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Test du POD HD500X de Line 6 - uPODate ?

Au bac option musique de l'académie Audiofanzine, on m'a donné un problème à résoudre dont voici l'énoncé: "Avec un article théorème d'au moins 10000 signes, résoudre l'équation LINE 6 POD HD500X sachant que X = (Nouveaux footswitchs + DSP puissant) seulement".

Une sacrée colle…En effet, trois ans après la sortie du POD HD 500, Line 6 ne revient pas modi­fier signi­fi­ca­ti­ve­ment son produit phare pour en faire une version 2.0, mais lui appor­ter quelques petites retouches. Or, ce dernier a déjà été brillam­ment, intel­li­gem­ment, subti­le­ment, super­be­ment, magni­fique­ment testé par mon patron. Il n’y a rien à redire à son article, que dis-je, à une oeuvre aussi parfaite, aussi essaie­rons-nous de le préci­ser, de le complé­ter (mais peut-on vrai­ment « complé­ter » un Michel-Ange ou un Picasso ?) et nous tente­rons d’ap­por­ter un autre regard, beau­coup plus subjec­tif, sur l’ap­pa­reil en présen­tant aussi ses nouvelles possi­bi­li­tés, essen­tiel­le­ment logi­cielles. 

Tu POD un peu des pieds quand même non ?

Line 6 POD HD500X

À la sortie du carton, le premier chan­ge­ment sur la bête est visible à l’oeil nu. Les 12 foots­witchs entou­rés de chrome propres à la firme cali­for­nienne, les mêmes que sur le M13 et le X3 Live, ont été rempla­cés par des commu­ta­teurs stan­dards, rétro-éclai­rés par des anneaux de LED, dont l’ac­ti­va­tion se fait douce­ment, même en chaus­settes. L’ori­gine probable de cette modi­fi­ca­tion, à en croire les forums d’uti­li­sa­teurs, vien­drait de la mauvaise fiabi­lité des switchs précé­dents. A moins que les ingé­nieurs améri­cains n’aient simple­ment cher­ché à assu­rer au guita­riste une meilleure visi­bi­lité sur scène. Quoi qu’il en soit, c’est une mise à jour physique bien­ve­nue et la seule d’ailleurs (à part le « X » rajouté au nom sur le châs­sis, bien entendu).

Malheu­reu­se­ment, bien la seule serais-je tenté d’ajou­ter car malgré le souhait de nombreux PODistes (ou PODo­philes, mais c’est limite limite) qui consi­dèrent son absence comme un défaut, il n’y a toujours pas d’in­ter­rup­teur ON/OFF. Autre­ment, tout le reste est à sa place : la pédale d’ex­pres­sion, la connec­tique foison­nante, les enco­deurs et autres mini-switchs que je m’em­presse de réca­pi­tu­ler pour ceux qui ne sont pas fami­liers du POD HD 500 (les autres peuvent passer à la partie suivante), avec de gauche à droite :

  • 1 entrée pour l’ali­men­ta­tion et un bout de plas­tique sur le côté qui permet d’ac­cro­cher son fil afin de ne pas être décon­necté quand on appuie un peu trop éner­gique­ment sur le péda­lier
  • 1 entrée L6 Link au format XLR afin de pilo­ter n’im­porte quel ampli Line 6 de la série DT ou n’im­porte quelle enceinte de la série Stage­Source
  • 1 connexion USB pour se servir du POD comme d’une inter­face audio, pour le mettre à jour, ou pour créer, télé­char­ger et parta­ger ses présets via un éditeur, le Line 6 POD HD 500X Edit, à récu­pé­rer sur le site de Line 6. Atten­tion, le format de fichiers des présets a changé, l’ex­ten­sion .h5e passe à .5xe. En les renom­mant, vous pour­rez tout de même vous servir de vos vieux présets
  • 2 entrées et sorties/through MIDI
  • 1 sortie S/PDIF qui envoie le signal en 96 kHz / 24-Bit
  • 1 entrée Variax pour connec­ter une guitare Line 6 Variax
  • 1 boucle d’ef­fets avec 1 SEND (stéréo) et 2 RETURN (mono) pour bran­cher de vraies pédales ainsi qu’un mini switch pour choi­sir entre un niveau pédale et un niveau ligne
  • 1 entrée micro XLR avec son mini potard de niveau pour chan­ter vos morceaux préfé­rés de Booba
  • 1 entrée auxi­liaire, non pas de puéri­cul­ture, quoique certains guita­ristes en auraient bien besoin, mais pour bran­cher une deuxième guitare, afin de jouer avec un ami (achète-toi des pods…). Il sera alors possible d’avoir chacun un son diffé­rent.
  • 1 sortie casque, pour jouer de jour comme de nuit
  • 2 sorties (gauche et droite) symé­triques au format XLR pour le bran­cher sur une console par exemple
  • 2 sorties asymé­triques (gauche et droite) au format Jack 1/4" pour le bran­cher sur un ampli par exemple
  • 1 entrée CD/MP3 mini-jack pour impro­vi­ser sur vos morceaux préfé­rés de La Fouine
  • 1 entrée jack 1/4", celle pour la guitare, la seule qui nous inté­resse vrai­ment
  • 1 entrée pour raccor­der une deuxième pédale d’ex­pres­sion

________________________________________________________

12 entrées + 8 sorties = 20 connexions, le compte est bon !

 Sur la face de l’ap­pa­reil, nous avons, de gauche à droite :

  • 2 rangées de 6 foots­witchs, les premiers de chaque rangée étant dévo­lus aux chan­ge­ments de banques de présets. Sur la rangée du bas, les 4 suivants, nommés A,B,C, D sont assi­gnés aux présets (mais on pourra les attri­buer aux effets ou même à des groupes d’ef­fets si besoin). Le dernier de la rangée fait office de TAP TEMPO et met en fonc­tion l’ac­cor­deur quand on laisse son pied appuyé dessus. Sur la rangée du haut, 4 foots­witchs para­mé­trables activent/désac­tivent les effets inté­grés au préset en cours de jeu. Le dernier de la rangée met en route le LOOPER (de 48 secondes), presque tous les autres foots­witchs changent alors de fonc­tion et servent à enre­gis­trer, jouer, over­du­ber, effa­cer, etc., les boucles.
  • 1 pédale d’ex­pres­sion avec switch qui permet de passer d’une fonc­tion à une autre, EXP1 et EXP2, le tout étant noti­fié à l’aide de LED pas laides sur le côté. En géné­ral l’EXP1 sert pour le volume et l’EXP2 pour les effets, mais on peut les assi­gner et cali­brer la pédale à notre guise.

________________________________________________________

(2 × 6) Foots­witchs + 1 EXP =  13 commu­ta­teurs

En haut à gauche, un tableau de bord sous la forme d’un écran LCD et ses enco­deurs satel­lites :

  • 1 enco­deur à sa gauche pour chan­ger manuel­le­ment les présets, ou, en appuyant dessus, les setlists (groupes, au nombre de 8, de 16 banques de 4 présets. 8 × 16 × 4 = 512 présets !)
  • 1 bouton VIEW au-dessous de l’en­co­deur pour chan­ger la présen­ta­tion des présets sur l’écran. Il sert aussi en quelque sorte de bouton EXIT quand on a trop navi­gué en eaux troubles. Si on le laisse pressé, il nous ouvre les portes des réglages systèmes qui peuvent s’avé­rer très utiles (mais beau­coup trop longs à énumé­rer, cf la notice en ligne dont je vous four­nis le lien plus bas).
  • 1 bouton SAVE au-dessus de l’en­co­deur, pour sauver les présets
  • 1 croix multi­di­rec­tion­nelle à sa droite pour la navi­ga­tion 
  • 1 bouton ENTER au-dessus de la croix pour entrer dans les groupes et sous-groupes
  • 1 bouton MOVE en dessous de la croix pour dépla­cer un effet dans la chaîne ; si on le laisse appuyé, il nous permet d’as­si­gner l’ef­fet au foos­witch de notre choix
  • 4 enco­deurs sous l’écran, proté­gés de votre vilain pied par une barre métal­lique pour chan­ger les para­mètres des présets, des effets, etc.

Et sur le centre et la droite de l’ap­pa­reil: 

  • 7 potards usuels pour le réglage des sons d’am­plis: DRIVE, BASS, MID, TREBLE, PRESENCE, VOLUME et MASTER
  • 1 mini switch Normal/Pad pour l’en­trée guitare qui nous donne à choi­sir entre un niveau normal et un atté­nua­teur dans le cas où notre gratte envoie un peu trop
  • 1 mini switch Ground/Lift pour les sorties XLR afin de neutra­li­ser le ronfle­ment d’une boucle de masse
  • 1 mini switch Line/Amp pour la sortie Jack 1/4" dans le cas où vous bran­chez l’ap­pa­reil direc­te­ment à un ampli

________________________________________________________

(1+4) enco­deurs + 4 boutons + 1 croix multi­di­rec­tion­nelle + 7 potards + (3 × 1) mini switchs = 20 trucs, soit un sacré paquet de trucs.

Line 6 POD HD500X

Signa­lons pour finir que Line 6 a eu la déli­cate atten­tion de four­nir trois adap­ta­teurs diffé­rents pour l’ali­men­ta­tion (on peut ainsi jouer presque partout dans le monde sans ache­ter d’ac­ces­soires supplé­men­taires), une clé Allen (pour resser­rer la pédale d’ex­pres­sion, j’ima­gine) et un câble USB. Des petits plus qui, malgré un « guide de pilo­tage » succinct, compensent l’ab­sence de vraie notice qu’on pourra tout de même télé­char­ger ici.

Il n’est pour­tant pas si loin le temps des premières géné­ra­tions de POD avec leurs beaux manuels carton­nés et bour­rés d’hu­mour qui nous ensei­gnaient sur les amplis modé­li­sés, photos à l’ap­pui, et nous aidaient à parfaire notre culture matos. Enfin, vous pour­rez toujours trou­ver une version en ligne et en anglais ici.

Il était, à vrai dire, déjà diffi­cile de prendre en défaut la concep­tion physique de l’om­ni­PODent POD HD 500, celui-ci couvrant déjà un éven­tail complet des besoins du guita­riste. Nous regret­te­rons cepen­dant toujours l’in­ter­rup­teur ON/OFF et un huitième potard mystère dont nous allons parler au para­graphe suivant. Suspen­se…

La POD des maths

Ici je me permets une petite digres­sion, au risque d’un hors sujet, passant des maths à la philo, en rele­vant une analo­gie entre la modé­li­sa­tion d’am­plis et les jeux de foot. Au début des années 90, on avait des jeux d’ar­cade avec un joys­tick et deux-trois boutons maxi, mais qui étaient terri­ble­ment funs. Les éditeurs de jeux ont ensuite commencé à s’orien­ter vers la simu­la­tion, c’est devenu de plus en plus réaliste, de plus en plus complexe et beau­coup moins amusant, il y a eu comme un flot­te­ment. Fina­le­ment, P.E.S est venu révo­lu­tion­ner le jeu vidéo avec un réalisme récréa­tif qui a poussé les joueurs à maîtri­ser son manie­ment. Et bien c’est exac­te­ment la même chose pour la modé­li­sa­tion. Line 6 avait sorti en 98 (Cham­pions du monde !) son premier POD, très simple à appri­voi­ser, avec des sons qui paraissent aujour­d’hui gros­siers ou cari­ca­tu­raux, mais direc­te­ment exploi­tables et dans un tout petit format. Avec le POD XT, ils ont ensuite compliqué fran­che­ment les choses en multi­pliant les options sonores (je sais de quoi je parle, « j’ai le même à la maison »). Avec le POD HD, ils ont haussé le niveau de simu­la­tion et les possi­bi­li­tés, jusqu’au choix, entre autres, de la topo­lo­gie de l’am­pli de puis­sance, class A, A/B, etc., ou du réglage du BIAS des lampes virtuelles (!), au point qu’il est vrai­ment diffi­cile d’ob­te­nir immé­dia­te­ment un son orga­nique et crédible, sans parler de la complexité pour le forger. 

Line 6 POD HD500X

Contrai­re­ment à Brian May, nous ne sommes pas tous guita­ristes ET astro­phy­si­ciens, ni diplô­més en PODo­lo­gie. Alors à rebours de l’avis de Red Led, je ne trouve pas notre appa­reil si ergo­no­mique que ça. Pour des gens impa­tients, adeptes de la philo­so­phie Jeff Beckienne du direct-to-amp, il aurait plutôt dû s’ap­pe­ler DOli­Prane HD 500mg. Car j’ai tout de même tenté de décou­vrir le POD HD, que je ne connais­sais abso­lu­ment pas, sans le guide de pilo­tage et sans passer par l’édi­teur de présets (vous savez ce que c’est quand on déballe un nouveau joujou…). On finit effec­ti­ve­ment par trou­ver ce que l’on cherche, un préset vide pour bâtir un nouveau son par exemple, mais au prix de fasti­dieuses recherches. Si c’est le cas pour moi, qu’en sera-t-il pour un ado qui découvre la guitare ? Il passera sans doute plus de temps à essayer de domp­ter l’ap­pa­reil qu’à jouer, ce qui devrait être le but ultime. Ou quand le mieux est l’en­nemi du bien…

De plus, le POD HD a aussi et surtout été conçu pour le live. Que se passe-t-il si notre son sur scène est fina­le­ment trop sourd malgré nos MIDs à fond, ou la réverb trop enva­his­sante ? Aura-t-on vrai­ment à fouiller avec tous les enco­deurs dans les présets pour les chan­ger vite fait, dans le noir et dans le stress ? 

Et puisque l’on parle de la réverb, selon moi indis­pen­sable pour « mouiller » le son et dont une majo­rité d’am­plis sont aujour­d’hui équi­pés, il est dommage qu’elle soit consi­dé­rée comme un effet parmi d’autres dans la chaîne et qu’elle n’ait pas de potard dédié, le fameux 8e potard mystère, comme sur les versions précé­dentes du POD.

Dernière chose, et cette critique ne vise pas Line 6 en parti­cu­lier, mais presque tous les construc­teurs de modé­li­sa­tion d’am­pli/multi-effets. Il est temps qu’ils comprennent que le guita­riste moyen a en géné­ral, et de base, besoin d’un son clean, d’un son crunch, d’un son saturé pour la ryth­mique et d’un son lead (il aurait d’ailleurs été judi­cieux d’ajou­ter un switch pour boos­ter les solos, en passant). Pourquoi, au lieu de présen­ter une première banque direc­te­ment jouable, faut-il toujours mettre en avant des présets de « démo » trop typés et donc inuti­li­sables ?

A leur décharge, les banques ont été compi­lées dans des setlists par thèmes, comme par exemple « FX Heavy », c’est assez parlant, « Songs / Style » où l’on retrou­vera, entre autres, les diffé­rents amplis dans leur forme brute, ou « User 1 » avec ses présets vides (enfin ! je les ai trou­vés !).

Line 6 POD HD500X

Je dois aussi recon­naître que l’édi­tion via ordi­na­teur se fait aisé­ment grâce à l’in­ter­face de l’édi­teur de presets, claire et agréable (si la fenêtre avait été un peu plus grande, parce qu’on ne peut pas l’agran­dir, sur Mac tout du moins, et à peine moins sombre, il aurait été parfait). On se surprend à tester en un drag-and-drop l’im­pact du place­ment d’un effet sur notre son. Les savants fous expé­ri­men­te­ront toutes sortes de combi­nai­sons, les acci­dents de labo débou­chant parfois sur des résul­tats inat­ten­dus, mais posi­tifs (préci­sons que l’in­for­ma­tion répan­due sur le net préten­dant qu’il y a de nouvelles possi­bi­li­tés de routage est fausse), d’au­tant plus qu’avec le nouveau proces­seur, théo­rique­ment deux fois plus puis­sant (info obte­nue direc­te­ment chez Line 6 cette fois-ci), je n’ai eu droit qu’à quelques « DSP limit reached », en l’ayant bien cher­ché. On peut chaî­ner le maxi­mum d’am­plis et d’ef­fets dans n’im­porte quel sens, sans que le message n’ap­pa­raisse néces­sai­re­ment. Tout dépend de la nature de l’ef­fet, il fallait que je charge vrai­ment la mule avec 2 amplis et 8 effets de modu­la­tion, de pitch ou de réverb (pas plus de trois dans ce cas précis) pour que l’aver­tis­se­ment surgisse. Je rejoins tout à fait Red Led pour dire qu’un indi­ca­teur d’uti­li­sa­tion des ressources aurait été bien­venu, mais j’ima­gine qu’il en aurait, du coup, aussi mangé. Fina­le­ment, si Line 6 a pris le parti des effets, ce n’est pas plus mal.

Enfin, pour répondre à une ques­tion tech­nique fréquem­ment posée sur les forums, il n’est toujours pas possible d’en­voyer le son WET et DRY en paral­lèle via USB pour le ream­ping. Tout pareil quoi.

C’est au pied du mur qu’on voit le maçon alors sans tran­si­tion passons au son.

So 6 sons ! 

Afin de ne pas réécrire la liste des 16 têtes et combos modé­li­sés origi­nel­le­ment sur le POD, j’ai enre­gis­tré un exemple musi­cal pour chaque ampli (+ haut-parleur et micros asso­ciés) avec leur nom. J’ai gardé à peu près le son basique des modé­li­sa­tions en y ajou­tant une pincée de réverb. Pour chaque extrait, les guitares (Fender Tele­cas­ter Deluxe, Fender Stra­to­cas­ter 69, Gibson Les Paul Custom, Gibson SG, Gretsch 6120 Brian Setzer Signa­ture) sont indiquées.

1 fender black­face deluxe reverb tele
00:0000:15
  • 1 fender black­face deluxe reverb tele 00:15
  • 2 fender twin reverb tele 00:13
  • 3 fender bass­man gretsch 00:20
  • 4 gibson eh185 lespaul 00:13
  • 5 hiwatt custom100 dr103 gibson 00:13
  • 6 marshall jtm45 mk2 strat 00:18
  • 7 marshall jcm800 2204 lespaul 00:27
  • 8 park 75 lespaul 00:11
  • 9 vox ac15 lespaul 00:12
  • 10 vox ac30 lespaul 00:25
  • 11 supro s6616 lespaul 00:15
  • 12 drz route66 tele 00:12
  • 13 divi­ded­by13 jrt915 tele 00:29
  • 14 mesa­boo­gie dual­rec­ti­fier sg 00:18
  • 15 bogner uber­schall lespaul 00:23
  • 16 engl fire­ball100 lespaul 00:32
 
Line 6 POD HD500X

Dans l’en­semble, les modé­li­sa­tions sont correctes, même si certains amplis, en parti­cu­lier ceux voués à la satu­ra­tion, font perdre à nos accords de leur défi­ni­tion, les notes basses ayant tendance à manger les notes aiguës. Un bon point pour les Fender, le joli crunch du Hiwatt, les amplis plus inha­bi­tuels comme le Divi­ded by 13 ou le Dr Z, et la méchante satu du très creusé Engl. Certains modèles comme le JTM-45 seront assez clairs pour le live, d’autres qui paraissent un peu plus cari­ca­tu­raux, comme le sourd Mesa Boogie, se fondront mieux dans le mix d’un arran­ge­ment studio.

J’ai un peu moins aimé le Supro dont l’over­drive se veut origi­nale, mais qui bour­donne un peu et surtout le JCM-800 qui sonne synthé­tique, arti­fi­ciel, vrai­ment pas terrible. Je partage sur ce point l’avis de mon bien-aimé patron que je crains malgré tout de déce­voir car les modé­li­sa­tions qu’il appe­lait de ses voeux, à savoir un Orange, un JCM900 ou un Roland JC-120, n’ont pas été ajou­tées. Qu’il se réjouisse quand même en appre­nant qu’il y a 6 « nouveaux » modèles, dont un pour basse, qui ne sont pas exclu­sifs au 500X, mais seule­ment des mises à jour télé­char­geables du POD HD origi­nal :

  • un Marshall Plexi 1959 Super Lead (canal normal et canal « bright »)
  • un Soldano SLO100 (canal clean, canal crunch, canal over­drive)
  • Trois Line 6: Doom, Epic, Elek­trik
  • un Ampeg B-15NF Porta­flex (ampli basse)
17 marshall plexi1959 super­lead lespaul
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  • 17 marshall plexi1959 super­lead lespaul 00:17
  • 18 soldano slo100 lespaul 00:18
  • 19 line6 doom sg 00:29
  • 20 line6 epic lespaul 00:12
  • 21 line6 elek­trik 00:16
  • 22 ampeg b15nf porta­flex 00:12

Le Plexi 59 est assez réussi, le Soldano un peu trop creusé, l’Epic un peu trop compressé (limite saccadé), l’Elek­trik servira de « cache-pains » bien utile avec son over­dose de satu­ra­tion, l’Am­peg nous sera d’une aide précieuse pour maquet­ter, et le jouis­sif Doom nous lais­sera plein de gras sur les doigts. Une dernière remarque concer­nant les sons de base : après m’être servi pendant quelques années d’un POD XT, j’ai fini par le mettre au placard, frus­tré de ne pas sentir les amplis virtuels réagir en fonc­tion de l’at­taque du média­tor. Problème réglé avec son grand frère qui respecte plutôt fidè­le­ment la dyna­mique du jeu. Voici un exemple :

00:0000:00

Pour la section d’ef­fets, j’ai choisi quelques présets d’usine assez parlants:

24 fx delay strat
00:0000:18
  • 24 fx delay strat 00:18
  • 25 fx maste­rof­har­mo­ni­zers lespaul 00:20
  • 26 fx reverb balla­de­pour­pis­seuses gretsch 00:25
  • 27 fx b3 gretsch 00:09
  • 28 fx auto­wah canard strat 00:12
 

Les effets Line 6 sont souvent de bonne facture et ceux du POD ne dérogent pas à la règle. Pour ses posses­seurs qui souhai­te­ront dans le futur upgra­der leur matos ou reve­nir aux lampes et à un son plus natu­rel, il fera alors un très bon multi-effet.

Pour finir, j’ai voulu tester la boucle d’ef­fet en mettant une vraie pédale Univibe dans l’un de ces deux exemples. Saurez-vous la retrou­ver ?*

29 fx univibe strat
00:0000:25
  • 29 fx univibe strat 00:25
  • 30 fx univi­be2 strat 00:21

POD révo­lu­tion pour cette fois 

Ô joies du marke­ting ! Un ‘X’ en bout de nom ne suffit pas forcé­ment à faire du neuf avec du vieux et fina­le­ment, à part les foots­witchs et le DSP, il n’y a ici rien de nouveau sous le soleil. Même le prix public de lance­ment autour des 500 € est presque iden­tique tandis que la version précé­dente est aujour­d’hui nette­ment moins chère. C’est en quelque sorte une mise à jour forcée du POD HD 500 et mon petit doigt me dit que cette version est amenée à le rempla­cer défi­ni­ti­ve­ment. Pas de regrets à avoir donc pour les posses­seurs de l’ori­gi­nal. Quant aux autres, ce POD, véri­table couteau suisse live et studio du guita­riste, à un prix raison­nable, mérite quand même toute leur atten­tion.

 

*Réponse: univi­be2

  • Footswitchs solides et rétro-éclairés
  • Boîte à outils très complète
  • Polyvalence sonore
  • Editeur logiciel intuitif
  • F.F.F. (effets effectivement efficaces)
  • Respect de la dynamique du jeu
  • 2 guitares / 2 signaux
  • Pas de réelles nouveautés après 3 ans
  • Pas d'interrupteur ON/OFF
  • Pas de potard de réverb
  • Manque de définition de certains amplis

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