Face aux plugins, les machines analogiques ont-elles de l'avenir ?
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aotp23
Avec les nombreux plugins "émulant" plus ou moins bien le comportements de racks analo, est-ce que ces derniers ont-ils un bon avenir ?
[ Dernière édition du message le 05/03/2012 à 18:26:38 ]
Traumax
Citation :
L'idéal serait effectivement un ordinateur dédié à la musique, une station de travail audio-numérique dédiée avec autant de puissance qu'un PC.
Si ça existe déjà je suis preneur.
Ca existe, pas mal de gens ici ont un PC atoufer, et un PC musique. Sinon, y'a des solutions genre Rhizome ou autres, qui sont des PC spécialisés.
Et je suppose qu'en studio, le PC qui fait tourner le DAW ne fait que ça. On ne lui colle pas une imprimante ou une webcam.
Karl Dekos
Tel mec sort un gros son de Live après 10 ans de pratique ? Encore heureux. N'importe quel homo sapiens normal, avec n'importe quel outil, si il y trouve un intérêt et du temps pour apprendre, il saura s'en servir un jour ou l'autre.
Ouai, on peut aussi passer 10 ans sur Live à produire des tyroliennes autotunées en mineur à la Guetta.
Have a nice day.
Désolé d'avoir trop écrit, je vais faire attention à l'avenir.
Traumax
Je parlais pas de talent musical, mais de maitrise technique, ce sont deux choses radicalement différentes.
f_achernar
Pour être concret :
- Demandez à un batteur s'il préfère taper sur des vrais fûts ou sur des pads en plastique reliés à un module qui génère des sons...? Pourtant certains kits sont déjà très "réalistes" !
- Demandez à un guitariste s'il préfère brancher sa guitare dans un ampli et monter le volume, ou bien se brancher dans une carte son, ouvrir un préampli et baffle virtuels...? Et pourtant, on peut imaginer que les progrès vont se poursuivre.
De la même manière, en ayant à disposition des compresseurs / EQ hardware, je crois que beaucoup d'ingénieurs resteront tentés de les utiliser systématiquement avant les plugins. Non pas qu'ils soient meilleurs, mais parce que le son y vibre, semble y rester plus concret, plus... réel. C'est débile, totalement débile et irrationnel, mais notre psychologie l'est aussi, d'une certaine manière.
La vraie poésie est en dehors des lois.
[ Dernière édition du message le 09/03/2012 à 10:51:04 ]
SampleHunter
les plugs in et les émulations numériques gagnent du terrain, pour des raisons économiques essentiellement
Non, pour des raison de performance, de créativité et d'ergonomie avant tout. en réalité, le numérique à largement dépassé l'analogique depuis longtemps.
- Les réverbes, quand elles ne sont pas numériques, elles sont grotesques
- Dans le domaine de la restauration sonore, le numérique réalise des tours de magie
- Melodyne Direct Note Access : ce que le numérique peut faire.... des miracles
- Comment mixer 200 pistes sans aucune dégradation du signal ? 800grammes d'Intel ou 12 tonnes d'SSL ?
- Je concède pour les Eq, que les plugs sont de mauvaises copies d'analogiques: ils ne soufflent jamais. Sans parler de ceux qui ne triturent plus les phases du signal comme dans l'ancien temps, un scandale. Pire, au besoins ils sont chirurgicaux là où leurs aînés étaient souvent grossiers.
Quand à l'ergonomie, j'ose même pas aller sur ce terrain. Entre le recall total, l'automation, la supervision et le contrôle à distance (sans fil), les grands écrans, le tactile, la miniaturisation, la diversité des contrôleurs, la visualisation du signal dans tout les sens, sous toutes les coutures... On ne travaille pas seulement plus vite en numérique, on travaille beaucoup mieux: l'information fournit par nos systèmes est plus dense, plus précise, plus fiable, plus rapide, on fait moins d'erreur.
Quand à la simulation, certains pensent encore que s'il est possible de simuler numériquement une explosion nucléaire, JAMAIS on ne simulera le signal dans une lampe.
C'est débile, totalement débile et irrationnel, mais notre psychologie l'est aussi, d'une certaine manière.
C'est pourquoi je reste très compatissant envers ceux qui ne suivent pas mes propos: J'ai une théorie qui tente d'expliquer cette folie et la réticence vis à vis du numérique et du progrès.
Depuis très longtemps on enterre les studios, en sous sol. Les murs sont très épais, rien ne filtre de l’extérieur. Après des années passée ainsi en cave, isolé du monde et souvent seuls, certains ingés développent des symptômes graves. Il faut les aider.
Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]
Anonyme
Citation de Samplehunter :
Depuis très longtemps on enterre les studios, en sous sol. Les murs sont très épais, rien ne filtre de l’extérieur. Après des années passée ainsi en cave, isolé du monde et souvent seuls, certains ingés développent des symptômes graves. Il faut les aider.
Je me demande s'il n'y a pas un peu de vrai là-dedans.
JM
Karl Dekos
Personnellement je suis 100% pour le progrès du numérique, pour la précision, l'ergonomie, l'automation, le nombre de pistes, etc. Les avantages ne peuvent pas être négligés, ce serait de la régression stupide.
Mais je me pose quand même la question suivante: n'y a t il pas un avantage dans l'instabilité de l'analogique ? Aussi bien dans le traitement du signal lors du mixage on aime avoir des comportements prévisibles et là le numérique rivalise sans problème, autant dans la création sonore le coté parfois imprévisible de l'analogique permet d'orienter le travail de manière décisive.
Le numérique ne peut pas sortir des calculs mathématiques qui le composent, si ?
Traumax
Y'a pas d'offense hein, il faut simplement différencier la technique qui permet le gros son, et l'inspiration qui permet la belle musique. Si on a les deux, tant mieux.
Quand à l’imprévisibilité, y'a qu'a tater un peu de Glitch de dBlue ou de Ohmboyz pour voir que le numérique en est aussi capable. Question de conception de produit. L'informatique sait aussi générer du hasard.
Anonyme
Citation :
Le numérique ne peut pas sortir des calculs mathématiques qui le composent, si ?
on peut rès bien intégrer de "l'imprévisible" dans un traitement numérique, et ça exsite déjà, dans les réverbes par exemple, et même certains traitements dynamqiues non linéaires.
Pour la simple et bonne raison que ça n'est pas si imprévisible que ça, dans le sens ou on peut borner le problème et faire varier de manière aléatoire dans une zone définie, une densité de probabilité, rien que le dithering repose là dessus il me semble.
et puis l'analogique, à la base c'est quand même conçu par des ingénieurs, pas par les copains d'école d'harry potter, et ça répond à des lpies physiques et mathématiques de la même manière il me semble.
Tomvdh
Ce que je peux ajouter du fait de mon travail avec des fabricants d'analogique, c'est que pour beaucoup de professionnels l'analogique reste une technologie indispensable pour le traitement du signal. C'est un nouvel âge d'or à bien des égards car on a jamais vu autant de bonnes machines disponibles sur le marché. elle reprennent pour beaucoup des topologies anciennes ("vintage") mais pas seulement. De nouvelles façons d'aborder la compression, l'égalisation, etc voient le jour et la qualité des composants, les process de fabrication également, garantissent une longue durée de vie.
Les plugins sont de mieux en mieux, ils ont un côté super pratique à plein d'égards et je m'en sert en mix comme du hardware, et je ne pourrais bosser sans. L'avantage est la démocratisation d'outils de bonnes qualité et c'est très bien, on est plus à pouvoir bien bosser.
De là à penser que l'analogique est mort...?
Je ne ferai pas de parallèle avec la gastronomie ou l'agriculture pour éviter les débats interminables, mais les meilleurs de mes plugins n'arrivent pas à satisfaire mes oreilles comme mes meilleurs machines hardware, et c'est pas une petite différence. C'est mon expérience au jour d'aujourd'hui...(sans parler rapport tactile/ergonomie).
Schuss!
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