réactions au dossier Sondage sur le sexisme dans le milieu de l'audio

J’aimerai beaucoup que les femmes de la communautés viennent s’exprimer ici. Mais il n’est peut être pas facile de s’exposer.
Je vais vous raconter une anecdote : mon premier pseudo sur AF était Emma. C’est les initiales de mes noms et prénoms écrits phonétiquement (M.A.). J’avais trouvé que ça sonnait bien. Mais ça ressemblait à un prénom féminin. Et souvent quand je m’exprimais sur un forum, beaucoup de personnes répondaient, mais j’ai eu beaucoup de « tiens, une fille qui s’intéresse aux synthés, cool! «  si ma copine pouvait parler comme ça d’un PPG, ça serait génial » etc… donc rien de méchant, mais croyez moi, c’est très lourd à la fin. J’ai fini par changer de pseudo.

Je ne l’ai jamais vu, mais effectivement nous sommes en plein dedans.

Je pense que le sexisme systémique vient que la plupart du temps les femmes sont majoritairement dans le sexy, voir provocantes (...) .

Pour Nolùen le Buhe, chanteuse et membre du groupe féminin Tan De’i le problème se situe ailleurs. « Dans les stages de chant traditionnel organisés par des associations ou des écoles de musique, on encourage peu les femmes à monter sur scène. À qualités égales chez un jeune chanteur(se), on ne projette pas une jeune chanteuse comme future professionnelle. Le groupe de six musiciennes Tan De’i a été une opportunité et a beaucoup tourné l’année de sa création en 2013, notamment au « fest-noz paritaire » du festival de Cornouailles. Mais ensuite, ce festival a oublié qu’il pouvait nous réinviter en dehors de cette case « féminine »

Philippe Le Breton est programmateur des Bars en Trans à Rennes, réputé pour révéler les jeunes talents de la scène française. Lui aussi est surpris de se retrouver dans la case « moins de 20 % » de femmes sur scène. « On était sans doute meilleur l’année d’avant. Je me suis beaucoup intéressé à la féminisation de la scène il y a 6-7 ans, lorsqu’une génération de musiciennes talentueuse a émergé : Christine and the Queen, mais aussi Yelle, Lady like Lily. Elle coïncidait avec la vague de la pop « faite à la maison ». Avec l’aire du numérique, beaucoup de filles ont trouvé leur place. C’est aussi plus simple de faire écouter sa création via la vidéo. »

C'est peut-être parce que des individus comme @Dreamusic peuvent encore exprimer des "opinions" aussi arriérées et dégueulasses sans se faire ban direct que ce site (au demeurant génial) n'est pas encore un espace vraiment accueillant et inclusif pour les meufs. Force aux modérateurs.

Citation :

il y a certains boulots que les femmes ne pourront jamais faire, imaginez des femmes transporter des dalles de marbre ou de granit et de slalomer entre les monuments afin de monter des monuments funéraires ? Voyons ! Soyons raisonnable !

À noter que c’est quand même assez rare dans les métiers de l’audio.