Sujet Commentaires sur la news : Saison 56 des ‘Compositions Inspirées’
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Voilà un très profitable "conseil" : quand on veut mettre un truc devant, avant d'appuyer sur lui, vérifier que la "bonne" place (celle que l'on pense être la sienne, donc) lui a d'abord été faite. Pour cela, il suffit souvent de veiller à ce que les trucs qui l'entourent soient disposés juste un peu en retrait...
De me le dire me semble, maintenant, le bon sens même. C'est pourquoi j'ai un peu honte d'avoir mis tant de temps à le comprendre...
Mais z'y va ! Ouaiche ma caille ! J'ai trouvé direct... Dès que j'ai lu le deuxième spoiler.
En fait, (juste pour discuter), je trouve du coup qu'il n'y a peut-être plus tout à fait assez de charley dans la deuxième. Est-ce que le problème aurait pus être en partie réglé via un sidechain sur l'EQ ? Ou sur un Blue cat Gain posé sur la charley ? Ça aurait permis de moins baisser la charley (trop présente peut-être dans la V1). Encore une fois, c'est pour causer (et apprendre).
C'est un choix pour laisser plus les groove du shaker et de la clave prendre la main. Il se discute, mais moi je préfère comme ça.
La piste de Charley n'était plus disponible en l'état sinon je l'aurais simplement baissée.
C'est, avec. Le kick et la Snare et quelques autres trucs (pas les percussions) une piste rythmique qui avait été faite dans Maschine, comme pas mal d'autres choses au départ de ce morceau et enregistrée directement en stéréo pour simplifier. Il aurait fallu que je rouvre Maschine, que j'affecte chaque instrument du kit à une sortie de Maschine, que je créé les pistes correspondantes dans Cakewalk, que je refasse les niveaux et les panos de chaque piste ainsi que les envois d'effets sans compter d'éventuels traitements de bus.
Bref, une bonne heure de boulot pour baisser un peu un charley. J'ai donc simplement fait une EQ en shelf sur les aigus de la piste stéréo de batterie. 5 mn de travail y compris l'export du mix, son import dans le projet de mastering et l'export final.
Voilà ce qui m'a conduit, au moins, à réécouter mon morceau...
Je comprends que, malgré sa durée plutôt brève (brève selon mes critères), cette pièce puisse te sembler trop longue, c’est-à-dire ennuyeuse, du moins "au bout d'un moment"
(Pour moi, une pièce est "trop longue" simplement à partir du moment où elle devient ennuyeuse. L'ennui, évidemment, n'est pas évalué au chronomètre. Et il peut aussi bien s'installer dès la première mesure.)
Donc, sans doute, une "variation" pouvait-elle intervenir... Une rupture ?
Sauf que le "projet poétique", pour cette pièce, n'impliquait aucune rupture...
(En particulier pour l'instrumentation : je m'étais de moi-même imposé le dispositif flûte/guitare, à l'exclusion de tout autre instrument. La flûte étant ici sollicitée pour le versant féminin de l'affaire, et la guitare pour son versant masculin...)
Reste l'idée de la variation, en général. Cette idée qui peut être considérée comme l'essence même de toute pensée musicale : la dialectique entre la "thèse" que serait le même, l'identique, la répétition, la reprise, et son "antithèse" que serait le différent, le varié, etc.
Reste au compositeur à fixer ce qui, à chaque fois, distinguera le même du différent.
Ceci pouvant se marquer d'une part dans tous les traitements ponctuels du matériau, et, d'autre part, dans les effets de structures. (Dans ce qui est "détail" et dans ce qui est "ensemble" ; c'est question d'échelle, de proportions... )
Disons que, pour cette pièce-là, je n'avais en vue qu'un processus du genre "variation continue". Ce qui veut dire, pour moi, que tout doit se faire, justement, sans rupture vraiment nette, perçue comme telle. Plutôt dans l'idée d'un morphing...
Après, je conçois que le principe même de ce "morphing sonore" soit barbant - par principe. Ou bien que l'on estime qu'il est ici actualisé de façon inintéressante ?
Pour la toute petite histoire - si petite que j'avais évité de le signaler à la publication ici :
je me suis servi d'un "mode" particulièrement... biscornu.
En fait, il s'agit en quelque sorte de l'intrication de deux morceaux de gammes : le premier (versant "féminin", attribué à la flûte) constitué des cinq premiers degrés de l'échelle chromatique descendante, et le second morceau (versant "masculin" attribué à la guitare) constitué des cinq premiers degrés de la gamme par ton, ascendante ; chacun de ces deux mouvements contraires ayant le do comme point de départ, ils se retrouvent l'un et l'autre sur une note commune, le sol #.
Bon, biscornu disais-je, le système...
Mais pas tant que ça, pour moi, en principe... Sauf que j'avais prévu de l'utiliser dans des jeux mélodiques tout inspirés de l'image (symétries et contrepoints divers), eux-mêmes promis à une certaine complexité... Cela faisait un peu trop pour moi, dans le temps que je m'étais ici imparti. J'ai donc simplifié. Sans doute excessivement...
Mais ce temps que je m'étais imparti, il était de mon fait, et j'en suis le seul responsable.
*
Si nous savons que c'est toujours "moi-je" qui, au moment de la composition, décide du tout de la forme, nous savons aussi que nous ne pouvons jamais décider de l'effet que cette forme peut avoir sur qui que ce soit d'autre que nous-mêmes, ensuite.
Ce qui conduit à la question de la validité de tout commentaire.
Tous les commentaires proposés par Will sont intéressants. Je l'ai dit. Cela tient au mixage entre bienveillance et expertise. Je le répète.
L'expertise est ici une donnée plutôt objective : elle se constate à ses effets.
La bienveillance est, elle, du côté de la subjectivité, dans ce sens qu'elle est toute dans son intention : celle de "vouloir du bien". Qu'elle soit subjective signifie seulement qu'elle est relative à un sujet. Cela ne signifie pas qu'elle soit contestable : la bienveillance réelle est de l'ordre du sentiment – et c'est pourquoi elle est incontestable.
Donc, la bienveillance réelle est une intention, mais telle qu'elle s'actualise, telle qu'elle s'inscrit dans la réalité d'un acte. Ici, les actes sont les commentaires, tels que publiés.
Une intention, donc, une de ces intentions dont l'enfer, dit-on, serait pavé ?
N'exagérons pas !
Je veux juste dire que, si l'exercice du commentaire est ici souvent problématique, autant pour les commentateurs que pour les commentés, c'est parce que nous allons trop souvent trop directement au "comment", sans d'abord être passés par la case du "pourquoi".
Ce "pour quoi" que je nomme, à mon usage personnel, le "projet poétique"...
*
Pour en finir (ouf !) : à réécouter aujourd'hui cette pièce, sans me préoccuper de technique (de composition), mais juste des sensations, je trouve qu'elle suggère comme un... engourdissement.
Oui, c'est le mot qui s'impose : engourdissement.
Alors, je comprends que ça peut avoir un effet... ennuyant.
Ou fascinant ?
Will Zégal
74038
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Anonyme
patrick_g75
8277
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation :
Le charley était un peu trop présent. Je l'ai un peu atténué, ce qui fait ressortir pas mal d'autres trucs, comme le shaker et la clave.
Voilà un très profitable "conseil" : quand on veut mettre un truc devant, avant d'appuyer sur lui, vérifier que la "bonne" place (celle que l'on pense être la sienne, donc) lui a d'abord été faite. Pour cela, il suffit souvent de veiller à ce que les trucs qui l'entourent soient disposés juste un peu en retrait...
De me le dire me semble, maintenant, le bon sens même. C'est pourquoi j'ai un peu honte d'avoir mis tant de temps à le comprendre...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 27/12/2021 à 18:30:59 ]
Anonyme
Will Zégal
74038
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Ah ben je préfère, personnellement. Et ça m'a permis d'entendre pas mal de détails sympa dans l'accompagnement. 
jensouniev
9937
Je poste, donc je suis
Membre depuis 7 ans
Citation de Will :
...Avez-vous trouvé la différence (subtile)
Mais z'y va ! Ouaiche ma caille ! J'ai trouvé direct... Dès que j'ai lu le deuxième spoiler.
En fait, (juste pour discuter), je trouve du coup qu'il n'y a peut-être plus tout à fait assez de charley dans la deuxième. Est-ce que le problème aurait pus être en partie réglé via un sidechain sur l'EQ ? Ou sur un Blue cat Gain posé sur la charley ? Ça aurait permis de moins baisser la charley (trop présente peut-être dans la V1). Encore une fois, c'est pour causer (et apprendre).
Will Zégal
74038
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
Citation :
qu'il n'y a peut-être plus tout à fait assez de charley dans la deuxième
C'est un choix pour laisser plus les groove du shaker et de la clave prendre la main. Il se discute, mais moi je préfère comme ça.
La piste de Charley n'était plus disponible en l'état sinon je l'aurais simplement baissée.
C'est, avec. Le kick et la Snare et quelques autres trucs (pas les percussions) une piste rythmique qui avait été faite dans Maschine, comme pas mal d'autres choses au départ de ce morceau et enregistrée directement en stéréo pour simplifier. Il aurait fallu que je rouvre Maschine, que j'affecte chaque instrument du kit à une sortie de Maschine, que je créé les pistes correspondantes dans Cakewalk, que je refasse les niveaux et les panos de chaque piste ainsi que les envois d'effets sans compter d'éventuels traitements de bus.
Bref, une bonne heure de boulot pour baisser un peu un charley. J'ai donc simplement fait une EQ en shelf sur les aigus de la piste stéréo de batterie. 5 mn de travail y compris l'export du mix, son import dans le projet de mastering et l'export final.
>>>>>>> La fabrique du crétin digital ? <<<<<<<<<
======== Peut-on planer sous terre ? =========
[ Dernière édition du message le 27/12/2021 à 22:06:56 ]
jensouniev
9937
Je poste, donc je suis
Membre depuis 7 ans
MUSIC_MAKER_001
210
Posteur·euse AFfiné·e
Membre depuis 3 ans
patrick_g75
8277
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Citation de Will :
...
patrick_g75 : REMINISCENCES
Autant j'ai beaucoup aimé le début, très contemporain, autant j'ai trouvé au bout d'un moment que ça tirait à la ligne. Il m'a manqué quelque chose, une rupture, l'entrée d'un nouvel instrument ou son, enfin une variation pour garder mon plein intérêt jusqu'au bout.
Voilà ce qui m'a conduit, au moins, à réécouter mon morceau...
Je comprends que, malgré sa durée plutôt brève (brève selon mes critères), cette pièce puisse te sembler trop longue, c’est-à-dire ennuyeuse, du moins "au bout d'un moment"
(Pour moi, une pièce est "trop longue" simplement à partir du moment où elle devient ennuyeuse. L'ennui, évidemment, n'est pas évalué au chronomètre. Et il peut aussi bien s'installer dès la première mesure.)
Donc, sans doute, une "variation" pouvait-elle intervenir... Une rupture ?
Sauf que le "projet poétique", pour cette pièce, n'impliquait aucune rupture...
(En particulier pour l'instrumentation : je m'étais de moi-même imposé le dispositif flûte/guitare, à l'exclusion de tout autre instrument. La flûte étant ici sollicitée pour le versant féminin de l'affaire, et la guitare pour son versant masculin...)
Reste l'idée de la variation, en général. Cette idée qui peut être considérée comme l'essence même de toute pensée musicale : la dialectique entre la "thèse" que serait le même, l'identique, la répétition, la reprise, et son "antithèse" que serait le différent, le varié, etc.
Reste au compositeur à fixer ce qui, à chaque fois, distinguera le même du différent.
Ceci pouvant se marquer d'une part dans tous les traitements ponctuels du matériau, et, d'autre part, dans les effets de structures. (Dans ce qui est "détail" et dans ce qui est "ensemble" ; c'est question d'échelle, de proportions... )
Disons que, pour cette pièce-là, je n'avais en vue qu'un processus du genre "variation continue". Ce qui veut dire, pour moi, que tout doit se faire, justement, sans rupture vraiment nette, perçue comme telle. Plutôt dans l'idée d'un morphing...
Après, je conçois que le principe même de ce "morphing sonore" soit barbant - par principe. Ou bien que l'on estime qu'il est ici actualisé de façon inintéressante ?
Pour la toute petite histoire - si petite que j'avais évité de le signaler à la publication ici :
je me suis servi d'un "mode" particulièrement... biscornu.
En fait, il s'agit en quelque sorte de l'intrication de deux morceaux de gammes : le premier (versant "féminin", attribué à la flûte) constitué des cinq premiers degrés de l'échelle chromatique descendante, et le second morceau (versant "masculin" attribué à la guitare) constitué des cinq premiers degrés de la gamme par ton, ascendante ; chacun de ces deux mouvements contraires ayant le do comme point de départ, ils se retrouvent l'un et l'autre sur une note commune, le sol #.
Bon, biscornu disais-je, le système...
Mais pas tant que ça, pour moi, en principe... Sauf que j'avais prévu de l'utiliser dans des jeux mélodiques tout inspirés de l'image (symétries et contrepoints divers), eux-mêmes promis à une certaine complexité... Cela faisait un peu trop pour moi, dans le temps que je m'étais ici imparti. J'ai donc simplifié. Sans doute excessivement...
Mais ce temps que je m'étais imparti, il était de mon fait, et j'en suis le seul responsable.
*
Si nous savons que c'est toujours "moi-je" qui, au moment de la composition, décide du tout de la forme, nous savons aussi que nous ne pouvons jamais décider de l'effet que cette forme peut avoir sur qui que ce soit d'autre que nous-mêmes, ensuite.
Ce qui conduit à la question de la validité de tout commentaire.
Tous les commentaires proposés par Will sont intéressants. Je l'ai dit. Cela tient au mixage entre bienveillance et expertise. Je le répète.
L'expertise est ici une donnée plutôt objective : elle se constate à ses effets.
La bienveillance est, elle, du côté de la subjectivité, dans ce sens qu'elle est toute dans son intention : celle de "vouloir du bien". Qu'elle soit subjective signifie seulement qu'elle est relative à un sujet. Cela ne signifie pas qu'elle soit contestable : la bienveillance réelle est de l'ordre du sentiment – et c'est pourquoi elle est incontestable.
Donc, la bienveillance réelle est une intention, mais telle qu'elle s'actualise, telle qu'elle s'inscrit dans la réalité d'un acte. Ici, les actes sont les commentaires, tels que publiés.
Une intention, donc, une de ces intentions dont l'enfer, dit-on, serait pavé ?
N'exagérons pas !
Je veux juste dire que, si l'exercice du commentaire est ici souvent problématique, autant pour les commentateurs que pour les commentés, c'est parce que nous allons trop souvent trop directement au "comment", sans d'abord être passés par la case du "pourquoi".
Ce "pour quoi" que je nomme, à mon usage personnel, le "projet poétique"...
*
Pour en finir (ouf !) : à réécouter aujourd'hui cette pièce, sans me préoccuper de technique (de composition), mais juste des sensations, je trouve qu'elle suggère comme un... engourdissement.
Oui, c'est le mot qui s'impose : engourdissement.
Alors, je comprends que ça peut avoir un effet... ennuyant.
Ou fascinant ?
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 28/12/2021 à 16:18:55 ]
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