Sujet Les conneries. publiques !
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certes mais à l'époque actuelle c'est quand même rarissime de le faire absolument quotidiennement, et le mec a bien une bagnole. C'est pas tant la distance finalement mais l'hygiène de vie et l'organisation que ça implique. En plus paradoxalement le gars avait l'air d'une vieille loque usée, rachitique, avec les genoux qui se touchent
Mr. Pool
2614
Squatteur·euse d’AF
Ny Batteri
1613
AFicionado·a
Pareil, pendant la guerre, feue ma grand-mère a fait ses 40 bornes quotidiennes pour aller faire la classe dans une école paumée, et ce par tous le temps (même avec 20cm de neige). Et en faisant à l'occasion passer colis ou message pour la résistance locale. Respect, Mamie
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes
oryjen
17704
Drogué·e à l’AFéine
karloguan
6636
Je poste, donc je suis
Citation :
25 bornes à velo c'est rien du tout.
certes mais à l'époque actuelle c'est quand même rarissime de le faire absolument quotidiennement, et le mec a bien une bagnole. C'est pas tant la distance finalement mais l'hygiène de vie et l'organisation que ça implique. En plus paradoxalement le gars avait l'air d'une vieille loque usée, rachitique, avec les genoux qui se touchent
Et s'il le faut j'emploierai de moyens légos !
oryjen
17704
Drogué·e à l’AFéine
Rhôôô, faut que je vous en narre une.
Fiston est en seconde.
Son lycée est systématiquement centre d'examens, donc l'année se tire en ce moment; c'est une affaire de quelques jours...
Ce soir il rentre, et quand il arrive à table, comme je mets un point d'honneur à éviter que ne s'élargisse trop le fossé des générations, je lui demande régulièrement des nouvelles de sa journée... Accrochez-vous, ça tangue:
-Alors fils, ça a été ta journée?
-...
-... pardon?
-...
-Ca va? Tu n'as pas eu d'ennuis? (ie: "t'as pas encore fait une connerie qui va nous valoir une nouvelle et enrichissante discussion avec le proviseur?")
-Ca va. Cool.
-Comment ça "cool"?
-Bin cool: La prof, en espagnol, elle nous passe des films de cul. C'est cool.
-Hein? Comment ça? Le titre?
-Fridacalo, un truc comme ça.
-Tu veux dire Frida Kahlo?
-Ouais peut-être... chépa...
-Ca raconte quoi ce film?
-C'est plein de cul.
-Oui mais à part ça, ça raconte quoi?
-Bin c'est une espagnole, elle a un putain de gros monosourcil, elle fait de la peinture...
-Mais non, c'est pas une espagnole. C'était en amérique latine, me rappelle plus où...
-Non c'est une espagnole.
-Mais non je te dis. Me rappelle plus d'où elle était, Bolivie, Colombie, chépu, mais c'est en amérique latine ça j'en suis sûr.
-Mais elle parle en espagnol!
-Patate. Attends on regarde sur wiki..."
Là je chope l'ordi, et c'est le drame.
Bon elle était mexicaine.
Le drame c'est pas ça.
Dure vie, la petite, toussa (vous irez lire, hein), mais elle est douée, paraît (moi je trouve sa peinture à chier, mébon) et lors d'un voyage à Paris elle rencontre les surréaliste, avec leur souverain pontife.
Voici ce qu'elle en pense:
"En 1939, Frida se rend à Paris à la grande exposition sur le Mexique organisée par le gouvernement Lázaro Cárdenas à la galerie Renou et Pierre Colle. Elle loge chez André Breton et rencontre les peintres Yves Tanguy, Picasso et Vassili Kandinsky.
Elle n'aime pas Paris, qu'elle trouve sale, et la nourriture ne lui convient pas ; elle attrape une colibacillose. L'exposition lui déplaît : son avis est « qu'elle est envahie par cette bande de fils de putes lunatiques que sont les surréalistes », elle trouve superflue « toute cette saloperie » exposée autour du Mexique.
Dans une lettre à Nickolas Murray, elle fait part de son profond dégoût pour les intellectuels parisiens :
« Ils ont tellement de foutus intellectuels pourris que je ne peux plus les supporter. Ils sont vraiment trop pour moi.
J'aimerais mieux m'asseoir par terre dans le marché de Toluca pour vendre des tortillas que d'avoir quoi que ce soit à voir avec ces connards artistiques de Paris… Je n'ai jamais vu Diego (Rivera, ndlr) ni toi perdre leur temps à ces bavardages stupides et ces discussions intellectuelles. C'est pour ça que vous êtes de vrais hommes et non des artistes minables — Bon sang ! ça valait la peine de venir jusqu'ici juste pour comprendre pourquoi l'Europe est en train de pourrir, pourquoi tous ces incapables sont la cause de tous les Hitler et les Mussolini17. »"
'tain, Breton et sa clique, ces bourges dandys décadents et toutes leur foutaises, ça leur fait un bien fou!
Elle a rien fait d'indispensable en peinture cette petite, mais elle avait les yeux en face des trous.
En plus elle s'est tapée Trotsky.
Fiston est en seconde.
Son lycée est systématiquement centre d'examens, donc l'année se tire en ce moment; c'est une affaire de quelques jours...
Ce soir il rentre, et quand il arrive à table, comme je mets un point d'honneur à éviter que ne s'élargisse trop le fossé des générations, je lui demande régulièrement des nouvelles de sa journée... Accrochez-vous, ça tangue:
-Alors fils, ça a été ta journée?
-...
-... pardon?
-...
-Ca va? Tu n'as pas eu d'ennuis? (ie: "t'as pas encore fait une connerie qui va nous valoir une nouvelle et enrichissante discussion avec le proviseur?")
-Ca va. Cool.
-Comment ça "cool"?
-Bin cool: La prof, en espagnol, elle nous passe des films de cul. C'est cool.
-Hein? Comment ça? Le titre?
-Fridacalo, un truc comme ça.
-Tu veux dire Frida Kahlo?
-Ouais peut-être... chépa...
-Ca raconte quoi ce film?
-C'est plein de cul.
-Oui mais à part ça, ça raconte quoi?
-Bin c'est une espagnole, elle a un putain de gros monosourcil, elle fait de la peinture...
-Mais non, c'est pas une espagnole. C'était en amérique latine, me rappelle plus où...
-Non c'est une espagnole.
-Mais non je te dis. Me rappelle plus d'où elle était, Bolivie, Colombie, chépu, mais c'est en amérique latine ça j'en suis sûr.
-Mais elle parle en espagnol!
-Patate. Attends on regarde sur wiki..."
Là je chope l'ordi, et c'est le drame.
Bon elle était mexicaine.
Le drame c'est pas ça.
Dure vie, la petite, toussa (vous irez lire, hein), mais elle est douée, paraît (moi je trouve sa peinture à chier, mébon) et lors d'un voyage à Paris elle rencontre les surréaliste, avec leur souverain pontife.
Voici ce qu'elle en pense:
"En 1939, Frida se rend à Paris à la grande exposition sur le Mexique organisée par le gouvernement Lázaro Cárdenas à la galerie Renou et Pierre Colle. Elle loge chez André Breton et rencontre les peintres Yves Tanguy, Picasso et Vassili Kandinsky.
Elle n'aime pas Paris, qu'elle trouve sale, et la nourriture ne lui convient pas ; elle attrape une colibacillose. L'exposition lui déplaît : son avis est « qu'elle est envahie par cette bande de fils de putes lunatiques que sont les surréalistes », elle trouve superflue « toute cette saloperie » exposée autour du Mexique.
Dans une lettre à Nickolas Murray, elle fait part de son profond dégoût pour les intellectuels parisiens :
« Ils ont tellement de foutus intellectuels pourris que je ne peux plus les supporter. Ils sont vraiment trop pour moi.
J'aimerais mieux m'asseoir par terre dans le marché de Toluca pour vendre des tortillas que d'avoir quoi que ce soit à voir avec ces connards artistiques de Paris… Je n'ai jamais vu Diego (Rivera, ndlr) ni toi perdre leur temps à ces bavardages stupides et ces discussions intellectuelles. C'est pour ça que vous êtes de vrais hommes et non des artistes minables — Bon sang ! ça valait la peine de venir jusqu'ici juste pour comprendre pourquoi l'Europe est en train de pourrir, pourquoi tous ces incapables sont la cause de tous les Hitler et les Mussolini17. »"
'tain, Breton et sa clique, ces bourges dandys décadents et toutes leur foutaises, ça leur fait un bien fou!
Elle a rien fait d'indispensable en peinture cette petite, mais elle avait les yeux en face des trous.
En plus elle s'est tapée Trotsky.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Seaman
4139
Squatteur·euse d’AF
cyar
12261
Drogué·e à l’AFéine
oryjen
17704
Drogué·e à l’AFéine
Ha d'accord, je comprends les scènes de cul... Salma Hayek... C'te bombasse...
Pas très raccord avec la vraie, bien maigrelette plutôt que plantureuse. Et avec une jambe maigre en plus, à cause de la polio.
Pas très raccord avec la vraie, bien maigrelette plutôt que plantureuse. Et avec une jambe maigre en plus, à cause de la polio.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
cyar
12261
Drogué·e à l’AFéine
eromej
242
Posteur·euse AFfiné·e
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