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Gretsch G6131MY Malcolm Young II
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Gretsch G6131MY Malcolm Young II
Pucelle_Dabidjan Pucelle_Dabidjan

« PAR LA PUISSANCE DES METEORITES DE PEGASE ! »

Publié le 05/03/17 à 22:16
Rapport qualité/prix : Correct
Cible : Les utilisateurs avertis
En ce moment, Gretsch nous prépare une nouvelle fournée de Malcom Young. Du coup, des demandes d'avis me sont parvenu pour les modèles plus anciens de cette série. J'ai fréquemment accès à cette guitare, qui fait partie d'un pool de guitares que nous nous échangeons entres potes. Ceci permet de varier les sons et les couleurs, ce qui est toujours sympa.

Cette guitare est une version japonaise d'un âge certain. N'étant pas expert en Gretschologie, je ne saurais vous donner plus d'indications sur l'histoire de l'instrument en question. Mais la qualité des bois et vernis employés saute aux yeux. L'acajou dont j'ignore la provenance est régulier, avec une nervure régulière, l'ébène de la touche ne souffre d'aucune critique et la table en érable sans flamme ni figuration est tout à fait bien réalisée et ne choque pas. Je tiens à souligner un point fort de la guitare, qui est son hardware de qualité. Les mécaniques, en acier taillés dans la masse, le chevalet du même acabit et toutes les frettes m'ont donné une impression de solidité évidente. C'est une guitare compatible avec un usage live quotidien, et ceci est suffisamment rare pour être souligné. Le corps est en acajou chambered, et l'instrument se révèle être remarquablement léger. Tant et si bien qu'on a un léger déséquilibre de l'instrument qui pique de la tête.

Avant le test, la première grosse critique est venue de la partie électronique. Encore une fois, comme pour plusieurs autres Gretsch d'un âge certain que j'ai pu posséder ou approcher, il a été nécessaire de changer des potentiomètres et de ressouder certaines parties de l'électronique. Un problème tellement régulier que je me dois d'en référer ici. A surveiller lors de l'achat en occasion.

Une fois seulement que ce problème a été réglé, j'ai pu commencer le test.

La prise en main de l'instrument est immédiate. Le manche est dans la lignée de manches Gretschesques, bien qu'un poil plus large aux standards habituels, il reste suffisamment peu goulu dans son épaisseur. La jouabilité en haut et en bas du manche est doublement bonne. Le double cutaway facilitant les exercices en bas du manche, mais l'action des cordes évidente et sans dureté, peu-importe l'endroit où on place son accord, apporte encore un plus en la matière.

La configuration des potards est ce qu'on a l'habitude de retrouver chez Gretsch. Un potentiomètre de volume général en dessous du micro manche, et deux autres boutons de volumes situées proche du corps du guitariste. Notons que le sélecteur de tonalité est à 3 positions. Chaud / Medium / Frais... c'est inhabituel mais courant chez Gretsch. Et un sélecteur de micros à trois positions. Je remarque une incohérence, c'est que le sélecteur de tonalité s'actionne en miroir du sélecteur de micros. Donc si on veut un son frais, on va sélectionner la position tout en haut, tout en sélectionnant le micros chevalet tout en bas. Ce n'est psychologiquement pas tout à fait rationnel.

Au niveau du son, la guitare se montre douce et chaude. Les micros offrent très peu de gain, et même dans les positions les plus à fond, on n'obtient pas la niaque racée d'un vieux PAF ou d'un vieux single coil fender. On est même sous le gain de ce qu'on peut trouver sur la White Falcon, qui se montre presque fulminante en comparaison. Le caractère chaud que j'ai mentionné avant s'est révélé embêtant avec divers types de combinaisons matérielles. Un Fender Deluxe Reverb sonnait bien avec, car on pouvait pousser l'aigu assez loin et rattraper cette chaleur à outrance. Sur la Marshall 1959slp, même en employant des réglages extrêmes, le son paraissait boueux et pas complètement délié. Globalement, la guitare se sentait très bien pour les sons expérimentaux, ou les riffs blues, où elle calmait littéralement tout ce qu'on lui branchait. A l'opposé, les cocottes rock étaient son ultime limite au niveau du gain. Les styles plus couillus lui restant interdits. Les micros offrent une bonne dynamique et l'instrument ne s'effondre pas quand on tape dans les cordes. Un jeu nuancé est possible, et même souhaité.

Résumé : La Gretsch Malcom Young signature 2 est une bonne guitare, très solide et capable de survivre aux attaques du temps. En contrepartie, elle offre des sons biens définis à certains styles de musiques.