réactions à la news Compos inspirées - saison 67
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LaGuibole
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Celest1
101112
patrick_g75
J'ai beaucoup aimé cette image. Au début il y avait deux éléments qui ont attiré mon attention : cette femme voluptueuse et l'impression d'une immersion. Puis c'est l'aspect plus nostalgique avec ce grain de vieille photo ayant traversé plusieurs générations qui m'a finalement orienté dans mes choix. Au final, mon morceau parle de la femme en tant qu'inspiration. J'ai utilisé les cordes et une flûte de chez Spitfire Audio mais j'ai eu beaucoup de mal à gérer les automations et les enchaînements entre les notes : je n'avais malheureusement pas d'autres choix possibles donc j'ai essayé de faire au mieux.
Panse bête : Eternal inspiration
https://soundcloud.com/panse-b-te/eternal-inspiration
Inspiration éternelle, la femme ?
J'imagine que ça se discute... entre mecs.
Alors, la femme ? Ou bien l'image que nous nous en faisons, ou l'idée que nous en avons ?
Que savons-nous, de ce qu'elle est ?
"La Femme n'existe pas", nous disait un grand expert en nos représentations mentales, conscientes ou inconscientes.
Mais, ce que une femme peut être, celle-ci en particulier et pas une autre, à tel moment et pas un autre de notre existence ?
Ce qu'elle est pour chacun.e de ceux (et celles) qui l'aime ?
Cela, chacun.e en parlera pour lui(elle)-même...
Alors : si ce n'est pas en la-femme (qui n'existe pas, donc) que nous pouvons trouver une source éternelle pour notre inspiration créatrice ?
Peut-être que ce sera dans le désir même, dans l'attachement amoureux - et, donc, aussi dans le détachement ?
Et dans la rencontre, et dans la rupture ; dans la façon dont ça emporte et dévaste, et dans la façon dont ça s'incruste dans nos souvenirs - ou bien s'en retire, sans même que l'on s'en rende compte, parfois ?
...
Mais, bien sûr, tout le monde a compris que ce qui inspire ici (la musique), ce n'est pas la femme, mais les sentiments - qu'elle provoque.
Et, donc, ici : des sentiments très doux. Et teintés d'une nostalgie...
Nous sommes du côté du 'manque' - de la perte ?
Sans doute ce genre de sentiment nostalgique qui, nous semble-t-il, imprègne "ce grain de vieille photo ayant traversé plusieurs générations".
Mais, la nostalgie, ce n'est pas tant le passé lui-même, qui reviendrait du fond de nos âges.
La source de la nostalgie, quand elle nous empoigne, elle est : ce présent !
Cette source est cela même que nous vivons dans l'instant où nous sommes, maintenant, et qui est reconnu, et ressenti immédiatement et sans rémission possible, comme... un déjà passé.
...
Sommes-nous loin de la musique ?
Si loin ?
Je ne crois pas.
Pour tout dire, je suis frustré par la brièveté de cette pièce. Elle a tout d'un prélude... Mais du genre qui ouvre large le désir - l'envie, de voir s'ouvrir le rideau, sur la première scène du premier acte d'un grand opéra...
Donc, en rester là, c'est rester sur sa faim, et même : sur une très grosse fringale...
Tout d'abord : c'est un superbe thème. Plein par lui-même, mais aussi par toutes sortes de promesses de somptueux développements...
C'est essentiellement monodique. Même si harmonie il y a, bien entendue, elle est toute entière au service du mélodique.
Et quelle belle mélodie - qui donne envie de chanter. Mais, pas forcément avec la voix qui sort par la bouche - ça, de toute façon, pour moi, c'est hors de portée.
Non, ça chante mais dans l'intérieur. Le cœur ? l'âme ? Je vous laisse nommer la chose à votre guise. C'est tout intérieur, en tout cas.
Et c'est pour ça que ça peut arriver à tant de puissance : quand on s'égosille, l'énergie accumulée se disperse. On jouit - mais ça s'en va...
Alors que là, quant ça remue ainsi de l'intérieur, tout l'effet final est multiplié par les résonances que ça y provoque !
Bref : on attend le lever de rideau - et le grand opéra ainsi annoncé...
Genre Stars Wars ? Je ne pense pas. De toute façon, les producteurs de ces musiques "pour film" peuvent avoir du talent, et même une forme de génie dans cet exercice, mais, d'une façon générale, ils ne font cependant que recycler des formes inventées pour la plupart dans la seconde moitié du XIXe siècle...)
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
patrick_g75
Là, ça donne ça :
(J’ai contacté l’auteur de l’image pour lui demander l’autorisation de présenter cette espèce de « chorégraphie ». )
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
[ Dernière édition du message le 01/03/2023 à 17:54:21 ]
patrick_g75
Quelques mots sur ce morceau ?
Comme il est probable que ça n’intéresse que modérément la communauté, je mets ça en ‘spolier’, pour ne pas trop encombrer la page :
Le titre - qu'il soit de nature poétique, technique, administrative, etc. - est toujours, à mon sens, et pour autant qu'il est décidé par l'auteur, une part de l'œuvre qu'il désigne.
Pour ce qui me concerne, je peux me contenter parfois de conserver le nom donné au projet à son tout début. Mais il arrive qu'il en soit la toute dernière touche, celle que nous peinons à poser - jusqu'à retarder la publication...
C'est le cas pour celui-ci : TROUBLE DOUBLE
C'est une des vertus de la langue française : l'ordre entre qualificatif et substantif n'est pas absolument contraint. Ainsi, dans le cas présent, on ne peut décider s'il s'agit d'un double présentant un aspect trouble, ou bien d'un trouble ressenti deux fois ?
À moins qu'il ne s'agisse et de l'un et de l'autre...
En fait, ici, « double » désigne la figure du « döppelganger » : cet autre soi-même fantasmatique - dont certains découvrent peut-être l'existence dans leur reflet, ou leurs selfies ? Ou leurs cauchemars...
Cette découverte perturbe, naturellement.
Il ne peut que troubler, le face à face avec cet « étrange soi-même », ou ce « soi-même étranger »…
Tel est, me semble-t-il, le principe du dispositif mis en œuvre par la photographe Danny Bittencourt dans sa série d'images dont est extraite celle qui nous intéresse : https://dannybittencourt.com/visual/hybrid/
Thomas l'a bien indiqué :
//
Juste pour info, car je trouve ça génial, ce n’est pas la demoiselle (qui est aussi la photographe ) qui est plongée dans de l’eau mais bien la photo de son auto portrait qui est plongée dans de la flotte et qu’elle re-photographie ensuite . Génial donc ….
//
Pour ce qui concerne notre ‘inspiration’ : il est essentiel, dans ce dispositif, que la photographie exposée devant nous soit une image d'image.
Ce qui est exposé n'est pas le corps de la personne même, mais une chose : cette simple chose qu'est un support quelconque, plus ou moins rigide, sur lequel est reproduite une image quelconque. Ici, l’image que nous dirons 'initiale' est bien celle d'un corps. Mais l'image que nous dirons 'finale', exposée, et que signe la photographe, elle est celle de la mise en scène de cette chose parmi d'autres choses. Une mise en scène pour une re-présentation qui doit parvenir, en quelque sorte, à la gestation d’un double, viable, de la personne représentée.
...
Le trouble, ressenti devant l'image de ce double, a-t-il trouvé lui-même son double, son redoublement, dans la musique qu'il a ici inspirée ?
Au point que celle-ci pourrait elle-même, un peu, troubler son auditeur ?
Comme vous le savez, dans la musique, "double" a été un terme technique pour dire "variation".
(Par exemple, dans les suites de danses : "Gavotte et son double".)
L'envie de variation est le moteur, nucléaire, d’une très grande partie de la musique occidentale.
Et, pour parvenir à satisfaire cette envie, c'est l’usage de l'imitation qui a été le moyen primitif– étant entendu que, pour être fertile, cette « imitation » doit être partielle, tordue, biaisée... En un mot : déformante.
C'est là où interviennent tous les procédés traditionnels du contrepoint, ses jeux de miroirs (déformants) des contours mélodiques : inversion et mouvement rétrograde du motif initial (« droit »), et inversion de la figure rétrograde...
Et puis peuvent être aussi pratiqués les étirements et contractions rythmiques de l'objet mélodique initial, et de ses divers dérivés, pour « augmenter » ou « diminuer » leurs dimensions
Et puis, il y a toutes les façons d'intriquer, tout ou partie, de ces différentes déformations. De l’entrée ‘en canon’ spontanée, jusqu’à la fugue la plus sophistiquée.
Etc.
Un autre principe du contrepoint est ici mis en œuvre : le « mouvement contraire ».
En un mot : l'un doit « monter » quand l'autre « descend ».
Bien entendu, il n'est interdit à personne d'user des mouvements parallèles, et d'en abuser si ça lui chante : ils ont leurs couleurs particulières ; c'est une question de goût personnel.
Mais, si on cherche plutôt la perception d'une multiplicité de voix, conversant entre elles librement, il vaut mieux qu'elles n'aillent pas toutes dans le même sens au même moment… C’est que « ça fait ordre »…
Application dans ce morceau-là : pour être assez libre dans ces mouvements (contraires), je prends appui au plus haut (suraigus des violons) pour ce qui doit « descendre », et au plus bas (graves de la contrebasse et de la clarinette basse) pour cela qui va devoir « monter ».
Pour le matériau harmonico-mélodique, j’ai donc repris ce mode « à transposition limitée » de Messiaen déjà utilisé pour ma collaboration avec Des Baies.
C’est dans ce contexte modal que s’est formé un motif germinal (si do ré mi bémol / do ré si), puis les quelques déformations auxquelles il a été soumis ensuite.
Qu’est-ce qui fait que ça pousse, après ?
quoi / comment / où / quand ?
L'intuition ?
...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
http://patrickg75.blogspot.fr/
https://patrickg.bandcamp.com/
Des Baies
Panse-bête
prolifere19
prolifere19 - AFCI67 : mais quelle patate ! c'est super bien construit .. on est en soirée on se fini dans la piscine ( oui j'aurai vu plus de monde du coup dans cette piscine : on me voit pas sur le cliché mais j'erre bien entre deux eaux sur ma boué canard.. ) C'est bon la journée peut commencer.. TOP !
Citation de prolifere19 :prolifere19 - AFCI67
Tecktonik aquatik ?
THOMAS charette
Depuis qu il traine avec B2O il a grave le swag !
Bientôt un feat conceptuel avec Rhoff au chant et Patrick au haut bois et clavecin pour un concert unique !
patrick_g75
... On pourrait reparler de ma fainéantise concernant le format 2 minutes.......
J'ai toujours eu un souci avec ce qu'on appelle le "workflow"... Je me suis d'ailleurs remis au solfège pour passer au papier et tenter de travailler à l'ancienne....
De la fainéantise ? Ah... je ne l'avais pas vu comme ça.
Mais, si c'est toi qui le dis...
Le workflow ? Voilà une notion un peu vague pour moi - comme beaucoup de celles qui se disent en anglais. Bon, moi j'appelle ça : la méthode.
C'est quelque chose comme ça ?
La question étant : sur quoi s'applique-t-elle, la méthode ?
Sur la façon dont on pense la composition à proprement parler ? Sur la façon dont on veut l'actualiser en sons audibles ?
J'ai l'impression que toi, ici, tu parles plutôt de la maîtrise de l'instrument 'informatique' ?
Quoique tu sembles, "d'ailleurs", mettre ça en relation avec l'idée de te remettre au solfège - à l'écriture ?
Bon, moi, je ne saurais jamais trop recommander cette méthode-là...
"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... " (Montaigne / Essais I / chap L)
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Celest1
patoche il a réussi à pécho le 06 de bittencourt !
A mon avis s'il lui écrit un texto son telephone va imploser
101112
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