J'invente la Vie des Gens [Afiens only]

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Ça c'est kloug

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Drogué·e à l’AFéine

Membre depuis 19 ans

Sujet de la discussion Posté le 09/03/2006 à 18:55:32

Toute ressemblance avec des pseudos existant est tout à fait volontaire, mais les faits sont un pur tricots d'âneries.

Je m'occupe du goût du public : je lutte contre (Oscar Wilde)

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Anonyme

30851

891 Posté le 08/04/2014 à 15:51:20

Tain gero dans l'cul pour le lol du jour !

W-Addict

43933

Ma vie est un thread...

Membre depuis 19 ans

892 Posté le 08/04/2014 à 17:04:44

L'apache c'est ZE parolier d'AF.

:bise:

mon poète disparu (

)

Anonyme

10038

893 Posté le 08/04/2014 à 18:35:33

Anonyme

27133

894 Posté le 23/04/2014 à 14:24:29

Le rai de lumière qui filtrait des volets se reflétait sur l'arête du mug sale posé sur la table, au milieu d'un enchevêtrement incroyable de fils et d'adaptateurs de toutes tailles et de toutes formes, formant un décor spaghetti constellé de taches de café, de miettes de pain et de mégots de clopes mal éteints. Le pingouin, qui décorait la tasse de porcelaine maculée de jus marron, souriait bêtement, affichant la mine fière et satisfaite de l'utilisateur qui, après 10 jours d'install laborieuse, serait enfin parvenu à faire tourner Linux sur sa bécane. Le slogan inscrit au dos en comic sans 12, était une blague d'unixien (ou de linuxien) pur et dur, la meilleure sans doute qui eût jamais été trouvée par un élément de ces hordes de publicitaires souvent complètement barrés:


> cd /pub
> more beer

Des bécanes, d'ailleurs, il n'en manquait pas dans ce petit atelier clandestin des îles de Bimini, aux Bahamas. Tout autour du lit froissé, ce n'était en effet qu'un accumoncellement extraordinaire d'unités centrales hors d'usage, de tours éventées laissant échapper de leurs entrailles ravagées des nappes de câbles, des moniteurs éventrés, certains au format télé, d'autres façon écran plat, avachis sur des tables incertaines, formant des piles instables dont on craignait, à tout moment, qu'elles nous chussent sur la gueule. Des LED multicolores clignotaient dans cet univers métallique, et de petits chuintements, assortis de clacclacclac réguliers et discrets et de psshhhhhhhhhhhh continus mais en sourdine, se faisaient entendre. La pièce avait un air merveilleux, en cette heure matinale où tout dormait encore.
Le réveil sonna dans cette atmosphère tranquille. C'était un vieux radioréveil récupéré sur un trottoir, si vieux et si ruiné par les intempéries que le logiciel était quasiment mort au moment de sa récupération. Cependant, l'écran affichait encore vaillamment l'heure, en chiffres digitaux rouges auxquels ne manquait aucune barre (de lol) et la radio captait convenablement la FM. Il avait donc recueilli ce témoin d'un âge passé, l'avait amoureusement nettoyé, dégraissé, passé les contacts au produit régénérant. Incapable de récupérer l'électronique de l'appareil, trop abîmée, il avait alors soudé dessus une interface RS232, raccordée à une vieille tour IBM du siècle passé. Certes, le DD ne faisait que 10Mo, et le vieux coucou (un 486 DX2-66) tournait sous DOS 5.5 - une antiquité qu'il avait conservé de ses années d'étude, sur une vieille disquette 5'1/4 précieusement gardées dans un coffre-fort de téflon, à l'abri des sautes du temps et des radiations cosmiques. Mais il avait recodé le logiciel en C (après un prototype fonctionnel en GW-BASIC) et c'est le vieux PC qui powered maintenant le vieux radioréveil. Avec cette union improbable de ces éléments du 4° âge, il avait un équipement, certes imposant et coûteux en énergie, mais qui était nonobstant le fruit de ses efforts et de ses travaux. Il en concevait une fierté qu'il savait un peu vaine, mais qui lui donnait de l'assurance. Cette assurance qui lui valait tant de considération...
L'instruction à l'adresse &ffbca0-a0a0-cee00 envoya sur le port RS232 un signal électrique convenu. Le vieux radio réveil interpréta aussitôt le commandement, et mit immédiatement en marche le tuner radio. L'antenne, réglée sur FIP, commença à jouer. Il était 6h55 et c'est un standard du jazz qui sortait du petit HP.
Il ouvrit un œil.
Regarda d'un air endormi son petit monde encore plongé dans la pénombre.
S'éveilla tout à fait.
Sauta à bas de son lit, faisant tomber au passage les 245 feuilles du PDF très technique relatif aux micro événements réseau pyramidaux qui se produisent en simultané au cœur d'un proxy de classe MOSFET quand le JAVA est activé en phase 2 du plugin. Le pavé s'égailla (comme Hélène) (Hélène Ségaya) et répandit ses feuilles désordonnées dans toute la pièce. Il jura.
Alluma l'écran le plus proche de son lit. Après une démagnétisation automatique, l'image se stabilisa et lui permit de checker ses mails, répartis sur les quelques 25 comptes différents qu'il avait chez autant de providers différents. Il ne mettait jamais ses œufs dans le même panier. Il savait mieux que tout le monde la durée de vie problématique des solutions web.
Rien de neuf dans les mails. Il bascula alors sur AF, ouvert en permanence sur le troisième écran, celui dans le coin. Activa son onglet préféré (le club noob en informatique), second juste derrière les questions auxquelles afien avoir réponse, toussa. Peut-être aujourd'hui quelqu'un aurait besoin de lui.
Bingo !
Ce couillon de daRinze pleurait amèrement son désespoir sur le topic des questions réponses pas avoir, machin. Une sordide histoire d'antivirus microsoftique qui plantait méchamment. Il jubila intérieurement: sous ubuntu, pas besoin d'antivir, cono. Pris de pitié pour cet énième avatar de la misère informatique, il rédigea une réponse posée, concise et, comme à son habitude, techniquement au top. 35 lignes de conseils judicieux. Il espéra secrètement qu'il serait au moins lu jusqu'au bout. La solution qu'il proposait était en effet assez simple: installer une partie seulement d'un antivirus, appuyé par un proxy en béton et des datagrids serrés au niveau des bloqueurs publicitaires. Avec une armada comme celle-ci, il avait tenu le FBI en échec pendant six ans, avec un "simple" windows 98.
La tour 5, en bas à droite, mit en marche la cafetière. Il était 7h01. Elle avait chopé le signal sur le réseau local, poussé par le serveur Novell qui en gérait l'architecture, un milliardième de seconde plus tôt, sur le disque réseau #2 disposé dans le NAS (au coin du mur). Lequel servait de broadcaster général pour alimenter la foultitude d'appareils connectés, disséminés à travers l'appartement.
Il relut pour être sûr de n'avoir rien omis, puis posta sa réponse. Heureux d'avoir pu apporter son aide à autrui (même si, IRL, daRinze était en réalité né l'année du cochon), sûr de son bon droit, certain de sa validité.
Fier, dans une certaine mesure, d'avoir ainsi pu rendre les nouvelles technologies un peu plus accessibles au commun des mortels.

La journée d'Otto Von Zine commençait bien...

[ Dernière édition du message le 23/04/2014 à 14:24:49 ]