Sujet Aux amateurs de rock progressif.
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Anonyme
15125
Anaon
11486
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 22 ans
Citation de : Kentan Lenneg
Citation de Anaon :
En même temps comparer Wilson à Osibisa c'est un peu WTF non? Après réduire leurs albums à des disques pour musiciens, pourquoi pas ça tombe plutôt bien ici mais je vois pas trop ce que ça veut dire, quand j'écoute je me dis juste que ça groove et que leur plaisir à jouer est communicatif, l'inverse de ton ressenti en somme
Pour moi de la musique de "musicien" c'est de la musique que tu ne peux apprécier sans une bonne connaissance le la "technique" musicale.
Grosso merdo : s'extasier devant la parfaite exécution d'un plan de shredding en myxolydien, une progression jazzy atonale, une montée chromatique ultra rapide sur piano etc etc.
Pour en revenir à Osibisa, tu trouves que leur plaisir de jouer est communicatif. C'est normal, tu es musicien. Tu t'identifies quelque part à eux, et un jour ou l'autre tu as certainement ressenti le même plaisir.
Maintenant, mets toi à la place de quelqu'un qui n'a aucune pratique musicale. Qui ne sait même pas différencier une basse d'une guitare (fait un sondage, ça représente 80% des gens, et ceux qui savent ne te parleront que de la différence du nombre de corde, et pas du rôle dans un groupe)
Pour te donner une comparaison, qu'est ce que tu préfères : une toile abstraite qui te demande une technique de fou ou un nu féminin fadasse ?
Je voyais très bien ce que tu voulais dire mais c'était juste une façon de lutter contre ce genre de discours auquel je n'adhère pas du tout. Il faudrait être musicien pour apprécier le jazz ou la musique classique? Ca me semble un peu réducteur tendance élitiste, ça ne me parle pas du tout. Que ce soit du prog ou n'importe quel style de musique et je dirais n'importe quel type d'art, c'est pareil. Si l'on suivait ce concept de musique pour musiciens, je devrais aimer Steve Vai par exemple et je dirais qu'on en est très très loin 
Anonyme
17065
Anonyme
15125
Ah je plussoye Kumo sur ce coup!
Mon père était un fan de musique classique. Il connut, à une époque où on n'achetait/récupérait/téléchargeait quasiment rien de musique comparé à aujourd'hui, une période de GAS qui l'incita, sur un délai très court, à s'acheter 240 albums 33 tours de musique classique (dont des doubles) des œuvres qu'il en avait marre de n'écouter qu'à la radio.
Moi, la musique classique? Mais jusqu'à y'a pas très longtemps, ça n'avait qu'un effet sur mon métabolisme... me pousser à un doux mais profond endormissement.
Et puis je me suis repenché sur la musique pour en arriver à arrêter de jouer celle des autres, et composer la mienne... ça m'a ouvert les yeux et les oreilles.
Et quand mon père est décédé, ma mère ne voulant plus s'embêter avec une chaîne hifi encombrante, je lui ai rippé tous les vinyls en CD wav. J'ai donc consacré, il y a dix ans, un temps infini à écouter/enregistrer/découper les pistes de 240 albums de musique classique pour les graver sur CD. Et ce fût une véritable révélation. Et ce n'est donc qu'il y a dix ans (j'en ai 52) que j'ai pu inviter des morceaux de classique à la setlist de mes envies musicales.
Dans ce que décrit Kumo, il n'est pas question d'élitisme, me semble-t-il, juste de compréhension. Et ce qui va paraître seulement "beau" ou "grandiose" à l'oreille de l'auditeur lambda du classique, ça m'apparaît à moi comme une addition de nuances, d'harmonies et de dissonances magiques. Or, je pense qu'il y a plus de musiciens pratiquants pour apprécier les facettes incomensurables de certaines musiques dites "intellectuelles" que d'auditeurs lambda. Ce n'est pas péjoratif, ce n'est pas ségrégationiste, c'est juste une question d'éducation.
Le prog m'apparaissant, A MOI (c'est mon jugement et ma définition personnels) comme le classique d'aujourd'hui, il ne m'étonne pas que le genre paraisse si hermétique à certains, moins au fait de la trame et de la construction des morceaux de ce style, auditeurs un peu béotiens qui se demandent à quoi rime ce genre tellement éloigné des musiques mainstream prédigérées que nous servent les radios.
désolé pour le pavé 
Mon père était un fan de musique classique. Il connut, à une époque où on n'achetait/récupérait/téléchargeait quasiment rien de musique comparé à aujourd'hui, une période de GAS qui l'incita, sur un délai très court, à s'acheter 240 albums 33 tours de musique classique (dont des doubles) des œuvres qu'il en avait marre de n'écouter qu'à la radio.
Moi, la musique classique? Mais jusqu'à y'a pas très longtemps, ça n'avait qu'un effet sur mon métabolisme... me pousser à un doux mais profond endormissement.
Et puis je me suis repenché sur la musique pour en arriver à arrêter de jouer celle des autres, et composer la mienne... ça m'a ouvert les yeux et les oreilles.
Et quand mon père est décédé, ma mère ne voulant plus s'embêter avec une chaîne hifi encombrante, je lui ai rippé tous les vinyls en CD wav. J'ai donc consacré, il y a dix ans, un temps infini à écouter/enregistrer/découper les pistes de 240 albums de musique classique pour les graver sur CD. Et ce fût une véritable révélation. Et ce n'est donc qu'il y a dix ans (j'en ai 52) que j'ai pu inviter des morceaux de classique à la setlist de mes envies musicales.
Dans ce que décrit Kumo, il n'est pas question d'élitisme, me semble-t-il, juste de compréhension. Et ce qui va paraître seulement "beau" ou "grandiose" à l'oreille de l'auditeur lambda du classique, ça m'apparaît à moi comme une addition de nuances, d'harmonies et de dissonances magiques. Or, je pense qu'il y a plus de musiciens pratiquants pour apprécier les facettes incomensurables de certaines musiques dites "intellectuelles" que d'auditeurs lambda. Ce n'est pas péjoratif, ce n'est pas ségrégationiste, c'est juste une question d'éducation.
Le prog m'apparaissant, A MOI (c'est mon jugement et ma définition personnels) comme le classique d'aujourd'hui, il ne m'étonne pas que le genre paraisse si hermétique à certains, moins au fait de la trame et de la construction des morceaux de ce style, auditeurs un peu béotiens qui se demandent à quoi rime ce genre tellement éloigné des musiques mainstream prédigérées que nous servent les radios.
désolé pour le pavé [ Dernière édition du message le 02/07/2015 à 21:27:26 ]
Fink Ployd
3261
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 11 ans
pas mieux ! 
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
Kentan Lenneg
2918
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 9 ans
Anonyme
15125
ERREUR SEMANTIQUE! Le terme "Progressif" français est au terme "progressive" anglais aussi stupide que le "versatile" français est à sa version anglaise... Faux amis nos ennemis.
Le premier qui a traduit Progressive Rock par Rock Progressif est une buse qui aurait eu mieux fait de bosser son français au lieu d'aller s'aventurer sur les terres de la traduction linguisitique non maitrisée. "Progressive Rock" signifie en fait "Rock progressiste", c'est à dire un rock "de progrès" (et pas qui avance progressivement), LE rock qui s'affranchissait des carcans du rock binaire soporifique et sclérosé pour aller s'impregner de couleurs et d'expériences tirées d'autres influences et univers musicaux, le tout au service d'une musicalité hors norme.
D'ailleurs, au risque de ne pas me faire que des amis, j'estime que tout le Rock Prog actuel soi-disant porté par les hardeux et les métalleux est en décalage avec la véritable étiquette de Prog, la musicalité ayant largement perdu la bataille devant les assauts des mitraillettes à 7 ou 8 cordes et les accordages à moins 5 demi-tons. Il reste des représentants du Prog que j'aime (car attention, encore une fois ici, je parle de mes goûts et des définitions que je mets en face), dont la vision du Prog n'est pas juste cantonnée à la pratique de leur genre musical avec force exagération.
Je te rejoins sur l'idée du prog assimilé à de "l'expérimental". Les générations actuelles le voient pour beaucoup comme une espèce de laboratoire aux résultats parfois assez ératiques, sans beaucoup d'identité propre. Et un bon pan du prog actuel me fait autant chier que le jazz expérimental... et pourquoi pas des collectifs de fusion-trans-indus-ragga-dubstep?...
Subconsciemment, c'est ce genre de bavardage qui a du me tenir à distance de la musique classique pendant des décennies
Le premier qui a traduit Progressive Rock par Rock Progressif est une buse qui aurait eu mieux fait de bosser son français au lieu d'aller s'aventurer sur les terres de la traduction linguisitique non maitrisée. "Progressive Rock" signifie en fait "Rock progressiste", c'est à dire un rock "de progrès" (et pas qui avance progressivement), LE rock qui s'affranchissait des carcans du rock binaire soporifique et sclérosé pour aller s'impregner de couleurs et d'expériences tirées d'autres influences et univers musicaux, le tout au service d'une musicalité hors norme.
D'ailleurs, au risque de ne pas me faire que des amis, j'estime que tout le Rock Prog actuel soi-disant porté par les hardeux et les métalleux est en décalage avec la véritable étiquette de Prog, la musicalité ayant largement perdu la bataille devant les assauts des mitraillettes à 7 ou 8 cordes et les accordages à moins 5 demi-tons. Il reste des représentants du Prog que j'aime (car attention, encore une fois ici, je parle de mes goûts et des définitions que je mets en face), dont la vision du Prog n'est pas juste cantonnée à la pratique de leur genre musical avec force exagération.
Je te rejoins sur l'idée du prog assimilé à de "l'expérimental". Les générations actuelles le voient pour beaucoup comme une espèce de laboratoire aux résultats parfois assez ératiques, sans beaucoup d'identité propre. Et un bon pan du prog actuel me fait autant chier que le jazz expérimental... et pourquoi pas des collectifs de fusion-trans-indus-ragga-dubstep?...
Citation :
Sur le wikie on trouve notamment la phrase "Le terme se réfère principalement aux musiques qui mettent un accent particulier sur les questions formelles de style et qui invitent à la déconstruction technique et détaillée et exigent une attention plus pointue de l'auditeur."
Subconsciemment, c'est ce genre de bavardage qui a du me tenir à distance de la musique classique pendant des décennies
Anaon
11486
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 22 ans
Comme dirait Wilson :
Citation de Steven Wilson :
«Je n'ai jamais dit que je jouais du rock progressif. D'ailleurs, je n'aime pas cette expression qui n'a plus de sens. Est-il encore possible d'être progressif en musique au XXIe siècle? Je ne le crois pas.»
Pour le reste, toujours pas d'accord même si je comprends ce point de vue, je l'ai souvent croisé mais ça surestime trop le statut de musicien à mon sens, qui comprend peut-être ce qui se passe techniquement mais après le ressenti et l'émotif, c'est autre chose... D'ailleurs, les plus gros amateurs de classique et de jazz (des musiques plutôt techniques) que je connais ne sont pas, mais alors pas du tout, musiciens.
Une petite video pour les musiciens 
Fink Ployd
3261
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 11 ans
moi j'aime bien cette expression de Rock Progressif ... bon c'est vrai je reconnais que j'ai beaucoup de mal à sortir des Seventies
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
Anonyme
15125
Même constat sur le voyage préféré dans les 70's
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