Après la théorie, passons aujourd’hui à la mise en pratique de la technique du « layering » et voyons ce que nous pouvons obtenir avec les enregistrements que nous avons réalisés jusqu’à présent.
Mise en situation
Entrons directement dans le vif du sujet en commençant par l’extrait « Chorus » :
Pour l’instant, cette mise à plat est constituée de nos enregistrements suivants : overheads stéréo, kick in et kick out, snare top et snare bottom. À partir de là, j’ai utilisé le plug-in Addictive Trigger signé XLN Audio pour superposer des samples de grosse caisse et de caisse claire à tout ceci. Bien entendu, j’ai pris soin de vérifier le rapport de phase entre ces samples et nos enregistrements de façon à ce que cette démarche de « layering » ne soit pas contreproductive.
- 02 Chorus Layer 1 00:28
- 03 Chorus Layer 2 00:28
Les samples utilisés dans le premier exemple permettent de rendre notre couple grosse caisse/caisse claire beaucoup plus solide et compact. Pour le second extrait, le but était d’obtenir une grosse caisse plus précise mais moins proéminente tout en faisant reculer la caisse claire au moyen d’un sample dégoulinant de réverbération. Notez que sur cet exemple, Addictive Trigger a commis une faute de déclenchement sur la caisse claire à la fin de la troisième mesure. En effet, cette erreur donne l’impression d’une frappe double qui n’a pourtant jamais eu lieu. Pour bien faire, il aurait fallu que je corrige à la main ce problème. Ce genre de choses arrive parfois et peut facilement passer à l’as si l’on n’y prend garde. Du coup, je préfère personnellement appliquer cette technique de « layering » de façon plus artisanale, à savoir grâce aux fonctions disponibles dans ma STAN de prédilection (Reaper), ce qui nécessite une bonne dose d’édition à la main. C’est certes moins rapide, encore qu’une fois qu’on s’y est fait cela peut dérouler assez vite, mais c’est surtout beaucoup plus sûr à mon humble avis. C’est donc cette méthode que je vous propose de voir au travers des prochains exemples sonores.
Voici le premier extrait qui est uniquement constitué de nos enregistrements overheads stéréo, du duo grosse caisse/caisse claire provenant de l’unique micro RE-20 et de la piste de charley :
L’édition de la piste du RE-20 m’a permis d’extraire les grooves de grosse caisse et de caisse claire, alors que la piste de charley m’a servi à générer la rythmique idoine. J’ai ainsi carrément pu remplacer totalement mon enregistrement de batterie par des batteries virtuelles : tout d’abord la Native Instruments Abbey Road 60s Drums, puis l’Abbey Road 70s Drums du même éditeur.
- 05 Verse 60 00:14
- 06 Verse 70 00:14
Avouez qu’en termes de production, cela ouvre des perspectives plutôt réjouissantes tout en conservant le groove original du batteur. Et l’on peut même envisager d’aller plus loin :
- 07 Verse Electro 1 00:14
- 08 Verse Electro 2 00:14
Pour ces deux derniers extraits, j’ai simplement utilisé des batteries électroniques livrées de base avec le célèbre Kontakt de Native Instruments.
Voilà, je pense que nous avons fait le tour de la question. Comme je l’ai déjà écrit lors d’un précédent article, je ne vous exhorte pas à utiliser cette technique du « layering » à tout prix. C’est juste une méthode comme une autre qui peut éventuellement vous aider à arriver à vos fins. Bref, utilisé avec discernement lorsque cela est nécessaire pour le bien du morceau, le « layering » est un outil puissant à ne pas négliger.
Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine !
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