Moog Music MiniMoog

Monophonique, 3 octaves 1/2, utilisé avec un Pro-Solo en CV-Gate (ajout postérieur à l'achat) non midi à l'origine. pas d'effet, pas de sauvegarde possible, c'est donc ultra roots. 3 oscillateurs particulièrement instables (modèle D) et un noise generator, chauffe de 1 heure recommandée. 1 filtre légendaire, 1 enveloppe de filtre ADS et une enveloppe ADS pour le VCA. Modulation par le 3eme oscillateur ou par le pro-solo. Possibilité de faire un feedback, le son devient alors proche d'un grosse guitare bien saturée :D

UTILISATION

Pas besoin de manuel, la configuration est TRES simple car synthé monophonique au possibilités assez réduites, mais suffisantes. L'édition des sons se fait en façade donc très simple.

SONORITÉS

Je fais de l'électro et de la techno. Le minimoog excelle dans ces styles. Le son est incroyable, chaud et vivant. Malheureusement je ne l'utilise pas en clavier car je ne suis pas bon claviériste. Cela dit, les éléments de modulation permettent de faire tt de même de jolies interprétations. Pas d'aftertouch (pas dispo à l'époque), et pas de vélocité non plus.
Ce synthé excelle dans les basses et les pads très chauds, recommandé pour faire du funk/disco ... et de la techno droite et froide !

AVIS GLOBAL

Je l'utilise depuis 2003, c'est le premier modèle de cette marque (et le seul) acheté.
Ce que j'aime le plus : le son, la patate, le côté granuleux et chaud, voire distordu et imprévisible du son, ça le rend humain (presque).
Ce que j'aime le moins : il vieillit mal, les boutons perdent de leur précision, et les craquements se font de plus en plus présents. Je l'ai fait réviser, mais à moitié seulement car c'est TRES cher. Aussi il est lourd et supporte mal les voyages.
Il est peut être un peu cher aujourd'hui, car certains vst (certes très lourds en cpu) 10 fois moins chers arrivent à un son TRES proche (j'ai fait la comparaison, et j'ai été bluffé)
Avec l'expérience, je rachèterais plutôt le voyager, mais hors de mes moyens. Cela dit, je perdrais aussi le son si particulier de ce modèle D. Donc je le garderai jusqu'à ma mort.
C'est de loin mon synthé préféré.

Ce n'est pas son point fort: un monophonique sans synchro, ni PWM, ni Ring Modulator, des enveloppes simplissimes ADS...Rien qu'en visualisant le panneau, on se demande bien comment cet instrument peut susciter un tel engouement. Il n'y a que les 3 oscillateurs (dont l'un peut être utilisé comme LFO) qui sortent du lot au niveau caractéristiques.

Une curiosité toutefois: le volume de sortie principale est réglable indépendamment du volume du casque! On remarque aussi un clavier de très grande qualité niveau toucher, ainsi qu'un oscillateur de tuning A440 (un La à 440Hz), qui permet d'accorder les oscillateurs.

Mais dans l'ensemble, l'architecture est simpliste. A la vérité, ses points forts sont ailleurs.

UTILISATION

C'est un indiscutable point fort de l'instrument: son architecture très simplifiée. Ce synthétiseur, par son dépouillement, offre une formidable ligne droite entre l'idée et le résultat. L'absence de mémoire ne gêne rien du tout, tellement il est simple et rapide de passer d'un son de basse abyssal à un lead hurlant.

Il est stupéfiant de noter qu'on peut passer, en changeant très peu de paramètres, d'un son à un autre son radicalement différent.

L'ergonomie est excellente, la disposition des boutons très bien dimensionnés est judicieuse. On ne cherche jamais rien.

Edit du 21 juin 2009: je lui ai acheté un petit compagnon: le Kenton Pro-Solo MKII, un convertisseur MIDI vers CV/Gate, qui permet en quelque sorte de "midifier" le Minimoog. C'est pas donné (200€), mais franchement, vu les possibilités que cela rajoute, cela en vaut vraiment la peine: vous pouvez lacher votre Mini sur une séquence d'arpèges, le rendre sensible à la vélocité, moduler le filtre par l'aftertouch ou tout autre contrôleur...MIAM.

SONORITÉS

Arf, that is the question, surtout au vu des prix pratiqués sur le marché de l'occasion.
Comment dire...On a tous entendu un Minimoog et on a tous une vague idée de ce que cela fait. Mais jouer d'un Mini, c'est particulier, car, malgré ce qu'on peut penser, c'est surprenant.

Premièrement, les oscillateurs sont vraiment très bons. On regrettera l'absence de Sinusoide, mais on a un très bon Square, décliné sous plusieurs largeurs, un très bon triangle. Peut-être l'oscillateur dent de scie est-il un peu moins bon...Enfin, je me comprends. On a ensuite un bruit blanc ou un bruit rose qui sont très complémentaires et de qualité: le bruit choisi se rajoute aux 3 oscillateurs.

Vient ensuite le filtre. Il est magnifique, c'est vraiment une référence. Contrairement à ce qu'on peut lire, il s'affaisse quand même un petit peu quand on pousse la résonance, mais reste très musical. Il auto-oscille franchement, pour offre si on le souhaite une sinusoide pure en complément des 3 oscillateurs. Et l'entrée analogique du Minimoog permet de l'utiliser comme effet. En poussant les potentiomètre "external input volume" un peu fort, on le sature d'abord finement, puis méchamment jusqu'à écraser le signal de façon très bruitiste, mais sans agressivité excessive.

Les enveloppes sont bien rapides, rien à dire. C'est sans doute sur ce point que le Mini marque des points par rapport à ses clones, qu'ils soient analogique ou logiciels.

Le 3ème oscillateur se transforme en LFO et peut aller moduler la hauteur ou la fréquence de coupure du filtre, ou les deux. Il peut travailler sans peine dans les fréquences audibles.

Venons en à ce qu'il faut comprendre concernant le minimoog: l'ajustement des paramètres est HYPER PRECIS et HYPER SENSIBLE. Un petit détuning de 2 oscillos, et on obtient un fin battement. Sur 2 oscillateurs de même forme d'onde, on arrive à avoir un signal en opposition de phase, à la vitesse qu'on souhaite, créant un son soyeux dont l'effet peut s'apparenter à une PWM. Voici donc la réponse à la question: pourquoi si peu de paramètres? Parce que leurs réglages sont archi-précis, jamais tout à fait identiques, et leur précision ultime permet de couvrir toutes les nuances sonores.

En conclusion sur ce chapitre, le Minimoog permet d'obtenir des sons relativement simples et classiques, mais toutes les familles analogiques sont représentées, et surtout: il excelle pour tous les types de sons analogique.

AVIS GLOBAL

Cet instrument de légende brille par sa simplicité et les sons qu'il produit. Sa réputation d'être l'un des meilleurs monophoniques n'est pas usurpée. Le son est massif, et brille dans tous les registres, sur toute l'étendue du spectre.

Aujourd'hui, acheter un Minimoog quelques milliers d'euros n'a rien de raisonnable. Il ne les vaut bien sûr pas. Mais il a un caractère vraiment unique, une véritable personnalité.

Je ne voulais pas acheter un Minimoog. Puis, j'en ai entendu un, et j'ai compris que je n'avais rien compris. Il ne se suffit pas à lui-même, et il est sacrément limité sur bien des points, mais la qualité générale de fabrication et sa personnalité sonore m'ont fait craquer. Autre point positif: ce n'est pas un cauchemar en maintenance, on peut lui trouver relativement facilement des pièces, parfois d'origine.

Acheter un Minimoog n'est pas de la hype, c'est aussi un investissement musical sur le long terme, il est intemporel. Quelques unes de ses limitations peuvent être compensées par une interface CV/MIDI (qui évite par exemple de squatter le 3ème oscillo pour en faire un LFO, etc)...Je mets 8 pour les possibilités quand même limitées.

Caractéristiques hyperconnues mais bon!
- synthé monophonique analogique
- pas de mémoire
- clavier 44 touches non sensible à la vélocité ni à l'aftertouch (faut pas rêver)
- 3 oscillateurs accordables sur 5 octaves + 1 position basse fréquence
- 6 formes d'ondes par oscillateur, non cumulables:
Oscillateurs 1 et 2: triangle, scie/triangle, dent de scie(positive), carré, rectangle large, rectangle étroit.
Oscillateur 3: la scie/triangle est remplacée par une dent de scie descendante, plus utile en utilisation LFO
- Car le Mini n'a pas de LFO dédié: c'est le 3e oscillo qui peut remplir ce rôle en coupant sa sortie audio et le keytracking. Les destinations possibles sont le pitch global et la fréquence de coupure du filtre.
- la quantité de modulation est dosée par la molette...
- un générateur de bruit blanc ou rose
- les oscillos, une source externe éventuelle et le générateur de bruit sont mixés avant d'attaquer...
- un filtre 24db/octave résonant qu'on ne présente pas, avec une enveloppe basique ADS(R). Le keytracking est réglable 1/3 - 2/3 - 3/3.
- un VCA avec enveloppe ADS(R)lui aussi
l'enveloppe ADS(R): on peut régler l'attaque, le decay et le sustain. Il n'y a pas de release, sauf si on appuie sur un commutateur ce qui donnera au release la durée du decay. A noter qu'on enclenche ainsi à la fois le release du VCF et celui du VCA
- et ça sort!

Dans les modulations on a en plus un portamento et un pitch bend sans ressort, à cran central.

Côté connectique: 2 sorties mono low et high, une entré pour signal externe
- Entrées CV et gate, entrées CV pour le contrôle du VCA et de la fréquence de coupure du filtre.

Le tout dans une jolie caisse en bois!

La note caractéristiques: 10 pour l'époque, 2 pour aujourd'hui (encore que...): 6 de moyenne

UTILISATION

Un des gros points forts du mini: L'ergonomie est géniale. Le panneau qui se relève pour être sous les yeux et sous les doigts, les gros boutons bien espacés, le peu de fonctions, tout ça concourt à en faire une machine à l'accès immédiat. Pas besoin de manuel, on arrive tout de suite à sortir des sons qui vont bien.

Le clavier est très agréable et silencieux. Les molettes de pitch et de modulation sont très directes et sensibles, ce qui déconcerte au premier abord, mais une fois qu'on s'y est fait c'est un régal.

On lit souvent que le Minimoog est un instrument de musique à part entière: c'est tout à fait exact. Il faut apprendre à "jouer du mini", à changer ses patches à la volée tout en continuant à jouer... et ça devient un vrai bonheur!

SONORITÉS

Bon les sons évidemment ça tue, et c'est pas de la légende. Aucune imitation, qu'elle soit matérielle ou logicielle, ne lui arrive à la cheville. Le son est là, direct, puissant, chaud. Le filtre est bien sûr toujours la référence mais les oscillateurs font aussi une grande part de sa qualité sonore. Alors voilà, les leads de Pink Floyd, les basses de Kraftwerk, le theremin de Portishead, etc... tout vient facilement en tournant un peu les boutons et là pas d'erreur: c'est bien çà!

Un point à souligner est l'expressivité du clavier qui, bien que n'étant pas sensible à la vélocité, permet de vraiment faire varier son jeu, les enveloppes ne se renouvelant pas si on joue legato.

AVIS GLOBAL

J'ai en fait 2 minimoogs; un de la série 4xxx, de 74, et un des derniers n°12xxx. Ils sont un peu différents: l'ébénisterie est bien plus jolie sur l'ancien, le nouveau dispose des nouveaux circuits d'oscillateurs plus stables. Entre les deux mon coeur balance: les son du premier est un peu plus chaud, le deuxième est un peu plus tranchant, meilleur dans les percus... J'aurai du mal à me séparer de l'un ou de l'autre!

Le prix actuel est tout sauf raisonnable pour un synthé monophonique, cependant vous avez la certitude que vous pourrez le revendre au prix que vous l'aurez payé et d'acquérir un véritable instrument. Si c'est pour le piloter depuis un séquenceur et le coller au fond d'un mix ça ne vaut pas le coup, il vaut mieux passer chez Arturia. Si c'est pour en jouer c'est différent, vous ferez la différence tous les jours en posant les mains dessus. Un peu comme une vieille telecaster...

Prix payé: 2300 euros et 2500 euros

30 ans après sa création, le Mini ne brille pas par le nombre de ses possibilités, mais reste une référence ou plus exactement un « étalon de comparaison » en terme de son. Bien sûr grâce à sont fameux filtre mais aussi ses oscillos. On peut regretter aujourd'hui l'absence de LFO dédié libérant le 3° osc., ainsi que l'absence de véritable Sustain au niveau des enveloppes. Mais à la limite les versions MidiMini de Studio Electronics ou les custom RMS de l'époque ont pu résoudre le "problème".

UTILISATION

On ne peut mieux faire. Bien conçu, particulièrement ergonomique : panneau inclinable, gros boutons pour une bonne prise en mains, circuit du signal clairement identifié, 1 bouton par fonction. C'est certainement aussi une des raison de sa "bonne appropriation" par les musicos de l'époque et de son succès.

SONORITÉS

Il a gagné ses lettres de noblesse grâce à ses basses monstrueuses, rondes et à l'attaque ultra rapide ainsi que ses leads. Les modèles ayant évolué en 30 ans de production (filtres etc..) il n'y en a pas 2 qui sonnent pareil. « Collectionnez-les ! »

Je lui mets 10 dans sa catégorie de sons.

AVIS GLOBAL

Je possède 3 Minimoog, 1 version anciens oscillo et 1 version nouveaux oscillo et un Vger.
Le son du Mini semble rester inimitable même comparé au Voyager (plus propre). Le son des synthés virtuels, numériques ou "new analo" ne semble donc pas encore tout à fait à la hauteur de ces vieux analo...quoi que, avec de bons effets derrière pour grossir ou salir...

Objectivement je pense que l'achat d'un Minimoog aujourd'hui, étant donné le prix de vente constaté sur le marché de l'occasion, n'est pas raisonnable. Même si le Minimoog reste un « modèle » en terme de son, et demeurera un mythe dans l'histoire de la musique électronique (car il fut le premier après les modulaires), l'acquisition d'un tel instrument (vu son prix) relève selon moi de l'achat/passion. Il est de fait réservé à des musiciens aisés ayant les moyens de s'en « payer un » en plus de leur matos existant. Pour certains il sera une vieillerie dépassée surcotée.. et ils auront raison Pour d'autres (et c'est mon cas), il est le fruit d'une alchimie feeling/son/légende qui en font un instrument possédant une âme, véritable objet de « lutherie électronique » qui m'inspire dans mes humbles créations.

Dans sa catégorie je lui mets 10