Korg T2

En 1991 Korg inaugure la serie T déclinée en 3 versions : le T1=88 touches, T2=76, T3=61. Les versions Ex (T2ex et T3ex) sont doté d'une rom supplémentaire comportant 512Ko de son de piano acoustique PCM le must de l'époque, qui est installée de série sur le T1.

Présentation

La série T succède au fameux Korg M1 connu comme le synthé le plus vendu de tous les temps ainsi que la première workstation grand public.
Comportant un séquencer 8 pistes, synthé 16 voies de polyphonies et double multi effets intégré le moteur sonore de la série T est identique au Korg M1, d'ailleurs les les patches sont compatibles entre eux. Il s'agit d'un rompleur à synthèse soustractive, le son est généré par des échantillons PCM (4Mb / 144 d'échantillons)
Le T dénommé aussi M1 sous stéroides est doté d'un écran plus grand, d'un lecteur de disquette, de 2 banques de 100 patches supplémentaires, une ROM de 8Mo de waveform contre 4Mo,

Le rapport qualité prix d'occase aujourd'hui à 200-250euro est très bon,
outre sa qualité de fabrication, on retrouve le son pêchu des synthés de l'époque, comme un D50 ou wavestation on est surpris pas la dynamique en particulier dans les basses qui reste précises, puissantes et ne effondrent pas. Très peu de souffle parasite en sortie.

Le son

Le point fort c'est la polyvalence et la variété des timbres disponibles avec une palette qui va des sons de synthés (basses, lead, pad, fx) aux sons d'instruments "réalistes" pour ces derniers le réalisme désormais plus que discutable et pour donner une idée un peu cinglante le synthé peux reproduire à peu près tous les instruments de la norme Géneral Midi (piano, organ, strings, winds etc...) avec une qualité des timbres un peu meilleure que le GM donc globalement ça reste cheap.

Cependant il ya des patches qui valent vraiment le détour, d'autre part sur la quantité de patches au format sysex dispo sur le web (plus de 20000) on trouve facilement son bonheur.

L'utilisateur dispose de 2 banques de 100 patches single "PROG A" et "PROG B" + une banque de 100 patches Combi.
- Un Combi est composée de 8 patches singles ou 8 parties multitimbrales, que l'on peut utiliser à sa guise (en instruments séparés, keyboard split, ou en layering ) Perso j'utilise pas mal le layering, en mixant judicieusement 3 ou 4 timbres on arrive à enrichir les sons de base un peu étriqué.

Pour les fétichistes c'est l'occasion de s'offrir un objet de légende,
le son du M1 à contribuer à écrire masse de tubes en tout genre durant la première partie des 90ies de la pop ballade, synthé pop, pop, rock FM, house, new beat, jungle, techno, hiphop, dance, ambiant, ethnique, generiques TV etc ...

Au niveau des son de synthé c'est assez basique mais ça sonne avec cette générosité dans les basses.
- Variété de pad sympa.
- Synthé brass.
- Basse type synthé analo.
- Des lead convainquant.
- Quelques son percussif et Fx.

Concernant les sons réalistes:
- Les drum set typiquement 80ies sont à tomber, grosse pêche.
- Les orgues hammond, rhodes, et church sont pas mal, notamment Le fameux "M1organ" mythique dans l'intro de Robins S - show me love
- Des LA piano magnifiques (piano + string)
- Les pianos sont assez peu réalistes mains conviennent parfaitement au registre piano house, italo disco, new beat, vieille jungle.
- Les sax cheap mais dans un registre olschool house, hiphop ça passe.
- 1 patches de guitare électriques avec un début de larsen très sympa à jouer (à 6-7 min dans la démo en bas de page)
- des guitares acoustique convainquantes
- 2, 3 Slap bass convainquant.
- Quelques clavinets qui claquent bien.

Les points positifs

- La qualité sonore, patate et peu de souffle, des basses généreuses typique des vieux synthé Korg.
- La pléthore de patches dispo sur internet, et variété des timbres.
- Facilité de programmation, bonne ergonomie à part le séquencer.
- Conception, design minimaliste et robustesse carcasse en métal.
- 4 sorties séparées en Jack.
- 4 sortie Midi + Midi in et thru.
- Clavier agréable, aftertouch, Joystick.

Les points négatifs

- Pas d'arpégiateur
- Filtre non résonnant
- Partie séquencer (manque d'ergonomie et d’édition)
- Sur les tonnes de patches dispo faut quand même trier, ya beaucoup de son pauvres qui sonnent Gmidi.
- Les dimensions imposantes.
- En vieillissant le retro éclairage diminue et disparait se faisant Il peut être accompagné d'un sifflement aiguë type vibration électrique provenant de la carcasse du synthé (et non pas des sortie audio) celui-ci proviens de l'inverseur de tension qui alimente le retro éclairage en 12V. C'est un problème bien connu par sur les synthé équipé de ce type de retro éclairage par feuille electro-luminescente (Wavestation, Kawai K5000, yamaha SY et TG, K2000, korg 01W...). On peut remplacer le retro éclairage, et l'inverseur, ou bien remplacer l'écran par un modèle led.
- Pour couper le sifflement parfois il suffit de déconnecter l'alimentation du retro éclairage (connecteur "CN6" avec 2 fils, branché sur la carte d'alimentation KMI-077)
- avec le temps les bouton poussoir deviennent capricieux, on peux les changer.

Conclusion

Si vous dépassez le cap de la démo, vous pouvez vous faire une idées des patches sur le plugins KORG Legacy VST qui contiens les patches factory du M1 et de la T série ainsi que ceux des cartes d’extension Korg. J'ai fais un test comparatif avec une interface RME, les timbres du plugins sont fidèles aux originaux en revanche ya vraiment pas la même profondeur et dynamique que sur le synthé.

Extraits

Les extraits sont les enregistrements brut en stéréo d'un T2ex, enregistré avec une RME FF800 sans traitements. Sinon ya la démo.