Sujet L'oeuvre la plus parfaite. ?
- 205 réponses
- 38 participants
- 10 538 vues
- 31 followers
philou3004
206
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 19 ans
Sujet de la discussion Posté le 22/05/2006 à 17:15:51L'oeuvre la plus parfaite. ?
Bon je sais, sujet un peu délicat, les goûts et les couleurs ne se discutent pas.
Quelle oeuvre de musique classique (toutes époques confondues) peut être considérée comme "parfaite" dans son écriture (melodies, harmonisation, accompagnement) ?
Quel est l'avis des musicologues ?
Quelle oeuvre de musique classique (toutes époques confondues) peut être considérée comme "parfaite" dans son écriture (melodies, harmonisation, accompagnement) ?
Quel est l'avis des musicologues ?
Anonyme
2131
111 Posté le 02/08/2006 à 18:06:47
Citation :
Wagner est à coup sûr le modèle idéal des nazis
Ce n'est pas la même chose que de dire que Wagner était nazi !
Pourtant, comme souligné par d'autres, il suffit de le lire
pour savoir qu'il a écrit des choses bien puantes (à propos
de Mendelsohn, par exemple).
Le fait qu'il n'était de loin pas le seul à cette époque est-il
ou pas une "excuse", à chacun de voir !
J'ai deux volumes du traité de composition de Vincent d'Indy,
et il y a là quelques notes de bas de page plutôt gratinées.
(avec en plus, un arrière plan idéologique affirmé, qu'on ne
trouve pas chez Wagner de façon aussi systématique, il me
semble ; en gros, plus c'est blanc et chrétien, et meilleure
est la musique).
Ceci dit, rien à voir avec la musique. On a tous un fantasme,
à savoir que la musique sublime aurait été écrite par des
gens bien. Je suis sûr que Gesualdo n'est pas le seul contre-
exemple (j'ai pensé à Henri VIII, mais "sublime" est vraiment
too much pour sa musique - si elle est vraiment de lui).
A part des cas extrêmes, il y a aussi les instables gentiment
farfelus par moments, genre Lassus (ou genre Amadeus du film,
que cela soit vrai pas - n'entrons pas dans ce débat !).
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
112 Posté le 02/08/2006 à 18:11:02
Dois-je en déduire que tu as réécouté Gesualdo, Alain ?
Wagner a aussi chié sur Meyerbeer pour cause de judaïsme...
Wagner a aussi chié sur Meyerbeer pour cause de judaïsme...
Anonyme
521410
113 Posté le 02/08/2006 à 21:47:22
Bon j'ai demandé à af de fermer mon compte, comme ça leur prend quelques jours (vous comprenez toutes ces pubs, c'est du boulot)...j'espère que lebat aura le temps de m'expliquer ça :
La première et la dernière des trois dernières sonates me bouleversent à chaque fois, j'ai du mal à penser qu'elles puissent être l'oeuvre d'un salopard (Wagner, je m'en fiche)
Citation :
Beaucoup étaient d'ignobles salopards et ça ne nous empêche pas de les écouter (je pense à Vivaldi, à Debussy, à Bach...)
Et pour Debussy, c'est vrai qu'il avait un peu un Boulez-années-50-staïle, par moments...
La première et la dernière des trois dernières sonates me bouleversent à chaque fois, j'ai du mal à penser qu'elles puissent être l'oeuvre d'un salopard (Wagner, je m'en fiche)
Anonyme
521410
114 Posté le 02/08/2006 à 21:51:42
Peut-être dejà évoquée, je n'ai pas tout lu:
I'm Going Slightly Mad de Queen, meme si je suis contre le fait de quantifier la musique de cette façon, cette oeuvre est boulversante tant au niveau de l'émotion (Freddy Mercury était mourrant et ça se ressent) que de la composition/arrangement.
La basse ! Prenez le temps de l'écouter !
I'm Going Slightly Mad de Queen, meme si je suis contre le fait de quantifier la musique de cette façon, cette oeuvre est boulversante tant au niveau de l'émotion (Freddy Mercury était mourrant et ça se ressent) que de la composition/arrangement.
La basse ! Prenez le temps de l'écouter !
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
115 Posté le 02/08/2006 à 21:51:59
Alors, la première citation est de Koala...
Quant à la deuxième, elle disait simplement que Debussy était sincère et tranchant si possible, point barre. Je n'ai rien contre le Boulez des années 50
Quant à la deuxième, elle disait simplement que Debussy était sincère et tranchant si possible, point barre. Je n'ai rien contre le Boulez des années 50
Anonyme
521410
116 Posté le 02/08/2006 à 22:16:07
(je me disais aussi...)
eh beh dis donc koala, c'est très vilain, tu sais, ça...
eh beh dis donc koala, c'est très vilain, tu sais, ça...
Anonyme
2131
117 Posté le 03/08/2006 à 14:49:21
Lebat, ta nouvelle mention du prince de Venosa m'a poussé, cette fois, à réécouter les quelques pièces que j'ai de lui
(sur un album de 5 Cds HM consacré à un panorama de la musique de la Renaissance - je n'ai aucun CD consacré entièrement à Gesualdo)
Il s'agit de 3 madrigaux :
Non t'amo, o voce ingrata
Occhi del mio cor vita
Se la mia morte brami
et 2 motets :
Tribulationem et dolorem
Ecce quomode moritur justus
L'impression qui se dégage des titres - pour autant que je les comprenne - est que le monsieur ne faisait pas tous les jours dans la gaudriole ;-)
(contairement à Adriano Banchieri, que je n'aime pas trop)
J'ai été surpris de n'être pas totalement surpris par ses harmonies, pas autant, bien sûr qu'à mon premier contact. Vérité que devraient méditer, AMHA, certains compositeurs d'aujourd'hui... Après quelques dizaines de minutes de surprises échevelées, on n'est plus surpris par quoi que ce soit !
Car la surprise ne peut survenir qu'à partir d'une "norme" installée dans une certaine durée.
Pour m'amuser, plus que pour polémiquer, je me dis que si Monsieur Boulez et consorts voulaient vraiment surprendre aujourd'hui, ils pourraient peut être introduire quelque part dans leurs oeuvres quelques toutes petites bouffées à base de cadences en do majeur, sol mineur... ça, pour une surprise, ce serait une surprise, peut-être même un scandale, qui sait :-)
D'ailleurs je me souviens avoir entendu que Stravinski (je crois) avait subi les foudres d'intellectuels radicaux pour avoir, après quelques années de rupture avec le tonal, commis une pièce bassement "classique"...
Sic transit gloria (et harmonia) mundi ;-)
(sur un album de 5 Cds HM consacré à un panorama de la musique de la Renaissance - je n'ai aucun CD consacré entièrement à Gesualdo)
Il s'agit de 3 madrigaux :
Non t'amo, o voce ingrata
Occhi del mio cor vita
Se la mia morte brami
et 2 motets :
Tribulationem et dolorem
Ecce quomode moritur justus
L'impression qui se dégage des titres - pour autant que je les comprenne - est que le monsieur ne faisait pas tous les jours dans la gaudriole ;-)
(contairement à Adriano Banchieri, que je n'aime pas trop)
J'ai été surpris de n'être pas totalement surpris par ses harmonies, pas autant, bien sûr qu'à mon premier contact. Vérité que devraient méditer, AMHA, certains compositeurs d'aujourd'hui... Après quelques dizaines de minutes de surprises échevelées, on n'est plus surpris par quoi que ce soit !
Car la surprise ne peut survenir qu'à partir d'une "norme" installée dans une certaine durée.
Pour m'amuser, plus que pour polémiquer, je me dis que si Monsieur Boulez et consorts voulaient vraiment surprendre aujourd'hui, ils pourraient peut être introduire quelque part dans leurs oeuvres quelques toutes petites bouffées à base de cadences en do majeur, sol mineur... ça, pour une surprise, ce serait une surprise, peut-être même un scandale, qui sait :-)
D'ailleurs je me souviens avoir entendu que Stravinski (je crois) avait subi les foudres d'intellectuels radicaux pour avoir, après quelques années de rupture avec le tonal, commis une pièce bassement "classique"...
Sic transit gloria (et harmonia) mundi ;-)
cécile fion
2075
AFicionado·a
Membre depuis 20 ans
118 Posté le 03/08/2006 à 14:54:44
Division Bell des Pink Floyd.
Mes coules sur tin nez cha t fro an bielle paire d lunette.
Anonyme
521410
119 Posté le 03/08/2006 à 17:45:45
Citation : Car la surprise ne peut survenir qu'à partir d'une "norme" installée dans une certaine durée.
suis content de lire ça
a.k.a
18739
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
120 Posté le 03/08/2006 à 22:13:26
Ben oui, je suis entièrement d'accord. la surprise advient dans la mesure où l'on est d'abord habitué à quelque chose.
En revanche, je ne crois pas qu'un retour à la tonalité soit une solution, mais c'est mon avis.
C'est justement Boulez qui avait taillé Stravinsky lors de la création de Pulcinella, une des oeuvres inaugurales du styles néo-classique...
En revanche, je ne crois pas qu'un retour à la tonalité soit une solution, mais c'est mon avis.
C'est justement Boulez qui avait taillé Stravinsky lors de la création de Pulcinella, une des oeuvres inaugurales du styles néo-classique...
- < Liste des sujets
- Charte