Initialement apparu en 1973, le fabricant américain DOD aura su en une trentaine d’années imposer plusieurs références dans l’univers des pédales. La 250, ou Overdrive Preamp est de celles-là. Pourtant, malgré une histoire riche, la marque disparaissait en 2008, et son héritage avec elle. Il fallut attendre 5 ans avant que Digitech/Harman se décide à relancer la mythique marque, avec dans sa hotte une réédition de l’Overdrive Preamp 250. Nous nous sommes donc penchés sur cette version.
Avant même la réédition de 2013, la DOD 250 a connu des évolutions. Le modèle au châssis gris est le plus ancien, et l’objet de toutes les convoitises. Cette version est notamment appréciée par Ygnwie Malmsteen, qui l’utilisa comme base pour sa pédale signature DOD YJM308. Dès la fin des années 70, le modèle « grey » fait place à de nouvelles versions, avec, cette fois-ci, un boîtier jaune. Notre exemplaire 2013 reprend, pour l’essentiel, l’esthétique et la conception de ces machines.
L’Overdrive Preamp 250 que nous avons testée est donc jaune, ou plutôt dorée. Le châssis en métal est en effet pailleté. Le format est classique, mais les illustrations apportent un petit côté « old school » sympathique. La 250 a toujours joué la carte du minimalisme, et notre version ne fait pas exception : elle est dotée uniquement de deux réglages de gain et de volume. Exit donc le contrôle de tonalité ! À l’inverse des vieilles Overdrive Preamp, les boutons sont particulièrement gros. Ce n’est pas très joli, mais la manipulation est aisée. La réédition 2013 se démarque également des vieux modèles par ses capacités True Bypass, ce qui permet de conserver le signal de sa guitare pur lorsque la pédale n’est pas activée.
How does it sound ?
Le premier élément marquant lorsque l’on commence à jouer avec l’Overdrive Preamp 250 est sa transparence. Elle respecte complètement le signal de la guitare. De plus, la dynamique est parfaitement conservée.
La saturation est assez progressive, même si l’on ressent quelques étapes qui marquent une montée en gain. Quant aux sonorités, elles sont très particulières. Plus l’on pousse le gain, plus la pédale grésille quelque peu dans les aigus, et évoque même une fuzz low-gain. Il faut aimer, mais c’est maîtrisé malgré l’absence d’EQ. La 250 n’est jamais trop criarde ni gavée de basses, et son équilibre global est remarquable. Notez toutefois que ses sonorités sont assez brillantes, et qu’elle pourrait se comporter différemment en fonction de l’ampli et de la guitare utilisés.
Conclusion
La DOD Overdrive Preamp 250 peut être utilisée de différentes façons. Elle fera un excellent clean boost, mais comblera aussi les amateurs de saturation vintage rappelant l’effet d’un baffle lacéré. Ce caractère est toutefois très particulier, la 250 ne s’adresse donc pas à tout le monde. Au final, un EQ aurait peut-être permis d’adapter le caractère si typique de la pédale aux goûts et au matos de chacun, mais la filiation avec les vieux modèles serait alors remise en cause.
Avec son tarif très raisonnable (entre 60 et 90 euros), c’est en tout cas un beau rapport/qualité si l’on aime les sonorités de la bête.