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Sujet Charlie Hebdo 7 janvier 2015 - Paris 13 novembre 2015

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Sujet de la discussion Charlie Hebdo 7 janvier 2015 - Paris 13 novembre 2015
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Je ne trouve pas les mots...juste envie d'exprimer ma tristesse ici-même.

D'ailleurs j'ai une demande solennelle à faire aux responsables d'AF : mettre le logo du site en berne, un ruban noir, une marque, un signe de solidarité, ce que vous voulez mais quelque chose.

On vient assassiner mon enfance, mon présent, mon avenir?
:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((:(((

« Ce n'est pas sur une montagne qu'on trébuche, mais sur une pierre. » - Proverbe indien

Mes photos ici

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nous productions assez pas mal d'auto-critique en ce que nous conjugasions et ponctuations dans le général mais comme disions l'oncle à Desproges :
"Si j'aurais lu tous les livres, j'aurais pas été plus beaucoup avancé pour bien écrire dans le fofo..."
:-D
3412
Citation :
vous ne produisais jamais d'auto critique

Je ne produis pas d'auto critique ? Tu voudrais certainement que je me sente lointainement géniteur de la barbarie dégueulasse qui nous est tombé sur la gueule vendredi. N'y compte pas mon cher. Je connais mes torts, ils sont tout autres. Si tu étais cadre et te baladais en Audi tu ne parlerais pas du Dieu de l'argent de cette manière. C'est une vision extrêmement limitée et immature de notre société.
3413
Karl Dekos

je préfère ni l'islam salafiste ni le mondialisme et le culte de l'argent occidentale

je dit que ces deux idéologie sont meurtrière et qu'il y a d'autre voix, le christianisme en est une, il y en à d'autre aussi.
Je ne dit pas que le catholicisme c'est parfait, juste que c'est déjà bien mieux que l'argent ou l'islam comme voix et courent de pansé civilisationnel

quand je parle de manipulation et de manipulé, c'est car le capital à fait croire à bon nombre de personne que le catholicisme était intrinsèquement mauvais afin de promouvoir quelque chose qui est infiniment plus mauvais (le culte de la marchandise)

Allumé du potard, amateur d'humour noir, de sarcasmes, de provoque, dérision. Mes messages sont vraiment à lire calmement et sur le ton de l'humour.  Ne pas s'en offusquer donc ! :)

 

 

[ Dernière édition du message le 18/11/2015 à 13:54:29 ]

3414
x
Hors sujet :
Ya le mp pour poursuivre les dialogues qui n'intéressent personne :bravo:
3415
En somme tu te sens hors de cause quoi qu'il arrive, toi t'as trouvé ta voie. C'est cool, continue comme ça. Je ne préfère ni l'un ni l'autre non plus. Il ne s'agit même pas de préférence.
Je ne considère tout simplement pas que le fanatisme religieux tel qu'on le connait soit conditionné par le système capitaliste au point de générer de telles atrocités. Je ne leur donne pas la moindre excuse et j'assume. Si tu n'es point d'accord, ce n'est pas grave.
3416
Karl Dekos
ta société c'est aussi la mienne ! Pour mon plus grand regret je dois dire
C'est ton attitude,( mais pas seulement que la tienne), qui donne les armes au terroriste pour nous taper sur la gueule
(à tous car dans le lots des victimes tu n'as pas que des athée)

Allumé du potard, amateur d'humour noir, de sarcasmes, de provoque, dérision. Mes messages sont vraiment à lire calmement et sur le ton de l'humour.  Ne pas s'en offusquer donc ! :)

 

 

[ Dernière édition du message le 18/11/2015 à 14:02:35 ]

3417
Une mienne amie qui était au concert tragique avec son mari a écrit le texte que voici pour exorciser l'angoisse. Ce n'est pas trash, mais c'est du live..

Citation de Natacha :
Ecrire, faut que j’écrive...Je pleure, je suis bouleversée…Ça devait être une belle journée…
J’ouvre les yeux…Je regarde mon mari assoupi...On est en vie…Mes larmes coulent...Les couvertures de survie jonchent le sol de notre appartement…On est bien vivant...Je n’ai pas rêvé…C’est bien arrivé…
« IT WAS NOT OUR TIME » me répète t- il en boucle…
Un porche, des visages hébétés, le froid qui nous glace les os…La sécurité civile...Un thé…Mes compagnons de survie...On s’embrasse, on pleure, on respire…Des civières, les forces spéciales, le sang, les morts, les débris.
« Ne regardez-pas ! » »Accrochez-vous à moi ».Le sol…Le manque d’air, l’évanouissement, la solidarité, les heures à ne plus pouvoir respirer…
Le destin m’a confié à ces 25 personnes dans cette loge du 1er étage.
Barricadés, effrayés…Pas d’air…
L’asphyxie est mon plus grand ennemi et aussi ce qui m’a sauvé…Pendant des heures à lutter contre l’évanouissement total...Ne pas chier dans son froc…Restée alerte…être capable de bouger...restée éveillée...ne pas céder...
Je suis claustrophobe, je ne peux me rendre dans un sauna ou prendre un bain dans une pièce fermée ; l’air chaud m’empêche de respirer…cette fois –ci il m’a empêché de penser.
Un frigo, un canapé, des chaises, une table contre une porte…..Enfermés….Je ne serai jamais assez reconnaissante d’avoir été parmi ces 25 personnes.
Toutes calmes, réfléchies…
Par chance, aucun de nous n’avait bu…par chance…
Toi, dont je ne me souviens déjà plus du prénom, tu étais debout, en soutien-gorge, le corps ruisselant de sueur, parmi nos corps jonchés par terre, gardant le contact depuis le début avec la police, calme….déterminée.
Vous qui m’avez fait une place au sol pour que je puisse respirer, toi mon homme qui a été près de moi à me serrer…
Tatatatatatatatatatatatatatata….Du haut du balcon, du côté gauche…
On était heureux, on avait nos pass VIP. On s’était mis près de la porte de sortie...On s’en foutait de pas être dans la fosse... »WE WILL HANG OUT AFTER WITH THE BAND.. »
Tatatatatatatatatatatatatatata…Tout le monde se couche...hébétés et incrédules pensant une fraction de seconde que cela faisait partie du show…Tout le monde a mis du temps à réagir même le groupe sur scène...Mais quand je les ai vu courir ...On était déjà tous au sol….
Tatatatatatatatatatatatatatata... Ca hurle :»Sortie de secours, sortie de secours »...Mon homme me poussait et me serrait le bras à me le décrocher, on courrait et suivait les gens s’en savoir ou on allait parmi les couloirs…
Loge…Porte…Frigo...canapé, chaises, table…Enfermés…Sans savoir encore qu’on allait survivre…
Nous entendions tous des voix, nous étions aux aguets. Les mitraillettes (ce que nous envions déduit par le son), ne cessaient pas de tirer.
Boummmmm, Bouuuumm, les murs tremblent.
« Putain, ils ont des bombes !!! ».
On est au sol, on se serre…
« Chut, chuuuuuuut » »Faites pas de bruit !!!! »
Le moindre mouvement de nos corps ou le froissement de nos blousons soulevaient la peur et une tension indescriptible dans la pièce...
La peur…
« Chuuuuuuuut », ils ne doivent pas savoir qu’on est là »Chuuuuuut »
Les portables s’allument, tout le monde essaie de joindre ses proches, la police,…Mon téléphone n’a plus de batterie...Sean n’a plus de voix…
Je pense à mon frère, à mon père, je sais qu’ils savent…Je prie ma mère, je lui demande de nous aider...Je ne peux rien faire.
Boummmmm, Bouuuumm, puis, deux voix…Elles interpellent sans cesse la police, veulent négocier,.,Leur communiquent des numéros de portable, leur hurlent de ne pas s’approcher menaçant de tout faire sauter…
On se regardait.. »Chuuuuuuuuuuut » »Chuuuuuuuuut » »Ils disent ça pour nous faire peur et sortir de notre cachette… » »Chuuuuuuuuuuuuuut » »Chuuuuuuuuuuuuuut »
Tatatatatatatatatatatatatatata, des cris de femmes, des murs qui tremblent.
L’air commence à se raréfier. Notre fenêtre avait été fermée après 5 mn de notre arrivée dans la loge, et étant proche de l’interrupteur on m’avait sommé d’éteindre la lumière.
Je me sens défaillir…J’arrive plus à respirer…Mon voisin aussi. Son corps debout se penche sur la table...Il essaie de s’apaiser...On ne peut pas ouvrir la fenêtre…Sinon on risque de tous crever.
On a peur…
Je tombe au sol, je demande à mes voisines de m’excuser d’être un boulet...Elles sourient, m’embrassent... »On a tous peur. »
Mon homme a du mal à respirer…Il est calme, me serre les doigts, me donne un mouchoir pour essuyer mon corps ruisselant de sueur.
Tout le monde crevait de chaud, on avait besoin d’enlever nos blousons, sacs, pulls, tee shirt, mais le moindre mouvement de l’un de nous paniquait le groupe.
« Chut, chuuuuuuut » les voix se rapprochent. Elles sont à notre étage, elles sont tout prêt de nous.
Ils cherchent encore à négocier.
L’air manque.
Tatatatatatatatatatatatatatata.Ils menacent la police de ne pas entrer. Ils disent avoir des explosifs et de tout faire péter.
On n’y croit pas. On se serre.
Bouuuuuum, bouuuuuum…les murs tremblent à notre étage. On va tous crever.
Résignés, nous procèderons à trois votes. Par trois fois, toi, qui avait pris le leadership, nous demande de voter à main levée pour ouvrir cette putain de la fenêtre. Quatre mains se lèvent.
On ne peut plus respirer. J’agonise au sol, mon voisin me dit de bien poser mes mains sur le sol pour sentir sa fraicheur.Ca marche.
On s’est lassé d’entendre les hurlements. L’un de nos dit tout haut ce que nous pensions tous : »Qu’ils le fassent sauter ce putain d’immeuble ».Nous restons calmes ; résignés.
Bouuuuum.
Fumée, gaz lacrymogènes, on se protège comme on peut avec nos vêtements plein de sueur. Mon homme partage son tee shirt avec moi et me serre.
Putain de merde.
Le groupe commence à s’agiter. La fumée entre.
« Faut ouvrir cette putain de fenêtre. »
Vote.
Un peu plus de bras se lèvent, mais la fenêtre resta fermée.
« Non, non on va tous asphyxier ! On va tous mourir ! »
Bouuuuuuuuuum, mitraillettes..atatatatatatatatatat à t’ arracher les oreilles. Je ne sais plus combien de fois j’ai pu entendre le gun se recharger, claclaclac…
Je saurai reconnaitre ce bruit n’importe où maintenant.
Ils étaient là. De l’autre côté du mur.
Un frigo, un canapé, des chaises, une table. »Sils poussent faut qu’on soit tous solidaires » »Ouais, mais on a plus la force » »Faut ouvrir cette putain de fenêtre ! »
Des cris de femmes nous arrachent de nos débats ; ça monte les escaliers, encore des cris, des voix….La police.
Ils essaient de défoncer notre porte..Boooumm boummm..Tout le monde se lève pour faire rempart…C’est fou ce que le corps humain peut faire…Booouuum bouuum
« Qui êtes-vous ? »
« La police »
« Qui êtes-vous ? »
L’un d’eux hurle un sigle, plusieurs d’entre nous nous disent que cela n’existe pas.
« Qu’est-ce que ça veut dire…. (Je ne me souviens plus du sigle) »Ils hésitent.
« Putain ce n’est pas eux, tenez ! Tenez la porte. »
Ils nous hurlent d’appeler le 17 pour contrôler, l’un de nous qui s’est improvisé médiateur leur dit de patienter.
Faut pas les laisser entrer
»Qui êtes-vous ? »On s’affole, on hurle qu’on est en otages, qu’on est seul, les corps se lèvent, les voix montent, la fenêtre est toujours fermée. Puis le médiateur commence à s’affoler, à devenir brusque, il se lève de sa chaise qui était posée contre le mur et je vois sa haute silhouette d’au moins 1.90m face à la fenêtre, son ombre se détache de la lumière… »Ça fait trois heures que je ferme ma gueule, j’en peux plus faut ouvrir !!
Il entrouvre la fenêtre « Otages !!Otages » il la referme un peu, nous regarde, »Otages ! Otages !«
Des voix nous demandent si nous sommes des terroristes !! »Non !!! On est une trentaine, on est des otages !! »
Il nous affirme voir plus de 150 policiers, qu’on va être sauvé. On a tous peur, on ne veut pas bouger les meubles.
Bouuuuuuuuum boummmmm contre la porte.
Chocs violents…
Le médiateur craque…Nous affirme que c’est la police qui vient nous sauver, commence à déplacer les quelques meubles de fortune qui nous séparait de l’horreur. On est tous debout, Un grand nombre d’entre nous le regarde sans bouger.
« Ça fait trois heures que je crève ici, je ne veux pas crever !j’y vais ! »
D’autres gars commencent à l’aider, à peine la porte entrouverte que la lumière se propage dans la pièce.
« Police, police, mettez vos mains en l’air ! Sur la tête ! Personne ne bouge. »
Trois hommes entrent, fouillent la pièce encombrée de nos corps debout….Je fais face à l’un d’eux, il était à l’entrebâillement de la porte, il me regarde dans son scaphandre bleue. Je me mets à trembler comme jamais…On était sauvé.
On nous fouille et nous ordonne de sortir un à un et de ne pas regarder le sol.
« Ne regardez pas le sol, regardez le mur face à vous » »Je sors, je regarde le sol mais suffisamment pour ne pas voir le visage de l’homme. Un des terroristes gisait par terre, juste contre notre porte. Du sang. Je tremblais.
« Vous êtes blessée ? » me demanda le policier
» non ». »
Montez sur mon dos et fermez les yeux… »Je les ferme, je les ferme, mais regardai en l’air. Les murs étaient détruits, du rouge éclaboussait les murs.
Sortie. Respiration. De l’air.
Je n’ai jamais été aussi heureuse d’avoir froid.
On nous évacue un à un, dirige vers une allée, sous un porche.
« Ou est mon mari ? « Je ne comprenais pas pourquoi mon homme ne me suivait pas de prêt, j’étais en panique.. »Avancez, avancez, il va vous suivre, on évacue un à un tous les otages.
Je regardais autour de moi, la sécurité civile, les brancards, les visages fatigués.
Puis je vis certaines personnes de mon groupe, je me collai à eux.
« Où est Sean ? »
« Allez par-là, nos ordonna-t-on.. » »Vous inquiétez pas il va arriver »
Le groupe est sous le porche, je commence à parler au guitariste et au bassiste leur demandant si tout va bien. Le chanteur manque toujours à l’appelle, on se serre tous dans les bras. On est soulagé. Le guitariste reste d’un sang-froid exceptionnel.
Solidarité sous se porche où les riverains sont venus nous apporter du thé. Des couvertures.
Sean arrive enfin, je le serre dans ma couverture dorée. Il est trempé, On est tous heureux de se retrouver. On est heureux de respirer, on pleure, on est mort de froid. On cherche à savoir qui manque à l’appel.
Le guitariste se rapproche...Leur merch guy est mort.
Choc, qui d’autre encore n’a pas survécu ?
Cela devait être une belle journée.
Mon coeur saigne encore pour tous les innocents tués et je partage la peine de toutes ces familles endeuillées.
CA AURAIT PU ETRE NOUS
IT WAS NOT OUR TIME.
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Citation :
courent de pansé civilisationnel


Ce qui est fabuleux c'est qu'on se pense grand penseur et philosophe, sans savoir tenir une phrase sans décocher 15 fautes par mot.

Après je dis pas, on va certainement me rétorquer que machin a un problème...

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

I'm an alligator, I'm a mama-papa comin' for you

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machin a un problème
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Il faudrait avoir honte d'être athée ?

Existe-il quelque chose de plus chiant que la musique ?