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On Refait Le Patch #58 : Test du Cableguys ShaperBox - Jolies courbes

9/10

Usant comme à leur habitude de courbes comme principale méthode de contrôle, les Allemands de Cableguys nous reviennent avec ShaperBox, un multieffets aussi simple que réjouissant. Ça se patche !

Que ceux qui pensent qu’une vidéo vaut mieux qu’un long discours regardent l’émis­sion que nous lui avons consa­crée :

Pour les autres, c’est ici que ça se passe :

C’est dans la boîte !

L’idée de Shaper­Box est simple : rassem­bler au sein d’un même plug-in diffé­rents modules de base pour trai­ter une boucle. On dispose ainsi de Time­Sha­perVolu­me­Sha­perPanSha­per, Filter­Sha­per Core etWidth­Sha­per, sachant que chaque module est ache­table indé­pen­dam­ment à 29 euros mais qu’il serait vrai­ment sot de passer à côté du bundle qui permet de faire une belle écono­mie sur l’en­semble : les cinq modules sont en effet propo­sés à 94 euros.

Cableguys ShaperBox Bundle : curve

Comme d’ha­bi­tude avec Cable­Guys, ce sont des courbes qui servi­ront pour l’es­sen­tiel à para­mé­trer chacun des modules, avec une simpli­cité d’uti­li­sa­tion si confon­dante que l’édi­teur se passe même de four­nir un manuel avec son logi­ciel. Or, une fois n’est pas coutume : ça n’a rien de gênant. Un enfant de 6 ans parvien­drait en effet à se servir du logi­ciel et à tracer les courbes les plus complexes en deux coups de souris. Un double clic sur la ligne permet d’ajou­ter un point, tandis qu’un double clic sur un point permet de l’ef­fa­cer et qu’un outil Step Draw permet de tracer faci­le­ment des choses bien carrées et qu’un système de magné­ti­sa­tion permet de caler chaque évolu­tion sur la grille. Bref, c’est simplis­sime et comme les déve­lop­peurs ont même pensé à un bouton pour géné­rer une courbe aléa­toire, il n’y a rien à redire : l’er­go­no­mie est parfaite.

Les cinq modules peuvent évidem­ment être mis dans l’ordre qui vous convient, acti­vés ou désac­ti­vés, mais ne peuvent pas se dédou­bler, ce qui n’a vrai­ment rien de gênant à l’usage. On aurait certes adoré avoir d’autres modules encore (disto, réverb, delay, etc.), d’au­tant que Width, qui joue sur la largeur stéréo, n’est pas toujours évident à perce­voir à l’usage. Toute­fois, Cable­guys se rattrape en permet­tant un usage multi­bande de chaque module. Là encore, c’est très simple à mettre en oeuvre : on défi­nit les fréquences de splits à la souris et nous voici prêts à faire des modu­la­tions autre­ment plus complexes sans nous prendre la tête.

Cableguys ShaperBox Bundle : loopsize

Mais le para­mètre le plus inté­res­sant demeure la taille de la boucle, sachant que cette dernière peut aller du 1/128e de mesure à 32 mesures. De fait, on pourra utili­ser Shaper­Box pour des modu­la­tions très lentes (et là, Width recouvre sans doute plus d’in­té­rêt, car on aura le temps d’ap­pré­cier son action) ou au contraire hyper rapides, permet­tant de faire glit­cher n’im­porte quel signal de belle manière. On pourra en outre l’uti­li­ser en live grâce un système de slots assi­gnables à des touches MIDI qui permet­tront d’en­chaî­ner les presets à la volée. Encore une fois, c’est très bien vu.

Je fini­rais bien là en vous disant que tout est parfait dans ce Shaper­Box et en lui collant 5/5 pour son à-propos, sauf que le déve­lop­peur s’est éton­nam­ment raté sur un détail pour­tant simple : le gestion­naire de presets.

Propo­sant des centaines de presets tous plus inté­res­sants les uns que les autres, avec la possi­bi­lité de les noter et de les filtrer par module, le navi­ga­teur a la très mauvaise idée de les pagi­ner. On se retrouve ainsi avec 44 pages à parcou­rir, ce qui est vrai­ment très labo­rieux. En outre, on aurait adoré dispo­ser d’un système de tags pour affi­cher simple­ment tout ce qui concerne le scratch, ou le stut­te­ring, etc. On a certes un champ qui permet de recher­cher un preset par nom, mais pour peu que ce dernier ait été nommé de façon olé olé, ça n’a pas grand inté­rêt.

Fort heureu­se­ment, ce petit bémol n’a rien de rédhi­bi­toire, car la simpli­cité du plug-in est telle qu’on se passe volon­tiers des presets four­nis pour faire ses propres expé­riences.

Conclu­sion

Pour 94 euros, le rapport simpli­cité/effi­ca­cité de cette Shaper­Box est sidé­rant : en quelques minutes, on a tout compris du plug-in et en quelques clics, on parvient à mettre une boucle en vrac, faisant naître des grooves vrai­ment inspi­rants. Il y a certes bien du monde sur ce segment du multief­fets à patterns, mais les coyotes de Cable­guys ont fait à mon sens plus fort que nombre de leurs concur­rents, car ils ont su faire plus simple. Du Tape-Stop au scratch en passant par du Trance gating ou 1001 vibra­tos et trémo­los, Shaper­Box en a sous le pied et devrait vous convaincre pour un usage studio comme live. Chapeau bas donc !

  • Cableguys ShaperBox Bundle : modules
  • Cableguys ShaperBox Bundle : multiband
  • Cableguys ShaperBox Bundle : curve
  • Cableguys ShaperBox Bundle : loopsize
  • Cableguys ShaperBox Bundle : presets

 

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Notre avis : 9/10

  • Ergonomie
  • Simple à comprendre et à utiliser
  • Nombreux presets
  • Des résultats intéressants très facilement
  • Traitement multibandes
  • Prix
  • Gestionnaire de presets perfectible
  • Pourquoi pas d’autres traitements en plus ?

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