Stress, pression, culpabilité, perdition : pas facile de faire avec... Et vous ?
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Pictocube
Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.
Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?
En général, pour ma part il s'agit souvent de stress de l'inconnu : la peur du risque que l'on prend en allant sur un terrain pas toujours maîtrisé ou alors le stress de ne pas pouvoir avancer fautes de retours ou d'infos manquantes que d'autres sont sensés nous fournir, ou encore le manque de directives précises de la part de mon boss...
La pression, elle, c'est plutôt quand on me donne trop de responsabilité, je la gère mieux maintenant, avec l'expérience.
La culpabilité, elle, vient parce que je suis un peu trop "honnête", du coup même après avoir fait mes 35h + des heures supp dont je ne verrai jamais la couleur, je me retrouve le soir à la maison à me dire des trucs du genre : "j'aurais pu faire encore ça aujourd'hui, je pourrais commencer plus tôt demain, etc." et je n'arrive plus à sortir du taff, à me faire plaisir en faisant un truc qui me plait, à glander un peu, etc.
Dans certains moment tout ça se cumule avec une intensité assez perturbante et je passe des moments assez difficiles, par exemple depuis 2 semaines j'en chie à donf, ça m'obsède et je ne fais plus rien, on me croirait en dépression...
Bien sûr tout ça joue sur l'humeur, le couple, et tout...
Problème supplémentaire : dans mon boulot, mes collègues et patrons sont tous des amis donc je n'arrive pas à leur en parler de peur que ça leur en rajoute ou qu'ils me sous-estiment, ce genre de truc...
Et vous alors ?
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
Comment traiter son patron de « gros con » sans se faire virerPar François Krug | Eco89 | 19/10/2009 | 19H54
Vaut-il mieux traiter son patron de « nul » ou de « fils de pute » ? Que risque-t-on en lui proposant d'aller se faire foutre ? Si l'affaire finit au tribunal, un cadre et un chauffeur routier ont-ils les mêmes chances ? Et pourquoi Doc Gynéco a-t-il apporté une contribution majeure à la question ? Eco89 a sélectionné dix perles juridiques, à garder en tête en cas d'engueulade.
Insulter son chef, c'est risqué : les sanctions peuvent aller du simple avertissement au licenciement pour faute grave, avec départ immédiat et sans indemnités. C'est aussi un art subtil : les expressions les plus déplacées ne sont pas forcément celles que vous croyez. L'essentiel n'est pas de choisir les bons mots, mais le bon moment.
« Tu me fais chier ! »
C'est bon à savoir : lancer un gros mot, ce n'est pas forcément injurier. La Cour d'appel de Douai a donné raison à une salariée qui avait rétorqué à son chef : « Tu me fais chier et tu m'emmerdes. » Pour les juges, « de tels propos, certes déplacés et peu révérencieux, ne constituent pas pour autant des injures au sens propre du terme ».
« Allez vous faire foutre ! », avait lancé de son côté un salarié qui refusait de venir travailler le week-end. Selon la Cour d'appel de Versailles, « les propos qui lui avaient été reprochés avaient été tenus dans des circonstances particulières leur ôtant tout caractère injurieux ».
Ces jugements favorables ne signifient pas la réintégration dans l'entreprise. Mais en annulant la qualification de « faute grave », ils obligent l'employeur à verser les indemnités dont le salarié a été privé lors de son licenciement.
« Boeufs ! »
Inversement, on peut injurier sans utiliser de gros mots. Cette secrétaire croyait peut-être s'en tirer à bon compte en qualifiant son directeur de « nul » et d'« incompétent », et les chargés de gestion de « boeufs ». Raté : la Cour de cassation lui a donné tort.
Les juges en ont profité pour rappeler l'équilibre subtil entre la liberté d'expression du salarié, garantie par le code du Travail, et les exigences de la vie en entreprise :
« Si le salarié jouit, dans l'entreprise et en dehors de celle-ci, d'une liberté d'expression à laquelle il ne peut être apporté que des restrictions justifiées par la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché, il ne peut abuser de cette liberté en tenant des propos injurieux, diffamatoires ou excessifs (…). Ces propos injurieux et excessifs constituaient un abus dans l'exercice de la liberté d'expression. »
« Con ! »
C'est peut-être le premier mot qui vous viendra à la bouche pendant votre prochaine engueulade. Maniez-le avec prudence, mais il ne justifiera pas forcément un licenciement pour faute grave.
La preuve avec ce directeur d'une coopérative laitière, mis à la porte après
avoir déclaré que le président du conseil d'administration était « con »,
et que les administrateurs étaient des « imbéciles » et des « incapables ». Pour la cour de cassation, il « avait seulement traduit en termes énergiques ses réserves ».« Chochotte ! »
En fait, la gravité des injures varie selon le contexte. Une salariée d'une maison d'édition avait ainsi traité son chef de « chochotte ». La Cour d'appel de Paris a estimé que c'était excusable :
« L'incident s'était déroulé dans un contexte de tension pour l'intéressée lié à la restructuration de son service et à l'arrivée d'un nouveau chef alors qu'elle comptait 24 années d'ancienneté dans l'entreprise sans incident. »
Ceci dit, cette salariée a aussi bénéficié d'une erreur stratégique de son patron. La lettre de licenciement ne mentionnait que le terme « chochotte ». Les autres injures proférées ce jour-là (« pédé », « sale type ») n'avaient donc pas de valeur juridique, mais elles auraient peut-être conduit les juges à se montrer moins indulgents.
« SS ! »
Certaines références historiques doivent être maniées avec prudence. Un employé d'une usine de peinture industrielle a néanmoins obtenu gain de cause après avoir lancé : « Vous me faites chier et j'en ai marre de vos méthodes de kapo et de SS. »
Des injures particulièrement blessantes pour le patron, mais l'employé ignorait « que la plus grande partie de la famille de monsieur A. avait péri dans les camps de concentration nazis », a noté la Cour de cassation. Elle a préféré souligner une « exaspération légitime » et « la détérioration grave du climat existant entre le salarié et l'employeur ».
Pendant l'entretien préalable au licenciement, le salarié n'a pas retiré ses propos… mais il a admis « qu'il aurait mieux fait de traiter monsieur A. de “CRS” ».
« Mettez-vous cette note au cul ! »
Votre ancienneté peut aussi vous protéger. Un VRP l'a ainsi emporté devant la Cour de cassation après s'être exprimé ainsi : « Vous pouvez vous mettre cette note au cul, je pisse dessus. » « Un comportement (…) d'une rare violence et d'une rare grossièreté », selon les juges, mais excusable :
« Le salarié qui avait 22 ans d'ancienneté dans l'entreprise et avait donné entière satisfaction dans son activité s'était laissé emporter par une brève colère. »
« Fils de putes ! »
En Catalogne, un tribunal a estimé que l'injure « fils de pute » était devenue d'un « usage courant ». La justice française n'en est pas encore là, mais elle peut se montrer indulgente si la grossièreté fait partie de votre fonds de commerce.
C'est la jurisprudence Doc Gynéco. EMI avait rompu le contrat du rappeur après un rendez-vous mouvementé, conclu sur cette tirade : « Je ne peux pas faire de musique avec des fils de putes et des chiens errants. » Verdict un rien moqueur de la Cour d'appel de Paris :
« Le “rap” correspond à un style de musique et de chansons qui n'est pas particulièrement “académique”, ni dans ses sonorités ni, la plupart du temps, dans ses paroles, ni même quant à ceux qui le chantent.
Dès lors, la SA EMI Music France, société de production de musique, qui soutient ce genre de productions et promeut cette musique, à tout le moins pour des raisons commerciales et financières, est par conséquent malvenue à s'étonner voire à s'émouvoir des termes employés par ses interlocuteurs. »
« Pas là pour faire la pute ! »
Doc Gynéco n'est pas le seul à pouvoir placer le terme de « pute » dans ses conversations professionnelles. Un chauffeur de poids lourds a ainsi obtenu gain de cause devant la Cour de cassation après avoir déclaré à son chef : « Je ne suis pas là pour faire pute ! »
En effet, à en croire la jurisprudence, la gravité d'une injure varie selon les secteurs professionnels. Concernant les propos de ce chauffeur, les juges ont estimé « que leur vulgarité n'excédait pas les limites de ce qui est admissible dans l'univers professionnel des chauffeurs routiers ».
« Manipulateur ! »
Une erreur à éviter : injurier son supérieur en public. L'injure sera en effet considérée comme plus humiliante que si elle avait été lancée en tête-à-tête, et l'employeur pourra produire des témoins en cas de procédure aux prud'hommes.
Lors d'une réunion de direction, un imprimeur a ainsi décrit son patron comme « sournois », « manipulateur » et « malhonnête ». Il est allé jusqu'en cassation pour contester son licenciement, en vain. Verdict des juges :
« Les qualificatifs étaient d'autant plus reprochables qu'ils avaient été adressés au gérant devant témoins et qu'ils ne pouvaient être justifiés ni par un accès de colère, ni par le contexte de la réunion, l'attitude ou les propos des autres participants. »
« Enculé ! »
Si votre chef ne surveille pas son langage, l'injurier sera moins risqué. C'est l'enseignement de ce conflit entre deux frères. Le premier dirige un laboratoire de prothèses dentaires et a embauché le second, puis il l'a licencié, notamment pour avoir déclaré :
« Si tu as des couilles tu n'as qu'à me licencier. Je n'attends que ça. Licencie-moi, de toute façon tu n'es qu'un enculé (répété plusieurs fois) je vais t'en mettre une, de toute façon je vais te choper sans témoin, le labo je vais te le couler. »
Une tirade violente, mais finalement excusée par la Cour de cassation. Le patron était en effet connu pour son agressivité et ses remarques blessantes. Il avait notamment déclaré devant témoins à son frère :
« Quand je t'ai embauché tu n'étais qu'un clochard, sans moi tu n'es rien, je t'enverrai pleurer à l'assistance sociale pour bouffer ; pourquoi tu ne pars pas toi-même, tu t'accroches aux branches. »
Merci à Susana Lopes Dos Santos, avocate au cabinet Ravisy & Associés, pour ses éclairages juridiques.
Mis à jour le 20/10/2009 à 11h15 : plusieurs lecteurs nous ont signalé (sans nous insulter) que, dans la première phrase de cet article, il vaudrait mieux dire « vaut-il mieux » que « faut-il mieux ». Cette phrase a donc été corrigée.
[ Dernière édition du message le 23/10/2009 à 20:43:50 ]
J-Luc
Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Albert Schweitzer
mornifle
moi au taf quand ça me gonfle ça, me gonfle surtout si je sais que j'ai fait tout mon possible.
En fait dans mon esprit les choses fonctionne comme ça et jammais autrement.
j'explique:
si je glande ou que je fais le con j'accepte de me faire réprimander car je l'ai pas volé.
si on m'"impose des choses exagérées se sera invariablement le conflit et là mieux vaut pour mon chef d'être plus balèze que moi....je sais, pas très fut fut tout ça mais je me voit mal me suicider pour un taf et laisser en plan ma famille mon fils pour un système qui déraille. Ni même déprimer le soir en rentrant chez moi.....dumoins pas longtime.
c'est qu'un taf......dès fois mieux vaut gagner 150 euros de moins et être plus tranquile.
rassurez vous c'est la police française....alors aussweiss papiers...au trot!
sonicsnap
J'imagine assez facilement ta situation. Bien que travaillant dans la musique, il m'est déjà arrivé de me sentir au bout du rouleau et au bord de l'implosion, sans pouvoir pour autant envisager de tout plaquer car ça aurait foutu tout un groupe en l'air ainsi que mes propres efforts et surtout ceux de plusieurs autres personnes. J'ai survécu. Par contre depuis des années, que ça aille bien ou pas, je vois un psy chaque semaine et ça m'aide beaucoup à gérer mon stress.
Je trouve que le fait de voir un psy est une mesure sanitaire quasi-indispensable. Toutefois, il faut trouver le bon, donc ne pas hésiter à en essayer plusieurs.
[ Dernière édition du message le 24/10/2009 à 00:05:14 ]
mornifle
je veux bien aller voir un psy ou me remettre en question mais seulement pour mes engagements personnels.
Mais jammais au grand jammais pour un p** de taf.
Y-a un moment ou faut dire stop.
Le cas de france télécom par ex me dépasse complètement. J'en ai plaqué des boulots, avec perte et fracas plus jeune , moins maintenant que j'ai un gamin a charge mais de là a se flinguer le moral a ce point.........
"mode keunard on"
autant se servir de ça comme excuse pour aller se droguer en disant que le systeme est pourri, au moins on se marre.
"off"
smiley de la flèche .
rassurez vous c'est la police française....alors aussweiss papiers...au trot!
sonicsnap
De fait, c'est le genre de situation qu'on a d'autant plus de chance de rencontrer quand travail et passion ne font qu'un.
mornifle
Un taulier il dit jammais "merci" ou "c'est bien".......un taulier ça comprendra jammais rien, un taulier, même quand il a été employé lui même il oublie vite ce que c'est et si il a été lui même mal traité il sera encore plus dur.
Un taulier préférera laisser filer un bon employé plutot que de lui filer une rallonge ou baisser la pression qu'il pour aller ensuite chialer qu'il trouve personne de bien et que les employés ne valent rien.
Un taulier il t'embauche pour faire une somme de travail....si tu l'habitues a en faire plus il trouvera ça normal et il ne souffrira pas que tu en fasse moins, même si le moins c'est déja encore plus que le stade initial.
Alors que si tu fais juste ce pour lequel tu as été embauché, il sera tout content.
C'est comme ça.
Moi ça m'a rendu teigneux alors quand j'en fais plus c'est uniquement parceque je le veux bien, et je le fais bien sentir, car de toute façon faudra attendre 2 piges et le sucer pendant 2 heures avant d'éspérer une hyphothétique rallonge alors foutre mon moral et ma famille en l'air parceque je vais me miner.......désolé mais moi c'est nan.
et ouais je me lève du pied gauche....dabord!
rassurez vous c'est la police française....alors aussweiss papiers...au trot!
[ Dernière édition du message le 24/10/2009 à 06:54:56 ]
Jay f.
Citation de Pictocube :
Je ne sais pas trop pour vous mais moi dans mon boulot j'ai beaucoup de stress et de pression, à tel point que parfois je culpabilise, et quand ça arrive trop souvent, je me sens impuissant, perdu face à l'avenir immédiat, mes missions, même ma vie privée.
Ca vous arrive ? Quand ? Comment ? Vous faites quoi ?
Récemment, mon niveau de stress est devenu important. Pas (encore) au point de devenir ingérable. Mais, avec le temps, je gère mieux et j'observe aussi les gens, qui ont les mêmes responsabilités que moi.
D'abord une évidence : même si le boulot est important, ta vie privée est plus importante. Dans la pyramide de mes valeurs, je fais passer la vie de famille et ma petite personne avant le taf. Même si je peux rentrer tard, travailler un W-E, faire sauter des congés, etc.
Ce n'est pas évident, pris dans le vortex de projets importants.
Ensuite, je remarque que beaucoup de gens travaillent un certain détachement du boulot. Ils en viennent à minimiser leur propre importance et les conséquences de leurs actes ou de leur manquements. Ca les aide à relativiser et à vaincre cette pression.
Personnellement, je suis introverti. Quand ça ne va pas bien, je me réfugie dans mon petit monde. Seul. Avec un jeu ou un instrument de musique.
Un extraverti a plutôt intérêt à trouver quelqu'un à qui se confier et avec qui vider quelques chopines.
Pratiquer un sport (seul ou en groupe c'est selon) est aussi une solution pour "évacuer" une heure ou deux par semaine.
Une dernier truc : le burn-out est l'étape ultime. A ce moment, il est trop tard. Et tout le monde en pâti. Si ça ne va pas, il faut en parler avec les gens qui travaillent avec toi ou un professionnel, car si tu craques, le résultat sera pire que 15 jours de congés.... pour tout le monde.
Courage,
Jay F.
We're born naked, wet and hungry. Then things get worse.
http://soundcloud.com/jay-f-2
mornifle
Personnellement, je suis introverti. Quand ça ne va pas bien, je me réfugie dans mon petit monde. Seul. Avec un jeu ou un instrument de musique.
Un extraverti a plutôt intérêt à trouver quelqu'un à qui se confier et avec qui vider quelques chopines.
Pratiquer un sport (seul ou en groupe c'est selon) est aussi une solution pour "évacuer" une heure ou deux par semaine.
je suis assez daccord avec ça.
rassurez vous c'est la police française....alors aussweiss papiers...au trot!
J-Luc
je veux bien aller voir un psy ou me remettre en question mais seulement pour mes engagements personnels.
Mais jamais au grand jamais pour un p** de taf.
Y-a un moment ou faut dire stop.
Pareil. Il est hors de question que je stresse pour le taff. Fatigué, engagé, gros horaires, décalages horaires, déplacements incluant des WE, oui, mais entre deux, je prends ma revanche : coolitude, horaires allégés. Mon patron a autant besoin de moi pour les développements que j'ai besoin de lui pour la paie.
Surchargé mais jamais stressé.
Les cimetières sont plein de gens indispensables.
Un de mes copains d'école qui est aussi patron et d'une PME et un de nos fournisseurs a fait un malaise cardiaque + burn-out l'an dernier. Maintenant il fait des journées normales, part de bonne heure un jour par semaine pour son yoga et la boîte tourne très bien.
Il y a deux moyens d’oublier les tracas de la vie : la musique et les chats.
Albert Schweitzer
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