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Pédago
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L’enregistrement de la batterie - Les outils du Layering

Le grand guide de l’enregistrement — 42e partie

À présent que nous savons à quoi sert la technique du « layering », je vous propose aujourd’hui de voir quelles sont les solutions qui permettent de la mettre en œuvre.

L’enregistrement de la batterie - Les outils du Layering : Le grand guide de l’enregistrement — 42e partie
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Ghost note in the shell

Partons du prin­cipe que votre prise de batte­rie est déjà réali­sée et commençons par les solu­tions logi­cielles. Il existe de nombreux plug-ins dédiés au « Drum Repla­ce­ment ». Ces derniers sont capables de rempla­cer complè­te­ment un élément du kit de batte­rie, et comme qui peut le plus peut souvent le moins, ils peuvent bien entendu servir à sous-mixer un sample afin d’amé­lio­rer l’or­di­naire d’une prise moyenne d’un point de vue stric­te­ment sonore. Voici une petite liste non exhaus­tive des outils du genre :

SPL DrumXchanger : Editor

Ces plug-ins fonc­tionnent tous plus ou moins de la même façon. En prin­cipe, il vous suffit d’en placer une instance en insert de la piste d’un élément du kit, par exemple une prise en « close miking » de la caisse claire, puis d’ajus­ter les diffé­rents réglages dispo­nibles afin que l’en­gin ne détecte que les frappes dudit élément. La diffi­culté vient bien sûr de la repisse des autres éléments de la batte­rie qui peut entrai­ner des déclen­che­ments para­sites du trai­te­ment. Plus la prise trai­tée sera « propre », c’est-à-dire avec une repisse mini­mum, et meilleur sera le résul­tat. Aussi sophis­tiqués soient-ils, ces plug-ins ne feront tout de même pas de miracle sur des enre­gis­tre­ments médiocres.

En sortie, certains de ces outils logi­ciels proposent direc­te­ment des samples (caisses claires, grosses caisses, etc.) de substi­tu­tion et/ou offrent la possi­bi­lité d’uti­li­ser vos propres sons ; d’autres se contentent de géné­rer des notes MIDI afin de pilo­ter un plug-in de batte­rie virtuelle ou un sampler virtuel alimenté par vos propres samples ; les plus évolués d’entre eux intègrent toutes ces options.

Wavemachine Labs Drumagog 5 : Wavemachine Labs Drumagog 5 (82594)

Si vous n’avez pas le budget pour inves­tir dans ce genre de plug-ins, tout n’est pas pour autant perdu. La plupart des STAN modernes disposent de fonc­tions de conver­sion audio vers MIDI plus ou moins effi­caces. Moyen­nant une prépa­ra­tion du fichier audio source à l’aide d’une combi­nai­son de Gate, Tran­sient Desi­gner, EQ et/ou édition audio de façon à faire ressor­tir les frappes utiles, il est tout à fait possible d’ob­te­nir des fichiers MIDI probants qui pour­ront vous servir à pilo­ter une batte­rie virtuelle ou un sampler dans une optique de « laye­ring » ou de rempla­ce­ment pur et dur de l’élé­ment de batte­rie concerné.

Comme vous vous en êtes sans doute rendu compte à la lecture de ces quelques lignes, la qualité du rendu et la simpli­cité de mise en œuvre dépendent avant tout de la qualité de la source audio trai­tée. Or, il se trouve qu’il existe des outils « hard­ware » aptes à produire dès la prise des signaux parti­cu­liè­re­ment adap­tés à la tâche qui nous occupe, j’ai nommé les « trig­gers »…

Happy trig­ger friends

Un « trig­ger » est un dispo­si­tif somme toute simple : un capteur piezo logé dans un système permet­tant de l’ac­cro­cher direc­te­ment sur un fût. Le signal récu­péré par votre inter­face audio via un câble au format jack ou XLR n’est pas vrai­ment des plus musi­cal, mais il a pour avan­tage d’être dépourvu de repisse, ce qui en fait un must pour les solu­tions de « laye­ring » logi­cielles évoquées précé­dem­ment. Notez qu’il existe des « trig­gers » plus évolués possé­dant deux capteurs piezo de façon à pouvoir discer­ner les frappes sur la peau des frappes sur le cerclage, ce qui est parti­cu­liè­re­ment bien venu pour la caisse claire.

Roland RT-10S - Acoustic Drum Trigger : Roland RT-10S - Acoustic Drum Trigger (64020)

Une batte­rie pour­vue de « trig­gers » sur chacun de ses fûts pourra donc être enre­gis­trée de façon tradi­tion­nelle via les diffé­rentes méthodes abor­dées ces dernières semaines et pourra égale­ment béné­fi­cier d’un trai­te­ment de « laye­ring » en toute simpli­cité lors de la phase de mixage grâce aux signaux issus des « trig­gers »…

Enfin, cela ne fonc­tion­nera bien entendu qu’avec les éléments dispo­sant d’un fût, à savoir caisse claire, grosse caisse et toms ; d’où la néces­sité de porter une atten­tion toute parti­cu­lière à votre prise « overhead » puisqu’il n’existe pas à ma connais­sance de système équi­valent aux « trig­gers » pour tout ce qui est cymbales.

Ceci étant, si vous dispo­sez d’une inter­face audio avec suffi­sam­ment d’en­trées, voici une petite astuce qui peut s’avé­rer payante lorsque l’on souhaite faire du « laye­ring » sur les cymbales. Il suffit de placer un micro pour chaque cymbale en faisant bien atten­tion à ce qu’il ne perturbe pas les mouve­ments/vibra­tions de ladite cymbale. Le micro utilisé n’a pas à être d’une qualité excep­tion­nelle, car le son capté ne sera pas utilisé dans le rendu final de votre batte­rie. Le but ici se résume à captu­rer au mieux l’at­taque de chaque frappe. Avec un peu d’huile de coude, le signal ainsi obtenu pourra alors être édité « à la main » afin d’iso­ler préci­sé­ment les frappes utiles, ce qui permet­tra de s’en servir comme déclen­cheur pour le « laye­ring ».

Voilà, c’est tout pour aujour­d’hui ! La semaine prochaine, nous verrons quelques appli­ca­tions concrètes de cette tech­nique de « laye­ring ».

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