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Roland GP-8
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Roland GP-8

Multi-effet pour guitare électrique de la marque Roland appartenant à la série GP

14 avis

Annonces GP-8

Alerte nouvelle annonce

Images

Avis

4.2/5
(14 avis)
36 %
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50 %
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ASKOYJOASKOYJO

Je l'ai utilisé "Musicien de Bals". Années 1980.

Roland GP-8Publié le 21/03/24 à 16:19
J'avais Principalement , BLADE RH4, STRATOCASTER, AMPLI TWIN REVERB , ROLAND JC 55 , Paramètres très utiles et réglages faciles.
Bonne qualité de sons, Banques et stockage d'effets pré-réglés a sa convenance..Pédalier NECESSAIRE.
Rien a signaler concernant sa solidité;
J'en ai été très satisfait , puis je suis passé au GP 16, et GR 1 ... Des Pédaliers a recommander... …
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J'avais Principalement , BLADE RH4, STRATOCASTER, AMPLI TWIN REVERB , ROLAND JC 55 , Paramètres très utiles et réglages faciles.
Bonne qualité de sons, Banques et stockage d'effets pré-réglés a sa convenance..Pédalier NECESSAIRE.
Rien a signaler concernant sa solidité;
J'en ai été très satisfait , puis je suis passé au GP 16, et GR 1 ... Des Pédaliers a recommander...
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ThibDesLabsThibDesLabs

Tellement bon si on aime les sons Boss... et toujours d'actualité !

Roland GP-8Publié le 03/03/24 à 18:50
Hello les tarés du vintage.
Je ne reviens pas sur les avis précédents, ce sont eux qui m’ont poussé à acquérir ce produit d’occase (merci JP d’Unquietmusic !). Le GP-8 a pour avantage de proposer 8 effets dont 6 entièrement analogiques, une boucle d’effets pour jouer à 4 câbles avec votre ampli ou avec un simulateur d’ampli, deux contrôles externes, etc.
Globalement les effets sont de qualité, si on aime ceux de Boss.
J’apprécie énormément le dynamic filter, qui est une auto-wah, mais aussi - et surtout - une wah si on met à 0 le paramètre Sens, et qu’on commande le paramètre Cutoff Freq avec une pédale d’expression (voir plus loin).
Le compresseur, l’OD, la Disto : 3 tueries.
Le phaser...…
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Hello les tarés du vintage.
Je ne reviens pas sur les avis précédents, ce sont eux qui m’ont poussé à acquérir ce produit d’occase (merci JP d’Unquietmusic !). Le GP-8 a pour avantage de proposer 8 effets dont 6 entièrement analogiques, une boucle d’effets pour jouer à 4 câbles avec votre ampli ou avec un simulateur d’ampli, deux contrôles externes, etc.
Globalement les effets sont de qualité, si on aime ceux de Boss.
J’apprécie énormément le dynamic filter, qui est une auto-wah, mais aussi - et surtout - une wah si on met à 0 le paramètre Sens, et qu’on commande le paramètre Cutoff Freq avec une pédale d’expression (voir plus loin).
Le compresseur, l’OD, la Disto : 3 tueries.
Le phaser : ouais bien, mais il baisse pas mal le volume, il faut penser à régler en conséquence.
L’eq 3 bandes : plutôt efficace, pratique pour ajuster le son ou pour le booster.
Le delay : correct, il fait le job.
Le chorus : je ne saurais dire s’il est bon ou mauvais disons qu’il existe, je m’en sers finalement assez peu, je préfère le phaser.

Mais l’avantage de tout ça, c’est une possibilité de pilotage intégral via MIDI, et c’est pour ça que j’écris cet avis : j’ai bossé dur pour créer un template complet avec TouchOSC, et depuis je ne touche plus aux boutons et menus du GP-8 (relativement peu ergonomiques à manipuler, sans compter qu’avec l’âge les touches deviennent un peu moins réactives).

Donc ma config :
- Le GP-8
- Un contrôleur MIDI au pied avec pédale d’expression (j’ai choisi le Hotone Ampero Controler, avec un double footswitch Hotone en plus, et une pédale d’expression M-Audio)
- Un PC/Mac/tablette/smartphone connecté en USB au MIDI du GP-8, en bluetooth à l’Ampero Control
Précisément : MIDI out de l’Ampero Control vers MIDI in du GP-8, MIDI out du GP-8 vers le PC/Mac/tablette/smartphone, MIDI out du PC/Mac/tablette/smartphone vers MIDI in de l’Ampero Control (qui renverra donc les messages vers le GP-8).

Ca paraît complexe mais en vrai ça ne l’est pas.
Et ça permet, via correcte programmation de l’Ampero Control, de jouer avec le GP-8 de différentes façons :
- Pour choisir le preset de son choix depuis le pédalier ou depuis TouchOSC : envoyer le bon Program Change. Ca c’est bien, mais il y a mieux.
- Pour activer / désactiver l’effet de son choix : depuis le pédalier ou depuis TouchOSC. Et ça c’est le bonheur, on obtient un mode stompbox, inexistant à l’origine sur le GP-8, qui permet de faire un on/off sur chaque effet indépendamment, pour peu qu’on ait programmé les bons messages sur le pédalier. Mon template TouchOSC permet de faire ça en envoyant directement un Control Change depuis le pédalier vers TouchOSC, qui va le transformer en message Sysex reconnu par le GP-8. Ce mode stompbox est devenu mon mode de travail préféré.
Cerise sur le gâteau, avec ce mécanisme, l’écran du PC/Mac/tablette/smartphone montre les effets on/off, plus lisibles que les petites étoiles ou les numéros sur l’écran du GP-8 (sans compter qu’il faut être exactement en face pour le lire correctement).

Bref, on peut tout faire : on se fait des presets avec des réglages de chaque effet, et ensuite on peut on/off chaque effet indépendamment avec la fonction stompbox. Et j’ajoute : contrairement au Program Change, l’activation / désactivation des effets en mode stompbox ne coupe pas le son. A vous les transitions fluides entre les parties d’un même morceau. Vive les années 80 !

J’espère avoir été clair. Je réponds aux MP pour plus d’infos.

Bisous.
Thib
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JohnscrombieJohnscrombie

Un des meilleurs même en 2023

Roland GP-8Publié le 01/06/23 à 21:08
Je partage le même avis que le précédent qui est très détaillé et dont je recommande la lecture pour bien comprendre tout l’intérêt de l’engin. Je ne ferai pas dans le détail.
Ce rack contient l’équivalent de 800 € de pédales boss en analogique et en numérique 12 bits.
- Envelop Filter ou dynamic filter ou wha utilisé avec une pédale d’expression( analogique bien sûr)
- Compresseur CS2
- Overdrive et turbo overdrive SD1 et 2
- DS1 distortion
- PH 1 phaser
- Egaliseur 3 bandes analogique
- boucle d’effet
Pour la partie numérique on a:
DD2 delay 12 bits
Chorus numérique 12 bits CH1 et flanger.

Préampli analogique, son brillant, conectique complète, overdrive divin, phasing chaud,...…
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Je partage le même avis que le précédent qui est très détaillé et dont je recommande la lecture pour bien comprendre tout l’intérêt de l’engin. Je ne ferai pas dans le détail.
Ce rack contient l’équivalent de 800 € de pédales boss en analogique et en numérique 12 bits.
- Envelop Filter ou dynamic filter ou wha utilisé avec une pédale d’expression( analogique bien sûr)
- Compresseur CS2
- Overdrive et turbo overdrive SD1 et 2
- DS1 distortion
- PH 1 phaser
- Egaliseur 3 bandes analogique
- boucle d’effet
Pour la partie numérique on a:
DD2 delay 12 bits
Chorus numérique 12 bits CH1 et flanger.

Préampli analogique, son brillant, conectique complète, overdrive divin, phasing chaud, distorion strange, compresseur vintage, delay numérique et chorus/ flanger au son vintage 12 bits, ce multi couplé en midi avec le pedaler Boss ME 5 qui contient en outre un CS3, un Chorus/flanger analogique un des meilleurs noise gate et une reverb, est un must have pas cher qui a le sang chaud!
Brancé sur un Fender the twin red knobs, ça sonne organique et merci aux circuits preamp analogiques. Se vend actuellement d’occasion entre 100 et 300€. Foncez, vous ne regretterez pas et ça gagnera en valeur avec le temps, même si le son est assez orienté années 80.
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Morpheus2292Morpheus2292

Le son, ce n'est pas la question!

Roland GP-8Publié le 12/05/23 à 21:00
Le son du GP-8 est excellent, mais le titre de cette revue s’explique par sa différence fondamentale avec les processeurs modernes comme le Tonelab, le Helix ou le Quad Cortex, qui produisent des sons modélisés. En effet, le GP-8 se distingue en intégrant les circuits de huit pédales Boss emblématiques, pour la plupart analogiques, comme sur un pedalboard classique. Par conséquent, la question de la qualité du "son" ne se pose pas de la même façon : elle renvoie directement aux circuits des pédales originales intégrés au GP-8. Cependant, les paramètres de ces pédales sont gérés de manière digitalisée, permettant une sauvegarde et un rappel particulièrement agiles de configurations...…
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Le son du GP-8 est excellent, mais le titre de cette revue s’explique par sa différence fondamentale avec les processeurs modernes comme le Tonelab, le Helix ou le Quad Cortex, qui produisent des sons modélisés. En effet, le GP-8 se distingue en intégrant les circuits de huit pédales Boss emblématiques, pour la plupart analogiques, comme sur un pedalboard classique. Par conséquent, la question de la qualité du "son" ne se pose pas de la même façon : elle renvoie directement aux circuits des pédales originales intégrés au GP-8. Cependant, les paramètres de ces pédales sont gérés de manière digitalisée, permettant une sauvegarde et un rappel particulièrement agiles de configurations variées.

J’ai acheté le GP-8 dès sa sortie en 1987 pour 1500 €, soit l’équivalent de 2700 € en 2023, et je l’ai utilisé tout au long de mes années actives de musique et de scène, entre 1987 et 1994. Mon rig se composait d’une Fender Strat, du GP-8 et d’un Jazz Chorus 50. Je l’ai ensuite donné, car je ne jouais plus suffisamment et je ne voulais pas laisser une telle machine inutilisée. Toutefois, par nostalgie, j’ai récemment racheté un GP-8 avec son pédalier d’origine sur le marché secondaire pour moins de 300 €.

L’interface du GP-8 est logique et facile d’accès. L’enregistrement et la copie des mémoires se font en une seule touche. L’édition des paramètres, bien que très simple et intuitive, nécessite néanmoins une navigation un peu laborieuse, qui peut être chronophage et s’éloigne du rapport direct que les musiciens ont habituellement avec les potentiomètres. Cet aspect est toutefois largement amélioré aujourd’hui grâce aux logiciels d’édition et autres outils, que je détaillerai dans la section dédiée au MIDI.

Le GP-8 gère un total de trente paramètres réglables, pouvant être enregistrés dans cent-vingt-huit mémoires réparties en deux groupes (A et B), chacun contenant 8 banques de 8 mémoires (8 x 8 x 2 = 128). Chaque mémoire peut contenir n’importe quelle configuration d’effets et être rappelée instantanément, faisant du GP-8 un pedalboard idéal. Bien qu’il soit livré avec des mémoires remplies de "presets", toutes les mémoires sont entièrement effaçables et éditables à volonté. De plus, chaque mémoire peut être nommée avec un maximum de 16 caractères.

Les musiciens sont souvent réticents à l’idée d’utiliser un multi-effet, principalement à cause du délai entre les changements de presets. En enregistrant un long accord suivi d’un changement de preset, j’ai mesuré un creux de 60 à 70 ms sur le GP-8. Cela ne m’a jamais posé de problème. L’enregistrement se fait par lot, et en live, le bruit ambiant rend cette question presque négligeable. Il faut imaginer que le changement de preset intervient juste après le dernier beat de la mesure précédente. Par exemple, avec un morceau rock à 150 BPM, où la noire (1/4) dure 400 ms, il reste largement assez de temps entre deux beats pour effectuer le changement.

Le GP-8 peut être contrôlé par un pédalier Roland très adapté (FC-100) via un câble RRC. Ce pédalier est idéal pour appeler les mémoires d’une simple pression de pied. Le changement de groupe se fait également d’une seule touche, tandis que le changement de banque nécessite deux touches. Une touche de contrôle (C) permet de couper le son du GP-8 pour l’accordage de la guitare. En effet, le pédalier FC-100 offre la possibilité de connecter un accordeur externe, ainsi qu’une pédale d’expression via un câble TRS. La DVP 3 de Dunlop fonctionne parfaitement et est ma préférence ; elle est très stable et sensible. Roland recommande également sa propre pédale, l’EV-5, qui permet en plus de régler son niveau minimum (la DVP 3 le permet aussi, mais grâce à un potentiomètre interne moins accessible). J’en ai possédé une, et elle fonctionnait très bien. Chaque mémoire du GP-8 permet de désigner le paramètre qui sera contrôlé par la pédale d’expression. C’est le paramètre "EV-5". C’est vraiment génial : Wah, variation du Drive, balance Wet/Dry, Treble Boost sur l’égaliseur, longueur du Delay, etc. On peut vraiment expérimenter. Le GP-8 peut également être piloté par un autre input MIDI.

Outre ses propres effets et paramètres, le GP-8 permet de contrôler la mise en marche et l’arrêt de deux équipements externes via de simples câbles Jack. Ces contrôles externes 1 et 2 sont paramétrables indépendamment dans chaque mémoire, offrant ainsi la possibilité de déclencher des fonctions comme un changement de canal d’ampli, une réverbération, un chorus, ou tout autre appareil normalement activé par un foot-switch.

Il est intéressant de noter que le manuel d'utilisation ne met pas en avant les mérites des effets intégrés dans le GP-8. Il se contente de mentionner les types d’effets et d’expliquer leurs réglages, sans faire référence à leurs origines. Cela peut s’expliquer par le fait qu’à l’époque, les produits Boss étaient perçus comme des équipements industriels japonais, et dans le monde de la musique, le "bon son" était souvent associé aux États-Unis ou au Royaume-Uni. Pourtant, un musicien comme Mike Stern utilisait exclusivement des pédales Boss dans son pédalier en plastique, notamment la Digital Delay (DD3). Quant à la distorsion Boss DS-1, popularisée par Kurt Cobain, elle n’était pas encore omniprésente sur les ondes. En 1987, le GP-8 abritait déjà ces circuits, aujourd’hui reconnus (presque) universellement comme excellents. Et si Josh Scott le dit, je suppose que cela suffit.

A priori, les huit circuits d'effet intégrés dans le GP-8 sont les suivants : le Dynamic Filter (FT-2), le Compression Sustainer (CS-2), le Turbo Overdrive (OD-2), la Distortion (DS-1), le Phaser (PH-1R), un égaliseur à trois bandes avec un volume général qui aurait pu s’appeler GE-3, en référence au fameux GE-7, un Digital Delay (DD-3) et un Digital Chorus qui se rapproche fortement du Digital Chorus Ensemble (RCE-10), mais avec un paramètre de résonance supplémentaire permettant d’atteindre des sonorités proches du Flanger (HF-2 ou BF-2, en fonction du réglage du Pre-delay). Le son produit par le GP-8 est donc celui des circuits de ces effets, ou très proche. Chacun mérite une revue spécifique, et c’est là qu’il faut chercher pour en savoir plus sur le "son" du GP-8. Il est essentiel de rappeler que ce son dépend également des éléments en amont et en aval. En amont, la guitare, ses micros, ses cordes et sa fabrication influencent le son. En aval, l’amplification joue un rôle crucial : un GP-8 branché sur un Jazz Chorus ne produira pas le même son que sur un Twin Reverb ou un Marshall Plexi, car les pédales n'interagissent pas de la même manière avec ces différents amplis.

Je ne m'attarderai pas sur les effets eux-mêmes, qui peuvent être étudiés ailleurs. Toutefois, je souhaite profiter de cette revue pour clarifier deux points :

a. Lorsqu'on s'intéresse au GP-8, il est fréquent de voir des revues qui, en évoquant le Dynamic Filter, le réduisent à un simple Auto-Wha. Cette interprétation est erronée à plusieurs égards. Tout d'abord, le Dynamic Filter est avant tout un filtre. En mode statique (avec la sensibilité réglée à zéro), il permet de localiser une fréquence à couper (Cutoff Freq) et de définir la bande de fréquence qui l'entoure à l'aide du paramètre de largeur de bande (Q). Il s'agit là de la fonction "Notch", que l'on retrouve sur d'autres appareils et amplis, et qui est très utile pour contrôler le feedback des instruments acoustiques amplifiés. Ensuite, un Auto-Wha est un Wha sans pédale, dont on règle l'amplitude et la fréquence, ce qui n'est pas le cas du Dynamic Filter. Si l'on évoque la dimension "automatique" du Dynamic Filter, il s'agit en réalité d'un Envelope Filter : la dynamique du filtre qui produit le son "Wha" suit le volume de la guitare et réagit aux coups de médiator. En réglant la sensibilité à zéro, le filtre devient statique, à moins d'associer la pédale d'expression à l'un des paramètres de l'effet. En utilisant le réglage "Cutoff Freq", il est possible de simuler un effet de pédale "Wha-Wha", et en jouant sur le Q réglable, on obtient les mêmes fonctionnalités que celles de la Dunlop 95Q. C'est bien plus riche qu'il n'y paraît.

b. Les deux dernières pages du manuel d'utilisation détaillent les "Presets" des deux groupes de mémoires du GP-8, offrant ainsi une excellente ressource pour les retrouver facilement. C’est une véritable mine d'inspiration. Par exemple, il est étonnant de voir comment le son "Jazz Standard" peut être obtenu uniquement avec le filtre dynamique, et ce, avec tous les réglages à zéro – et cela fonctionne ! Il suffit aussi d'observer comment le Vibrato se distingue du Flanger et du Chorus, simplement en ajustant quelques paramètres. C'est une démonstration très instructive.

Le GP-8 intègre donc huit pédales connues. Certaines d’entre elles sont des circuits à haut gain (overdrive, distorsion, EQ) et, par conséquent, en série, elles peuvent générer un peu de souffle, tout comme de vraies pédales. Le manuel d’utilisation recommande de placer le GP-8 à quelques centimètres d’autres sources électriques pour éviter qu’une boucle de ronflement ne soit captée et amplifiée par les circuits à haut gain. Pour ma part, je plaçais mon GP-8 sur deux petits blocs de polystyrène, juste au-dessus de la poignée de mon Jazz Chorus 50, et je n’ai jamais rencontré de problème de bruit gênant. De plus, l’un des grands avantages du GP-8 est que lorsqu’un effet n’est pas utilisé, il ne reste pas dans la chaîne d’amplification comme sur un vrai pédalier. Je n’ai jamais connu, ni lu nulle part, l'expérience d'une perte de signal.

Le circuit d’effets du GP-8 est unique et immuable, suivant une logique "classique". En dehors des réglages de paramètres, l’utilisateur ne peut que choisir d’allumer ou d’éteindre les effets. Il n’est pas possible de changer l’ordre des effets, de les dupliquer ou de créer des voies d’effets parallèles. À cet égard, le GP-8 adopte une approche vintage, se distinguant des unités modernes qui offrent davantage de liberté pour organiser la chaîne d’amplification. Cependant, ces unités modernes fonctionnent généralement en numérique, tandis que le GP-8 reste majoritairement analogique. Néanmoins, grâce à sa boucle Send/Return, il conserve une flexibilité non négligeable.

La boucle d’effets Send/Return est positionnée de manière optimale dans le circuit. Elle se trouve après les effets qui modifient le signal, tels que le filtre, le compresseur, la saturation, la distorsion, le phaser et l’égaliseur, et avant les effets de temps (delay) et de modulation (chorus). Cette disposition permet d’ajouter d’autres effets à la chaîne d’amplification. Il est possible d'utiliser une pédale de saturation ou de distorsion supplémentaire, un égaliseur plus précis, un pitch shifter, ou de doubler le delay, par exemple. Si l’effet ajouté est pilotable par MIDI, comme la H9 d’Eventide, la flexibilité offerte par l’utilisation des mémoires reste complète. Il est également important de souligner que la boucle Send/Return permet d’utiliser le GP-8 dans une configuration "à quatre fils", en envoyant le signal vers l’étage de pré-amplification de son ampli avant de le renvoyer au GP-8 pour les effets de delay et de chorus, puis de le retourner à l’étage d’amplification de l’ampli.

Le GP-8 est équipé d'un Master Volume à la fin de chaque chaîne d'effets, permettant d’équilibrer le niveau sonore des différents presets mémorisés, ce qui est essentiel. Si vous associez une pédale d’expression au Master Volume, elle contrôlera le volume général. Toutefois, plusieurs autres options de réglage du volume sont disponibles. Par exemple, le volume général de l'égaliseur peut être ajusté avant la boucle Send/Return. En utilisant la pédale d’expression avec ce volume, vous modifierez le gain en amont de la boucle Send/Return. Cette configuration permet de couper l’attaque du son sans l’éteindre complètement, en particulier lorsque celui-ci est soutenu par un écho répétitif ou la résonance du chorus. Ce réglage peut être utilisé pour créer des effets de type "lignes de violoncelle" ou "trainées de transition".

Du point de vue des connexions, en plus de l'entrée de guitare doublée à l'arrière, qui peut être pratique en cas d'utilisation en rack, le GP-8 propose deux sorties stéréo : une double sortie ligne pour le branchement sur une table de mixage ou d'enregistrement, et une double sortie vers le ou les amplificateurs. La nature de la stéréo du GP-8 n'est pas très claire. Comme il n'est pas possible de créer plusieurs voies d'effets parallèles, cette stéréo ne peut pas s'expliquer ainsi. Le Delay ne permet pas non plus le ping-pong des répétitions. Dans le manuel d'utilisation, la stéréo n'est mentionnée qu'en relation avec le Chorus. On semble donc faire référence à l'aspect dimensionnel du Chorus de Roland, dont la première version était présente sur le JC-120, puis le CE-1, et qui a évolué jusqu'à la dernière version du CE-2W avec ses deux sorties. L'effet de Chorus est obtenu en retardant le son pur avant de le mélanger à nouveau. Le léger désaccord entre les deux signaux crée un effet d'enrichissement harmonique et de battement, produisant ainsi le caractère dimensionnel. Cependant, du JC-120 au CE-2W, le Chorus stéréo suit un principe Dry/Wet : le son pur (Dry) sort d'un côté et l'effet de Chorus (Wet) de l'autre. Ce n'est pas le cas du GP-8. Il semble qu'une nouvelle temporisation soit appliquée sur le signal déjà modifié par le Chorus (Wet) pour générer la stéréo. Ainsi, il y a bien une différence entre les deux canaux, qui génère la spatialisation du Chorus, mais les deux canaux produisent des sons mouillés (Wet) similaires.

Le GP-8 est équipé d'une interface MIDI, permettant de recevoir des messages MIDI via l'entrée IN et d'émettre ses propres messages par la sortie OUT. La sortie THROUGH transmet à la fois les messages internes du GP-8 et ceux reçus via l'entrée IN. Contrairement aux appareils modernes, les fonctions MIDI du GP-8 sont relativement limitées. Il est donc essentiel de prendre en compte les capacités de l'appareil avec lequel il sera associé avant de procéder à l'achat.

Le menu MIDI du GP-8 permet de sélectionner un canal de communication, d'opter pour l'envoi et la réception sur tous les canaux simultanément, ainsi que de sauvegarder le contenu complet de la mémoire ou des mémoires spécifiques sur un appareil MIDI capable de recevoir les données (DUMP). La fonction de sauvegarde peut être très utile, car la mémoire du GP-8 est alimentée par une pile interne, dont la durée de vie est en principe de 5 ans. Toutefois, je n'ai pas eu l'occasion de devoir la remplacer, et je n'ai pas trouvé d'avis à ce sujet. À voir...

Pour les autres fonctions MIDI, les choses sont passives et simples :

a. En sortie, le GP-8 envoie en continu des informations sur les changements de mémoire (Program Change - PC) via les sorties OUT et THROUGH. Lorsqu'un changement de mémoire se produit, il transmet le code de la nouvelle mémoire sélectionnée (de 0 à 127). Tout appareil capable de recevoir ce type de message peut l'utiliser en se positionnant sur la mémoire correspondante. De plus, le GP-8 envoie également la valeur des trente paramètres de la mémoire choisie sous forme de message SYSEX (System Exclusive), lequel peut être utilisé uniquement par des appareils compatibles, tels que des logiciels d'édition ou un autre GP-8. Aucun autre message n'est émis par le GP-8.

b. En entrée, le GP-8 reçoit en continu des messages de Programme Change via l'entrée IN et se place automatiquement sur la mémoire correspondante. Ainsi, un pédalier MIDI ou tout autre appareil capable d'envoyer ce type de message peut forcer le GP-8 à changer de programme (alias mémoire/patch/preset). Le GP-8 reçoit également des modifications de paramètres via des messages SYSEX (System Exclusive) et les applique si nécessaire. Cette fonction permet aux logiciels d'édition de contrôler plus facilement le GP-8 via une interface MIDI. Lorsque cela fonctionne, l'écran du GP-8 affiche "Ld" pour "Load". Enfin, le GP-8 reçoit également des informations relatives à une pédale d'expression extérieure, mais uniquement sur le canal CC16 (Control Change), à condition que l'appareil utilisé puisse paramétrer l'envoi de cette information sur le CC16. Ainsi, le paramètre EV-5 peut être géré par un contrôleur externe.

J’utilise le GP-8 en combinaison avec un Vox Valvetronix Tonelab, connecté dans sa boucle Send/Return (voir photos). Cela me permet de simuler la méthode "à quatre fils" avec tous les amplis du Tonelab. J’ai choisi d’utiliser le pédalier du Tonelab (VC-12) pour piloter l’ensemble. Le MIDI OUT du Tonelab est connecté au MIDI IN du GP-8, ce qui entraîne un changement de mémoire du GP-8 à chaque changement de mémoire du Tonelab. Il est important de bien comprendre ce fonctionnement, car dans cette configuration, le GP-8 devient une extension complète du Tonelab. Seules les informations de Programme Change (PC) sont transmises du Tonelab au GP-8, les messages SYSEX n’étant pas nécessaires ici. J’ai également configuré le Tonelab pour transmettre la position de la pédale d’expression du VC-12 au GP-8 via le CC16, ce qui est plus simple qu’il n’y paraît. Ainsi, le pédalier du Vox me permet de contrôler le paramètre EV-5 de la mémoire correspondante du GP-8 avec sa pédale d'expression. Tout fonctionne parfaitement.

Pour l'édition, j'utilise l'application gratuite "Roland GP-8 Editor by MrMartin". Elle est disponible en téléchargement sur le Microsoft Applications Store, après une recherche sur internet. Il est important de noter qu'une interface USB/MIDI est nécessaire. Les ports IN et OUT doivent être connectés pour permettre les échanges d'informations SYEX. De plus, le sélecteur d'entrée du GP-8 doit être positionné sur MIDI, et non sur RRC. Il existe peut-être d'autres logiciels d'édition, mais je ne les connais pas.

Pour les amateurs de potards qui ne peuvent envisager de gérer des effets sans les manipuler du bout des doigts (et je les comprends), il existe des machines comme le STEREOPING CE-1 G8-P. La démonstration sur YouTube est convaincante. Cependant, à plus de 500 $, cela me semble un peu excessif. Il est important de prendre conscience qu’en l’absence de potards physiques, on a tendance à utiliser les effets tels qu'ils sont enregistrés par défaut dans la machine, ce qui peut limiter la richesse créative. Il est donc essentiel de traiter les effets comme des pédales, en restant attentif aux réglages fins de chaque paramètre.

En conclusion, cette machine occupe une place particulière dans mon cœur, car elle me rappelle mes jeunes années sur scène. Aujourd'hui, je l'utilise avec plus de finesse, grâce aux options MIDI, à une meilleure compréhension des paramètres et à la stéréo. Le rapport qualité-prix sur le marché secondaire est exceptionnel : elle coûte moins cher que deux pédales "boutique". Bien qu'elle présente des limitations, telles que l'incapacité de modifier ou d'ajouter des lignes d'effets, ou un MIDI non paramétrable, elle mérite amplement cinq étoiles en raison de la reconnaissance actuelle des pédales BOSS et de son statut de pionnière dans son domaine. C'est un véritable objet de collection vintage. Cela dit, si vous êtes certain que votre chaîne d'effets est complète sans elle, si vous avez besoin d'un compresseur au début et à la fin de votre chaîne, si vous savez que vous n'utiliserez pas la moitié des effets, ou si vos sons changent peu et que vous n'avez pas besoin de mémoriser des patchs, cette machine ne sera probablement pas pour vous.

Ajout 2023/12/27 : Dans sa revue "Enfin le Graal", Paolom11, qui est généralement très élogieux à propos du GP-8, critique néanmoins un mauvais Chorus. Il s’appuie sur son expérience de quatre GP-8 différents qu'il a testés. Un élément de sa revue mentionne que les changements de réglages du Chorus (Rate et Depth) ne modifient en rien l’effet. Cela m’a étonné, car je n’avais pas ce souvenir. J’ai donc voulu vérifier sur le mien et, après test, je ne peux pas confirmer ce témoignage. Il y a bel et bien un Chorus bien présent, avec des réglages parfaitement opérationnels. J’ai d’ailleurs ajouté un fichier audio, où l’on peut entendre d’abord un son sans effet, puis le même son avec un Chorus réglé à 50/50, et enfin le même son en variant Rate de 0 à 100 et Depth de 0 à 100. Je ne comprends donc pas ce qui a pu se passer avec les machines de Paolom11.

Notons cependant que les amateurs du Roland Jazz Chorus 120, souvent considéré comme le premier Chorus véritablement adapté à la guitare (après ceux utilisés sur les orgues Hammond et les synthés Solina), ne se formaliseront probablement pas du manque de réglages. En effet, le Chorus d’origine des modèles JC120 (et d'autres comme mes JC50) n'est pas réglable, et les potards Rate et Depth servent uniquement à moduler le Vibrato. Ainsi, sur le GP-8, des réglages de Rate et Depth à 50 % produisent probablement un Chorus très proche de celui du JC120.

Il est également utile de consulter le manuel du GP-8, en page 4, où sont présentés des conseils d'utilisation. Il y est expliqué comment ajuster le pré-retard (pre-delay) et la rétroaction (feedback). Avec un feedback à 0 et un pre-delay supérieur à 10, on obtient un chorus spacieux. Pour un effet de Flanger, il est recommandé de régler le Rate entre 0 et 10 et le Depth entre 0 et 15. Par exemple, avec un pre-delay à 1, on crée un son similaire au High-Band Flanger (HF-2), tandis qu’un pre-delay à 2 ou 3 génère un effet proche de celui du BF-2.

Ajout 2024/03/29 : Je viens de découvrir une nouvelle application de contrôle pour le GP-8, appelée GP8-Controller, proposée par Thibault Ducray. Elle est disponible sur TouchOSC et peut être téléchargée ici : https://github.com/ThibaultDucray/Roland-GP8-TouchOSC-Layout. Bravo à Thibault pour cette initiative !
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Extraits audio

Fiche technique

  • Fabricant : Roland
  • Modèle : GP-8
  • Série : GP
  • Catégorie : Multi-effets pour guitare électrique
  • Fiche créée le : 03/04/2004

Nous n'avons pas de fiche technique sur ce produit
mais votre aide est la bienvenue

Distribué par rolandcentraleurope

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Autres dénominations : gp 8, gp8