Une bombe démographique menace l'industrie du disque
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sarkonaute
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AFicionado·a
Membre depuis 20 ans
Sujet de la discussion Posté le 30/11/2005 à 18:36:57Une bombe démographique menace l'industrie du disque
Une bombe démographique menace l'industrie du disque
LIBERATION.FR : mercredi 30 novembre 2005 - 18:03
INTERVIEW • Les jeunes qui ont pris l'habitude de télécharger gratuitement des disques ne devraient pas se transformer, l'âge et l'argent venant, en acheteurs, estime l'un des auteurs d'un rapport sur la consommation de musique en Europe.
par FLORENT LATRIVE
Le cabinet d'études JupiterResearch a publié mercredi son rapport 2005 sur la consommation de musique en Europe. Au-delà des constats habituels, comme le succès toujours important des systèmes d'échanges gratuits de fichiers peer-to-peer (P2P) malgré la percée des services payants comme l'iTunes Music Store d'Apple, l'étude souligne l'enracinement des pratiques des plus jeunes des internautes. Et évoque une «bombe démographique» menaçant l'industrie du disque européenne. Interview de Mark Mulligan, analyste chez JupiterResearch et l'un des auteurs du rapport.
Pourquoi parlez-vous de «bombe démographique» menaçant l'industrie du disque?
La raison principale est que les jeunes consommateurs qui téléchargent de la musique à partir des réseaux de partage de fichiers sont aussi ceux qui ont tendance à acheter moins de CD et à les considérer comme ne valant pas la somme demandée. Ils ont aussi tendance à préférer copier les disques où les télécharger plutôt que les acheter. La combinaison de ces facteurs indique que la portion «connectée» de la génération actuelle de jeunes ne considère pas la musique comme un bien payant, et les tendances actuelles suggèrent qu'il y a peu de chance qu'ils développent de fortes habitudes d'achat dans le futur. C'est un problème, car d'ici 10 ans, quand leur pouvoir d'achat aura augmenté, ils ne devraient pas devenir les acheteurs-clés de musique dont l'industrie du disque dépendra. On ne parle pas ici de tous les jeunes – mais approximativement de 40% des 15-24 ans – mais c'est une importante minorité qui pourrait devenir la majorité dans quelques années.
Est-ce la preuve que les milliers de plaintes en justice déposées par l'industrie du disque contre les adeptes du partage de fichiers n'ont pas vraiment changé leurs habitudes?
Ces campagnes de plaintes ont eu des résultats ambigus. En Allemagne et en Grande-Bretagne, on a constaté une baisse de l'usage du peer-to-peer. L'Espagne, où il n'y pas eu d'actions en justice, a connu la plus forte croissance de cet usage. Cela pourrait suggérer un succès de ces campagnes. Mais dans le même temps, en Italie l'usage du P2P a continué à croître et en France c'est reparti à la hausse cette année après un un déclin l'année dernière. Malgré tout, en moyenne, les actions ont au moins stoppé la progression de l'échange de fichiers dans les pays où il était important, et elles l'ont parfois réduit.
Avant l'Internet, les plus jeunes copiaient de grandes quantités de musique sur des cassettes vierges et achetaient peu de disques... Ne pensez-vous pas que, de la même façon, la «génération P2P» pourrait se mettre à acheter plus de musique en vieillissant et en gagnant de l'argent?
La différence entre l'enregistrement à la maison et le partage de fichiers, c'est qu'avec l'enregistrement, vous ne copiez que ce que vous ou vos amis avaient acheté ou copié. Avec le partage de fichiers, vous pouvez obtenir à peu près n'importe quelle chanson jamais enregistrée en un clic de souris.
Pensez-vous que les services en ligne payants sont assez innovants pour attirer les jeunes consommateurs?
Une nouvelle couche de services doit être mise en œuvre en surplus de ceux qui existent déjà pour séduire les plus jeunes des consommateurs. Ces services doivent être gratuits ou très peu chers et doivent reprendre les principes de base de l'échange de fichiers, comme la possibilité de partager de la musique avec ses amis.
LIBERATION.FR : mercredi 30 novembre 2005 - 18:03
INTERVIEW • Les jeunes qui ont pris l'habitude de télécharger gratuitement des disques ne devraient pas se transformer, l'âge et l'argent venant, en acheteurs, estime l'un des auteurs d'un rapport sur la consommation de musique en Europe.
par FLORENT LATRIVE
Le cabinet d'études JupiterResearch a publié mercredi son rapport 2005 sur la consommation de musique en Europe. Au-delà des constats habituels, comme le succès toujours important des systèmes d'échanges gratuits de fichiers peer-to-peer (P2P) malgré la percée des services payants comme l'iTunes Music Store d'Apple, l'étude souligne l'enracinement des pratiques des plus jeunes des internautes. Et évoque une «bombe démographique» menaçant l'industrie du disque européenne. Interview de Mark Mulligan, analyste chez JupiterResearch et l'un des auteurs du rapport.
Pourquoi parlez-vous de «bombe démographique» menaçant l'industrie du disque?
La raison principale est que les jeunes consommateurs qui téléchargent de la musique à partir des réseaux de partage de fichiers sont aussi ceux qui ont tendance à acheter moins de CD et à les considérer comme ne valant pas la somme demandée. Ils ont aussi tendance à préférer copier les disques où les télécharger plutôt que les acheter. La combinaison de ces facteurs indique que la portion «connectée» de la génération actuelle de jeunes ne considère pas la musique comme un bien payant, et les tendances actuelles suggèrent qu'il y a peu de chance qu'ils développent de fortes habitudes d'achat dans le futur. C'est un problème, car d'ici 10 ans, quand leur pouvoir d'achat aura augmenté, ils ne devraient pas devenir les acheteurs-clés de musique dont l'industrie du disque dépendra. On ne parle pas ici de tous les jeunes – mais approximativement de 40% des 15-24 ans – mais c'est une importante minorité qui pourrait devenir la majorité dans quelques années.
Est-ce la preuve que les milliers de plaintes en justice déposées par l'industrie du disque contre les adeptes du partage de fichiers n'ont pas vraiment changé leurs habitudes?
Ces campagnes de plaintes ont eu des résultats ambigus. En Allemagne et en Grande-Bretagne, on a constaté une baisse de l'usage du peer-to-peer. L'Espagne, où il n'y pas eu d'actions en justice, a connu la plus forte croissance de cet usage. Cela pourrait suggérer un succès de ces campagnes. Mais dans le même temps, en Italie l'usage du P2P a continué à croître et en France c'est reparti à la hausse cette année après un un déclin l'année dernière. Malgré tout, en moyenne, les actions ont au moins stoppé la progression de l'échange de fichiers dans les pays où il était important, et elles l'ont parfois réduit.
Avant l'Internet, les plus jeunes copiaient de grandes quantités de musique sur des cassettes vierges et achetaient peu de disques... Ne pensez-vous pas que, de la même façon, la «génération P2P» pourrait se mettre à acheter plus de musique en vieillissant et en gagnant de l'argent?
La différence entre l'enregistrement à la maison et le partage de fichiers, c'est qu'avec l'enregistrement, vous ne copiez que ce que vous ou vos amis avaient acheté ou copié. Avec le partage de fichiers, vous pouvez obtenir à peu près n'importe quelle chanson jamais enregistrée en un clic de souris.
Pensez-vous que les services en ligne payants sont assez innovants pour attirer les jeunes consommateurs?
Une nouvelle couche de services doit être mise en œuvre en surplus de ceux qui existent déjà pour séduire les plus jeunes des consommateurs. Ces services doivent être gratuits ou très peu chers et doivent reprendre les principes de base de l'échange de fichiers, comme la possibilité de partager de la musique avec ses amis.
Anonyme
521410
201 Posté le 15/01/2006 à 13:24:26
Citation : Oué !
bon...faut pas pousser quand meme...
les stones petit vendeurs ?
shenzen
860
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 19 ans
202 Posté le 15/01/2006 à 13:25:03
Même s'il y a dérive sur le fond de ce sujet, on ne peut ignorer le faite que la musique, est aussi une industrie, qui dit industrie, dit rentabilité, stratégie marketing, faut-il sans plaindre ? c'est un débat !
Le problème à mon humble avis, vient de ces stratégies ( bien faite d'ailleurs ) et du fait qu'elle ne soit basées que sur de la conso kleenex, artistiquement
c'est du déjà consommé :
Donc bon soit, y a un réel problème de fond sur l'évolution créatrice, en même temps ils font pas grand chose dans ce sens, soit commercialement parlant, il est préférable d'orienter l'ensemble des consommateurs vers des sons qui soient familiers aux auditeurs, donc sans grand risque, ou alors c'est les deux
Toujours est-il que le phénomène du P2P, n'est pas à lui tout seul, responsable du déclin des ventes de CD, en même temps acheter un CD 20 euros, c'est abuser.
Il faut prendre en compte également que l'industrie du disque et même au-delà est en pleine révolution, et au passage, faut-il rappeler que ces industries n'ont pas cru à l'avenir du MP3, hein !!
N'oublions pas qu'une certaine crise et morosité économique se joignent, tout en pensant et c'est aussi et surtout je pense le fond du problème, les indépendants et ces auto-productions....
Même si comme le dit Gregkozo, un artiste n'est pas le même métier qu'un producteur et n'a sûrement pas le même carnet d'adresse, donc l'autoproduction à ces limites, donc les labels et autre restent et resterons important pour faire diffuser un artiste.
Cependant une révolution en amenant une autre, le net permettra sans doute aux artistes de mieux "récolter" les ventes de ces MP3 et de ces CD, parce qu'aux niveaux des répartitions c'est un vrai scandale.
Le problème à mon humble avis, vient de ces stratégies ( bien faite d'ailleurs ) et du fait qu'elle ne soit basées que sur de la conso kleenex, artistiquement
c'est du déjà consommé :
Hors sujet :
J'ai aperçu hier soir un passage du "nouveau" spectacle de M'sieur Fugain, pitoyable, une pale copie de ce qui ce fait ailleurs ( enfin cela n'engage que moi ) d'autant plus quand je vois la pochette du disque, avec des couleurs à la madonna et son dernier "album" version 70 et une dosette de star'ac
Donc bon soit, y a un réel problème de fond sur l'évolution créatrice, en même temps ils font pas grand chose dans ce sens, soit commercialement parlant, il est préférable d'orienter l'ensemble des consommateurs vers des sons qui soient familiers aux auditeurs, donc sans grand risque, ou alors c'est les deux
Toujours est-il que le phénomène du P2P, n'est pas à lui tout seul, responsable du déclin des ventes de CD, en même temps acheter un CD 20 euros, c'est abuser.
Il faut prendre en compte également que l'industrie du disque et même au-delà est en pleine révolution, et au passage, faut-il rappeler que ces industries n'ont pas cru à l'avenir du MP3, hein !!
N'oublions pas qu'une certaine crise et morosité économique se joignent, tout en pensant et c'est aussi et surtout je pense le fond du problème, les indépendants et ces auto-productions....
Même si comme le dit Gregkozo, un artiste n'est pas le même métier qu'un producteur et n'a sûrement pas le même carnet d'adresse, donc l'autoproduction à ces limites, donc les labels et autre restent et resterons important pour faire diffuser un artiste.
Cependant une révolution en amenant une autre, le net permettra sans doute aux artistes de mieux "récolter" les ventes de ces MP3 et de ces CD, parce qu'aux niveaux des répartitions c'est un vrai scandale.
Anonyme
521410
203 Posté le 15/01/2006 à 13:25:43
Pour 40 ans de carrière et une audience mondiale, ça va pas chercher loin !
Anonyme
521410
204 Posté le 15/01/2006 à 13:30:01
Citation : Pour 40 ans de carrière et une audience mondiale, ça va pas chercher loin !
tu crois ?
ca doit juste representer 100 millions de disques vendu aux bas mots...une bagatelle !
fullwood
2796
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
205 Posté le 15/01/2006 à 13:32:20
Les stones, c'est de la tête de gondole, comme on dit quand t'es vendeur à la fnac...
C'est en priorité, sur l'espace nouveauté avec une rotation de 800 produits par semaine!
En tg, sur une face de colonne, et devant les caisses!
C'est cool
en parrallèle, les indés -(les VRAIS indés) c'est sur le mêtre bas, en coup de coeur ou pas, en facing pendant une durée limite et ca jarte au bout de deux semaines, parce que tu as écoulé ton stock de 25 exemplaires.
C'est en priorité, sur l'espace nouveauté avec une rotation de 800 produits par semaine!
En tg, sur une face de colonne, et devant les caisses!
C'est cool
en parrallèle, les indés -(les VRAIS indés) c'est sur le mêtre bas, en coup de coeur ou pas, en facing pendant une durée limite et ca jarte au bout de deux semaines, parce que tu as écoulé ton stock de 25 exemplaires.
Anonyme
521410
206 Posté le 15/01/2006 à 13:33:50
On ne communique pas sur les ventes de disques des Stones mais sur le chiffre d'affaires dégagé par la tournée américaine (avec des places à 450 dollars !), sachant que compte tenu des coûts c'est sur l'Europe et l'Asie qu'ils font leur fric.
Le disque n'est qu'un prétexte à l'organisation d'une tournée.
Le marketing est complètement différent : c'est "dépêchez-vous si vous voulez les voir (et accessoirement les entendre !), cette tournée est peut-être la dernière !!!"
Avec un peu de chance, vous aurez droit à la mort sur scène.
C'est du Molière...
Le disque n'est qu'un prétexte à l'organisation d'une tournée.
Le marketing est complètement différent : c'est "dépêchez-vous si vous voulez les voir (et accessoirement les entendre !), cette tournée est peut-être la dernière !!!"
Avec un peu de chance, vous aurez droit à la mort sur scène.
C'est du Molière...
fullwood
2796
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
207 Posté le 15/01/2006 à 13:35:19
Ah, non, il ya un paquets de gens qui se font de la thune grace aux ventes de stones, désolé!
T'as tout faux...
c'est pour celà, qui'ils sont grassement payés
T'as tout faux...
c'est pour celà, qui'ils sont grassement payés
Anonyme
521410
208 Posté le 15/01/2006 à 13:35:28
Et ils ont toujours toléré le piratage !
C'est pas un problème pour eux...
C'est pas un problème pour eux...
fullwood
2796
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 21 ans
210 Posté le 15/01/2006 à 13:37:34
J'aime bien dire ça!
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