Sujet Etre profane, c'est la certitude de faire une musique originale
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Ça c'est kloug
C'est vrai ?
Anonyme
Head Minerve
On cherche de vrais profanes sans vraiment en trouver, peut-être est-ce trop facile de se servir d'analogies subtiles pour détruire l'inventivité de certains.
ADT, tu parlais d'analyses sur Pollock et ses oeuvres, était-ce des analyses faites après l'époque de production de Pollock ou bien dans la même période ?
C'est aussi un peu facile de partir dans un débat sur les groupes de punk profanes ou non, que ce soit dans le message, l'utilisation de leurs instruments etc... Aujourd'hui tout ce qui est passé n'est plus profane, c'est étrange non ?
En fait une fois qu'on a ingurgité et digéré quelquechose de nouveau, on le fout dans un coin sombre pour aller trouver mieux ailleurs, s'il y a mieux ailleurs.
Enfin ce n'est qu'une impression que j'ai hein, rien de très précis.
Hier j'écoutais France Culture et les deux animateurs ont fait un historique des "révolutions" en contrebasse (adt ça t'aurait intéressé ne serait-ce que pour ré-entendre des fans contrebassistes parler de la belle histoire du jazz).
Les noms cités ont beau faire partie du passé (excusez si je ne peux tous les citer), ils n'empêche que les animateurs savaient faire tourner leur conte de façon qu'on aurait cru dur comme fer que les profanes jazzmen existent bien. Après tout est histoire de définition, ici-même être profane est pris à l'éthymologie, alors que je serais plus tenté de qualifier de profane quelqu'un de juste marginal dans un monde où être profane au sens préhistorique n'a plus lieu d'exister.
Par ailleurs, je pense de plus en plus que le génie tel qu'on aime en trouver n'est qu'un parmi une masse, mais lui se fait connaitre en premier (même pas sûr qu'il ait plus d'avance qu'un autre totalement inconnu dans le Wisconsin tiens). De cette affirmation, je me pose une question : faut-il être unique au monde pour être profane ?
Ou est-ce que ce titre peut se coller à une masse de gens qui dans une même période ont une vision ou une approche avant-gardistes ? Mais qui pourtant ne se connaissent et ne se connaitront sans doute jamais ?
Ca me fait penser à ce documentaire "ce qu'Einstein ne savait pas encore" passé sur arte, où l'on peut constater dans le milieu scientifique que les rares avant-gardistes (ou marginaux) se cherchent pour mieux travailler ensemble par la suite.
Anonyme
Citation : ADT, tu parlais d'analyses sur Pollock et ses oeuvres, était-ce des analyses faites après l'époque de production de Pollock ou bien dans la même période ?
Ce sont des études postérieures à la production, pourquoi ?
Citation : Hier j'écoutais France Culture et les deux animateurs ont fait un historique des "révolutions" en contrebasse (adt ça t'aurait intéressé ne serait-ce que pour ré-entendre des fans contrebassistes parler de la belle histoire du jazz).
Les noms cités ont beau faire partie du passé (excusez si je ne peux tous les citer), ils n'empêche que les animateurs savaient faire tourner leur conte de façon qu'on aurait cru dur comme fer que les profanes jazzmen existent bien.
Oui, ici, les profanes étaient plutôt des iconoclastes. En contrebasse jazz, des gens comme Scott LaFaro, par exemple, (mais c'était loin d'être le seul : Oscar Pettiford, Ray Brown, Paul Chambers, Charles Mingus... ) ont "révolutionné" la façon de jouer. Avant eux, la contrebasse jazz se contentait d'être un instrument d'accompagnement, marquant les noires dans les walking bass (poum, poum, poum, poum). La nouvelle génération (de l'époque des gens précités) a introduit un jeu mélodico/rythmique inédit. Mais aucun profane dans le tas. Tous des monstres de technique !
Head Minerve
Citation : Ce sont des études postérieures à la production, pourquoi ?
Parce-qu'après coup, y'a toujours des gens pour affirmer par a+b que tel ou tel génie n'en était pas un en fait, ou que son travail n'était que subtile combinaison de plein d'influences. Je trouve ça assez risible comme étude. mais je ne jugerai pas celle dont tu as fait part à propos de Pollock, je suis totalement ignare de toute cette époque dans le domaine.
Citation : En contrebasse jazz
Ils parlaient d'un contrebassiste ayant rencontré (et joué avec) Duke Ellington en 1940, était-ce LaFaro ?
Pov Gabou
Anonyme
Citation : Ils parlaient d'un contrebassiste ayant rencontré (et joué avec) Duke Ellington en 1940, était-ce LaFaro ?
Je pense plutôt à Jimmi Blanton. Lui aussi a pas mal contribué à faire évoluer la grand mère.
Citation : y'a toujours des gens pour affirmer par a+b que tel ou tel génie n'en était pas un en fait, ou que son travail n'était que subtile combinaison de plein d'influences. Je trouve ça assez risible comme étude.
Personne n'a affirmé que Pollock n'était pas un génie Ce n'était d'ailleurs même pas la question, je crois (on parlait du coté "profane"). Enfin, si on veut être complet pour parler d'un artiste, il faut qd même attendre qu'il ait cassé sa pipe pour faire un bilan de son travail, non ? Bon, je ne suis pas spécialiste du genre mais j'ai un pote peintre qui l'aime beaucoup et qui m'a donné pas mal d'infos sur cette époque et le style, notamment sur le fait que la CIA avait acheté pas mal d'oeuvres de Pollock (il n'était pas le seul) pour montrer qu'aux USA, l'art était libre (comme le pays, quoi ). C'était l'époque de la guerre froide. Enfin, je ne fais là que te rapporter des infos qu'on m'a données
Head Minerve
Citation : Personne n'a affirmé que Pollock n'était pas un génie Ce n'était d'ailleurs même pas la question, je crois (on parlait du coté "profane"
Du coup ça m'amène à la question : à quoi sert d'être profane si c'est encore possible ?
Berzin
"Les gens d'en bas qu'il faut respecter". M. Barnier
Ça c'est kloug
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