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réactions à la news Luthiers et Facteurs de France, un nouveau label écoresponsable

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Sujet de la discussion Luthiers et Facteurs de France, un nouveau label écoresponsable
2.jpg
La facture instrumentale française amorce un nouvel élan avec la création du label Luthiers et Facteurs de France.


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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'une news pour ce produit. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !
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Vous connaissez des luthiers qui ne sont pas éco responsable ?
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Le label s'adresse aux facteurs d'instruments en général.
Des indépendants qui ne sont pas éco-responsables, ça semble presque antinomiques en effet, des grands facteurs d'instruments, je peux en citer à la pelle qui pratiquent une politique de l'offre (par essence pas particulièrement éco-responsable) rien qu'en regardant les news d'AF..

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

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Citation de sbn :
Vous connaissez des luthiers qui ne sont pas éco responsable ?

étonnement, je vends plus de guitares en acajou/palissandre/ébène... que des guitares ne noyer/aulne/frene/cypres... local ! mes clients préfèrent la finition nitro cellullo à la finition plus ecolo en phase aqueuse...... encore plus que les fabricants, ce sont les consommateurs final qu'ils faut éduquer !

à quand un label éco-consomateur pour que nous les artisans sachions le potentiel eco responsable de nos client.

:facepalm:

[ Dernière édition du message le 12/02/2022 à 15:12:54 ]

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Hors sujet :
Citation de Yokosho :
Des indépendants qui ne sont pas éco-responsables, ça semble presque antinomiques en effet,

Pourquoi ?
Je ne connais pas tant que ça de luthiers, mais dans tous les domaines, des gens qui n'en ont rien à secouer des questions environnementales, et n'en ont donc rien à f... des produits, de la provenance des bois ou des accessoires qu'ils utilisent, ça pullule.

Il y a aussi des gens qui sont plutôt écolos dans leur vie, mais ça ne passe pas la porte du bureau parce qu'il y a toujours plein de bonnes raisons.
Je m'inclus dedans : dans ma vie privée, je n'achète presque plus rien en supermarché, j'ai carrément plus de voiture et je ne prends plus l'avion. Mais dans mon boulot de musicien, autant je fais hyper gaffe à mes achats de matos, autant quand on me propose une tournée à l'autre bout du monde, je saute dans l'avion.
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Hors sujet :
Pourquoi ?
Parce que ce sont des indépendants qui produisent quasi exclusivement à la demande. Dans ces conditions, peu importe les bois qu'ils utilisent, ils ne représentent pas une approche de la production de masse et si ils étaient seuls à produire on n'en serait pas dans la situation actuelle de mise en danger de certaines espèces.
C'est l'utilisation par des facteurs industriels qui est en cause dans cette mise en danger.
Je ne vois pas comment mettre dans le même sac des échelles de production (donc de consommation de ressources) aussi distinctes que celle de l'artisan-luthier et du grand manufacturier.

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

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Ah d'accord. En gros, quelles que soient leurs pratiques, les luthier indépendants sont vertueux par sobriété à côté des productions de masse.
Assez d'accord avec ça.

Mais dans une certaine mesure seulement, parce que ça ressort un peu de l'excuse classique de ceux qui ne font rien en faveur de l'écologie : "j'arrêterai de faire de la merde quand les industriels arrêteront".
Excuse dont j'ai énormément de mal à me satisfaire et que je trouve très bidon et délétère pour plein de raisons qu'il serait trop long à détailler ici. Mais on peut prendre l'exemple du roundup : l'interdiction de son utilisation par les particuliers, qu'on pouvait penser être une goutte d'eau par rapport aux usages de l'agro-industrie, a quand même permis de réduire beaucoup sa consommation globale et sa diffusion dans l'environnement.
Le deuxième point, c'est que souvent ceux qui tiennent ces genres de discours n'ont aucune idée des actions des industriels, de leurs conditions de productions et des normes et contrôles auxquelles ils sont asservis. Dans le domaine des émissions de particules ou de gaz polluants, par exemple, les industriels sont souvent bien plus vertueux que les particuliers avec leurs cheminées et leurs barbecues.

Finalement, c'est difficile de promouvoir l'artisanat et d'encourager les gens à aller par exemple chez un luthier qui fera une guitare vraiment personnelle plutôt que de prendre une custom shop standard hors de prix si le luthier local bosse avec des bois de provenance craignos et balance ses produits chimiques à l'égout.

Dans les faits, concernant spécifiquement le monde de la lutherie, les luthiers indépendants font effectivement probablement moins de ravages que les industriels de part leurs volumes de production plus réduits. Cela n'en fait pas automatiquement des gens éco-reponsables comme tu le dis.
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Hors sujet :
Oui mais tu compares des poires et des pommes... Mon seul critère ce sont les usages.
Le problème initial c'est le volume d'usage et ce ne sont pas les indépendants qui en sont responsables d'autant que contrairement à ton exemple du roundup ils ne sont pas augmentés par des usages particuliers massifs (même si ça pourrait venir).
Je veux bien qu'on aille chercher la petite bête chez les artisans, le ou les cas particuliers de pratiques néfastes, mais en fait il n'y aurait aucun problème à ce qu'ils aient ces pratiques si on n'avait pas en face leur mise en œuvre industrielle. Mise en œuvre guidée par la politique de l'offre qui est la première en cause (aussi bien dans la surproduction que dans les démarches de diminution des coûts de production qui expliquent l'essentiel des pratiques néfastes, les deux vont économiquement ensemble). Les normes n'ont qu'un pouvoir limité. Soit elles sont trop contraignantes et la production se réoriente tout simplement et pas toujours pour le mieux (ou les investisseurs lâchent la boîte ce qui a des conséquences sociales délétères si on n'avait pas anticipé, ce qui explique la tiédeur de certaines évolutions, même si de ce côté on a droit à un petit jeu qui consiste à se mettre en défaut volontairement en matière d'anticipation et d'aide à la réorientation... on met en œuvre une norme, on flingue une petite industrie suite au désistement des capitaux, on blâme les grand moralistes et on apprend aux gens à avoir peur de la contrainte normative... entre ça et les délais repoussés pour "finir les stocks"...), soit elles ne le sont pas assez et la production reste (plus ou moins) néfaste à grande échelle, elles sont à ajuster entre ces deux pôles.
Donc oui, j'ai tendance à penser que le pêché originel et princeps en matière d'éco-responsabilité reste l'absence de sobriété. Entre ça, le fait que les artisans ne sont pas tous des salauds irresponsables (ne serait-ce que pour leur santé) et la place que prend le respect de certaines pratiques sanitaires et écologiques dans les enseignements techniques, je crois vraiment que chercher la petite bête chez les artisans serait contre-productif en matière de ratio temps-passé/efficacité.

Mais dans l'absolu je te propose de poursuivre ces échanges en mp.
Je vois que peu d'AFiens s'en passionnent et même si je regrette cette séparation qu'il y a entre passion-musicale et considérations éthiques je n'ai envie de forcer personne (et puis je suis un peu fatigué de lire les accusations systématiques de moraliste ou de donneur de leçon).
Voire, quand tu passes à Paris jouer au Cirque Électrique :boire:

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

[ Dernière édition du message le 13/02/2022 à 09:53:17 ]

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Citation :
Le problème initial c'est le volume d'usage et ce ne sont pas les indépendants qui en sont responsables d'autant que contrairement à ton exemple du roundup ils ne sont pas augmentés par des usages particuliers massifs (même si ça pourrait venir).

Si les indépendants remplaçaient les industriels, est-ce que ça réduirait beaucoup les volumes ?
Ta logique me fait penser à la logique occidentale qui délocalise sa pollution.
Par contre, on est tout à fait d'accord sur
Citation :
Donc oui, j'ai tendance à penser que le pêché originel et princeps en matière d'éco-responsabilité reste l'absence de sobriété.


Citation :
Entre ça, le fait que les artisans ne sont pas tous des salauds irresponsables (ne serait-ce que pour leur santé) et la place que prend le respect de certaines pratiques sanitaires et écologiques dans les enseignements techniques, je crois vraiment que chercher la petite bête chez les artisans serait contre-productif en matière de ratio temps-passé/efficacité.

D'une, je n'ai jamais dit que les artisans étaient des salauds ni quoi que ce soit.
Je remets juste en cause ta logique qui les exonère de pratiques vertueuses au prétexte de la modestie de leurs volumes produits. Ou du moins qui les déclare vertueux sur la seule base de modestes volumes.
C'est absolument le seul point sur lequel nos points de vue divergent.
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Citation :
Si les indépendants remplaçaient les industriels, est-ce que ça réduirait beaucoup les volumes ?

Oui, preuve en est, la réalité de la production avant l'ère industrielle (l'histoire en somme)

Citation :
Ta logique me fait penser à la logique occidentale qui délocalise sa pollution.

Je ne vois pas le rapport. Tu me fais un vilain procès ici avec ce parallèle. La logique de délocalisation n'empêche pas le volume de production (c'est-à-dire ce que je critique).

Citation :
D'une, je n'ai jamais dit que les artisans étaient des salauds ni quoi que ce soit.

Non c'est vrai, je prends tes dires à l'extrême quand tu mentionnes que les artisans ne sont pas tous fondamentalement éco-responsable dans leur démarche. J'imagine le cas extrême pour expliquer que même dans ce cas ce n'est pas leur usage local qui est problématique même si il est peu vertueux.

Citation :

Je remets juste en cause ta logique qui les exonère de pratiques vertueuses au prétexte de la modestie de leurs volumes produits. Ou du moins qui les déclare vertueux sur la seule base de modestes volumes.

Je ne les exonère pas de pratiques vertueuses, je dis juste que leurs vices sont largement moindres une fois mis en balance avec cette vertu princeps que leur confère leur politique de production (à la demande). C'est un ratio. Je ne porte pas ici d'analyse morale déconnectée de la réalité du monde. Les mêmes vices que je considère négligeables dans le monde actuel, seraient peut-être notable dans un autre, mais c'est pure spéculation.
Si tu veux je corrige, "ça semble presque antinomique dans le monde actuel" mais c'était déjà assez clair suite à ma première réponse. Quand j'explicite mon propos et qu'on me reprends toujours sur un terme (antinomique ici j'imagine, quoique le "presque" qui était juste devant donnait déjà un indice de la portée de cette antinomie...) alors que la stabilité ontologique n'existe pas (je t'envoie les docs sur le sujet si tu veux) ça ne m'amuse plus du tout et j'arrête la discussion désolé.

 

The only way to do it is to do it. (Merce Cunningham)

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C'est dommage alors qu'on était tombés presque d'accord.