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Sujet Assez deprimant comme situation je trouve.

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Sujet de la discussion Assez deprimant comme situation je trouve.
Salut!

ce post aurait peut etre du aller dans le pub, mais bon, ca fait partie du business aussi je trouve..

Pour lancer le sujet, ma vie en 3 mots: etudes d'eco jusqu'a bac+5 (DESS). apres je me reveille de ce long cauchemar et je prends soit disant une année sabatique pour faire de la zic (ca, c'est pour rassurer l'entourage, car on sait tous que l'année va durer 50 ans..)

avril 2003, zoli maquette terminée, 10 morceaux...On attend les pochettes, et on se lance..En meme temps, on prepare le live pour connaitre ces morceaux sur le bout des doigts..

Bref, ce qui est deprimant dans l'histoire, c'est que si ca ne marche pas comme on le voudrait, ou trouver des forces pour rester motivé?? j'ai 24 ans, c'est pas le fin du monde mais dans 5 ans, mes diplomes ne valent plus rien et des fois je m'inquiete vraiment!! je me vois mal a 40 ans bosser dans un Mac do pour nourrir mes enfants! (ou mon chat au pire des cas..)

est ce qu'il y en a entre vous qui ont choisi de bosser dans un truc qu'ils detestent pour gagner des sous et acceptés la musique comme passion.....

Moi je crois qu'on a pas choisi le metier le plus facile du monde...

et le pire c'est que je connais meme pas encore mes gammes, et j'ai choppé une tendinite........................a cause de la souris!!!!!!!!!!!!!!! (j'aurais voulu que ca soit a cause de la basse...)

juste coup de deprime...ca ira mieux demain :|

ec123
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D'autant que qd tu en vis... faut que ça paye la sécu... par exemple...
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Bon ben j'y vais de ma petite histoire personelle....

J'ai 23 ans, je bosse dans l'informatique...
Je gagne suffisament bien ma vie pour avoir beaucoup d'argent de poche tous les mois....donc évidemment ces dernières années, j'ai investi côté matos. D'ailleurs ma copine se demande encore à quoi tout cela sert..... :oo:

Bref, je suis un fana de musique (guitare, clavier, batterie, etc...) et je rêverais d'en vivre.....même pas forcément musicien mais je sais pas moi....tenir une ptite boutique sympa ou un truc dans le genre.....bref être au contact de musiciens et d'instruments.

Mais voilà, je ne me vois pas faire de grosses concessions nivo train de vie et faut être réaliste j'aurai jamais le nivo et l'ouverture d'esprit pour cela.

Donc au moins mon job, chiant mais bien payé aux 35h, me permet de bien vivre, de ne pas tout sacrifier pour la musique mais de me faire plaisir, de me payer des cours et un peu de matos.

Enfin, je crois que la chose la plus importante pour réussir dans ce genre de métier c'est le talent! Et quelqu'il soit (talent musical, talent de vendeur, talent de création, etc...). Et ca ça ne s'achète pas, ça ne s'invente pas, ça se travaille mais faut l'avoir en soi au départ...

Attention donc à ne pas non plus trop se faire d'illusions pour éviter la désillusion...
Faut garder les pieds sur terre....

Ca me fait penser à certaines personnes vues à l'émission "a la recherche d'une nouvelle star" (allez pas de foutage de gueule SVP :mdr: :((( ) ou certains tombaient des nues quand on leur annoncait qu'ils savaient pas chanter....
Rêver c'est indispensable, se voiler la face c'est dangereux.

C'est pas pour casser qui que ce soit :P: j'apporte juste mon sentiment sur ce sujet.
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Courage Ec123, la route est longue. Je vois que nous sommes certains à avoir un peu le même genre de parcours bizarre : j'ai moi même fait une maîtrise de lettres, puis un DESS de Commerce International, en passant également par les Langues 'O (arabe), et tout ça sans y jamais y croire une seconde, mais juste pour éviter que mes parents ne se fassent trop de soucis supplémentaires à mon sujet (les parents se font souvent du souci pour leurs enfants...). Je pensais qu'une fois mon devoir accompli, on me ficherait enfin la paix, et que je pourrais faire la chose qui compte le plus dans ma vie : la musique. Le problème c'est que les choses ne se sont pas passées exactement comme l'entendais. J'ai commencé à faire des stages dans l'assurance (je partais le matin avec ma pile de magazines "Guitares&Clavier" sous le bras pour les planquer dans les dossiers, et les lire, genre j'étudie les statistiques de cette flotte de navire... C'était vraiment ma bouée de secours alors que je commençais seulement à me noyer... je ne vous parle même pas du reste, surtout quand j'ai eu mon premier CDI dans l'assurance toujours (un métier paraît-il "passionnant", mais vraiment pas pour les musiciens....). Après le premier jour, je suis parti le soir en ayant calculé le nombre de jours qu'il me restaient à tirer avant la retraite, et la "liberté"...

Depuis j'enchaîne les hauts, et les très très très bas. L'avantage de ma situation est sans conteste financier : je peux à peu près acheter tous le matos dont j'ai envie, et ma vie quotidienne est très acceptable, et "respectable" selon des critères bourgeois. D'autre part j'ai une femme et un petit garçon, et c'est quand même mieux pour tout le monde quand le papa et la maman arrivent à subvenir à la plupart des besoins élémentaires sans trop galérer. Mais alors je ne vous dis pas les coups de blues que je me tape. Plus ça va, et plus je me sens frustré, et plus j'ai tendance à ne plus supporter ce qui peut contrecarrer mes projets musicaux : du genre j'ai réussi avec force organisation à bloquer un WE pour ne faire que de la musique dans mon home studio, et un pote, ou un dîner, un mariage, ou je ne sais quoi encore, est finalement prévu samedi ou dimanche : j'arrive à en avoir des maux de tête tellement ça m'angoisse. J'ai l'impression que l'horloge avance et que je vais crever sans jamais avoir réussi à mener à terme ne serait ce qu'une fois dans ma vie, un projet musical. Ca joue évidemment sur mes relations sociales, car j'ai maintenant l'impression de perdre mon temps à chaque fois que je ne fais pas une activité liée de près ou de loin à musique.

Je sais qu'il convient de rester raisonnable et d'assumer ses choix, ou ses non-choix, en se disant que si l'on est dans une situation, c'est que peut-être il s'agit encore de la meilleure solution que l'on ait trouvé; mais la passion l'emporte chez moi sur la raison et j'ai parfois peur de sombrer littéralement dans la folie un de ces jours, en finissant par être totalement déconnecté de toute réalité. J'ai comme l'impression que le type qui part en costume le matin pour faire ses merveilleuses affaires dans l'assurance internationale est un type qui m'est familier, mais pas vraiment moi : je le vois marcher et je suis comme prisonnier dans son corps de médiocre, sans arriver à en sortir.

Pour garder le contact, je lis toutes les revues de France, de Navarre et d'Angleterre qui sont liées à la musique (genre guitare ou batterie) et au home studio et recording... Un peu comme les types qui n'arrivent pas vraiment à se faire de nanas, ou pas celles qu'ils veulent (en y réflechissant bien on est tous plus ou moins passés par là dans notre vie....non ? allez menteurs...? ) "lisent" des revues dans lesquelles il y a des filles à poil. Mais ce n'est pas le sujet...

Et voilà finalement peut être mon problème : je n'arrive pas à accepter le caractère moyen de ma personne, ma médiocrité, qui est pourtant tout à fait excusable car elle est quand même une caractéristique normale pour la majorité de l'espèce humaine, tout le monde ne peut pas être "exceptionnel", sinon le mot n'existerait pas.Je vis donc peut être sur une image faussée de moi-même: imaginez un Sinatra (ou qui vous voulez selon vos goûts) inconnu qui aurait pris le métro pendant 60 ans tous les matins pour aller faire de l'assurance, sans que personne ne le sache nulle part, et sûrement pas dans son entourage professionnel. Pathétique comme histoire, mais un bon début de chanson..... :lol:

Si quelqu'un(e) est reconnu(e) la dedans, c'est très bien, je ne suis pas seul :clin:
Sinon, ouille ouille ouille, c'est encore plus grave que ce que je pensais :mdr:

Bon bref, tout ça pour dire finalement que chaque choix impose son lot de problèmes, d'avantages et d'inconvenients. J'ai aussi, comme quelqu'un l'a dit dans un précédent post sur ce forum, des amis qui sont "intermittents" de très bon niveau, qui sont dans tous les plans bals, caf-concerts, mariage, et émissions de variétés pour accompagner je ne sais quel chanteur du samedi soir ou de comédie musicale, et qui "vivotent" de ça, assez médiocrement également. Le tout est de savoir ce que l'on est capable de supporter le moins mal...

La vie est belle en tout cas!!! mais elle demande du courage. Et c'est aussi cela qui est intéressant. Tout le monde ne se "réalise" pas forcément à 25 ans. Mais chaque homme (ou femme) de bonne volonté aura sûrement son heure, et cela j'y crois dur comme fer, sinon j'aurai déjà laissé tomber.

J'espère que vous aurez saisi l'optimisme en filigrane de mon message. :)

Bonne musique à tous et à vous Cognacg Jay

Al X
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Ce thread me fait penser à ces séances de psy collective.

"- bonjour, comment vous appellez vous ?
- euuh, zero.
- **en coeur** bonjouuur zerooooo
- bonjour. alors voilà, moi je n'arrive pas à concilier ma vie professionnelle et ma vie musicale. Mais maintenant je m'assume mieux, j'ai fondé un groupe de vieux blues et on joue avec des potes en buvant des bières
- **applaudissements**"

:oops:

Zero
https://www.zerodegre.net/0
35
C'est vrai ZERO, tu as bien cerné le truc. Je crois que ça aide quand même de confronter les expériences et les ressentis des autres pour savoir si on ne se plante pas trop dans ses choix. Un peu comme sur une route dont on ne connaît pas la qualité ni la destination, c'est pas mal parfois d'écouter les éclaireurs qui en reviennent : " c'est dur d'y arriver, mais c'est magnifique au bout!!" ou alors, "ça roule super, mais la ville est vraiment moche et polluée, je vous le déconseille"...
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Faut pas t'en faire mec, tu dis que t'as une femme et un enfant, et bien là je pense que c'est ta plus belle réussite. Je te comprends pour les frustrations, j'ai 37ans et à 20ans je rêvais de perçer dans le milieu du monde musical, aujourd'hui c'est autre chose, la zic c'est le plaisir perso, si jamais ya l'ouverture et bien pourquoi pas, mais je privilégie la petite famille, alors dis toi que ce que tu as ya beaucoup de musicos qui serait pas capable de l'assumer. C'est quand même une monde d'égoïste.
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Al X : ouais je sais, d'ailleurs,j'ai participé "sérieusement" à ce thread un peu plus haut, et je trouve qu'effectivement, ça peut aider à voir quil y a plein de situations, plein d'envies différentes aussi.
En gros, merci audiofanzine, comme d'hab hein :bravo:

Zero
https://www.zerodegre.net/0
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La beauté de la musique réside peut-etre dans le fait qu'elle est justement difficilement accessible...
Tout Comme AlX, cadre en costume de pingouin anonyme a la station Charles de Gaulle Etoile direction La Defense, ou en avion direction Strasbourg, ou en TGV direction Lille, j'ai egalement la sensation de porter un masque du lundi matin 7h au vendredi 20h... sorte de parenthese dans une vie ou malheureusement on ne fait pas ce que l'on veut.
Je suis en train de monter mon petit Home Studio a la maison, avec toute la petitesse qui le caractérise et l'archaïsme de son montage... Mais la briéveté et le côté éphémère de ces instants en donnent toute leur intensité.
Tout comme la plupart des gens sur AF, je ne cherche pas la gloire, ni l'argent, encore moins le pouvoir, ni les femmes ( :8) pas crédible OK !) ... mais juste des moments de bonheur quand j'appuie sur ce petit piano et qui fait ressortir une douce mélodie pleine d'évasion....
Peut-etre un peu lyrique tout cela, mais c'est ce que je pense tres sincerement.
Je sais que je ne vivrai pas de ma musique... Je gagne ma vie dans ces trains et dans ces avions, bien de surcroit je pense... mais c'est peut-etre ce cote inassouvi qui rend la chose belle...
Mais peut-etre est-ce un moyen de m'avouer mon impuissance et mon manque de c... pour tout plaquer et prendre ma guitare jouer dans le métro... :8O:

Bounet - So far trip-hop as we can :8)
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Et oui c'est le Blues du Bizness man. :(((
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:clin: Tu l'as dit...

Bounet - So far trip-hop as we can :8)