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Sujet La licence art libre

  • 86 réponses
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Sujet de la discussion La licence art libre
Bonjour, avez vous entendu parler de la LAL ?

je pense que si l'on ne veut pas rentrer dans le système des majors c'est une alternative intéressante à la SACEM

http://artlibre.org/

attention, libre ne veut pas dire gratuit, c'est tout simplement une autre façon de concevoir l'économie et la dffusion de la musique
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Citation : l'art doit-il être une source de revenu direct ?

je pense pas que le LAL soit une entrave à faire des sous avec son travail :8O:
prenons le cas d'un remix :
  • pour la SACEM, le travail rémunéré est celui de l'auteur original, le remixeur ne touche que comme interprète

  • si j'ai bien compris la LAL, le remix propose une nouvelle forme de l'oeuvre, le remixeur est donc contributeur, et partagera les droits d'auteur ... ce qui veut dire qu'en cas d'exploitation commerciale, l'auteur original ET le remixeur touchent ... ça ouvre des perspectives !! il arrive qu'une reprise soit meilleur que l'originale et le travail de réarrangement est ignoré par la sacem ... pas par le LAL!!
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    Nécéssité d'élaborer d'autres licences Copyleft qui prennent en compte les exigences des éditeurs et consider les spécificités de chaque discipline pour trouver des solutions pratiques. J'argumente en 3 points.

    La LAL est inspirée d'une licence adaptée au logiciel libre, elle est revenue aux sources de la création et affirme dans sa radicalité que la proriété intellectuelle n'existe pas.

    Argument 1. L'essentiel est de ne pas contrevenir à cet axiome.

    Par essence le logiciel est une création virtuelle et effectivement la LAL ne prend pas en compte le support matériel de l'oeuvre.

    Argument 2. Affirmer qu'une oeuvre est constituée de deux parties, une oeuvre virtuelle sur laquelle il ne peut y avoir aucune propriété (donc aucun commerce possible) et un support matériel, valeur ajoutée par l'éditeur sur lequel le commerce sera possible. Si l'on dissocie une oeuvre en deux parties en attribuant une part à l'auteur et une autre à l'éditeur, on sépare ce couple naturellement lié dans le DA et c'est mauvais. Donc il faut affirmer simultanément qu'une oeuvre est constituée de deux parties et que auteur et éditeur forme un couple indissociable. 1 auteur, 1 oeuvre, 1 licence, 1 éditeur, puisqu'une oeuvre nécéssite un support matériel et une diffusion condition nécéssaire à son existence.

    Je sais que cela va faire des remous, mais il faut protéger le support matériel contre la copie, ne pas le faire c'est nier sa valeur marchande et pénaliser l'éditeur. Dans le même temps il faut protéger l'oeuvre virtuelle contre le commerce, on reste ainsi dans l'esprit Copyleft et en y réfléchissant la LAL porte en elle une contradiction puisque dans sa formulation elle ne dissocie pas l'oeuvre virtuelle du support matériel, et quand elle autorise le commerce de l'oeuvre sans faire cette distinction elle contrevient au premier axiome qui affirme qu'il n'existe pas de propriété intellectuelle.

    Argument 3. Je vois la LAL comme une licence générique reflétant bien plus le mouvement des idées qu'une pratique concrête des disciplines artistiques. La LAL est venue du logiciel, repartir dans l'autre sens en élaborant des licences spécifiques aux exigences culturelles et aux caractéristiques techniques de chaque discipline, écrit, son, image, est logique.

    Le point ou Copyleft est révolutionnaire. L'affirmation conjointe du droit moral de l'auteur et qu'il n'existe pas de propriété intellectuelle. Le droit moral de l'auteur est la conséquence de son travail et de ses qualités.

    Copyleft est une parfait synthèse du DA et du Copyright. Le problème du Copyright est qu'il donne une valeur marchande à l'oeuvre, le droit moral du DA nous permet de détacher l'oeuvre virtuelle du support matériel. Le problème du DA est que la rémunération de l'auteur provient de sa propriété intellectuelle sur l'oeuvre. Le Copyright nous permet de détacher la rémunération de la propriété intellectuelle en l'attribuant uniquement au support matériel.
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    :bravo: :oo: waoww, tu fait quoi comme boulot ??? t'as l'air calé dans le juridique ...
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    C'est grillé il bosse dans le droit (ou dans le gauche , desolé c'est nul) :8)

    ALors mon chere croyez vous qu'un deplacement de capitaux de ma sci pour financer les bien de ma sarl pourrait m'apporter un plus value boursiere exonorant de fait et in facto le quorum de l'intuitu personnae a hauteur de 23%, et si oui, comment :?:
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    Interessant je soutiens a fond perso... nike le copyright...

    baiz'em all
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    Est ce que par hazard vous connaissez des gens qui ont vendu des cd de morceaux sous LAL? Comment reagissent les distributeurs? et les consommateurs? (dans l'hypothese ou ils se rendent comptes qu'il ya un copyleft sur la boiboite)
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    Faut articuler la réflexion autour de cette frontière entre oeuvre virtuelle et support matériel. Cela ressemble beaucoup au DEP (droit d'exécution publique) et DRM (droit de reproduction mécanique), pour ceux qui sont largués ---> Google "droit d'auteur sacem dep drm". Très approximativement si l'on part du DA tel qu'il est aujourd'hui, l'idée serait d'abandonner les DEP pour rester dans la philosophie d'une oeuvre libre. C'est approximatif parceque Copyleft remet en cause les fondements du DA, d'autre part un téléchargement mp3 est considéré comme un DRM et le streaming comme un DEP, puisqu'aujourd'hui le P2P est dans les usages, l'idée c'est de faire passer le téléchargement mp3 dans la case DEP, ne plus le considérer comme une copie mais comme une diffusion.
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    Tiens, des intéressés!
    Je profite de l'occasion pour effacer mon sujet à ce propos, car il n'avait eu aucun succès, et pour poursuivre ici!

    Jettez un oeil sur ce tableau comparatif des licenses libres applicables à la musique et dites ce que vous en pensez!

    Certaines moins "restrictives" que l'Art Libre me conviendraient parfaitement: mes compositions (pas les actuelles) ne seront jamais d'un niveau attractif professionnel mais ça me ferait grincer des dents qu'on puisse dans la plus faible éventualité s'en inspirer pour pondre un produit commercial...

    Seulement... a priori il suffirait d'ajouter une mention dans ses oeuvres (dans le ID3-Tag d'un MP3 par exemple) pour valider la-dite license. Est-ce fiable? Qui investirait de l'argent pour défendre les détenteurs de ce type de license en cas de litige alors qu'elles leur ont été attribuées moyennant aucun pécule?

    Laquelle utiliseriez-vous pour empécher l'exploitation (ou ré-) commerciale tout en permettant la diffusion libre par tous et l'usage commercial éventuel du créateur?
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    En fait je commence à réaliser que le juridique c'est un peu comme les maths, on émet des propositions de départ (axiomes) et après on en déduit un ensemble mathématique, ou juridique dans notre cas, le but du jeu c'est que le jeu des idées colle au réel.

    L'axiome n°1 de Copyleft c'est qu'il n'existe pas de propriété intellectuelle (antériorité des idées et partage nécéssaire à l'essor de l'humanité)

    L'axiome n°2 c'est que l'auteur possède un droit moral sur l'oeuvre (du fait de son travail et de ses qualités)

    L'axiome n°1 c'est ce qu'affirme la Licence Art Libre implicitement. Elle décrit parfaitement le mouvement des idées et la nécéssité de leur partage. Mais ce n'est pas une licence, c'est un manifeste (poétique), franchement si l'on regarde les choses en face elle n'est pas adaptée à la réalité d'aujourd'hui (peut-être dans 10 000 ans).

    D'ailleurs elle contient un illogisme. Comment peut-elle affirmer qu'il n'existe pas de propriété intellectuelle et simultanément autoriser le commerce ?

    On ne peut échanger - valeur d'échange - que ce dont on à la propriété ?
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    Citation : un téléchargement mp3 est considéré comme un DRM et le streaming comme un DEP, puisqu'aujourd'hui le P2P est dans les usages, l'idée c'est de faire passer le téléchargement mp3 dans la case DEP



    Kamoulox !!