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Sujet Improvisation "Libre" et/ou Hors Théorie

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Sujet de la discussion Improvisation "Libre" et/ou Hors Théorie
Y'a t'il un free, une méthode, une manière unique de goûter à la liberté ?

Improviser hors des règles,
faire du "n'importe-quoi" pour en donner du "quelque chose",
imaginer de nouvelles règles, ou ses propres règles,
détournement d'instruments
jouer faux...

Ici on parle de soi !!!!
Vos témoignages, expériences, et pistes de travail. :bravo:
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11
Faut que j'arrête d'écrire des pavés, j'ai fait fuir tout le monde :(((
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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Citation : à la différence de certains courants musicaux comme la musique contemporaine ou la musique sérielle ou encore atonale, dont la motivation première est de révolutionner la musique occidentale



Je crois que la musique comptemporaine est issue autant de la réflexion que de l'évolution naturelle. Et le jazz a subit des modification née de démarches expérimentales aussi.

Je vois, à tord ou à raison, un parallèle avec la peinture. D'ailleurs Schœnberg était comptemporain de Malevitch et de Kandinsky.
À cet époque, ces arts étaient arrivés à une maturité de l'histoire "narrative". Je crois (mais c'est une interprétation très personnelle) qu'en peinture, on avait fait suffisament le tour de la "petite histoire racontée en image".
De la même façon que, en musique, "la petite mélodie qui se retient" avait fait son temps.

Kandinsky ouvrait une porte sur l'abstrait et le jazz avait déjà fait sonner ses improvisations où faisait le "play the change" C'est à dire qu'on improvisait en faisant ressortir les accords, la petite mélodie du thème n'était plus qu'un prétexte pour exploiter une grille harmonique. Mettre en valeur des accords par rapport à d'autres comme mondrian le fit en juxtaposant des aplats de couleur.

La musique comptemporaine pouvait enfin arriver.
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Dans "la Partition Intérieure" Jacques Siron explique comment chaque mouvement musical évolue de la simple ligne mélodique à la densité harmonique maximale.
Que ce soit le jazz qui amena le free, ou le classique au comptemporain.

Mais j'ai sommeil là. :bravo:
14
Merci de nuancer le tableau, j'ai tendance à voir les choses trop en noir et blanc des fois :bravo:
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
15

Citation : Dans "la Partition Intérieure" Jacques Siron explique comment chaque mouvement musical évolue de la simple ligne mélodique à la densité harmonique maximale.




Interessant ça, il faut que je me le procure ce bouquin depuis le temps que ça me démange !!


Mais quand on préfère les simples lignes mélodiques on fait comment, faut lancer un nouveau mouvement à chaque fois ?? :noidea:
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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Concernant l'évolution de la musique, je pense que les grandes ruptures que l'on peut avoir ne sont jamais des actes réfléchis et des manifestes clairs et définis.

Il s'agit à chaque fois d'une nécessité de rompre, parce que l'on est arrivé au "sommet", et que de toute façon on ne pourra pas mieux faire dans ce style.

Par exemple, le free jazz est apparu dans un premier temps comme une nécessité logique, et seulement ensuite a été récupéré pour des raisons idéologiques.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

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Difficile de déterminer qui de l'œuf ou de la poule... on va avoir du mal à démontrer l'un ou l'autre.

Il y a dans Swedish Schnapps la narration du jour où Bird a trouver la nouvelle manière de phraser. Le bebop arrivait pourtant comme une nécessité pour rompre avec la musique conventionnelle (1939-1942 l'époque des grêves radio et des sociétés de droits d'auteurs) et la rennaissance d'un langage noir (Ellington ne jouait plus que dans les salons des riches blancs).
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Les révolutions "intellectuelles" ne fonctionnent pas et du moins, ne révolutionnent pas.

Si on prend l'exemple du sérialisme, il n'a pas révolutionné durablement la manière de composer, puisque le dodécaphonisme existait déjà avant dans d'autres styles. Pour moi, c'est l'exemple-type d'une révolution intellectuelle qui n'a rien changé.

En revanche, le rap et ses dérivés sont nés de façon sensorielle, instinctive, et seulement ensuite ont été théorisés. Et eux constituent une évolution importante (retour au texte, popularisation du parlé/rythmé, notion de loop, musique populaire revendicatrice...).

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

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Citation : Il y a dans Shweedish Schnapps la narration du jour où Bird a trouver la nouvelle manière de phraser.




Il n'y a pas forcément grand chose à trancher, rien d'opposé dans nos discours : comme tu le dis toi même, Bird cherchait simplement une nouvelle manière de phraser - résultat, ça a répondu aux contadictions musicales et sociales du moment, et a orienté l'histoire du Jazz.

Je crois beaucoup au pouvoir de l'accident, et surtout au pouvoir du moment : on peut faire des experiences géniales, si elles arrivent trop tôt où trop tard, elles tombent à l'eau - si elles tombent au bon moment et trouvent un écho dans les attentes des gens, elles changent le monde.

Et l'accident, parce que ce qui est sûr, c'est que Bird ne s'est pas dit "Ellington ne joue plus que pour des riches blancs, les radios sont en grève, vite il faut que je trouve un nouveau phrasé".



On s'éloigne du sujet de la liberté, désolé.
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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Koalaman > Je vais arrêter de me fatiguer à faire des pavés flous, tu exprimes précisément la pensée autour de laquelle je tourne de manière beaucoup plus précise :bravo:
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??