse de type analogique. Loin de moi l'idée de renier cette dimension majeure de l'aura digitale du D50 dans les années 1990, mais 30 ans après, ce qui m'impressionne le plus dans le D50, ce n'est évidemment pas cela : c'est bien davantage la qualité remarquable de son moteur de synthèse virtuelle analogique.
Il faut acheter le D50 pour ce moteur VA, programmé il y a 3 décennies, absolument bluffant tant dans ses caractéristiques brutes (jusqu'à quatre oscillateurs par patch) que par l'extrême musicalité des simulations de filtres, d'amplification et de modulations. Le tout transite ensuite dans un multi-effet numérique, grande première également en 1987, et permet d'ajouter au son si on le souhaite, chorus et réverbe, avec une signature sonore digitale très typée mais qui donne une belle coloration, presque chaleureuse, aux sonorités déjà fantastique qui sortent du VA. La richesse des paramètres est vaste et évidemment, l'interface réduite rend la programmation de sonorités assez fastidieuse sur le clavier lui-même, même si c'est objectivement infiniment plus faisable qu'avec un DX7. En revanche, si comme moi vous avez la chance d'avoir un PG 1000 (le programmateur optionnel), programmer le D50 redevient un vrai plaisir jouissif, avec à la clé une palette sonore extrêmement vaste, délivrée dans la chaîne sonore via des convertisseurs D/A d'une qualité et d'une dynamique remarquables. La présence du D50 dans le mix est vraiment impressionnante et on n'a pas besoin d'en rajouter, bien au contraire. Ainsi équipée, non seulement la qualité de son émulation analogique n'a vraiment rien à envier aux machines contemporaines, mais la pêche et la présence sonores sont nettement plus impressionnantes. Il faut juste contourner l'absence de potards, en utilisant par exemple des pédales pour jouer en direct avec le filtre, la résonance ou le fréquence des LFO pour aller jusqu'au bout du potentiel de l'émulation.
Alors ringard, dépassé le D50 ? Rien de plus injuste. C'était en fait le premier des Virtual Analogs, catégorie fort bien vivante aujourd'hui. Oubliez juste les presets d'usine et, si vous n'aimez pas programmer, procurez-vous une des innombrables banques sonores de qualité, comme l'exceptionnelle 'Analog Power' de Sven Godijn, et n'oubliez surtout pas de baisser les cursuers de monitoring car en une seconde, l'évidence s'imposera dans vos oreilles, dès que son écran LCD jaune se sera illuminé, et que vous aurez plaqué 3 accords. Et là je prends le pari que comme chacun redécouvrant un vrai D50, vous n'êtes pas prêt de laisser vos doigts quitter son clavier et que vous aurez du mal à vous empêcher de sourire de plaisir grâce à sa présence, sa dynamique et sa musicalité intemporelle !
Cultissime. Tout court et non sans raison !
Lire moins305 - sechouille
un synthé qui a marqué son epoque
Publié le 08/04/18 à 22:26Ah le D50…ça fait des lustres que je l’ai, et je n’avais jamais donné d’avis sur cette vieille machine vintage. Je possède la version d'EPROM 2.10, la toute dernière version officielle ROLAND.
le D50 est le 1er vrai synthé numérique, a synthèse soustractive, qui tienne la route (je ne parle pas de yamaha DX et casio CZ, qui utilisent d'autres synthéses...FM et Distorsion de Phase) avec sa double synthèse :
-un vrai synthé numérique avec des formes d’ondes classiques carré et dent de scie (DW), ancêtre des "Virtual Analog" commercialisés fin des années 90…quoique avec le PG-1000, le concept reste identique.
-un Rompleur, limité, puisque les échantillons (PCM) ne passent pas a travers le …Lire la suiteAh le D50…ça fait des lustres que je l’ai, et je n’avais jamais donné d’avis sur cette vieille machine vintage. Je possède la version d'EPROM 2.10, la toute dernière version officielle ROLAND.
le D50 est le 1er vrai synthé numérique, a synthèse soustractive, qui tienne la route (je ne parle pas de yamaha DX et casio CZ, qui utilisent d'autres synthéses...FM et Distorsion de Phase) avec sa double synthèse :
-un vrai synthé numérique avec des formes d’ondes classiques carré et dent de scie (DW), ancêtre des "Virtual Analog" commercialisés fin des années 90…quoique avec le PG-1000, le concept reste identique.
-un Rompleur, limité, puisque les échantillons (PCM) ne passent pas a travers le filtre.
Il a une architecture de dingue pour l’époque avec ses 3 LFO et ses effets intégrés.
Le D50 est solide, tout en métal, agréable à utiliser (clavier semi lesté), alimentation intégrée, et il a un look spatial.
D’un point de vue architecture, c’est du classique Roland : 4 oscillateurs (en mode 2 layers Upper & Lower), On peut, sur un même layer, mixer les 2 types de synthèses (DW et PCM), suivant 7 algorithmes différents.
La polyphonie est de 16 notes lorsqu'on utilise 1 seul des 2 layers, mais celle ci tombe à 8 notes lorsqu'on utilise les 2 layers en même temps.
Le filtre n’est pas multimode, c’est un Passe Bas résonant, à 4 pôles, qui ne fonctionne qu’avec les 2 Digital Wave.
La « matrice de modulation », limitée, mais normale pour l’époque, est assurée par 3 LFO, assignables et proposant les formes d’ondes classiques dent de scie, triangle, carré et random
Le filtre et l’amplificateur possèdent des enveloppes à 5 segments, A noter que chaque oscillateur possède sa propre enveloppe, soit un total de 4 enveloppes pour le filtre, et 4 autres pour l’amplificateur
La section effet, propose 32 reverbs et 7 chorus.
Sur le papier, le D50 est un joli bébé, full option pour l’époque, mais assez compliqué à programmer sans le PG 1000, car il faut passer de menus en menus, et chaque page propose plusieurs paramètres a modifier. Avec le PG-1000, plus d’inquiétudes de ce coté là.
Le D50 est un Must à avoir, et il est extrêmement abordable de nos jours. Reste a en trouver un en bon état.
Pour finir, je souhaiterai remercier toutes les sociétés et acteurs qui continuent a faire du développement sur le D50 :
le développement Hardware, avec le contrôleur Dtronics "DT-01" ou bien l'extension mémoire 4096 patchs de Hypersynth "Hcard-750".
le développement de nouvelles banks de sons, tel que l’excellente "Drift Volatge" de Carl Johnson, ou bien encore avec la "Nexus-D" de Barb & Co et la bank "New Born" de Pulsophonic.
Peu de machines vintages beneficient de ce traitement, ce qui nous montre bien le gros gros potentiel de ce synthétiseur !!!!Lire moins94 - Deesnay
LE synthé de la fin des 80's
Publié le 26/03/18 à 15:40Ce synthé, c'était du lourd.
La synthèse pouvait se faire à partir de formes d'ondes basiques à modeler, ou à partir de samples, un patch pouvant combiner quatre sons. Cela donnait de grandes possibilités de synthèse, que ce soit pour reproduire des sons existants ou pour en créer de nouveaux.
Ceci dit, malgré sa banque d'échantillons, le D-50 ne permettait pas vraiment de reproduire des sons acoustiques : aucun piano ni piano électrique digne de ce nom, par exemple.
Il s'agissait je crois d'un des premiers synthés intégrant des effets tels que chorus et réverb. Il proposait également différents modes d'accordage, y compris une échelle inversée, avec les graves à droite et les aigus en b…Lire la suiteCe synthé, c'était du lourd.
La synthèse pouvait se faire à partir de formes d'ondes basiques à modeler, ou à partir de samples, un patch pouvant combiner quatre sons. Cela donnait de grandes possibilités de synthèse, que ce soit pour reproduire des sons existants ou pour en créer de nouveaux.
Ceci dit, malgré sa banque d'échantillons, le D-50 ne permettait pas vraiment de reproduire des sons acoustiques : aucun piano ni piano électrique digne de ce nom, par exemple.
Il s'agissait je crois d'un des premiers synthés intégrant des effets tels que chorus et réverb. Il proposait également différents modes d'accordage, y compris une échelle inversée, avec les graves à droite et les aigus en bas.
Certains sons d'usine étaient mythiques et reconnaissables dans les productions de l'époque.
On pouvait stocker 64 patches supplémentaires sur une carte mémoire (hors de prix par rapport à sa capacité de stockage en Ko...), mais c'était une autre époque. Dans des magazines ou des livres spécialisés, on trouvait des programmes, imprimés, à saisir soi-même pour obtenir des nouveaux sons : des données informatiques diffusées sur support papier !
L'ergonomie était assez bien faite, avec un écran large, et quelques boutons qui permettaient de se promener assez facilement dans les multiples sous-menus.Lire moins22 - MrFlanger
L ours cajoline de mon home studio
Publié le 11/11/16 à 10:44Acquis il y a peu par “pulsion collectionatoire”, je me suis surpris à aimer ce synthé au-delà de ce que je pouvais imaginer.
J’ai eu la chance de tomber sur un exemplaire sans défaut ( si ce n’est l aftertouch capricieux). La finition semble robuste, et le clavier est très agréable.
Ce qui a motivé mon achat, en dehors du fait que je réalisais un rêve d’ado attardé, c’est la démo de la banque Linear Universe. On peut définitivement faire sonner ce machin de manière très actuelle.
Etant dans un créneau musical genre « ambient-schulze-musique molle et planante » le D50 a trouvé naturellement sa place.
Evidemment j’ai écouté les sons d’usine, mais là, ça fait du mal quand-même. Ult…Lire la suiteAcquis il y a peu par “pulsion collectionatoire”, je me suis surpris à aimer ce synthé au-delà de ce que je pouvais imaginer.
J’ai eu la chance de tomber sur un exemplaire sans défaut ( si ce n’est l aftertouch capricieux). La finition semble robuste, et le clavier est très agréable.
Ce qui a motivé mon achat, en dehors du fait que je réalisais un rêve d’ado attardé, c’est la démo de la banque Linear Universe. On peut définitivement faire sonner ce machin de manière très actuelle.
Etant dans un créneau musical genre « ambient-schulze-musique molle et planante » le D50 a trouvé naturellement sa place.
Evidemment j’ai écouté les sons d’usine, mais là, ça fait du mal quand-même. Ultra vieilli, ultra joué, et somme toute très loin de ce que ce truc a dans le ventre.
Evidemment je me suis fait un délire regressif jarresque. 95% de l’album Revolution provient d’un D50. Dans le genre « je prends 5 presets et je fais un album »…hein…bon…
Remis dans le contexte de l’époque, ça ressemble à ce qui se faisait de mieux. Forcément la comparaison ne tient plus face à des machines plus actuelles.
Ce qui bloque le plus : l’interface utilisateur.
Définitivement la maladie de cette fin d années 80 début 90. Pu…n ce que c’est chiant maintenant qu’ on a gouté à des machines redevenues « simples ». L’architecture est pourtant simple si on connait la synthèse soustractive, et qu’on fait fi des nomencaltures de merde de l’époque (spontanément, un « partial » ça n’est pas très explicite). Par contre la navigation est lourde et, de mon point de vue, interdit d’accéder à toute la puissance de la machine. À moins d’être en prison avec et de n’avoir que ça à penser…
Néanmoins, armé de mon fidèle iPad 2 et de l appli iPG800, ainsi que de Midiquest, on accède de manière conviviale aux entrailles du monstre et on en tire de belles choses. Je me suis fait de jolis sons persos en partant de la banque LinearUniverse, et de celle de CarlJohnson. Et je prends beaucoup de plaisir à entendre ces jolis pads évoluer.
Le chorus « à la Roland » est très sympa. Les reverbérations participent aussi bcp au son, mais rendent le mixage compliqué. C’est vite « fouilli ». Mais tout seul comme ça, ça le fait bien.
Le filtre ne tranche pas bcp, mais autorise des balayages sirupeux très jolis. Les enveloppes sont assez complexes, il y a 3 LFO pour moduler tout ce monde-là, bref ils avaient mis quand-même le paquet ! A noter les différentes « structures » qui gèrent la relations entre les oscillateurs. Certaines proposent de la modulation en anneaux. Pour l’époque, rien à redire !
En fait je trouve que ce synthé propose des choses très douces et apaisantes. C’est quasi hypnotique. En tout cas ça « match » très bien avec de l’ambient, et surtout avec ce que je fait!
Lire moins213 - Neutrons
Mon premier Synthé
Publié le 21/07/16 à 01:13-Le contexte: à l’époque je faisais de la baloche ( et j'apprenais à jouer merdiquement du clavier, je suis pas tellement meilleur aujourd'hui), je me suis tapé tout les tubes franchouilles de ces années musicalement maudites...
-Solide? j'avais même pas de flight, je le baladais dans son carton d'origine! la pile n'est meme pas changée, j'ai juste eu a dépoussiérer un peu le clavier par qu’une toucherepondais mal l'année dernière.. par contre les serigraphies ont severement morflé..
-l'ergo est celle d'un clavier de cette époque, sans éditeur c'est laborieux, mais la logique Roland est simple…Lire la suite-Le contexte: à l’époque je faisais de la baloche ( et j'apprenais à jouer merdiquement du clavier, je suis pas tellement meilleur aujourd'hui), je me suis tapé tout les tubes franchouilles de ces années musicalement maudites...
-Solide? j'avais même pas de flight, je le baladais dans son carton d'origine! la pile n'est meme pas changée, j'ai juste eu a dépoussiérer un peu le clavier par qu’une toucherepondais mal l'année dernière.. par contre les serigraphies ont severement morflé..
-l'ergo est celle d'un clavier de cette époque, sans éditeur c'est laborieux, mais la logique Roland est simple, la programmation l'est autant.
-Le clavier est de bonne qualité, sans atteindre des sommets, a noter: aftertouch (pas poly)
-Les sons d'usine sont des sons d'usine, il faut traficoter pour obtenir le meilleur ( qui n'a pas d'ailleurs pas là ou on l'attends)
-Le principal problème du D-50 est aussi sa force (à l’époque), les effets intégrés:
tu te fait un son d'enfer au casque, et une fois pluggé à la sono, c'est de la soupe..trop bruyants.
-Concernant l'edition il n'y pas quarante solutions, soit on récupère l'excellent SynthWorks de Ph.Goutier avec l'Atari qui va bien (bon courage) ou bien le freeware sur PC D-50 Librarian (de memoire) - Midiquest restant une option hasardeuse et bugguée.
-Ce que j'apprecies le plus est forcement subjectif, c'est mon premier synthé, mais le d-50 a un gros son, tres gros son, le filtre est resonnant, ce qui permet deux trois truc intéressants. Couplé a un usage raisonnable des PCM on peut sortir des choses étonnantes.
-Franchement, aujourd'hui ce n'est pas un synthé indispensable, car on a fait bien mieux que ce soit chez Roland ou ailleurs, cela reste cependant une machine très attachante
-Ce que j'apprecies le moins: le caler dans un mix est une prise de tete...
Lire moins52 - sbn 31
Un bon toutou
Publié le 13/12/15 à 13:08Fidèle compagnon qui dors près de la cheminée, une caresses, 2,3 croquettes sysex. Bientôt 30 ans de services et ça bronche pas.
Présentation
Légende des années 80 qui a contribué à écrire toute une page de la musique électro, synthé pop, house, newbeat, dance, garage, techno... Mais aussi bon nombre de musiques de film, de pub, et une pléthore de génériques TV et jingles en tout genre...
Outre l’attrait du collectionneur l'intérêt d’acquérir un D-50 de nos jours réside dans le fait que le rapport qualité / prix est très bon (d'occase dans les 200euro). Veillez a ce que le clavier soit en bon état, l'after-touch fonctionne, qu'il n'y a pas de souffle anormal en sortie, flui…Lire la suiteFidèle compagnon qui dors près de la cheminée, une caresses, 2,3 croquettes sysex. Bientôt 30 ans de services et ça bronche pas.
Présentation
Légende des années 80 qui a contribué à écrire toute une page de la musique électro, synthé pop, house, newbeat, dance, garage, techno... Mais aussi bon nombre de musiques de film, de pub, et une pléthore de génériques TV et jingles en tout genre...
Outre l’attrait du collectionneur l'intérêt d’acquérir un D-50 de nos jours réside dans le fait que le rapport qualité / prix est très bon (d'occase dans les 200euro). Veillez a ce que le clavier soit en bon état, l'after-touch fonctionne, qu'il n'y a pas de souffle anormal en sortie, fluidité du pitchbend. D'autre part le mode diagnostic permet de tester toutes fonctions et de desseller des pannes éventuelles, pratique avant d'acheter.
Le son
Il faut vraiment se rendre compte de la patate et de la dynamique incroyable et l'expressivité. Bonne présence c'est ample et pas de sensation numériques désagréable comme dans beaucoup de synthés recents. Surnommé la pad machine il excelle dans les pads et synth strings, mais également les synthé brass, les leads façon oberheim à la Jump!, et les basses, les orgues et keyboards typé 80 sont pas mal non plus. (cf demo en bas de page)
Le gros avantage c'est qu'on trouve une immense variété de son sur le web, avec des collections de 50000 patches pour D50 par exemple...
Des logiciels comme D50 librarian (gratuit) ou Midiquest, permettent de créer des libraires de patches, d'éditer les patches en temps réel sur le synthé, et de transférer les patches depuis et vers le D50 via l'interface midi en message sysex.
La programmation
La programmation est simple , c'est de la synthèse linéaire (LA), le principe c'est d'utiliser des micro samples PCM pour générer l'attaque d'un son (différents timbre cuivre, string, piano, claviers...) ensuite un oscillateur prends le relais pour générer la suite du son.
Concrètent un patche de D50 est constitué de 2 parties (partial). Chaque partie peut avoir 7 structures (algorithme) différentes déterminant comment le son est généré par des combinaisons entre 2 oscillateurs, 2 lectures de sample PCM, et un ring modulateur. Le diagramme imprimé sur le synthé permet de bien comprendre. On peut modifier balance entre les 2 parties avec le joystick c'est pratique)
Utilisation avec un controleur est possible mais dil faut un contrôleur capable d'envoyer du sysex (roland Pg1000, bitstream, kenton..) car il n'accepte pas les messages control change (Midi CC).
Il existe :
- une version rack : Le roland D550
- un contrôleur midi dédié le PG1000
- une carte d’extension multitimbrale 4 parties 'M-ex expension board' qui triple également la capacité de patches mémorisable à 192. (plus d'info ----- http://www.musitronics.org/products/d50_d550_mex_e.html)
Les points positifs
- Le son pêchu, la dynamique, dans tous les registres (grave, medium, aigu), la variété des timbres.
- Les pads et les brass.
- Le rapport qualité/prix de nos jour.
- La quantité de patches disponible via le web.
- L'édition simplifié des patches via PC et software.
- La conception robuste en metal, qualité du clavier.
- L'aftertouch.
- Le pitchbend latéral bien pour les solo type gratte.
- L'objet de collection, la légende.
- La transposition du clavier simple et rapide, bien en live.
Les points négatifs
- Les sons type piano acoustique.
- Les sons percussifs en général sont pas top.
- L'Edition sur le synthé à l'ancienne et un peu laborieuse mais avec un thé un dimanche pluvieux c'est sympa.
- Filtre non résonant, mais on peut toujours y brancher un filtre analo résonnant externe en sortie.
- Il est lourd à trimballer.
- Le fait qu'il n'y ai pas un bouton accessible direct pour activer / désactiver l'effet.
- 64 patches en interne seulement, le double avec une carte mémoire
Demo du D50 (j'adore ce mec !)
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