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Sujet Commentaires sur le dossier : Les Beatles en dix secrets de production

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Sujet de la discussion Commentaires sur le dossier : Les Beatles en dix secrets de production
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Pour exprimer l’étendue de leur génie, les quatre garçons dans le vent ont passé des centaines d'heures en studio à expérimenter. Depuis, certains ont consacré des livres entiers à leurs secrets de productions. De notre côté, on vous propose une fiche technique des Fab Four en dix chansons.


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Merci pour le lien Monsieur_FyP. ;)
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Merci. :bravo:
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Il faut remettre en mémoire le matériel utilisé à cette époque pour comprendre à quel point la "bidouille" et l'expérimentation était fabuleuse !
Le matériel de mixage était à lampes , les "faders" façon rhéostat de Deutsche Gramophon ( même groupe ) , les magnétophones 4 pistes EMI à la vitesse approximative .....Les micros statiques trés onéreux donc utilisés avec parcimonie et rangés dans des armoires thermostatées à hygrométrie contrôlée ; les bandes magnétiques anglaises ( Racal-Zonal , EMI ) pas super ....La PER 525 faisait mieux mais sa polarisation n'était pas compatible avec les machines EMI ! Les micros dynamiques étaient les excellents AKG ( made in UK ) D12 , D20 , D19 , D200 , D202 , D224 , quelques Calrec ( peu fiables ) , des Coles trop fragiles .... Les écoutes JBL 4320 comme dans tous les studios du groupe EMI - Capitol , des cabines de contrôle ....Les réverbérations étaient à ressorts ( Hammond , AKG BX20 ) à plaque ( EMT ) toujours encombrantes et plus encore lorsque c'était une pièce entière munies de micros ! C'est pourquoi il fallait faire preuve de beaucoup d'imaginations et de savoir faire audacieux pour réaliser un album tel que " Revolver " ou " Sergeant Peppers " !
Aujourd'hui le monde numérique permet à tout un chacun l'accès à tellement de traitements que la créativité en souffre ..... En 1965 on cherchait le meilleur son " haute fidélité " tant en enregistrement qu'en reproduction ; en 2024 la musique se diffuse sur des plate-formes majoritairement merdiques .....

"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............

There's also a negative side."

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Citation de venuxdeluxe :
En 1965 on cherchait le meilleur son " haute fidélité " tant en enregistrement qu'en reproduction ; en 2024 la musique se diffuse sur des plate-formes majoritairement merdiques .....


Oui et aujourd'hui on veut recréer ce son "vintage" que les pros de l'époque essayaient d'améliorer à tout prix. On veut salir, retrouver la saturation des lampes et des bandes, etc. Personnellement je préfère un son propre et précis, sans souffle et sans saturation indésirable.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

[ Dernière édition du message le 27/09/2024 à 19:05:56 ]

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Le problème aujourd'hui n'est pas celui de la créativité. Si l'on excepte les Beatles (qui sont des demi-dieux), je trouve qu'il y a beaucoup plus de musiciens créatifs aujourd'hui qu'à l'époque des swinging sixties. Le problème c'est celui du business et de la visibilité, avec un système économique qui enterre ces musiciens créatifs sous des monceaux de produits manufacturés abominables, tandis qu'à l'époque des Beatles les Rolling Stones pouvaient faire parler d'eux et émerger après seulement quelques concerts dans un dancing de la banlieue londonienne. Je ne me rappelle plus de quel groupe de Krautrock il s'agit, mais je me rappelle aussi d'une anecdote concernant je ne sais quelle major qui signe ce fameux groupe sans jamais l'avoir écouté en live, sur la base de sa seule réputation (et surtout pour ne pas manquer un coup potentiellement énorme). Ou, plus tard, Kate Bush qui fait une (magnifique) carrière internationale sans faire plus d'une tournée, parce que sa musique démentielle est en tête des charts et qu'elle préfère composer et vivre de ses disques plutôt que la scène.
A l'époque, il y a avait beaucoup d'argent pour la musique et cette relative opulence laissait une grande liberté aux intermédiaires économiques : ils ne favorisaient pas la rentabilité à tout prix (puisque de toutes façons, presque tout était rentable) mais la qualité et l'exigence artistique.
Même pour des artistes mineurs ça fonctionnait comme ça. Ma compagne m'a fait récemment regarder Song to Soul, un documentaire japonais sur Enya (dont je suis loin d'être un grand fan), et il y a des passages vraiment étonnants avec son producteur de l'époque, Nicky Ryan, qui s'investit à fond dans la production de l'album tout en faisant des blagues constamment sur le fait qu'il n'y a aucun tube dans l'album. Il s'en foutait complètement, parce qu'il aimait beaucoup la musique d'Enya, et il a été très surpris quand Enya a finalement sorti un tube et vendu des millions d'albums...

Il s'agit donc certes aujourd'hui d'un problème technologique (économie de l'attention, algorithmes prédictifs, réseaux sociaux, streaming... etc.) mais qui concerne le public et les intermédiaires économiques plutôt que les musiciens eux-mêmes.
En résumé je ne pense pas que le numérique rend les musiciens moins créatifs. Par contre ça rend les businessmen plus forts, plus cyniques et les consommateurs plus fragiles.
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Je suis plutôt d'accord avec toi, mais je ne pense pas que ce soit + vrai aujourd'hui. À mon avis, depuis toujours le music business n'est absolument pas intéressé par la créativité. La technologie n'a rien à voir là dedans.
Quand un truc fonctionne, l'industrie musicale cherche à le reproduire.
Dans le même temps, plein d'artistes expérimentent, innovent, défrichent jusqu'à ce que l'un d'entre eux rencontre un succès avec un truc un peu nouveau et la photocopieuse se relance.
Je pense que ça a toujours été comme ça, même au temps des bandes magnétiques (comme au temps des clavecins).

Die Cabine • Pelle, Hache & Rock n' Roll

CCQUEEN • Le son lourd et aérien

[ Dernière édition du message le 27/09/2024 à 22:10:49 ]

47
Joe Meek a fait des tubes grâce à ses bidouilles impossibles dans son studio ! Personne chez Pathé n'aurait osé faire ça ......Chez DECCA l'investissement dans la console HELIOS à fait la différence ( et le son Olympic ) ; sans Rupert NEVE , AIR Studios n'aurait pas eu le même succès ; et chez Barclay avenue Hoche , la console Mercury du début des années 60 à fait la fortune de Eddy ( et un peu Gerhart Laenher )
Les heures de studios étaient onéreuses , le matériel trés cher , il fallait viser juste rapidement , donc du talent et de la manière .

"The music business is a cruel and shallow money trench, a long plastic hallway where thieves and pimps run free, and good men die like dogs..............

There's also a negative side."

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Citation :
Aujourd'hui le monde numérique permet à tout un chacun l'accès à tellement de traitements que la créativité en souffre

Je ne partage pas ce point de vue.

On a toujours un regard très positif sur le passé, mais c'est parce qu'il ne nous reste que les grands, ceux dont la musique à survécu à l'épreuve du temps.
A l'époque des Beatles, combien de groupes sans imagination, de disques foireux, de pâles copies de copies de copies ?

Pour argumenter dans une discussion similaire, j'étais allé voir la liste des premiers au billboard sur 50 ou 60 ans : beaucoup d'artistes oubliés, beaucoup de soupe. Sans doute ni plus ni moins qu'aujourd'hui.
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c'est peut-être aussi la façon de "consommer de la musique" qui a changé ?
on survole un peu, plus large que profond. Donc on (les boites de prod, les label) se tourne vers ce qui fera des tubes, même si ça reste très éphémère. À une époque pas si lointaine, j'arrivais encore à regarder le journal de Y. Barthès et donc des groupes qui venaient faire un morceau "live". la plupart du temps, je ne retenais rien de ce que j'entendais, toujours les mêmes sons, les mêmes types de motifs, les mêmes voix… Ça sent vraiment le produit de consommation. Les "artistes" (je mets entre parenthèse parce qu'il y a beaucoup de soupe commerciale dans tout ça, souvent) arrivent sur les plateaux TV avec une putain d'assurance, on a l'impression qu'ils ont 20 ans de carrière et 1 mois plus tard, ils tombent dans l'oubli.

Je discutais avec un jeune de 26 ans à propos de zik en général. Il m'expliquait qu'il achetait des cd et des vinyles et qu'il les gardait sous blister parce qu'il aime bien l'objet et qu'il écoute les morceaux qu'il aime en streaming. j'avoue ne pas comprendre la démarche.

Je pense aussi qu'à l'époque des beatles, monter un groupe, c'était un peu le rêve de tout le monde. Les diverses formes d'art étaient surement plus importantes dans l'esprit des gens, y'avait peut-être moins de choses pour nous capter. Aujourd'hui on peut faire sa vie sans aucune passion, en ayant l'impression de faire des choses parce qu'on alimente un compte instagram ou tiktok… être connu sans ne rien faire d'autre que d'étaler sa vie privée.

Je reste à moitié convaincu qu'on appauvrit les gens d'une manière générale et plus particulièrement culturellement. il suffit de voir à quoi ressemble un concert aujourd'hui : des milliers de gens le bras en l'air avec leur portable, qui ne profitent pas de l'instant présent mais qui préparent leur contenus pour les réseaux sociaux. De même, ce qui sort comme matos numérique pour le son est fait pour rendre les zikos fainéants : des trucs machins de chez absynth, omnisphere et cie qui proposent des sons qui sont tellement évolués qu'ils sont presque des morceaux à eux seuls, du morphing , plein de trucs qui font que tout sonne pareil (mais ils sont malins, ils proposent 1255 presets… de quoi "composer" pendant 3 ans au moins). C'est l'outil qui devient créatif et non plus le musicien. Alors oui, un preset d'arpégiateur, des nappes évolutives qui dessinent déjà un motif et un coup de chepoquoi qui propose des rythmes complexes qui déchirent et on a l'impression d'avoir composé un morceau, un coup d'IA pour le mastering et le tour est joué.

Après, ça a toujours existé ; les années 80 qu'on vénère tant aujourd'hui (???) en france, c'était pas folichon, la créativité était ailleurs.

Mon constat est assez pessimiste mais je le pense vraiment : tout nous tire vers le bas.
je vais aller prendre mes petites pilules bleues tiens… :clin:

https://closedmouth19.bandcamp.com/