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Traitement à la prise

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Sujet de la discussion Traitement à la prise
Salut,

je voulais savoir si parmi vous, certains utilisaient des traitements en entrée comme un EQ ou COMP VST, en situation home-studio ?

Lorsqu'on enregistre une guitare par exemple en DI, on va régler le niveau d'entrée pour obtenir un -18dB RMS lors du jeu, le problème c'est que l'énergie est beaucoup plus importante sur la corde MI grave par exemple, donc le niveau RMS n'est pas vraiment cohérent puisque ce qui est joué sur cette corde va augmenter la moyenne de manière excessive alors que le jeu sur les autres cordes a un RMS inférieur (Je parle essentiellement pour les arpèges). On a donc un -18dB RMS faux.

Donc est-il judicieux de mettre un EQ avec un coupe-bas en dessous de la fréquence minimale correspondant à la note la plus basse de la corde de MI grave par exemple ?

Merci pour vos commentaires.
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Citation :
Rroland je n'ai pas compris pourquoi tu parles du peak mètre.


Parce que c'est l'outil le plus répandu en numérique, disponible dans toutes les DAW, et qu'il n'y a pas besoin d'autre chose à la prise.

Dans la pratique (en enregistrement numérique), c'est le peakmeter (crêtemètre) qui est tenu à l'oeil. On se repère au -18dBFS en niveau crête, en sachant que l'on peut moduler un peu plus haut sans problème, et qu'il est déconseillé de moduler au plus près du 0 dBFS, ce qui est une erreur courante.

Quelques explications :

Le Vu-mètre est lent : un VU-mètre n'atteint 90% du niveau d'un signal qu'au bout de 300ms, le crête-mètre PPM en affiche 80% en 10ms. Le crête-mètre vrai (Fast PPM) indique lui en général l'intégralité des crêtes dont la durée est d'au moins trois échantillons en numérique, mais il n'y a pas de norme à ma connaissance. C'est l'équivalent du Sample Peak Meter du domaine numérique.

La conséquence de la lenteur du VU-mètre est qu'il existe une différence importante entre la réalité du niveau crête d'un signal et ce qu'indique le galvanomètre. Cette différence s'appelle l'erreur d'intégration. C'est après avoir constaté que cette différence (facteur de crête) était en moyenne de 8 à 12dB pour la parole qu'il a été décidé de fixer le 0VU à -8dBu. Le facteur de crête est égal à la valeur crête du signal divisé par la valeur efficace. Le VU-mètre est indiqué pour avoir visuellement une indication du niveau sonore d'un programme. L'intégration des crêtes permet de s'en affranchir. Par conséquent, l'indication du niveau d'un signal sans dynamique est surévaluée.

C'est en général à ce moment que certains s'emmêlent les pinceaux.
En effet, lorsqu'un VU-mètre indique 0 pour un signal continu, le niveau électrique est de +4dBu. Mais cette valeur intègre le fait que la sensibilité des amplificateurs de ligne est de +12dBu. Nous retrouvons donc nos petits : 0VU =>-8+12 = +4dBu.

L'échelle des indicateurs est en général logarithmique comme l'est celle des dB, mais en fonction de l'usage, elle est décalée. Ainsi le VU-mètre commence à -20 et culmine à +3, celle du crête-mètre PPM débute à -50 et s'arrète à+5. Le crête-mêtre vrai que l'on trouve couramment sur les équipements numériques s’arrête à "Over" ! Et juste en dessous on trouve 0dBfs. Le bas de l'échelle est variable, souvent entre -80 et -60 dBfs. L'apparition des crête-mètres «informatiques» permet à certains constructeurs d'offrir le choix de la "longueur de l'échelle" à l'utilisateur.

LES UNITES, LES RÉFÉRENCES

Il existe «plusieurs dB». Le dB est une échelle, il ne fait référence à aucune tension. Le symbole dB ne signifie en fait pas grand chose s'il n'est pas accompagné d'un suffixe indiquant au minimum la référence permettant de donner une valeur à un barreau de cette échelle, en général le barreau "0".

Le 0dBm correspond à une tension de 0,775V obtenue sur une charge de 600Ω, soit une puissance de 1mW. Ce dBm indique en réalité la puissance du signal.
Le 0dBu (ou dBv) correspond à une tension de 0,775V, la référence à la charge est abandonnée.
Le 0dBV correspond à une tension de 1V.
Le 0dBfs ne correspond à aucune tension : il s'agit d'une mesure de niveau de quantification numérique à ne pas dépasser.

Selon les norme de l'IEC, la convention d'alignement entre ces appareils en Europe devrait être la
suivante :

0VU = +4dBu = -9PPM = -18dBfs.

On voit qu'il y a une relation de tension entre les différents dB, à l'exception notable du dBfs qui n'indique pas une tension, mais un niveau dans le domaine numérique. C'est l'outil dont disposent toutes les DAW, et donc le plus utilisé, et le plus mal compris parce que beaucoup d'utilisateurs pensent à tort que c'est le 0 dBFS qui est la valeur de référence, alors que c'est plutôt le -18 dBFS qui devrait servir de référence à l'enregistrement.

C'est pour cela que si l'utilisateur dispose de ce seul outil, et se cale sur les -18 dBFS (niveau crête, donc), les niveaux seront corrects. Ce n'est pas une mesure absolue : les sons percussifs pourront moduler un peu plus haut. Je conseille de se caler antre -18 dBFS et -14 dBFS, et si de temps à autre on monte un peu plus haut (genre -10 dBFS), cela ne posera aucun problème. Mais jamais le 0 dBFS ne doit servir de référence pour l'enregistrement.
Les tables numériques et les enregistreurs numériques type DAT ou MDM ne disposaient que de cet outil (le crêtemètre), et bien utilisé il est suffisant pour réussir à ajuster correctement les niveaux à la prise de son.
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C'est une description bien complète.

Je suis d'accord avec toi concernant le FULL SCALE, je pense que tout le monde sait que le 0 dB FS est la limite à ne pas dépasser après quoi le signal est tronqué.

Par contre concernant le -18dB FS comme référence à l'enregistrement, pour moi il s'agit de la valeur RMS pas le niveau crête, c'est ce que je fais personnellement et ce que j'ai toujours vu dans les formations que j'ai suivies. Donc un signal qui module à -18dB FS mais avec des crêtes qui peuvent aller jusqu'à -6dB FS facilement.

Après ta façon de faire est tout à fait valable, tu auras encore plus de marge pour les traitements et le mastering.
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C'est également la façon de faire préconisée par Bob Katz et une infinité d'autres.
Perso je regarde que sur le crête metre (qui n'est PAS en RMS) ça module "autour" de -18dBfs. Les crêtes peuvent monter jusqu'à -10 ou -8dB sans problème à mon avis.
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Oui. Je visualise également sur le crête mètre, j'utilise Studio One et sur le fader j'ai le niveau crête et un curseur RMS dont le temps de maintien est réglable d'ailleurs.

Je pense qu'on fait en fait la même chose si tu dis que les crêtes peuvent monter à -10 -8, tu règles donc en -18 dB moyen sinon tes crêtes maximales ne dépasseraient pas le -18.
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Citation :
Par contre concernant le -18dB FS comme référence à l'enregistrement, pour moi il s'agit de la valeur RMS pas le niveau crête,

Non, c'est une valeur crête, une longue discussion avait déjà eu lieu à ce sujet il y a quelques années. J'avais d’ailleurs contacté l'auteur du tableau affiché plus haut pour obtenir confirmation.
La plupart des consoles numériques n'affichent d'ailleurs que les niveaux crêtes.

Citation :
Après ta façon de faire est tout à fait valable, tu auras encore plus de marge pour les traitements et le mastering.

Merci, c'est gentil de me le signaler ! J’enseigne la prise de son et bosse dans un studio de mastering :mdr::mdr::mdr:. Je pense être au courant des normes et des mesures.

Cela dit, il est courant actuellement que les affichage RMS soient en "RMS+3" (ou c'est une option possible, qui est le plus souvent utilisée, voir photo). Dans ce cas, quand tu envoies un test tone, les valeurs RMS et peak sont identiques.

prise-de-son-mixage-2961156.jpg

C'est également la façon de faire préconisée par Bob Katz et une infinité d'autres.
Perso je regarde que sur le crête metre (qui n'est PAS en RMS) ça module "autour" de -18dBfs. Les crêtes peuvent monter jusqu'à -10 ou -8dB sans problème à mon avis. Absolument ! Cela dépendra aussi de la qualité des préamplis. Ce qu'il faut bien comprendre est que le numérique accepte sans problème le - 0.1 dBFS, et que la référence de -18 dBFS évoquée concerne l'étage antérieur (analogique), c'est-à-dire le préampli.

[ Dernière édition du message le 07/05/2020 à 14:57:19 ]

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Hors sujet :
Citation de rroland :
Citation :
Par contre concernant le -18dB FS comme référence à l'enregistrement, pour moi il s'agit de la valeur RMS pas le niveau crête,

Non, c'est une valeur crête, une longue discussion avait déjà eu lieu à ce sujet il y a quelques années. J'avais d’ailleurs contacté l'auteur du tableau affiché plus haut pour obtenir confirmation.

Voici le sujet en question : https://fr.audiofanzine.com/prise-de-son-mixage/forums/t.675739,rms-vs-peak.html
Et un lien direct vers la retranscription de la réponse de l'auteur de l'illustration :
https://fr.audiofanzine.com/prise-de-son-mixage/forums/t.675739,rms-vs-peak,p.6.html

[ Dernière édition du message le 07/05/2020 à 16:30:38 ]

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Quand je dis "valable" je veux dire qu'il n'y a pas de règle bien définie. Je ne suis qu'un modeste homestudiste mais j'essaie de m'appliquer et la technique m'intéresse.

Pour le -18db RMS je suis sûr de moi, ça vient de formations que j'ai achetées conduites par des ingésons, pour eux le niveau d'entrée à respecter est un niveau moyen et non maximal.

Concernant le RMS+3 je m'y suis intéressé récemment, et d'ailleurs je règle le VU-mètre que j'ai en insert en RMS+3 pour qu'il soit en accord avec le curseur RMS du fader de la piste, j'avais fait des tests car je ne comprenais pas la différence que j'avais entre les 2 et ça venait de ça, j'en ai donc conclu que Studio One fonctionnait en RMS+3.

Je vois ce que tu veux dire concernant le test tone, c'est un son constant sans dynamique donc le RMS doit correspondre au niveau crête à part si l'on est en RMS normal on a 3dB de moins c'est bien ça ?

Je voulais me renseigner un peu plus d'ailleurs sur cette histoire de RMS+3, comprendre son utilité. Pour ça il faut déjà comprendre pourquoi un son bref produit une crête de 3db de plus que le même son en constant dans le DAW.

Oui et tu parlais à la fin de l'analogique, moi je parle de mix in-the-box par contre, tout numérique.
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Hors sujet :
Merci Danbei. Je m'en souviens (ça avait bien chauffé :mdr::mdr::mdr:). la réponse de l'auteur du tableau est à la dernière page.
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Citation de stephanevic :


Par contre concernant le -18dB FS comme référence à l'enregistrement, pour moi il s'agit de la valeur RMS pas le niveau crête, c'est ce que je fais personnellement et ce que j'ai toujours vu dans les formations que j'ai suivies. Donc un signal qui module à -18dB FS mais avec des crêtes qui peuvent aller jusqu'à -6dB FS facilement.


Par pitié, on ne va pas revenir sur ce vieux débat stérile.
Laissez de la marge à vos niveaux d'enregistrement et de manière conséquente puisque de toute façon vous avez bien compris qu'il fallait enregistrer en 24bits pour un résultat correct.
Vous n'avez pas besoin de taquiner le 0dB FS !
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Citation de stephanevic :
Je vois ce que tu veux dire concernant le test tone, c'est un son constant sans dynamique donc le RMS doit correspondre au niveau crête à part si l'on est en RMS normal on a 3dB de moins c'est bien ça ?

Oui, plus précisément ce signal de test est une sinusoïde.
Citation de stephanevic :
Je voulais me renseigner un peu plus d'ailleurs sur cette histoire de RMS+3, comprendre son utilité. Pour ça il faut déjà comprendre pourquoi un son bref produit une crête de 3db de plus que le même son en constant dans le DAW.

Dans le cas particulier d'une sinusoïde, quand on mesure la tension du signal analogique, la valeur crête est 3dB supérieur, voir Wikipedia-Valeur Efficasse-Cas particulier des régimes sinusoïdaux.
Dans le domaine numérique il y a deux conventions pour mesurer un niveau RMS en dB FS :
- La première, celle qui viens des maths : le niveau RMS d'une sinusoïde est 3 dB en dessous du niveau crête.
- La seconde : 0 dB FS est le niveau RMS de la plus grande sinusoïde représentable sans distorsion par l'encodage. C'est celle qui est appelé "RMS+3" et plus souvent utilisé j'ai l'impression.