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Sujet Analyse blue haze

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Sujet de la discussion Analyse blue haze

Bonjour,

Je suis en train de bosser sur Blue haze de Miles Davis, j'aimerais comprendre comment analyser ce morceau.

Il y'a deux bémols à l'armure donc tonalité de sib majeur, le 1er accord est un sib (1er degré) , le 2nd Cm7 (2è degré), le 3e Bb (2è degré) et le 4 ème Bb7  je comprendre que cet accord est issu du 1er degré mais que la 7ème à été bémolisée ? On retrouve justement cette 7è mineure ( lab) dans le thème.

Ma question est :

Le morceau est en sib majeur, mais dans le thème nous jouons une septième mineure, comment expliquer ça ? que le morceau est modal et pensé en mode myxolydien ? si oui ce n'est plus la tonalité d'origine (sib) qui corresponderait au mode ionien !!!

Merci

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11

Ça respecte bien tous les principes de l'harmonie blues. C’est parfaitement libre comme improvisation, je vous explique selon l’harmonie jazz et classique.

La lab est la tierce de l’accord de susbtition tritonique du I (Bb). La quinte diminué de Bb Fb  forme la fondamentale de Vb7. Donc I7(Vb7) peut être maintenant être vue comme V7 du IV suivant. Ce IV peut maintenant être considéré comme I. Donc point d’entrée au changement de mode si désiré (Lydien, myxolydien ou autre) En harmonie classique comme la mentionné boub's on parle de tonulation passagère au ton voisin de Eb majeur. On note V7/IV et on parle souvent également des principes de la sixte allemande.

En harmonie blues, je pourrais dire que c’est simplement l’art de maîtriser cette fameuse 7e qui maintient l’ensemble libre.

 

[ Dernière édition du message le 09/02/2011 à 20:05:03 ]

12

c'est un peu nawak là, le lab est une blue note, autrement dit la septieme mineure de la tonalité, un emprunt mineur quoi, et pi c tout

je vois vraiment pas ce qu'une substitution tritonique vient faire là dedans en tant qu'explication de cette note qui est utilisée même sur une grille standart facepalm

L'approche chromatique de IV peut se faire avec un #IV7 ou bV7 (on est plus à ça près icon_bravo.gif ), mais c'est pas ça qui justifie l'utilisation du lab pour autant qu'il y ai quelque chose à justifier, vu qu'on résout pas un problème de maths.

d'ailleurs on saurait jamais si c'est l'utilisation du bV7 qui pousse à jouer cette note ou bien si c'est cette note qui pousse à harmoniser de cette façon

surtout en jazz ou le dialogue est parment

 

 

[ Dernière édition du message le 09/02/2011 à 21:44:00 ]

13

salut.

Euh, ouais.... y'a pas besoin de chercher midi à 14 heures non plus....

Le I7 est un emprunt à la tonalité du IV, c'est le V du IV ou dominante secondaire, appelez ça comme vous voulez.

ça suit le cycle des quintes, bref, voyez ça comme ça vous chante

Un emprunt n'est pas une modulation (tonulation est effectivement plus juste, puisqu'on parle de changement de ton, mais c'est pas français...) forte, c'est une modulation passagère, sans changement de pôle tonal pour autant. Le repos est bien sur le Bb, le Eb a une couleur plagale bien comme il faut pour un IVeme degré.

Et en plus de ça, oui, c'est une blue-note, ce lab

Et puis y'a rien qui me dérange dans ce que j'ai lu avant, mirak.

Sinon, mettre une armure à un blues, ça sert juste à donner une idée du Ier degré.

Bb's

même la hauteur des notes n'est pas absolue
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Citation de : boub's

salut.

Euh, ouais.... y'a pas besoin de chercher midi à 14 heures non plus....

Le I7 est un emprunt à la tonalité du IV, c'est le V du IV ou dominante secondaire, appelez ça comme vous voulez.

ça suit le cycle des quintes, bref, voyez ça comme ça vous chante

Un emprunt n'est pas une modulation (tonulation est effectivement plus juste, puisqu'on parle de changement de ton, mais c'est pas français...) forte, c'est une modulation passagère, sans changement de pôle tonal pour autant. Le repos est bien sur le Bb, le Eb a une couleur plagale bien comme il faut pour un IVeme degré.

Et en plus de ça, oui, c'est une blue-note, ce lab

Et puis y'a rien qui me dérange dans ce que j'ai lu avant, mirak.

Sinon, mettre une armure à un blues, ça sert juste à donner une idée du Ier degré.

Bb's

un emprunt n'est pas une modulation passagère, c'est en fait juste un emprunt

ce qui me dérange c'est l'explication avec approche chromatique du IV par un dominant chromatique secondaire bV7 ( F7 ) pour "expliquer" le lab en tonalité de sib, alors qu'un bluesman n'a jamais eu besoin d'un tel accord dans sa grille pour se permettre de jouer cette note.

 

[ Dernière édition du message le 09/02/2011 à 23:54:45 ]

15

oué...

pour faire simple et comme dirait l'autre : "Shut-Up 'n play!"

 

[ Dernière édition du message le 09/02/2011 à 23:47:54 ]

16

"ce qui me dérange c'est l'explication avec approche chromatique du IV par un dominant chromatique secondaire bV7 ( F7 ) pour "expliquer" le lab en tonalité de sib, alors qu'un bluesman n'a jamais eu besoin d'un tel accord dans sa grille pour se permettre de jouer cette note."

 

Lol! Le bluesman n’a pas besoin de grille pour improviser, il est libre dans son harmonie. C’est les outils d’analyse qui mènent à cela et ce n’est qu’illusion totale. Je l'ai mentionnée plus haut c’est l’art de maîtriser cette fameuse 7e qui maintient l’ensemble libre.

Le blues est une musique polytonale, c’est un jeu de tension entres trois tonalités. Dans le cas présent (F Bb Eb) . En maintenant une tonique toujours dans un état de tension incertain on peut explorer l’ensemble du concept des tonalités dans son chromatisme en entier.

Si une grille de blues n’est pas conforme au lois de l’harmonie libre du Blues, ce n’est pas du Blues. Et c’est très facile à vérifier il suffit simplement de transformer le premier accord en V7 avant de résoudre sur I. Transformer se nouveau accord en V7 et résoudre ainsi de suite.

Regarder bien la blague

Illusion:

(I Bb)  (I Bb)  (I Bb)  (I Bb7)

(IV Eb)  (IV Eb)  (I Bb)  (I Bb)

(V F)  (V F)  (I Bb) (I Bb)

Réalité : Substition tritronique

(I7)  (I7) (I7) (I7)

(I7)  (I7) (I7) (I7)

(I7)  (I7) (I7) (I7)

L’analyse vous porte à croire que ça change d’accord, de tonalité et de mode, mais ce n’est qu’une illusion de balancement des tensions entre les tonalités.

 

17

je pense que tu fais une erreur

Quand on ré-harmonise, on emprunte, on ne fait pas des modulations

Modifier IV par I7 ça décris qu'il y aurait une modulation, et ce n'est pas ce qu'une substitution tritonique engendre

 

par exemple si on prend VI II V I --> VI7 II V I ce n'est pas parce-que le dominant secondaire VI7 est dit comme étant le V du II (apparemment noté V/II en classique), que le II en vient à réellement occuper la fonction tonale de I, c'est juste une façon de parler, c'est une vue de l'esprit, à l'oreille le II devient un pseudo I, et le VI7 un pseudo V, mais pas réellement un I et V, c'est pour ça que ça s'appelle un dominant secondaire, et que ça s'appelle la tonicisation du II.

L'illusion c'est que II devient un pseudo I, d'où l'appellation tonicisation, mais la réalité c'est que II est toujours II, le centre tonal perçu est toujours I, on a enrichit la tonalité mais on a pas créé une modulation.

 

Sur le blues, la réalité audible avec l'aspect central du I tout du long, c'est bien I7 IV7 V7 c'est en fait pour ça que c'est écrit comme ça et pas comme I7 I7 I7. icon_bravo.gif

 

[ Dernière édition du message le 10/02/2011 à 11:41:53 ]

18

c'est bien ce que je dis, pas la peine d'aller chercher midi à 14 heures....

Citation de J. Siron, la partition intérieure, Glossaire. :

 

emprunt: modulation transitoire, déviation passagère dans une autre tonalité.

modulation transitoire (=m. passagère, emprunt): modulation brève, souvent de cadence secondaire.

CQFD

faut réviser ses définitions... j'ai pas de danhauser sous la main, mais je suis certain qu'il a la même...

Bb's

même la hauteur des notes n'est pas absolue
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http://www.larousse.fr/encyclopedie/musdico/emprunt/167447

 

Citation de larousse :

 

 

1. Les harmonistes nomment « emprunt » ou « modulation passagère » l'emploi occasionnel, dans une tonalité déterminée, d'altérations ou de formules cadencielles appartenant à une autre tonalité, sans pour autant entraîner de véritable modulation. Ils sont toutefois divisés sur l'étendue à donner à cette notion. Pour les tonalistes stricts, développant l'enseignement de Rameau, toute altération étrangère à la tonalité, à moins qu'elle ne soit strictement de passage, détermine un emprunt à la tonalité dont elle fait partie. Pour les antiramistes, dont le principal porte-parole fut Momigny vers 1800, n'importe quelle altération peut entrer dans n'importe quelle tonalité tant qu'elle ne fait pas oublier la référence à la tonique, ce qui restreint considérablement la notion d'emprunt. Celle-ci se voit à nouveau très circonscrite par la notion de naturalisation dégagée par J. Chailley dans ses recherches de philologie musicale ; cette notion simplifie considérablement l'analyse en réintégrant dans un cadre tonal normal, conforme à la perception, des inflexions dont l'analyse antérieure eût exigé des cascades d'emprunts sans cohérence ni justification psychologique.

 

Je savais pas qu'ils polémiquaient là dessus il y a 200 ans déjà.

Déjà ils parlent d'emprunt ou modulation passagère comme pas une véritable modulation, ce qui montre déjà que c'est pas hyper clair.

A la lecture du reste visiblement je serais plutot antiramiste et toi ramiste icon_mdr.gif

Je sais pas si j'arriverais à être certain de ce que j'ai lu même après 10 lectures icon_bravo.gif

 

 

 

 

 

 

[ Dernière édition du message le 10/02/2011 à 13:19:29 ]

20

Citation de larousse :

cette notion simplifie considérablement l'analyse en réintégrant dans un cadre tonal normal, conforme à la perception, des inflexions dont l'analyse antérieure eût exigé des cascades d'emprunts sans cohérence ni justification psychologique.

alors ça, c'est complètement tendancieux... et moi je dirais "réduit" mais c'est juste pour parler... mrgreen

Bb's

même la hauteur des notes n'est pas absolue