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Sujet Improvisation "Libre" et/ou Hors Théorie

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Sujet de la discussion Improvisation "Libre" et/ou Hors Théorie
Y'a t'il un free, une méthode, une manière unique de goûter à la liberté ?

Improviser hors des règles,
faire du "n'importe-quoi" pour en donner du "quelque chose",
imaginer de nouvelles règles, ou ses propres règles,
détournement d'instruments
jouer faux...

Ici on parle de soi !!!!
Vos témoignages, expériences, et pistes de travail. :bravo:
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Neya :mdr:

Citation : Et tu n'as pas peur que tes doigts sortent "naturellement" ce qu'ils ont l'habitude de jouer, donc des modes et rythmes déjà entendus et "habituels" ?

c'est là où je dis que, paradoxalement, celà demande du "relâchement" pour faire parler l'instinct et de la vigilence pour valider si je ne suis pas en train de rejouer dans les schémas existants.
Oui, c'est une lutte que d'éviter le "connu" les gammes modes et arpèges, les airs acquis. C'est là où je n'arrive à m'évader que 10 ou 20% du temps pendant lequel je m'essaie à cette discipline.
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MoiNoU > super intervention. Effectivement, le jazz devrait être le langage de la liberté à la base. Mais il suit des règles harmoniques...

Déjà, pour sortir du cadre, j'évite les accords. Il y en a, mais ils interviennent dans la mélodie.
Dernièrement on a essayé à 2 guitares de placer un accompagnement improviser en même temps qu'une impro libre. C'est chaud de chaud. Mais là encore il y a eu quelques fragments saisissants. mais malheureusement encore fugaces et peu maîtrisés.
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Est-ce que vous pensez que l'improvisation est plus propice à des espaces de liberté que des choses un peu plus préparées ?

En ce qui me concerne non, c'est pour ça que je demande : dès que j'improvise, je retombe dans des schémas de base, alors qu'en prenant mon temps pour chercher les idées qui me parlent autour d'un thème, quitte à les écrire, j'ai l'impression de m'échapper beaucoup plus facilement.

Mais en même temps, je n'ai pas le même nombre d'années de pratique que certains ici, et le même niveau de maitrise technique, peut-être que vous arrivez à faire dans l'instant ce qui me demande de me poser et de prendre du recul ...
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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Kloug > C'est possible 2 guitares pour UN accompagnement ? Vu que c'est de l'improvisation l'un a bien dû se caller sur l'autre, non ? Et au départ vous ne vous êtes pas fixés de règles ? Parce si règles il y a vous entrez forcément dans un cadre ? (je pose toutes ces questions parce que j'avoue être dans le flou là !)

Neya > Je suis d'accord avec toi et je l'ai lu dans le thread aussi. Pour être libre, la préparation est indispensable. Le simple fait d'être libre signifie libre par rapport à quelquechose. Dans un morceaux je pense que libre signifie libre par rapport à la mélodie, à l'accompagnement, aux accords, bref il faut une base. La base elle-même ne pouvant être libre (ça c'est mon avis par contre :mdr: )

J'espère ne pas avoir fait faux bon en interprétant les dires de Neya et je les réponses de Kloug m'intéressent au plus haut point ! J'attend :bravo:
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Sujet intéressant :lol:
En marge (mais non HS) du sujet, je m'interroge sur l'opportunité de rechercher une liberté en dehors des cadres théoriques dans la mesure où l'enfermement tient moins à l'existence d'un cadre théorique qu'au rapport à l'instrument (dans le cas d'une improvisation, s'entend).

Je m'explique (ou je vais essayer :clin: ). De nombreux musiciens, pour ne pas dire la plupart, utilisent des cadres théoriques pour asseoir leurs discours musicaux. Ceux qui s'inscrivent dans la mouvance du blues, par exemple, n'échappent pas aux blue notes, aux structures I-IV-V, qu'ils l'enrichissent ou non. Ceux qui s'inscrivent dans la mouvance du jazz n'échapperont pas au phrasé ternaire, aux substitutions tritoniques, aux voicing dans leurs accompagnements ou leurs improvisations verticales... Je ne connais pas de forme musicale qui ne s'appuie sur aucun cadre théorique. Même l'atonalité a ses propres règles (Même Sun Râ avait ses propres règles :lol: ). J'en conclue donc, au moins provisoirement (c'est à dire en attendant qu'on me démontre le contraire) qu'il n'existe pas de forme musicale sans règle.

Bien sûr, les formes musicales évoluent mais elles évoluent avec leurs règles. Cela voudrait-il dire qu'il n'y a donc aucune liberté possible puisque les cadres sont là, toujours là ? Pas du tout. La liberté ne se trouve pas dans la rupture avec les cadres mais dans la relation à l'instrument. Le musicien "libre" est celui qui arrive à faire chanter son instrument. C'est à dire qui rompt la distance entre lui et l'instrument. Quand je joue de mon instrument, mon problème n'est pas de sortir ou de rester dans un cadre mais bien de le faire chanter comme s'il était le prolongement de mon corps. Le cadre, à la limite, je m'en fous parce qu'un cadre est, en soi, vide de musicalité. Partant de ce principe, dès lors que je fais de la musique, je suis nécessairement "hors cadre".
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Citation : J'espère ne pas avoir fait faux bon en interprétant les dires de Neya



Pas du tout :bravo:


Citation : les réponses de Kloug m'intéresse au plus haut point !




ça, par contre, ça n'engage que toi :oops2:
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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A une minute d'intervalle prêt autour du temps et moi arrivons à une même conclusion (d'après moi) c'est à dire qu'il n'existe pas de forme musicale sans règle (ref à la base).
Mais pas d'accord avec l'antithèse autour du temps . La liberté de création et la liberté "façon de jouer" sont indépendantes.
Remarque c'est une question que je viens à poser: voyez vous aussi 2 libertés dans ce qu'a écrit autour du temps (l'auteur étant bien entendu questionner aussi)?

[EDIT] Autre nom pour liberté "façon de jouer" : liberté d'interprétation :idee: :?:

Si oui alors je dirai que ça mériterait peût-être un autre thread :mdr:

Hors sujet : ça n'engage que moi, promis Neya :lol:

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Zut ADT j'avais pas vu ton post !!


Ce que tu appelles "rapport à l'instrument" je le vois un peu différemment de toi, étant donné que je pratique plusieurs instruments. Pour moi, c'est plus un rapport à nos émotions profondes musicales, chercher comment on voudrait que ça chante dans notre tête déjà.

Bien sûr, l'instrument, il faut en être suffisemment proche pour arriver à retranscrire ces émotions avec justesse. Mais l'important, c'est qu'on a tous des phrasés, voire des gammes différentes qui nous tareaudent toute notre vie, je pense (pour ma part, pour une raison inexpliquable, je prends toujours plus mon pied en jouant des airs mineurs par exemple) et qu'il est important de creuser dans cette direction si on veut arriver à faire une musique qui ne soit pas vide.



A ce détail près, je plussoie tout ce que tu as dit dans ton post. :bravo:
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??
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Ma recherche est très prétencieuse...
J'imagine l'improvisation libre comme l'improvisation suprême. On touche au divin (lol)

Je ne pense pas pouvoir y arriver, mais le simple fait d'y tendre me grise. C'est très grisant même, et à chaque fois !

Je le fais par besoin d'expérimentation, plus que par nécessité émotionnelle. Mais peu à peu, nous arrivons à tisser une ambiance.

MoiNou > dans le cadre de deux zicos, nous sommes en écoute perpétuelle. Rien n'est définit. Ons e jette à l'eau... et selon ce que j'entends, je place un accord ou un trait mélodique... et lui de même. C'est interactif en sorte.
Ça fonctionne beaucoup avec :
- l'anticipation de ce que l'autre va (peut-être) jouer.
- la réactivité de l'instant (puisque finalement, l'autre a joué autre chose que ce que l'on imaginait)
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Kloug arrêtes de faire de la pub pour Jazznawak stp. :oops2:
myspace.com/lesymptome Qui joue du clavier ??