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Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?

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Sujet de la discussion Qu'est-ce qui vous agace automatiquement au taf ?

Oper-8 Downtempo, ambient | beMYsound Musique à l'image | Fake Luxury Shoegaze, dreampop, synthwave | SeizePads Chillhop, trap, drill

Nord Electro 3 volé | Générateurs de texte

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2081
J'évolue dans un milieu socio-professionnel dans lequel il est aisé de rencontrer du boulet de compet'. Est-ce du à la déconsidération du patron pour ses employés ( pour le vivre de l'intérieur, c'est quelque chose qui fait énormément de ravage pour une boite, c'est vraiment se tirer une balle dans le pied que de gérer une boite uniquement la tête dans les chiffres, sans aucunes considérations pour les ouvriers) ou alors à l'ouvrier qui bosse en s'en branlant les couilles, de toutes façons il est payé et en CDI, donc il fait le minimum et fait plutôt chier qu'autre chose par sa mauvaise humeur et son peu d'entrain?

J'ai les deux cas à mon taf, mais difficile de déterminer qui, de la poule ou de l’œuf, est venu en premier.

C'est pour moi, pour le moment un des freins qui font que je ne me suis pas encore lancé.

[ Dernière édition du message le 15/06/2014 à 13:51:45 ]

2082
Faut pouvoir virer les boulets de compete.
j'ai pu bosser en informatique sur des projets avec management "Agile".
En résumé, l'équipe s'autoorganise pour savoir qui fait quoi, t'as pas de chef, on discute d'égal à égal. et surtout, tant que possible on fait des trucs de façons ludiques, on joue.
Ben ça marche hyper bien, les gens sont contents et pour le client ça donne un produit de qualité et livré à l'heure. et comme on discute, ben ça correspond vraiment à son besoin.

Bref, un truc idéal. et des fois dans l'équipe t'as un boulet. un gars à qui on dit depuis des années : "ton travail c'est de la merde, tu dois être triste et obéir bêtement aux ordres". un gars comme ça suffit à pourrir l'ambiance et à complètement détruire la dynamique positive du truc.

Donc en gros, pour qu'une utopie au travail marche, il faut que les gens soient tous motivés (et qu'on puisse se débarrasser facilement des gars pas motivés !).

Les gens que je connais qui montent leurs propres boites comme ça, ils sont tous co-gérant, pas de chef et salariés. ça permet de garder le côté collaboratif et auto-organisé, et surtout ça évite qu'un relou reste là à parasiter le truc.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

2083
+1 avec tout le post de tihouss

Citation :
par contre, c'est peut-être un peu difficile niveau recrutement, non?
je veux dire, faut des employés qui jouent le jeu, faut pas se taper du boulet bien relou.


Oui.

Déjà parce que nos salaires sont bas. Forcément on ne peut pas tendre vers les objectifs que j'ai évoqué, le plus dur étant celui lié au temps de travail et à la rémunération, en proposant des salaires importants, voir simplement juste du point de vue d'une grille de salaire.
Par exemple dans la boite de rénovation, tout le monde est "manoeuvre" et rémunéré au minimum de ce qui est prévu pour ce poste. Le simple fait d'être officiellement manoeuvre quand on a une qualification plus importante peut poser problème à certains.
Pour ce qui est de la rémunération, des choses peuvent compenser : mutuelle, épargne salariale, formation, apport des ressources de la boite pour des projets perso. Et aussi bien sûr, le plaisir et l'ambiance de travail dans ce type de cadre.

De notre coté au niveau du recrutement, on établit des bases très claires dès les premiers entretiens. On recrute souvent des personnes dont la motivation pour s'impliquer dans ce type de projet est plus importante que l'expérience (c'est aussi possible car chaque fois, les fondateurs ont une expérience solide dans le domaine du projet). On part en général sur un CDD correspondant à nos besoins du moment. Si la personne convient, on va rapidement organiser un entretien et évoquer la possibilité de devenir associé-salarié, en CDI, ou de monter une SCOP que nous accompagnerons (ressources techniques, prise de part par notre SCOP dans la sienne, etc.). Nous renouvellerons éventuellement son contrat ou le prolongeront mais si à terme il ne souhaite pas devenir associé, il n'aura pas d'avenir parmi nous.

Tous ces aspects sont difficiles à mettre en oeuvre dans le cadre du droit du travail, c'est possible mais ça nécessite de la prudence et une réflexion complexe dans la façon d'amener les choses. Et en face il faut que le salarié ait une certaine intelligence du travail et une réflexion personnelle qui permettent entente et confiance. Tu peux tomber sur un mec et au bout d'un mois c'est l'évidence pour tout le monde : c'est le futur associé qui va monter le niveau et tout, ou un mec qui à le cerveau retourné, crois que tu cherches à tirer ton profit seulement, ne comprend pas cette vision du travail…

On a un espèce de slogan : loyauté, confiance, compromis… Pour le moment, ça marche. Je dois reconnaitre qu'un des projets (le label) est un peu un échec même si il s'y passe des trucs intéressants, mais c'est aussi le plus petit (3 personnes, dont 2 associés salariés), qui fonctionne sur une base moins horizontale que les autres et celui dans le secteur le plus difficile des 4.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

[ Dernière édition du message le 15/06/2014 à 14:12:40 ]

2084
Citation :
un gars comme ça suffit à pourrir l'ambiance et à complètement détruire la dynamique positive du truc.


Ou alors il peut revivre, mais c'est dur…

Après il faut se faire accompagner. On bénéficie d'un consultant via la chambre des métiers locale qui nous a apporté beaucoup pour apprendre à définir les projets et ambition de chacun, déterminer et assigner des profils, ça nous a beaucoup appris. Dans les autres boites, je n'ai pas eu cet accompagnement du fait que les autres associés étaient dans le métier depuis longtemps. Il y a aussi un bon réseau autour des SCOP avec beaucoup de ressources, la fédération nationale/régionale aide très bien à l'optimisation fiscale et comptable, plus complexe que pour des entreprises de l'économie de marché.

On veut faire de l'insertion avec la boite de rénovation, on cherche à prendre des jeunes de la PJJ ou des détenus, mais c'est dur d'avoir plus d'une personne dans ce cas, par contre c'est hyper valorisant. Il y a aussi la frustration lié à l'administration judiciaire vraiment débile par moment…:nawak:

Seth -> Lance toi, faut juste prendre le temps de bien préparer le lancement et les 2 premières années, mais si t'as une opportunité et que tu t'entoures bien, ça vaut le coup malgré les galères, justement parce que tu vas aller au delà du travail en tant que salarié tel que tu peux l'évoquer dans ton post, entre autre :bravo:

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2085
Citation de Pictocube :
Citation :
un gars comme ça suffit à pourrir l'ambiance et à complètement détruire la dynamique positive du truc.


Ou alors il peut revivre, mais c'est dur…


La plupart c'étati ça : des gens dubitatifs qui partaient plein d'a priori (genre une méthode nouvelle plein de termes anglo-saxon, on a déjà donnée) et qui finalement trouvaient le truc super cool. ça fait un gros changement de venir heureux de bosser au boulot et de se dire que tout fonctionne.

Mais on est tombé 2 fois sur un relou qui refusait totalement de changer. En gros, le gars à toujours fait d'une façon, il veut continuer. il veut juste son salaire, faire un truc qui marche ou pas, c'est pas son problème. et surtout, s'amuser au travail, jamais ! le travail c'est fait pour être triste.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

2086
J'appelle ça les profils éteints, malheureusement il est trop tard pour eux.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2087
Ha moi j'en ai côtoyé du boulet, surtout un qui, en plus de ne pas avoir l'esprit d'équipe, travaillait lentement, pas trop bien, n'acceptait pas ses erreurs et se vexait/bloquait quand je lui expliquait comment ne pas les recommencer.
Réclamait que je le prenne tout le temps sur les chantiers parce qu'il avait besoin de tunes et "une femme et deux enfants à nourrir".
Et pourtant, jusqu'à peu il roulait en Touareg (avant c'était une Mercedes Class A), s'habillait avec des fringues qui coûtent plus qu'un paquet de pâtes.
Il a léché le boule d'une certaine personne pour pouvoir s'imposer sur tous les chantier, éjectant au passage des personnes qui avait autant de famille qu lui, et qui pourtant bossaient bien mieux...

Mais bon, c'est fini tout ça...:-D

L'esprit c'est comme un parachute: Il marche mieux quand il est ouvert.

J'ai enregistré un peu de tout et n'importe quoi

2088
Picto: Tout ce que tu racontes est passionnant, voilà une expérience exemplaire, qui, pour moi, signifie que rien n'est mort, que tout reste possible, qu'on a raison de planifier en fonction du meilleur plutôt que du pire comme on le fait actuellement à coups de garde-fous étouffants, et que tout est affaire de conscience. Bien sûr, il faudrait prévoir des mesures protectrices spécifiques pour les handicapés de la conscience (qui ne sont capables de se penser que par le biais de l'agression, du pouvoir ou du droit, ne savent pas donner et ne savent que prendre), mais si le paradigme était ancré du bon côté, beaucoup de choses se résoudraient d'elles-mêmes et on pourrait enfin respirer un grand coup. Incidemment, le collectif cesserait d'être un poids et deviendrait une ressource.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

2089
"Soit le changement que tu veux voir dans le monde"

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

2090
Ça me fait penser, de loin, à un truc qui me fait hurler intérieurement. Forum de bagnole, section Ferrari : "je changerais bien pour ce modèle mais va falloir qu'ils baissent l'impôt sur les sociétés" ou "tant que les entreprises seront autant imposées je pourrai pas me la payer". On parle pas de l'imposition des particuliers, mais de celle des entreprises ; on parle pas d'un investissement pour l'entreprise, mais d'un joujou pour le patron.

À partir du moment où une boîte emploie plus d'une personne, je comprends pas qu'il y ait pas une certaine concertation pour la redistribution (ou non) de l'excédent. Ça me semble parfaitement inique.

L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon