Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Pédago
21 réactions

L'enregistrement de la basse - Trucs et astuces - Le guide de l’enregistrement - 58e partie

Aujourd'hui, je vous propose un épisode sensiblement hors-sujet. En effet, si les quelques astuces que nous allons voir permettent d'améliorer l'ordinaire d'une ligne de basse électrique un peu "ramollo", ces dernières peuvent autant être utilisées à la prise qu'en situation de mixage, avec du matériel ou via des plug-ins.

L'enregistrement de la basse - Trucs et astuces : Le guide de l’enregistrement - 58e partie
Accéder à un autre article de la série...

En piste

Afin d’illus­trer mon propos, j’ai utilisé comme base de travail l’un des enre­gis­tre­ments effec­tué précé­dem­ment, à savoir la reprise de l’am­pli basse (tête Ampeg SVT-CL et HP Ampeg SVT-810E Heri­tage) via un Shure sm57 dans l’axe, collé à la grille :

00:0000:00

Le premier « truc » que je vais vous présen­ter est somme toute simple, il s’agit d’ajou­ter une pointe de distor­sion au signal de façon à ce que la ligne de basse ressorte du mix sans que cela ne vienne trop l’alour­dir. Pour ce faire, il se trouve que les pédales pour guitare sont bien souvent plus adap­tées que celles pour basse, du moins en situa­tion d’en­re­gis­tre­ment et dans le cadre de cette tech­nique. En effet, les pédales de satu­ra­tion « crun­chy » pour guitare sont bien souvent « pauvres » dans le bas du spectre, ce qui évitera d’en­gluer la pâte sonore lors du mélange avec le signal source. Ici par exemple, j’ai utilisé la célèbre Tube Screa­mer d’Iba­nez :

00:0000:00

Sous-mixée avec la piste origi­nale, cela m’a permis de donner légè­re­ment plus de « mordant » à la prise sans pour autant nuire au registre grave.

Pour les deux exemples suivants, j’ai appliqué la même tech­nique en y allant un peu plus fort grâce à une pédale de Fuzz virtuelle, d’abord axée sur le haut du spectre via un violent coupe-bas de 48 dB par octave placé à envi­ron 430 Hz, puis orien­tée vers le bas via un passe-bas de 48 dB par octave placé à envi­ron 840 Hz. Mélan­gée à la source cela donne :

03 Bass FuzzHi
00:0000:23
  • 03 Bass FuzzHi 00:23
  • 04 Bass FuzzLo 00:23

Le premier sample ajoute une fois de plus un peu de mordant à la prise, mais de façon beau­coup moins subtile que précé­dem­ment. Le second permet quant à lui d’épais­sir le son sans trop le faire « baver ».

Pour le prochain extrait, j’ai employé ma tech­nique fétiche pour mettre en valeur l’at­taque des notes, à savoir ajou­ter une légère dose de Bit Crusher dans le haut du spectre (coupe-bas 48 dB/oct. @ 430 Hz) grâce à l’ex­cellent plug-in Deci­mort 2 signé D16 Group :

00:0000:00

Avec un tel trai­te­ment, il sera très facile de faire ressor­tir cette ligne de basse au mixage sans qu’elle ne vienne para­si­ter le reste de l’ar­ran­ge­ment.

Une autre astuce très utili­sée dans le domaine de la basse élec­trique consiste à mélan­ger à la source une version trans­po­sée à l’oc­tave infé­rieure ou supé­rieure :

06 Bass OctDown
00:0000:23
  • 06 Bass OctDown 00:23
  • 07 Bass OctUp 00:23

Écou­tée de façon isolée, cette tech­nique est loin d’être trans­pa­rente. Mais dans le contexte d’un mix, le subter­fuge passera bien souvent inaperçu et cela permet­tra de redon­ner une certaine « assise » au son dans le cas d’une trans­po­si­tion à l’oc­tave infé­rieure, ou de rega­gner en « défi­ni­tion » lors de la trans­po­si­tion à l’oc­tave supé­rieure.

Enfin, pour épais­sir le « gras » d’une prise de basse anémique, rien de tel que le doublage de la ligne par un synthé­ti­seur :

00:0000:00

Ici, j’ai utilisé le patch « Sub Engi­neer Bass » inclus dans la collec­tion de base de Kontakt 5, mais sachez qu’il n’y a pas de règle en la matière : un simple oscil­la­teur sinu­soï­dal peut faire la blague. Dans les années 60/70, on utili­sait déjà les Rhodes & Co pour ce genre de manoeuvre, et le fameux synthé JUNO-106 de Roland a été employé un nombre incal­cu­lable de fois dans cette optique à partir du milieu des 80's. Bref, attra­pez ce que vous avez sous la main et testez ! 

Pour finir, je tiens à vous encou­ra­ger à utili­ser ces tech­niques avec parci­mo­nie sous peine de vous retrou­ver avec un gloubi-boulga sonore assez indi­geste :

00:0000:00

Pour ce dernier sample, j’ai tout simple­ment empilé toutes les astuces expo­sées aujour­d’hui. Avouez que le rendu n’a rien de très enthou­sias­mant lorsque l’objec­tif est d’ob­te­nir une ligne de basse élec­trique digne de ce nom. Après, dans l’op­tique d’un son de basse « produit » et pas forcé­ment réaliste, tout est toujours discu­table bien entendu !

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour de nouvelles aven­tures.

Télé­char­gez les extraits sonores (format FLAC)

← Article précédent dans la série :
L'enregistrement de la basse - Les alternatives
Article suivant dans la série :
L'enregistrement de la basse - Point matériel →

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre