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Sujet Sex, drugs and theérie musicale

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Sujet de la discussion Sex, drugs and theérie musicale
Bon, oublions le sexe, c'était pour vous faire venir en grand nombre!

Ma question est la suivante:

Est-ce que vous utilisez des substances comme l'alcool, la caféine, la théine, le canabis, de la drogue dure ou de la bave de crapaud pour composer et si oui, estimez-vous que vous composez vos meilleurs morceaux grâce à ces substances ou pas?
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C'est bizarre personne ne parle de quantité...
Se détendre avec un peu de machin c est bien :lol: dans le sens ou ca permet de vraiment de couper du rest ede la journee...
Perso je bosse ts les jours et c est pas evident de te dire bon ben maintenant je compose :oo: ... Donc le petit machin ca aide... Ensuite etre completement eclaté me demotive et me rend complaisant avec mes compos... Donc moderation pour moi, MODERATION! :D:
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Je rejoins Bocage, j'aurais dit pareil.


Et j'ajoute :
Pour moi les drogues,en dehors du folklore, c'est surtout des prothèses.
Des substances qui permettent au corps de faire ce qu'il ne parvient plus à faire tout seul, c'est-à-dire suivant les cas : rester éveillé, être détendu, rêver, speeder...

Comme dit maître bocage, l'apport le plus intéressant des drogues est un effet déshinibiteur : plus "double tranchant", ya pas. Dans le cadre de la composition, ça permet en effet de ne pas se fermer à des idées qu'on aurait refusées en temps réel (soit dit en passant, pour ça avoir l'esprit ouvert ça suffit). Mais ça enlève aussi tout regard critique sur ce qu'on fait, et ça c'est mauvais pour la création.

Je propose des remèdes plus naurels : contre le sommeil : dormir. contre le stress : dormir. pour rêver : dormir. pour être speed : d'abord dormir. :mdr:

Sinon sans blague c'est quand même mieux de puiser ces ressources en soi, normalement tout le monde en est capable (notre corps a des richesses insoupçonnées, il suffit de les laisser s'exprimer). Il est alors possible d'en gérér soi-même la portée, peut-on dire mieux ?

Sur le cas des grands créateurs qui se droguaient : est-on sûrs qu'on doit leur oeuvre à ce seul fait ? En relisant la bio d'hendrix par exemple, on s'apperçoit qu'il s'est mis à se droguer massivement pour tenir le coup face au rythme épuisant imposé par son producteur. Gainsbourg buvait par désespoir. Rimbaud était génial AVANT ses expériences. Charlie Parker restait génial MALGRE l'héroïne, et essayait à toute force de décrocher. Quant à Baudelaire, il suffit de relire son livre "les Paradis artificiels" pour se faire une idée de ce qu'il pensait des drogues qu'il a essayées.

Sur l'idée de quantité : effectivement on a ici un autre problème : tous ces produits (sauf le tabac je crois) sont employés en médecine pour différents usages. Il est donc évident qu'un dosage approprié permet de soulager un mal donné.
Question à Jack Durden : t'es médecin, pour savoir exactement ce qu'il te faut ? Sinon attention, même pour la beu, en cas de mauvais dosage les effets secondaires peuvent être plus importants que les effets recherchés.
Je ne veux pas jouer les alarmistes : le corps est capable d'encaisser certaines quantités de n'importe quoi sans trop de dommages. Mais la limite varie énormément suivant les individus et les produits, et c'est quand même jouer avec le feu que de vouloir déterminer soi-même ces limites. Ca me fait penser au gars qui se penche de plus en plus au bord de la falaise pour savoir à quel angle il risque vraiment de tomber...
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Citation : Je propose des remèdes plus naurels : contre le sommeil : dormir. contre le stress : dormir. pour rêver : dormir. pour être speed : d'abord dormir.


Je connais cette drogue. Le sommeil. Foule de personnes s'y réfugie. Je n'aime pas ça, personnellement, ça ne me réussit pas comme état. J'ai l'impression de perdre mon temps à devoir dormir (pourtant on ne peut guère y couper au bout de 48 heures de veille, ça commence à devenir pénible d'être en manque).
Ah oui, le tabac. Oui, Cyrod, le tabac lui-même n'est pas utilisé en thérapeutique, mais la nicotine oui pour certains effets neurologiques dans des pathologies très spécifiques.

Et les quantités. C'est l'un des plus gros noeuds du problème (rien à voir avec Rocco Siffredi). Car si effectivement il est très difficile de poser les limites pour soi-même, en tant que consommateur, toute autre personne est encore moins bien placée que soi pour identifier ces limites. Les drogues, dont les effets sont pourtant bien concrets (hélas parfois), sont avant tout le vecteur d'une disjonction avec le réel (attention je n'ai pas dit la réalité). C'est donc un paradoxe que de vouloir en consommer pour mieux prendre pied dans le monde (mieux jouer, mieux écrire, mieux baiser, mieux chanter, etc...). Et a contrario, c'est aussi un paradoxe que de vouloir en user pour échapper à ce même monde. Par conséquent, les quantités ingérés sont à mon avis un signe de dépendance non pas à la substance mais de dépendance au fantasme de vouloir être ailleurs.

"J'ai horreur de la réalité. Mais c'est bien le seul endroit que je connaisse pour manger un bon steack". Woody Allen.

Johann
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Je viens de survoler ce thread , et je trouve que au lieu que chacun dise comment il fait , chacun dit cc c bien ou ca c pas bien ///

moi perso je fume , trop meme , j'avoue angoisser a l'idée de ne pas avoir un bon spliff , que ce soit pour avant ou pendant ou apres le son ...

sinon je rejoins fuyu j'ai besoin de 48h devant moi pour etre dans un truc serieux un minimum , ca deviens le plus important (le shinig n'ets pas loin sinon :mdr: )

et les pauses café etc comme yannpraslay c bien aussi , les pauses ///

par contre faudrait moduler un peu sur la fume > selon ce que je fumes perso ca va du vaseux total qui n'amene qu'a des fausses pistses , a la verte top quality qui me transcende reellement , meme si la chute est sauvage a réécouter , mais c pas grave je tempere a ce moment là ...

par contre un gars comme hebus je comprends pas qu'on soit a ce point dictatorial et persuadé de détenir la seule voie , au point de ne pas accepter la presence du thread ds theorie musicale , m'enfin ...

la clope je fume peu , et je reve d'arreter avant le gong ... mais avec les projets etc , la musique c pas le meilleur environnement pour arreter c clair ...
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Oui, Loopseeka, à propos de Hebus (que je ne crois pas connaître). Il a quitté ce thread à la 3eme page je crois et, je le cite

Citation : En plus la theorie musicale c pas du gato alors que la dope, c plutot une facilité...


La dope c'est donc du gâââteau, foutez-en vous jusque-là, c'est très facile. Va falloir emmener le jeune homme dans des services de désintox (tous produits -licites ou illicites- confondus) pour qu'il voie si c'est du cake. L'absorption de substances n'a jamais empêché leur consommateur d'élaborer d'excellentes théories musicales, d'autant que la musique, je le rappelle, est le premier art abstrait, au sens ou sa matière n'est pas matérielle (comme la littérature par exemple, mais celle-ci est plus récente....) et que par conséquent son approche est aisément plus saisissable dans des états qui suscitent l'abstraction et la disjonction au réel (dont je parlais plus haut) que dans des états communs ou sociaux standards qui favorisent, voire encouragent, la négation des choses abstraites. Certes, cela ne veut pas dire que l'ivrogne sera davantage musicologue que le type bien abstinent, mais il aura accès avec davantage de facilité à la dimension musicale de l'oeuvre en tant que sensation.
On relèvera àpeine plus de drogués chez les génies que chez les gens "normaux". Ce qu'on oublie de dire, c'est que les conséquences du travail d'un génie, même drogué, sur l'histoire artistique ou scientifique auront beaucoup plus d'importance que le travail d'un drogué ordinaire, qu'il soir prolo ou rupin. Je pense que cette dimension demeure vraie, quelque soit le point de vue idéologique, philosophique ou moral sur le sujet.
Certains ont parlé de Baudelaire, Parker, Gainsbourg, etc... (Rimbaud c'est difficile, car dans son cas, excepté sur un texte précis -Les Illuminations- la prégnance toxicogène est invisible dans l'oeuvre), et c'est fort raison que de les citer, car effectivement ce sont des génies avant même que d'être toxicomanes, mais il est flagrant (surtout pour ceux dont on a d'excellents témoignages) que sans drogue ils n'auraient pu supporter la douleur de leurt existence et, dans le même temps, potentialiser leur facultés géniales.
D'ailleurs aucun bon biographe ou analyste musical ne peut épargner la présence considérable des substances psychotropes dans l'élaboration des théories et systèmes musicaux (Bach, Mozart —le pur ivrogne—, Beethoven, quasiment tous les romantiques, Wagner et son schwapps, Bartok, Gershwin, etc...). Et je crois que là-dessus Hebus ne sait absolument pas de quoi il parle puisqu'on sait, dans l'histoire de l'art, que la mise en place de systèmes, de styles ou de théories a pour source, très souvent, des expériences psychiques inédites dues soit à des substances soit à des découvertes concrètes (qui sont d'ailleurs les plus rares), comme par exemple l'invention du triangle. Bref...
Je ne voudrais pas en faire non plus vingt mille pages. J'ai d'autres choses à écrire, ailleurs, dans un autre temps.

Johann