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Test du Koch TwinTone III - Ne loupez pas le Koch !

Il y a des marques d'amplis que l'on croise souvent dans nos boutiques préférées, mais que l'on essaye rarement. Tous les prétextes sont bons pour passer outre : manque de temps, peur de l'inconnu, ou tout simplement pas l'envie de tester de nouvelles choses. Cette fois-ci pas d'excuses. Je dois partir à destination du Royaume des Pays-Bas. D'après les rumeurs, la firme Koch a conçu un nouveau combo, qui mérite mon attention. Je prends mon chapeau, mon fouet et je pars en direction de l'autre pays du fromage.

Un design clas­sieux

Koch TwinTone III

Ce petit combo d’une taille modeste (60×60cm) m’a quand même mis le dos en miettes. Ses dimen­sions me lais­saient penser qu’il avait un poids raison­nable, il n’en est rien ! Ce petit monstre pèse à peu près un âne mort. J’ins­pecte la bestiole pour comprendre pourquoi j’ai dû aller chez le kiné. Le coffrage est en pin massif, un bon point pour la soli­dité. Le HP de 12 pouces ne doit certes pas aider à l’al­lé­ger, mais je pense qu’il doit avoir une bonne dissi­pa­tion sonore. Le châs­sis en acier est surmonté de 5 lampes (3 en préamp et 2 pour la partie puis­sance), ainsi que deux gros trans­for­ma­teurs conçus par Menno Van de Veen (il s’agit d’un grand maître hollan­dais reconnu pour ses trans­fos de grande qualité). Toutes ces pièces répondent à mon inter­ro­ga­tion sur l’ori­gine du poids. Ce qui attire mon regard dans les boutiques, c’est l’iden­tité visuelle du produit, et le Twin­tone s’en sort assez bien. Son épais tolex noir, n’est pas très commun et assez joli. La façade mi-tolex mi-grill cloth sort du lot, cela me change des tradi­tion­nelles devan­tures. Le tissu est en argent brillant, accom­pa­gné d’un liseré argenté aussi. Le design est à la fois discret et moderne, idéal pour jeune habi­ta­tion en recherche de déco­ra­tion.

Un peu de réglages !

Koch TwinTone III

L’ar­mée de potards face à moi ne me fait pas peur. Je commence à être habi­tué à autant de choix. La face­plate se divise en 4 parties distinctes. La première concerne les entrées pour la guitare, il y a une normale et une bright plus brillante. La partie clean est munie de son volume et de son égali­sa­tion 3 bandes tandis que le canal over­drive possède un sélec­teur de boost, un gain, un volume et une égali­sa­tion 3 bandes. Enfin la zone master se voit dotée d’une présence commune aux deux canaux, un master rhythm et un master solo qui peuvent être choi­sis via le foots­witch. Tout à droite, il y a l’in­ter­rup­teur de Stand-by.

Koch TwinTone III

La Back­plate est complète, on peut aussi la divi­ser en plusieurs sections : dans le premier groupe, on y trouve l’in­ter­rup­teur de mise sous tension, la prise alim et son fusible. Ensuite, on retrouve l’en­trée foots­witch et le sélec­teur de canaux. Au centre, le poten­tio­mètre de réverbe, la boucle d’ef­fets que l’on peut utili­ser en série ou en paral­lèle. Après, on y trouve 5 jacks pour les haut-parleurs, permet­tant de relier tous les types de baffles. Enfin, on retrouve la sortie Line Out avec son émula­tion de HP. Le foots­witch est fourni, ce qui commence à être rare chez certaines marques. Il est robuste et permet de choi­sir au pied : le canal (Clean ou OD), le boost, la réverbe et le master (Rythm ou Solo). À noter que la prise du péda­lier est file­tée, ainsi lorsqu’il est vissé sur l’am­pli, il ne pourra pas être arra­ché et vous ne risque­rez pas de détruire les connec­tiques.

Allez sonne !

Koch TwinTone III

Je prends ma LP et c’est parti ! Je commence par le canal clair. Je laisse la réverbe enclen­chée à midi, idem pour l’éga­li­sa­tion. Il a belle palette d’ai­gus sans être criard, des médiums présents, mais il lui manque un peu de chaleur. Que j’ajoute ou pas des basses, il garde un son « droit », typé moderne qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui est effi­cace. Je pousse les mids au max, passe les treble à 4, posi­tion cheva­let. Là je me recule, de peur de briser les vitres. L’am­pli n’est pas criard, le clean reste assez aéré et harmo­nieux. N’étant pas sûr si cela va fonc­tion­ner, j’en­clenche le master solo. Effec­ti­ve­ment, il est commun aux deux canaux, mais cela peut être utile pour gérer les niveaux de sortie entre un arpège et des accords. J’en­chaîne sur le canal saturé. Malgré ses origines, je recon­nais sans mal l’orien­ta­tion british. Si je descends les médiums, je peux me rappro­cher des sons rock U.S. La réserve de Gain est assez consé­quente et pourra satis­faire un public amateur de riffs lourds. Pour les férus de distor­sions, le gain boost permet de gagner encore de la satu. Ce dernier, asso­cié à un master Solo, me permet de me lancer dans d’in­ter­mi­nables solos et tapping.

Koch TwinTone III

Son second canal est assez poly­va­lent et m’a procuré beau­coup de plai­sir avec ma Les Paul. En effet, les basses sont présentes sans être brouillonnes et la bestiole sonne bien avec des humbu­ckers sans être trop criarde. J’y branche une Ibanez RG, une Fender Stra­to­cas­ter et une Gibson 335. Le test est aussi concluant. L’am­pli retrans­met bien l’es­prit des instru­ments. L’am­pli m’a plu pour ses sono­ri­tés et sa poly­va­lence. Côté déci­bels, il pourra chan­ter un son clair aux côtés d’un batteur sans sour­ciller. Ses masters volumes fonc­tionnent assez bien, ils permet­tront de jouer en appar­te­ment, même avec ses 50W.

 

Rock Les Paul – Direct Amp
00:0000:22
  • Rock Les Paul – Direct Amp00:22
  • Rock Les Paul – Micros00:22
  • Rock Les Paul Boost – Direct Amp00:22
  • Rock Les Paul Boost – Micros00:22
  • Clean 335 – Direct Amp00:14
  • Clean 335 – Micros00:14
  • Clean Stra­to­cas­ter – Direct Amp00:22
  • Clean Stra­to­cas­ter – Micros00:22
  • Clean Bright Stra­to­cas­ter – Direct Amp00:22
  • Clean Bright Stra­to­cas­ter – Micros00:22
  • Funk Stra­to­cas­ter – Direct Amp00:18
  • Funk Stra­to­cas­ter – Micros00:18
  • Metal Ibanez RG – Direct Amp00:18
  • Metal Ibanez RG – Micros00:18

Chaque exemple audio a été enre­gis­tré via la sortie direct et deux micros (Shure SM 57 et Senn­hei­ser e906) placés devant la gamelle.

Tu Koch ou pas ?

Les Pays-Bas ont donné nais­sance à un véri­table petit bijou. Qu’im­porte le style que l’on joue, le Twin­tone s’adapte. Pourvu d’une bonne réserve de satu­ra­tions et de déci­bels, il arri­vera à satis­faire les guita­ristes exigeants en studio ou en répé­ti­tion. Pour un combo de cette qualité, il faudra débour­ser envi­ron 1300 €.

  • Sa taille
  • La saturation
  • La réverbe
  • Le footswitch
  • La boucle d'effets
  • Son poids
  • Les lampes vibrent par moment

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