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Intermittence du Spectacle

Sujet Les profs du son danger

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1 Les profs du son danger
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PROFESSIONEL SON, MUSIQUE, SPECTACLE, CINEMA: UN ACCORD SCELERAT AU BENEFICE DU MEDEF

Le gouvernement doit refuser d'agréer cet accord minoritaire


Dans la nuit du 26 au 27 juin, le MEDEF et trois centrales syndicales (CFDT, CFTC et CGC) ont signé un protocole d'accord sur l'assurance chômage des salariés intermittents du spectacle, du cinéma et de l'audiovisuel.

Au terme de cet accord minoritaire et honteux, les conditions d'ouverture des droits aux Assedics seraient sévèrement aggravées :

Pour les techniciens, les ouvriers et les réalisateurs du spectacle vivant et enregistré 507 heures de travail sur 10 mois ouvriraient 8 mois d'indemnisation ;
Pour les artistes 507 heures de travail sur 10 mois et demi ouvriraient 8 mois d'indemnisation.

L'allocation serait modifiée et calculée selon la formule suivante : 19,5 % du S.J.R. + 0,026 Eurosuros par heure de travail salarié + la partie fixe.

Si la dégressivité des allocations est supprimée (ce qui n'est pas un cadeau puisqu'elle a été supprimée dans le régime général depuis janvier 2001), le doublement des cotisations Assedics au titre des annexes 8 et 10 est pérennisé au moins jusqu'au 31 décembre 2005 !

A l'évidence, ces mesures consacreraient l'exclusion d'un grand nombre d'entre-nous. Cela est d'autant plus intolérable que ce sont les professionnels les plus fragilisés (ceux qui actuellement ne perçoivent que 15 Euros par jour) qui paieraient l'addition alors que les entreprises ne seraient aucunement mises à contribution.

LES FEDERATIONS SYNDICALES DU SPECTACLE NE MENAGERONT PAS LEURS EFFORTS POUR METTRE EN ECHEC LES PRETENTIONS DU MEDEF ET DE SES SBIRES. ELLE EXIGE DU GOUVERNEMENT QU'IL REFUSE D'AGREER CET ACCORD ANTISOCIAL ET ANTICULTUREL. A COUP SUR, L'ETE SERA CHAUD.

C'EST TOUS ENSEMBLE QUE NOUS FERONS RESPECTER NOS METIERS, NOS SAVOIRS FAIRE ET NOS DROITS DE SALARIES.
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db

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Bin pour les artistes ca fait 2h15 de travail par jour ouvrable sur une periode de 10mois...
qu'est ce que vous voulez de plus? bosser 1h par jour pendant 1 mois et toucher du chomedu pendant 1 an???? je sais bien que c'est un métier dur mais la faut pas abuser, c'est quelque chose que vous saviez avant de commencer, et en plus plein d'artistes bossent au black et declarent pas leurs cachets...
franchement j'aime pas parler politique mais bon faut pas déconner non plus, c'est comme le ramassis de feignants de la fonction publique (fonction est un bien grand mot vu la qualité du service) qui pleurent la bouche pleine... je sais bien que pour le spectacle c'est sensiblement différent, mais en france on gueule d'abord, et apres on reflechit.
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Salut Monsieur Super-Réactionnaire!
Quand on ne sait pas de quoi on parle, on se documente avant de l'ouvrir!
Alors avant de reprendre la bouche en coeur la propagande du MEDEF et du gouvernement, lis-moi un peu ça:

Citation : Infraction permanente !
Appel du 28 juin

Ce 28 juin, le mouvement des intermittents se durcit. Occupation de la Grande Halle de La Villette, annulation en vue du festival Montpellier Danse. Manifestons-nous !
Au moment des saluts, il est d'usage que les acteurs tombent le masque. La très mauvaise pièce qui s'est jouée dans la nuit du 26 au 27 juin, répétée en coulisses par ses principaux co-producteurs (Medef et CFDT), et jouée à huis clos au sein d'un théâtre de l'avenue Pierre 1er de Serbie, n'échappe pas à cette règle. A l'issue de la représentation, l'un des principaux acteurs de cette farce tragique a bien vite tombé le masque. Le baron Ernest-Antoine Seillière de Laborde, qui joue dans cette pièce le rôle de «M. le Medef» vient en effet de déclarer sur Radio Classique : «Le milieu du spectacle est habitué à ce qu'on ne touche pas à ses privilèges, on y touche comme à d'autres, et c'est ça qu'on appelle la réforme» ; avant de dénoncer «des gens qui vivent de l'assurance chômage au lieu de vivre de leur travail». La réponse des bergers intermittents à la bergère du Medef pourrait être la suivante: le milieu du grand patronat est habitué à ce qu'on ne touche pas à ses privilèges, eh bien on va se mettre à y toucher, et c'est ça qu'on appelle la dignité. Le baron Seillière ferait bien de se tenir à carreau, lui qui vit confortablement de l'assurance héritage et de ses jetons de présence au lieu de vivre de son travail.
Car il faut avoir les œillères du Figaro pour oser écrire (Le Figaro économie, 28-29 juin): «Signé au petit matin entre les trois organisations patronales et trois syndicats l'accord sur la réforme du système d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle met un terme à quinze ans de bataille entre les partenaires sociaux, gestionnaires de l'Unedic, et la profession»! Loin de mettre un terme à «quinze ans de bataille», ce pseudo-accord crée la bataille... Les nombreuses occupations de théâtres, de studios de télévision, de locaux du Medef et de la CFDT; l'annulation des premiers spectacles du Festival de Montpellier, la grève au Festival d'Avignon qui ajourne d'ores et déjà les premières représentations prévues, sont les premières flammes d'un brasier qui n'est pas près de s'éteindre.

N'en déplaise au ministre de la Culture qui s'est réjoui, au micro de France-Inter, de ce que «l'intermittence soit sauvée». Imaginons un instant qu'un voyageur, condamné à mort dans un lointain pays pour un délit qu'il n'aurait pas commis, ne soit finalement, après moult protestations internationales, que condamné à l'amputation de ses bras et de ses jambes. Qui aurait l'impudeur de crier victoire? C'est pourtant ce qui se passe avec le régime des intermittents du spectacle et de l'audiovisuel. De l'aveu même des organisations patronales et syndicales qui ont signé l'accord sur les annexes 8 et 10 de l'Unedic, 10 à 30 % des intermittents actuellement indemnisés vont se trouver éjectés du système. Cet «accord entre partenaires sociaux» est en soi une sinistre plaisanterie. Que le gouvernement ne soit plus la seule instance à légiférer sur tout, et s'en remette aux « partenaires sociaux », pourquoi pas? Mais en l'espèce, qui représente qui? Aucun des employeurs du spectacle vivant n'adhère au Medef. Et une infime minorité des salariés de ce secteur sont syndiqués à la CFDT, à la CFTC ou à la CGC, qui ont contresigné cet accord. Et les dispositions arrêtées ce 27 juin reflètent, au mieux, une très profonde méconnaissance de l'organisation du travail dans les entreprises culturelles, des conditions de la création contemporaine et de sa diffusion, comme de la précarité dans laquelle se débat déjà une grande majorité d'acteurs, danseurs, musiciens, techniciens, etc., du spectacle vivant.
Jean-Pierre Raffarin sait-il que la musique qui meuble l'attente du standard de Matignon est jouée par des interprètes intermittents des Arts Florissants? On suppose qu'Ernest-Antoine Seillière ignore jusqu'à cette musique: quand on dirige le Medef, on n'a pas besoin de passer par le standard de Matignon. La CFDT, nouvellement introduite en cour lors du dossier sur les retraites, a dû rejoindre le Medef dans ce privilège. Mais François Chérèque a peut-être des enfants ou petits-enfants; peut-être a t'il été témoin de leur joie lorsqu'un marionnettiste, un conteur ou un musicien, certainement intermittent, est venu jouer en classe? Sans doute pas, puisqu'aux yeux de la CFDT, les «salariés des secteurs de l'industrie et du commerce» n'ont «pas vocation à financer la politique culturelle de notre pays». Les salariés de l'industrie et du commerce devraient donc se satisfaire, selon la CFDT, de tous les ersatz de Star Academy? C'est gentil pour eux...

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce n'est pas pour l'intermittence que l'accord signé dans la nuit du 26 au 27 juin est le plus tragique. Que 10 à 30 % d'intermittents soient désormais orientés vers le RMA ou l'Armée du Salut n'est certes pas très rigolo, mais leur sort n'est pas plus scandaleux que celui des deux millions de sans-emploi et du sort de ceux qui, en France même, survivent avec un niveau de ressources insuffisant. Non, ce n'est pas l'intermittence en tant que telle qui est la plus concernée par ces nouvelles mesures; c'est la permanence même d'une vie artistique et culturelle dans ce pays (et au-delà, de sa force d'entraînement dans le monde entier). Dans un entretien réalisé en 1997, alors qu'il présidait le Centre Pompidou, Jean-Jacques Aillagon déclarait notamment «On ne peut pas s'intéresser à la culture du XXe siècle sans s'interroger sur le rôle qu'ont joué toutes les expériences marginales. Ce n'est pas dans la pérennisation des phénomènes académiques, mais aux marges que s'est fait le renouvellement de la création». Nous sommes certes entrés dans le XXIe siècle, mais ce constat demeure valable. Or, si les nouvelles règles d'indemnisation des intermittents sont validées par le gouvernement, la «pérennisation des phénomènes académiques» n'a certes rien à craindre ; alors que les «marges» du renouvellement de la création seront très vite asséchées. Qu'est-ce qu'une page privée de marge?
Il n'y a guère de miracle à attendre de l'actuel ministre de la Culture. Les mesures annoncées (un label de «festival d'intérêt national» qui ne serait accordé qu'à une poignée de festivals), les propos lâchés ici ou là («trop de compagnies médiocres»), vont tous dans le sens d'une «rationalisation» budgétaire de la gestion des affaires culturelles, au détriment de toute vision qui puisse être portée par le geste artistique et sa puissance de création.

Le ministre de la Culture peut encore se ressaisir, à condition que nous l'y aidions! Or, dans le conflit des intermittents, on a bien trop peu entendu les directrices et directeurs d'institutions culturelles, de théâtres, de festivals, qui en sont aujourd'hui à se lamenter que leurs manifestations soient menacées. De même le Parti socialiste, qui dénonce aujourd'hui l'accord signé par le Medef et quelques syndicats, a-t-il laissé s'installer, de prorogation en prorogation, une situation pourrissante faute de saisir à bras-le-corps la question du financement de ce régime.
Puisque, in fine, l'argent est le nerf de la guerre (en tout cas, de cette guerre à l'emploi et au partage des richesses que mènent de concert le Medef et le gouvernement libéral de M. Raffarin) ; les entreprises et institutions culturelles de ce pays devraient efficacement soutenir le mouvement des intermittents, bien au-delà des louables déclarations d'intention:

-en bloquant le paiement des cotisations patronales et salariales des personnels permanents, qui sont comptabilisées depuis quelques années dans une caisse distincte de celle des intermittents;
-en refusant de reverser à l'Etat les nombreuses taxes (sur subventions, billetterie, etc.) que génère l'activité culturelle de ce pays, et en affectant ces sommes considérables à un fonds de soutien à la création contemporaine et aux structures indépendantes du spectacle vivant.

Puisque le gouvernement s'apprête à agréer un accord illégitime qui sacrifie sur l'autel de la rentabilité économique le vivant même de la création vivante; entrons en infraction. En revendiquant le maintien absolu de l'intermittence, nous ne défendons que notre permanence dans ce monde.

Jean-Marc Adolphe,
Rédacteur en chef de Mouvement
28 juin 2003


Ce document provient du site http://www.mouvement.net

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:oo: fait gaffe drupca,le medef est aussi sur audiofanz
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Citation : c'est comme le ramassis de feignants de la fonction publique (fonction est un bien grand mot vu la qualité du service)


:aime: Tu es très grand toi !
Maximum respect à super-Madelin2000-du-café-des-sports !
Tu dois pas en connaître beaucoup des fonctionnaires toi sorti de la malheureuse hôtesse d'accueil de la sécu...
Allez tous ensemble : Fonctionnaire, sale feignant ! Raffarin aura ta peau !
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Citation : en france on gueule d'abord, et apres on reflechit.


Tu peux donc être considéré comme un bon français
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Yeah drucpa, en même temps :mdr:
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Salut Zero!

On a eu la même vanne!
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Ouais alors là je suis épaté. C'est pas possible c'est footix non ?
A part dans les fans hardcore de Madellin je n'ai effectivement jamais entendu ça...

Citation : mais en france on gueule d'abord, et apres on reflechit.



bravo pinpin, tu es un bon français.

Zero
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En même temps c'était tellement évident...
Enfin bon, y a quand même fallu qu'ils annulent le Montpellier danse et qu'ils flippent grave à Avignon pour que les médias daignent parler du problème. Ce qui n'est pas particulièrement étonnant, puisque les médias en question (de TF1 à Radio France, hélas) sont justement ceux qui abusent du système en embauchant des cadreurs et des standardistes au statuts d'intermittent pour les payer moins...
Maintenant c'est clair que le problème est complexe, que je n'ai pas d'avis tranché sur la question, que je ne suis pas intermittent mais que j'ai des potes qui le sont, et qui galèrent pas mal, qu'il faut réformer le statut, c'est clair, mais que là on s'y prend comme des manches.