Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Débat sur l'enregistrement à -14 dbfs : pourquoi ? avantages et précautions...

  • 409 réponses
  • 46 participants
  • 28 852 vues
  • 54 followers
Sujet de la discussion Débat sur l'enregistrement à -14 dbfs : pourquoi ? avantages et précautions...

Bonjour,

J'ai cru voir dans plusieurs sujets de ce forum qu'il était de bon ton de dire qu'il fallait moduler son signal à -14 dbfs crête en enregistrement sur une DAW.
Or ce n'est pas toujours vrai, car le 0db d'un préampli ne correspond pas toujours à -14 dbfs d'un crêtemètre d'une station DAW.
Tout dépend du préampli et de la carte son utilisés.
Par exemple, prenez un préampli SPL Goldmike première génération connecté à une carte son Creamware Luna II, et vous vous apercevrez que le 0db du Goldmike correspond à 0 dbfs dans la table de mixage Scope, gérant la carte son Creamware; de même, le 0db d'une table de mixage "Studiomaster Mixdown" correspond à -10dbfs dans la table de mixage Scope; sur d'autre matériel, un peu plus pro, j'obtiens -18 dbfs
Je ne pense pas que ce soit des cas isolés.
Pour bien moduler, il faut donc en fait simplement bien étalonner sa carte son par rapport au préampli utilisé, c'est à dire bien regarder à combien correspond le niveau 0db du préamp sur son crêtemètre de DAW, mais je ne pense pas que l'on puisse en tirer de généralité quant au bon niveau de modulation du signal sur une DAW, c'est au cas par cas.
Dire qu'il faut toujours moduler à -14 dbfs est donc de la désinformation, même si celà est exact pour bon nombre de matériel.

Musicalement

 

Afficher le sujet de la discussion
76

Citation : Au mixage, je sors de Logic via mon Aurora lynx vers des "outboard gear". A quel niveau faut il travailler en analogique pour obtenir le meilleur rendu sonore ?

en dessous de 0 Vu ? au dessus de 0 Vu ?

Autrement dit, Quelle est le niveau en analogique permettant de tirer les meilleur perf de mes equipements ?



C'est entre autres là que tu vas apprécier d'avoir enregistré aux alentours de -14dBFS crête : avec tes faders à 0, tu vas directement retrouver tes machines analogiques en train de bosser vers 0 dB VU, donc au maximum de qualité prévue par leur constructeur.

Après, si tu veux bénéficier d'une "coloration" spécifique de tes machines et obtenir une distorsion harmonique plus ou moins prononcée, il te suffit de monter légèrement les niveaux pour commencer à entrer dans la "headroom" et obtenir ainsi l'effet désiré.

Tout devient simple et limpide, avec une meilleure compréhension de ce que l'on fait.

En tout cas merci à tous ceux qui ont exprimé de façon claire les avantages d'une résolution haute, ça aura permis de confirmer les impressions ressenties par bon nombre d'entre nous. Merci aussi à ceux qui ont émis des avis divergeants et permis un débat contradictoire, cela aura favorisé des conclusions sur des bases logiques plus claires qu'avant.

En bref : joyeux Noël à tous !!! :boire:

Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...

http://www.cubamericas.com

http://www.ecoledeviolon.com

77
Roooohhhh les gars :bravo:, je me suis tapé les 8 pages de discussion et ca part dans tous les sens :mdr: . Du coup, je vais essayer de clarifier cette histoire de résolution/distortion 16 bits et 24 bits.

Alors, partons du principe que l'on a un signal de 0.1V pour une plage dynamique de 1V sur l'ADC (RMS, crète, crète-crète, on s'en fout, c'est pas le propos, il y a juste un facteur 2, ou V2 de différence). Le rapport signal sur bruit pour un nombre de bits NbrBits est:

SNR = 1.76dB + 6.02 x NbrBits (donc 16 bits SNR ~ 98dB, 24 bits SNR ~ 146dB)

Avec 16 bits de quantification, on a un lsb de bruit a 1V/2^16 = 0.00001528V (15.28uV). Donc si on a un signal plus petit que 15uV, on commence a le noyer dans le bruit.

Avec 24 bits de quantification, on a un lsb de bruit a 1V/2^24 = 0.0000000596V (59.6nV). Soit un bruit 256 fois plus bas (logique, il y a 8 bits de plus).

Donc, sachant cela, en terme de SNR, un signal de 0.1V (-20dB) échantillonné à 16 bits sera équivalent a un signal de 0.1V/256 = 0.000390625 (390.625uV) échantillonné a 24 bits. Ce qui nous donne -20dB + 98dB = -20 - 48 + 146 = 78dB de SNR.

Du coup on en arrive a ces histoires de headroom et les -14dBFS.

Si on échantillonne en 16 bits, on va vouloir pousser le gain pour avoir un SNR le plus élevé possible, sans monter trop haut (d'où les -14dBFS de limite max). Donc on vise un rapport signal-sur-bruit de l'ordre de -14 + 98 = 84dB.

Pour un SNR équivalent de 84dB échantillonne a 24 bits, ça veut dire qu'on peut se permettre un signal a 84 - 146 = -62dB (au passage, -62dB = -14dB - 48dB). Donc on a pas besoin de pousser le gain comme un âne pour avoir un bon SNR (ou du moins un SNR équivalent au 16 bits).

Donc pour conclure, plus on augmente la résolution du convertisseur, plus on peut se permettre d'enregistrer a bas niveau puisque le plancher de bruit de quantification descends a mesure que la résolution augmente (pour un SNR constant).

Par contre, si il y a bien un truc sur lequel augmenter la résolution ne changera rien, c'est le bruit directement sur le signal. Si on a un signal a -20dB et un bruit sur ce signal a -30dB, même le meilleur convertisseur n'y pourra rien, on aura toujours 10dB de SNR.

Dernier point, la résolution ne changera rien a la distorsion. La distorsion d'un point de vue électronique est l'apparition d'harmoniques lors du passage d'un signal dans un circuit non linéaire. La résolution du convertisseur ne va pas jouer sur la distorsion (sauf si la disto est si faible qu'elle est noyée dans le bruit de quantification), elle va jouer sur le plancher de bruit de quantification. Ce qui peut jouer sur la distorsion dans le convertisseur, c'est éventuellement le front end analogique si il a un taux de distorsion harmonique merdique.

De toute façon, si il y a bien une règle immuable, c'est que le SNR d'une chaine d'acquisition ne sera jamais meilleur que le SNR de l'élément le plus bruyant.

Bon, j'espère avoir été a peu près clair dans ce que j'ai raconté.

Joyeux Noël! :boire:
78

Citation : Bon, j'espère avoir été a peu près clair dans ce que j'ai raconté.

Pas tout à fait car :

Citation : La distorsion d'un point de vue électronique est l'apparition d'harmoniques lors du passage d'un signal dans un circuit non linéaire

Cela est la description de la distorsion harmonique, voire de la distorsion d'intermodulation transitoire. Celle qui est causée par la quantification n'entre pas du tout dans ce schéma, c'est d'ailleurs la cause du débat, à mon avis.

JM
79

Citation : Cela est la description de la distorsion harmonique, voire de la distorsion d'intermodulation transitoire. Celle qui est causée par la quantification n'entre pas du tout dans ce schéma, c'est d'ailleurs la cause du débat, à mon avis.



Si j'ai bien compris ce que tu dis, la distortion dont tu parles est tout simplement le bruit de quantification de ton convertisseur. Si non, je n'ai vraiment rien compris a la discussion (ce qui est tres possible :mdr: )
80
Ce que dit Jan, c'est que le bruit de quantification possède les caractéristiques, à la fois d'un bruit (constant et non corrélé au signal) et d'une distorsion (corrélé au signal puisque absent en l'absence de signal).

pour le reste, ben t'as remis à plat ce tout ce qu'on a pu dire.
81
WOW les gars....8 pages pour ça !!!.. En tout cas, Joyeux noel !!

Pour ce débat 16/24 bits :
comme le soulignait dock, il ne faut pas confondre l'action des bits de poids faible. Un bit de poids faible (le dernier à droite) à un petit impact sur la valeur finale, par exemple :
0001 et 0000 signifient 1 et 0 sur une échelle de 16, donc petite variation.

un bit de poids fort a un impact colossal sur la valeur :

1000 et 0000 signifient 8 et 0 sur une échelle de 16, donc grande variation.

Si on augmente le nombre de bit, on ajoute à chaque nouveau bit le double de précision pour décrire ce qu'il se passe entre 2 valeurs immédiatement voisines avant d'avoir augmenté le nombre de bit. Exemple

en 4 bits : 1001 => en 5 bits : 1001X
le X représente un degrés de précision entre les valeurs 1001 et 1010, en gros comme si grossièrement on avait ajouté un chiffre après la virgule (on va dire un 0,5).

Conclusion pour l'audionumérique :

travailler avec un nombre de bits plus important permet certes de minimiser le bruit de fond, mais permet de coder plus finement les détails de la variation du signal.
Entre 16 et 24, même si les 8 "nouveaux" bits sont de poids "faible", ils ne servent pas à coder "les niveaux faible", ils servent à coder davantage de détails à tout niveau d'amplitude du signal. Un mot binaire représente une vision instantanée de la forme d'onde, on ne peut pas en déduire un plage dynamique à cause du caractère instantané. Il y a beaucoup de confusion échafaudée là-dessus...
Si un signal enregistré en 24 bits module suffisamment faiblement pour que les 8 bits de poids fort ne soient pas utiliser, on peut entre guillemet le convertir en 16 bits en tronquant les 8 bits de poids fort, ce qui correspond mathématiquement à une forte augmentation de volume. A volume constant, on est obligé de perdre des informations sur les "détails" du signal, donc d'attaquer les bits de poids faible, ce qui veut dire augmentation du bruit de fond, etc...

En fait le 24 bit permet pour l'enregistrement d'avoir une marge de sécurité considérable, de travailler sur un vrais 16/18 bits d'amplitude "utile", sans risquer l'overload, alors qu'enregistrer en 16 bits nécessite pour garder une bonne qualité d'être près de la saturation, ce qui est risqué.

Quand cela est possible, il faut donc toujours enregistrer en 24 bits, même pour un produit final en 16, et même à un niveau de modulation pas très élevé...

Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com

82
C'est dans ces moments là qu'on se rend compte que le monde se divise en 10 catégories de gens: ceux qui savent compter en binaire et les autres... :langue:

Joyeuses fêtes!
83
Offenbach, tu as parfaitement exprimé ce qu'on avait mal dit jusque là.

En fin de compte, il faut simplement se rapeller que les "petits" signaux ne sont tout simplement pas obligatoirement faibles en valeur absolue, mais en valeur relative.

La diminution de l'erreur de quantification est favorable quel que soit le niveau absolu car même les signaux de forts niveau contiennent des composantes faibles (harmoniques, réverbérations, etc).

JM
84

Citation : Offenbach, tu as parfaitement exprimé ce qu'on avait mal dit jusque là


:(( bon....il faut que je revois ma façon de m'exprimer , je pensais à tord avoir été suffisemment clair.
85
Docks : mais si, tu as été parfaitement clair :bise:

Hors sujet : et un Joyeux Noël au passage :boire:

...
86
Ne t'en fais pas Docks tu as été parfaitement clair, et d'ailleurs j'avais toujours pensé comme tu l'expliquais.

Maintenant j'ai eu un autre son de cloche, qui affirmait que dans les hauts niveaux (et je parle bien de haut niveaux, pas de grandes valeurs différentielles entre 2 niveaux de quantification), le 24 bits n'apportait rien, que le nombre de niveaux de quantifications était inchangé, et que TOUTES les combinaisons supplémentaires entre le 16 et le 24 bits étaient allouées au codage des faibles niveaux.
J'ai reposé la question à cette source pour tout mettre au clair, peut-être utilisait-il le terme bas niveau alors qu'ils parlait de petits pas de quantifications, sait-on jamais, auquel cas ce serait résolu. (et ça serait sacrément con, parce que c'est quand même lourd de sens comme raccourci de langage)

Cela dit il y a une info que j'ai trouvé en regardant sur les cahiers de l'IRCAM à la recherche d'explications, c'est que les ADC dit 24 bits fonctionnent souvent en fait en sigma/delta et que l'apparence extérieur et comme si cela fonctionnait en 24bits, d'autres part le même bonhomme affirmait ailleurs que c'était avec la technologie sigma/delta que le 24 bits avait trouvé son intérêt (je creuse un peu depuis ce matin là dessus)



Dans une toute autre partie de ces explications il y en a une qui est (peut-être) à remettre en cause, c'est l'aspect "uniforme" de la quantification.
Je m'explique:
Soit un niveau de

0dBu=0.775V

on a aussi

-20dBu=0.0775V
-40dBu=0.00775V=7.75mV
-60dBu=0.000775V=0.775mV

on se rend bien compte que le différentiel entre les 2 tensions correspondant à -60dBu et -61dBu aura environ un facteur 1000fois plus petit que le différentiel entre les 2 tensions correspondant à 0dBu et -1dBu.

autrement dit lorsque l'on est dans les bas niveaux, proches de -60dBu, un changement de tension de 1mV implique une variation de niveau significative pour l'oreille humaine, alors que le même changement de tension de 1mV implique quelque chose de toute à fait dérisoire pour l'oreille humaine (en comparaison) lorsqu'il intervient dans les hauts niveaux près de 0dBu

Par conséquent une quantification uniforme tendrait à offrir une précision de quantification bien supérieure dans les hauts niveaux à celle que l'on aurait dans les bas niveaux.

D'autant plus étonnant si l'on considère la loi de Weber-Fechner, soit "la sensation varie comme le logarithme de l'excitation", autrement dit plus l'excitation est importante (plus le niveaux est fort) plus il faut une variation importante pour ressentir une sensation (plus il faut que la variation, de tension électrique ici, soit important pour qu'elle soit significative)

Pour cette raison je ne vois pas de sens au fait que la quantification soit uniforme, elle a plus de sens à être logarithmique, ou "uniforme sur une échelle logarithmique"
(et j'ose imaginer que les concepteur du monde de l'audio s'en sont rendu compte, à moins qu'il n'y ait d'autre choses qui entrent en jeu)
87
Si je peux juste me permettre:

Citation : 0dBu=0.775mV


0.775V, pas 0.775mV :clin:

sinon pour le reste, j'avou ne pas tout bien comprendre, notemment cette phrase:

Citation : Par conséquent une quantification uniforme tendrait à offrir une précision de quantification bien supérieure dans les hauts niveaux à celle que l'on aurait dans les bas niveaux.


par définition, si c'est uniforme, ca offre le même degré de précision à tous les niveaux de modulation, 1.256V sera codé avec autant de précision que 0.256V, par contre on utilisera moins de bit.
doubler une tension revien à augmenter le gain de 6dB, on va donc utiliser 1 bit de plus à chaque fois qu'on double la tension. :noidea:
88
Merci pour la correction tu as parfaitement raison

Ce que je voulais dire c'est que si la quantification est réellement uniforme, avec par exemple un pas de 1uV, cela signifie donc que l'on a un niveau de quantification correspondant tous les 1uV entre -7.75uV et +7.75uV par exemple.

mais autant l'écart entre 2 niveaux de quantification et important dans les bas niveaux, (quand on passe de -7.75uV à -6.75uV par exemple) autant dans les hauts niveaux il l'est beaucoup moins (entre 0.775000V et 0.775001V la différence est déjà moins perceptible)

C'est de cela que je parle, alors oui d'un point de vue numérique la précision entre 1.256V et 0.256V est la même on a 3 chiffres après la virgule, on va supposer qu'on est précis au mV près donc.
MAIS d'un point de vue auditif être précis au mV près dans les hauts niveaux (1.256V par exemple tu rajoute 1 mV ça te donne 1.257V, pas nécessairement grand chose d'audible comme variation) ça revient à être beaucoup plus précis que dans les bas niveaux (40 dB plus bas à 0.01256V une variation de 1mV implique déjà quelque chose de significatif pour l'audition, avec 1mV de plus tu te retrouves de 0.01256V à 0.01356V, la variation est beaucoup plus significative à cette échelle)
C'est ici que je veux en venir, dans les hauts niveaux la "précision numérique" nécessaire pour avoir une qualité de perception aussi précise que dans les bas niveaux est très inférieure à celle nécessaire dans les bas niveaux
Pour que la précision de sensation pour des tensions de l'ordre de 0.1mV soit égale à la précision de sensation pour des tensions de l'ordre de 1V il faut dans un cas se montrer précis à 0.01mV et dans l'autre il suffit d'être précis à 0.1V près, pourtant dans les 2 cas on est aussi précis (du point de vue de la sensation toujours, mais c'est bien dans ce sens là qu'il faut réfléchir pour optimiser la conversion pour le résultat, notre écoute)
89
Je ne suis toujours pas sûr de bien comprendre ou tu veux en venir, si je comprend bien, tu dits qu'une variation de 0.001V sera bien moins audible si on est déjà dans l'ordre du V que si on est dans l'ordre du mV, exemple on double une tension de 0.001V (ce qui revient à ajouter 0.001V), on obtient donc 0.002V et au point de vue de notre perception cela représente un gain de 6dB, et d'un point de vue de la quantification cela inclu d'utiliser 1 bit de plus, alors que si on ajoute 0.001V à 1.000V, on ne percevra même pas de différence.
En relisant ce qu'a dit plus haut Offenbach, je me rend compte que le principe que j'ai mis dans mon post "fruit de mon imagination" n'a pas l'air très éloigné de la réalité, je me permet donc de le reprendre comme exemple:
imaginons un groupe de bit qui code le 1/1000e de V, puis un le 1/100e de V, puis un autre le 1/10e puis enfin un dernier pour le V.
Si on a une tension de l'ordre du mV, on utilise que le derier groupe de bit, si on est dans l'ordre du 1/100e de V, on utilise les 2 derniers groupes de bit, dans le 1/10e de V on utilise les 3 derniers groupes de bit, et si on est dans l'ordre du V, on utilise tous les groupes de bit.
Après le rapport entre une tension ou une puissance et les répercutions sur notre perception, je vois ca comme un tout autre problème qui n'est pas lié à la quantification.
Je revien à mon papier millimétré, tu peux y tracer une courbe plus ou moin précise selon que tu puisses utiliser toutes les graduations (petit pas de quantification) ou seulement certaines (pas de quantification plus grossier), sur les x on a le temps et sur les y ont a le niveau de modulation approximé (on pourrait tout aussi bien y trouver la production annuelle de patates au kurdistan, au gramme prêt), nul part on ne trouve sur cette courbe une quelconque relation avec notre perception (ou les conséquences qu'auraient le fait de doubler sa consommation de patates)en fonction des valeurs réelles qu'on cherche à approximer, en fait l'important c'est qu'on ai un modèle qui nous permette d'approximer cette courbe, après je dirais même peu importe à quoi elle sert et dans quelles conditions, ca ne n'empêche pas au converto de faire son travail, de produire une représentaion binaire approximé d'une courbe de modulation réelle.

Désolé, si ca se trouve j'ai vraiment rien compris à ce que tu a voulus dire et dans ce cas, ce post ne sert à rien.
90
Désolé Docks, j'aurais du écrire "je" au lieu de "nous", toi tu as été clair.

JM
91
Ya pas de mal, c'était pour me faire mousser un peu. :langue:
92

Citation : Maintenant j'ai eu un autre son de cloche, qui affirmait que dans les hauts niveaux (et je parle bien de haut niveaux, pas de grandes valeurs différentielles entre 2 niveaux de quantification), le 24 bits n'apportait rien, que le nombre de niveaux de quantifications était inchangé, et que TOUTES les combinaisons supplémentaires entre le 16 et le 24 bits étaient allouées au codage des faibles niveaux.



Ca c'est faux...

Quand on enregistre mettons en 24 bits on utilise seulement une quantité réduite de bits selon l'amplitude de la valeur à coder. Exemple (sur 4 bits) :

sur 4 bits on a 16 valeurs possibles. Pour ne pas saturer, on va par exemple choisir de ne pas dépasser la valeur 6, qui se code en binaire 0110, donc sur 3 bits effectifs (110).
C'est là que ça devient complexe à saisir, parce que le niveau de référence n'est pas le zéro ("absence de signal tellement c'est faible"), mais le maximum, le 0dBfs. En clair : en 3 bits la valeur max 111 code le niveau 0dBfs, et en 4 bits c'est 1111 qui représente le 0 dBfs. Si en 4 bits on enregistre seulement sur 3 bits (par exemple 110), certes le niveau est faible, mais en passant à 3 bits, 110 représente un niveau beaucoup plus fort.

Pour en revenir à la citation, si on enregistre en 4 bits un échantillon de niveau fort, par exemple 1101 (=13 sur une échelle de 16), et que l'échantillon voisin à varié à peine d'un pas : 1100 (=12), on a davantage de précision que si on codait seulement sur 3 bits (auquel cas mes valeurs 13 et 12 serait 6.5 et 6 sur une échelle de 8, on aurait un arrondi et probablement 2 fois le même mot binaire....)

Site officiel et boutique en ligne du Studio Delta Sigma https://www.studiodeltasigma.com

93
Salut Docks, me revoilà pour une nouvelle explication cette fois chiffrée et je l'espère totalement claire.
On va plutôt parler de la quantification en dBu puis repasser en Volts ensuite ça sera alors limpide.

Soit une quantification telle que l'on veut être précis à 1dBu près.

on va alors avoir un niveau de quantification tous les 1dBu (je pense que pour l'instant tout le monde suit)

maintenant en tension ça veut dire qu'on aura par exemple un niveau de quantification à:

0dBu=0,775V
1dBu=0,8695643021V

-60dBu=0,000775V
-59dBu=0,0008695643021V

Tu te rends bien compte ici que à -60dBu c'est une variation de tension de seulement (environ) 0,000094V qui correspond à une variation de sensation de 1dBu

Alors que à 0dBu c'est une variation de environ 0,094V qui correspond à une variation de 1dBu


Donc imagine que la quantification soit uniforme, ça signifierait si, par exemple, on a un pas de 0,000094V, on serait précis à seulement 1dBu près dans les bas niveaux (près de -60dBu), alors qu'on serait précis à presque 0,001dBu près dans les hauts niveaux (près de 0dBu)
Dans ce cas on est bien plus précis dans les hauts niveaux que dans les bas niveaux non ?


Ceci est à pondérer ainsi.
Maintenant soit une quantification telle que l'on veut être précis à 0,001dBu près.

on va alors avoir un niveau de quantification tous les 0,001dBu (je pense que pour l'instant tout le monde suit)

maintenant en tension ça veut dire qu'on aura par exemple un niveau de quantification à:

0dBu=0,775V
0,001dBu=0,7750892303

-60dBu=0,000775V
-60,001dBu=0,000749107078

Tu te rends bien compte ici que à -60dBu c'est une variation de tension de seulement 0,000026V qui correspond à une variation de sensation de 0,001dBu

Alors que à 0dBu c'est une variation de environ 0,00009V qui correspond à une variation de sensation de 0,001dBu


Tu te rends compte que lorsque l'on est plus précis (à 0,001dBu près là), l'écart tend à diminuer et que la différence de variation de tension qui correspond à une même variation en dBu devient plus ténue mais il y a encore presque un facteur 10.

C'est ce qui me pousse à dire qu'une quantification uniforme à moins de sens qu'une quantification uniforme sur l'échelle des dBu (qui est une échelle logarithmique).
En revanche on remarque qu'à partir d'une précision de l'ordre de 0,000001dBu près et si l'on devient encore plus précis cela devient plus discutable car ce sont des variations de tensions de même ordre qui correspondent à une même variation en dBu.


Hors sujet : et Offenbach oui on est tous d'accord, on a tous compris, ce que tu as fort bien expliqué au demeurant c'est ce sur quoi on s'accordaient tous depuis toujours, il n'y a depuis le début que 2 remises en causes que j'ai avancées,
la première attrait à ma citation, mais comme je l'ai dit je repose la question à cette personne et on verra bien, l'info me venait de quelqu'un de tout à fait sérieux et j'en attends des explications maintenant (c'était d'ailleurs la suite directe de ce que tu cites)
la 2e était relative à la possibilité de sous-moduler à tout va sous prétexte que l'on était en 24bits et là dessus tout le monde est tombé d'accord depuis un moment, le 24bits ne doit pas encourager à sous-moduler pour autant.

94
Salut

Citation : C'est ce qui me pousse à dire qu'une quantification uniforme à moins de sens qu'une quantification uniforme sur l'échelle des dBu (qui est une échelle logarithmique).


en quoi est elle logarithmique?
si on a une échelle de 22 dBu à coder par exemple, on peu très bien découper ces 22 dBu en 16 777 216 valeurs qui se trouverai à égale distance?
la réponse est oui ca fait:0,00000131130218505859375

peu importe ce que représente l'échelle qu'on veu coder, on arrivera toujours à la diviser en 16 777 216 valeurs à égales distances. :noidea:

sinon pour l'aspect sous moduler en 24 bit, ca dépend ce qu'on entend par la, si t'enregistres un truc très dynamique, t'auras des faibles niveaux de modulation, imaginons -80dBfS, mais c'est pas vraiment gênant puisque même à ces bas niveaux de modulation le rapport signal/bruit de quantification est encor de l'ordre de 60dB.
95

Citation : en quoi est elle logarithmique?



euhhhhh là j'ai vraiment été clair pourtant je pense.

Et puis cela en appelle à la définition même des dB

20log(Vs/Vr)= valeur en dB (pour des pressions et des tensions)

si la valeur de référence, Vr est 0,775V on est en dBu

on est bien sur une échelle logarithmique
l'évolution de la tension en volts se fait bien de façon continue, l'évolution de la tension en dBu (c'est maladroit comme tournure de phrase mais bon) se fait de façon logarithmique.

Citation :
peu importe ce que représente l'échelle qu'on veu coder, on arrivera toujours à la diviser en 16 777 216 valeurs à égales distances



C'est justement le fait que ces distances doivent être égales que je remettait en cause dès lors que l'on ne peut pas assurer une précision suffisante (avoir des niveaux de quantification tous les 0,000001dBu par exemple) car cela impliquerait d'être moins précis dans les bas niveaux que dans les hauts niveaux audios
(à savoir que cette précision nécessaire est manifestement crédible en 24 bits, et déjà en 16bits, étant donné le nombre de valeurs codables en fait)
96

Citation : on est bien sur une échelle logarithmique


non pas du tout, on est sur un rapport logarithmique entre deux echelles de valeurs, c'est pas pareil.
qu'il y ai un rapport logarithmique entre deux échelles de valeurs ne nous empêche de prendre une de ces deux échelle et de la coder de façon uniforme, à partir du moment ou le modèle "mathématique" qu'on choisit pour le faire permet de coder toutes les valeurs de l'échelle (sous entendu avec suffisemment de précision), ou est le problème?
j'ai un convertisseur A/N qui a une plage de fonctionnement de 0V à 10V par exemple, j'ai donc une échelle de 10V à coder et 16 777 216 valeurs pour le faire, tu crois qu'on ne peux pas coder avec précision une échelle de 10V avec 16 777 216 valeurs, même à interval régulier?
En quoi ca supprimerais ou modifierais les relations qui existent entre tension/dBu, à la sortie j'ai un convertisseur N/A qui fait le processus inverse, je me retrouve toujours en mesure de rendre mon échelle de 10V, je n'ai rien modifié, si à l'entrée 0.2V était égal à XXdBu, c'est toujours le cas en sortie.

Je pense que la confucion vien du fait que tu introduis des notions/relations qui découlent de la tension, mais au niveau de la quantification, je pense que toutes ces relations, on s'en tape dans le sens ou de toute façon on ne les modifie pas.
97
Attention, noob in the place :lol:

Alors je suis vraiment du genre à respecter les conseils que je trouve ici ... donc j'ai essayé de viser le -14dBfs cet aprèm, mais j'ai du baisser à mort les gains entre le préamp et les convertisseurs.
L'input, je gère en fonction du son cherché.
Restent le output du preamp (que je mets habituellement à 0dB) et le gain de ma carte son (Motu 8pre). Je baisse les 2 de façons à peu près égales en visant le -14 sur le vumètre de la MOTU ou je laisse l'output à 0dB et je baisse à mort la MOTU ?

Merci de vos conseils :bravo:
98

Citation : Restent le output du preamp (que je mets habituellement à 0dB) et le gain de ma carte son (Motu 8pre). Je baisse les 2 de façons à peu près égales en visant le -14 sur le vumètre de la MOTU ou je laisse l'output à 0dB et je baisse à mort la MOTU ?


:?!: pourquoi tu doits régler un gain sur ta carte son?
tu rentres bien en niveau ligne?
99
+1 :?!:

Mais si d'aventure tu entrais bien en ligne je conseillerais de laisser le gain de la carte à 0, sinon tu utilises l'amplification de ta carte son, or je pense que si tu utilises un préamp externe c'est justement pour ne pas utiliser l'amplification de ta carte son.
100
La motu 8pre est une carte avec 8 préamplis intégrés.
tu ne passe pas par un préamp externe PLUS ceux de ta motu ?
faut pas faire ca...
...