Sujet Improvisation "Libre" et/ou Hors Théorie
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Ça c'est kloug
14376
Drogué·e à l’AFéine
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Sujet de la discussion Posté le 17/09/2006 à 15:09:56Improvisation "Libre" et/ou Hors Théorie
Y'a t'il un free, une méthode, une manière unique de goûter à la liberté ?
Improviser hors des règles,
faire du "n'importe-quoi" pour en donner du "quelque chose",
imaginer de nouvelles règles, ou ses propres règles,
détournement d'instruments
jouer faux...
Ici on parle de soi !!!!
Vos témoignages, expériences, et pistes de travail.
Improviser hors des règles,
faire du "n'importe-quoi" pour en donner du "quelque chose",
imaginer de nouvelles règles, ou ses propres règles,
détournement d'instruments
jouer faux...
Ici on parle de soi !!!!
Vos témoignages, expériences, et pistes de travail.
Neya_
5895
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
11 Posté le 18/09/2006 à 01:25:40
Faut que j'arrête d'écrire des pavés, j'ai fait fuir tout le monde
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
Ça c'est kloug
14376
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
12 Posté le 18/09/2006 à 01:29:45
Citation : à la différence de certains courants musicaux comme la musique contemporaine ou la musique sérielle ou encore atonale, dont la motivation première est de révolutionner la musique occidentale
Je crois que la musique comptemporaine est issue autant de la réflexion que de l'évolution naturelle. Et le jazz a subit des modification née de démarches expérimentales aussi.
Je vois, à tord ou à raison, un parallèle avec la peinture. D'ailleurs Schœnberg était comptemporain de Malevitch et de Kandinsky.
À cet époque, ces arts étaient arrivés à une maturité de l'histoire "narrative". Je crois (mais c'est une interprétation très personnelle) qu'en peinture, on avait fait suffisament le tour de la "petite histoire racontée en image".
De la même façon que, en musique, "la petite mélodie qui se retient" avait fait son temps.
Kandinsky ouvrait une porte sur l'abstrait et le jazz avait déjà fait sonner ses improvisations où faisait le "play the change" C'est à dire qu'on improvisait en faisant ressortir les accords, la petite mélodie du thème n'était plus qu'un prétexte pour exploiter une grille harmonique. Mettre en valeur des accords par rapport à d'autres comme mondrian le fit en juxtaposant des aplats de couleur.
La musique comptemporaine pouvait enfin arriver.
Ça c'est kloug
14376
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
13 Posté le 18/09/2006 à 01:32:11
Dans "la Partition Intérieure" Jacques Siron explique comment chaque mouvement musical évolue de la simple ligne mélodique à la densité harmonique maximale.
Que ce soit le jazz qui amena le free, ou le classique au comptemporain.
Mais j'ai sommeil là.
Que ce soit le jazz qui amena le free, ou le classique au comptemporain.
Mais j'ai sommeil là.
Neya_
5895
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
14 Posté le 18/09/2006 à 01:33:50
Merci de nuancer le tableau, j'ai tendance à voir les choses trop en noir et blanc des fois
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
Neya_
5895
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
15 Posté le 18/09/2006 à 01:38:32
Citation : Dans "la Partition Intérieure" Jacques Siron explique comment chaque mouvement musical évolue de la simple ligne mélodique à la densité harmonique maximale.
Interessant ça, il faut que je me le procure ce bouquin depuis le temps que ça me démange !!
Mais quand on préfère les simples lignes mélodiques on fait comment, faut lancer un nouveau mouvement à chaque fois ??
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
KoalaMan
19513
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
16 Posté le 18/09/2006 à 12:12:30
Concernant l'évolution de la musique, je pense que les grandes ruptures que l'on peut avoir ne sont jamais des actes réfléchis et des manifestes clairs et définis.
Il s'agit à chaque fois d'une nécessité de rompre, parce que l'on est arrivé au "sommet", et que de toute façon on ne pourra pas mieux faire dans ce style.
Par exemple, le free jazz est apparu dans un premier temps comme une nécessité logique, et seulement ensuite a été récupéré pour des raisons idéologiques.
Il s'agit à chaque fois d'une nécessité de rompre, parce que l'on est arrivé au "sommet", et que de toute façon on ne pourra pas mieux faire dans ce style.
Par exemple, le free jazz est apparu dans un premier temps comme une nécessité logique, et seulement ensuite a été récupéré pour des raisons idéologiques.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Ça c'est kloug
14376
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
17 Posté le 18/09/2006 à 12:32:49
Difficile de déterminer qui de l'œuf ou de la poule... on va avoir du mal à démontrer l'un ou l'autre.
Il y a dans Swedish Schnapps la narration du jour où Bird a trouver la nouvelle manière de phraser. Le bebop arrivait pourtant comme une nécessité pour rompre avec la musique conventionnelle (1939-1942 l'époque des grêves radio et des sociétés de droits d'auteurs) et la rennaissance d'un langage noir (Ellington ne jouait plus que dans les salons des riches blancs).
Il y a dans Swedish Schnapps la narration du jour où Bird a trouver la nouvelle manière de phraser. Le bebop arrivait pourtant comme une nécessité pour rompre avec la musique conventionnelle (1939-1942 l'époque des grêves radio et des sociétés de droits d'auteurs) et la rennaissance d'un langage noir (Ellington ne jouait plus que dans les salons des riches blancs).
KoalaMan
19513
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
18 Posté le 18/09/2006 à 12:44:41
Les révolutions "intellectuelles" ne fonctionnent pas et du moins, ne révolutionnent pas.
Si on prend l'exemple du sérialisme, il n'a pas révolutionné durablement la manière de composer, puisque le dodécaphonisme existait déjà avant dans d'autres styles. Pour moi, c'est l'exemple-type d'une révolution intellectuelle qui n'a rien changé.
En revanche, le rap et ses dérivés sont nés de façon sensorielle, instinctive, et seulement ensuite ont été théorisés. Et eux constituent une évolution importante (retour au texte, popularisation du parlé/rythmé, notion de loop, musique populaire revendicatrice...).
Si on prend l'exemple du sérialisme, il n'a pas révolutionné durablement la manière de composer, puisque le dodécaphonisme existait déjà avant dans d'autres styles. Pour moi, c'est l'exemple-type d'une révolution intellectuelle qui n'a rien changé.
En revanche, le rap et ses dérivés sont nés de façon sensorielle, instinctive, et seulement ensuite ont été théorisés. Et eux constituent une évolution importante (retour au texte, popularisation du parlé/rythmé, notion de loop, musique populaire revendicatrice...).
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Neya_
5895
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
19 Posté le 18/09/2006 à 12:47:33
Citation : Il y a dans Shweedish Schnapps la narration du jour où Bird a trouver la nouvelle manière de phraser.
Il n'y a pas forcément grand chose à trancher, rien d'opposé dans nos discours : comme tu le dis toi même, Bird cherchait simplement une nouvelle manière de phraser - résultat, ça a répondu aux contadictions musicales et sociales du moment, et a orienté l'histoire du Jazz.
Je crois beaucoup au pouvoir de l'accident, et surtout au pouvoir du moment : on peut faire des experiences géniales, si elles arrivent trop tôt où trop tard, elles tombent à l'eau - si elles tombent au bon moment et trouvent un écho dans les attentes des gens, elles changent le monde.
Et l'accident, parce que ce qui est sûr, c'est que Bird ne s'est pas dit "Ellington ne joue plus que pour des riches blancs, les radios sont en grève, vite il faut que je trouve un nouveau phrasé".
On s'éloigne du sujet de la liberté, désolé.
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
Neya_
5895
Je poste, donc je suis
Membre depuis 21 ans
20 Posté le 18/09/2006 à 12:50:14
Koalaman > Je vais arrêter de me fatiguer à faire des pavés flous, tu exprimes précisément la pensée autour de laquelle je tourne de manière beaucoup plus précise
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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