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Sujet Le Pub des DJs.

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Sujet de la discussion Le Pub des DJs.
Petit thread histoire de se raconter... des petites anecdotes...
DJs proffessionels, résidents, artistes, animateurs... vous ëtes les bienvenue..

bon, je commence..

Hier soir, un mec "fashion" avec tee-shirt "ungerground FG" viens me voir pour un disque:
X: t"as pas le dernier guetta ?
Moi: euh.. je viens de le mettre à l'instant..
X: ah! je viens juste d'arriver tu veux pas le remettre ?
moi: euh.. non pas vraiment non.
X: t'as pas la 12 de l'album ?
moi: j'en c rien je connais pas l'album CD.. c laquelle ?
X: T'as pas de CD ?
moi: j'ai que les maxis en vinyls..
x: des koi ? pfff. vas-y t trop nul.. t'as meme pas l'album de guetta...
et le mec se barre.... genre je suis un dj trop naze... :nawak:
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33361
C'est pas un article pro mais la partie collaborative en ligne de l'express, comme le cercle pour les echo et j'en passe.
Vaux mieux que ce soit un billet merdique sur l'EDM que sur la géopolitique.
33362

Citation de : djzephyrin

Je me suis fabriquer mon propre clone de LinnDrum en version expender

https://fr.audiofanzine.com/construction-d-effets/forums/t.553265,le-clone-de-la-linndrum.html

 Terrible !! bravo

33363
+1.
Mais je trouve qu'il y'a quand même quelques trucs intéressants qui auraient mérité d'être creusés

 

 

 

33364
Je vous foutrez quelques liens qui creusent plus et mieux quand je serais devant un ordi...
33365
Donc pour reprendre l'article poste

Citation :
L'inconscience
La musique électronique est présente aujourd'hui sous la forme de fichiers numériques faciles à distribuer publiquement sur des plateformes telles que SoundCloud, BandCamp, Myspace, YouTube... C'est une musique également extrêmement facile à produire : en cause, la simplification de l'utilisation des logiciels de musique assistée par ordinateur et la facilité d'obtention de ce matériel virtuel sur internet de " manière illégale ". On a pu voir récemment que de nombreux DJ / producteurs célèbres et in extenso fortunés affichant effrontément des synthétiseurs virtuels crackés dans des interviews vidéo du magazine britanique Future Music. On peut également faire des morceaux de bonne qualité sonore, facilement et rapidement, grâce à l'évolution des matières premières : des packs de mélodies toutes prêtes en format wav ou midi et des samples libre de droit sont accessibles de façon gratuite ou payante sur internet. De plus les concepteurs de ces packs peuvent facilement créer des tendances tant les producteurs usent et abusent du " tout prêt ".
Comme les meubles Ikea, l'EDM est de la musique en kit. Mais derrières tout ces beaux meubles qui font rêver il y a des enfants qui travaillent et des forêts dévastées, et derrières l'EDM il y a un business crasseux, meurtrier de la créativité.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/l-edm-une-musique-devenue-incontrolable_1318061.html#Hc4mZJvmdRmYzmF7.99


En gros l'auteur avance ici l'idee que n'importe qui peut produire de la musique electronique, parce que les logiciels sont facilement crackables et que les packs de samples ou de construction kits permettent a n'importe qui de creer un morceau qui sonne sans effort. C'est un enorme raccourci, il suffit de se promener sur soundcloud pour se rendre compte que malgre l'accessibilite des methodes de production musicale et l'existence des construction kits la majeure partie des trucs mis en ligne sont des bouses infames du point de vue qualite technique ou bien juste insipides du point de vue musicale. Par contre ce qui a ete grandement facilite par les outils modernes, c'est le copycatism. Il est tres facilement de reproduire un morceau ou un type de son grace aux tutoriaux sur youtube, forums et autres sites qui detaillent les processus de creation. Bref c'est facilement de faire un truc qui ressemble a Animals, ca l'est moins de faire un truc qui sonne aussi bien que Animals.

Citation :
Les plus jeunes sont désormais les plus touchés par une forme d'inconscience culturelle. Cependant, lorsque on sait craquer un logiciel, comment ne sait-on pas écouter de la musique légalement via Deezer ou Spotify et se documenter sur le sujet via Wikipedia, autrement dit se cultiver sur le domaine artistique auquel on appartient ?. Souvent groupies naïves de DJ / producteurs connus, les jeunes aspirent à devenir riches et célèbres... Sans se poser aucune question, et souvent sans background culturel/musical ils se lancent dans " l'affaire ". Repérés par les labels indépendants, qui se serviront de leur bas age comme un argument marketing, ils connaîtront un succès dont ils n'auront peut-être même pas conscience. Plongés rapidement dans le business ils mixeront dans les plus gros festivals, où le cachet de l'heure s'élève à plus d'un dizaine voire d'une centaine de milliers d'euros : l'exemple le plus récent et le plus parlant est le jeune DJ / producteur hollandais Martin Garrix, même si l'argument de la jeunesse n'est pas nouveau dans le milieu : il y a eu Justin Bieber ou en France sur les chaînes pour enfants : Alizée et Lorie...
Récemment, des morceaux sortent avec des fausses notes, et il est difficile de voir ca comme un choix artistique.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/l-edm-une-musique-devenue-incontrolable_1318061.html#Hc4mZJvmdRmYzmF7.99


La on est dans du grand nawak, je veux bien voir un jeune producteur qui touche des dizaines/centaines de milliers d'euros l'heure de set... Les DJs qui depassent la centaine de milliers d'euros l'heure de set se comptent a peu pres sur les doigts d'une main et c'est une situation assez recente du en partie a la surenchere des casinos de LV pour attirer les grosses tetes d'affiches.

https://www.youredm.com/2013/03/15/deadmau5-joins-tiesto-others-at-hakkasan-gets-payed-425000-per-show/
http://www.inthemix.com.au/news/53097/Big_earners_The_30_Richest_DJs_in_the_World

Citation :
Qui tire les ficelles ?
Beatport est la première plateforme de vente de musique électronique, toute la musique électronique y sort pour être vendue de façon exclusive, plusieurs semaines à l'avance. Lors de sa création, sa sélectivité et son indépendance étaient les arguments qui faisaient de ce site de vente de musique en ligne une référence, et les tops de vente appuyaient le succès des morceaux qui y étaient présents. Aujourd'hui les tops Beatport apportent un succès international parfois démesuré aux morceaux qui le compose... Malheureusement ces morceaux s'y retrouvent souvent de façon illégitime : moyens financiers colossaux, marketing, matraquage publicitaire; mais le jeu en vaut la chandelle puisqu'une fois au sommet les frais avancés seront facilement amortis.

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/culture/musique/l-edm-une-musique-devenue-incontrolable_1318061.html#CPSDuZxrRxhBhBP0.99


La c'est bien la partie la plus pertinente de l'article et celle qui meriterait d'etre creusee : la collusion entre Beatport et les promoteurs. Beatport a ete recemment rachete par SFX Entertainment, un gros consortium qui s'est recemment mis en tete de faire main basse sur le juteux marche de l'EDM nord-americain et mondial en rachetant egalement de nombreuses compagnies de promotion qui sont derriere des gros festivals comme ID&T (Sensation White, Innercity, etc...), Donnie Disco Presents, Made Event (Electric Zoo), Totem OneLove (Creamfields, Stereosonic), etc...

https://www.billboard.com/biz/articles/news/digital-and-mobile/1549955/sfx-buys-beatport
https://en.wikipedia.org/wiki/SFX_Entertainment

Il en resulte une espece de dynamique assez malsaine ou quelques gros groupes sont en train de progressivement controler tous les rouages de l'industrie. Ils controlent ce que vous achetez (Beatport Top 100) et ce que vous pouvez voir en live (via le rachat des gros promoteurs). Il devient alors facile de pousser tel ou tel artiste comme le nouveau genie d'une generation vu que l'offre est verrouillee par quelques acteurs.
Il devient extremement facile de manipuler les reseaux sociaux et les blogs soit-disant independants pour faire apparaitre son poulain plus gros qu'il n'est :

http://doandroidsdance.com/features/the-truth-about-martin-garrix-animals/

On peut egalement se poser des questions sur la validite de trucs comme les Top sur Beatport ou autres sites de ventes, apparemment ce n'est pas si difficile que ca de s'acheter une place sur un top. Dans certains genres il ne suffit que de quelques centaines d'achat par semaine.

http://www.5chicago.com/features/april2013/how-to-become-a-fake-soundcloud-superstar/

Au final on voit se mettre en place une chaine ou tout est fabrique artificiellement :

- Des ghostproducers comme Maarten Vorwerk fournissent une grande partie des tubes des "artistes" populaires du moment

http://www.electrokill.info/2013/06/maarten-vorwerk-dimitri-vegas-like-mike-van-hage-yvesv-ghostproducing-fake-ghostproducers.html

- Les labels et les promoteurs poussent les "artistes" sur le devant en manipulant les barometres de popularite en achetant des likes/vues/places sur le top beatport (en gros Martin Garrix, Hardwell and co deviennent populaires parce qu'on vous dit qu'ils sont populaires)
- Et le public vient claquer 50-500$ pour voir des genies autoproclames simuler des sets en live...

L'epithome de ce phenomene c'est DVBBS. Ils fakent leur sets et leurs morceaux (Tsunami) sont ghostproduced...:nawak:
Donc en gros la recette pour devenir un star prefabriquee de l'EDM :

- T'achetes un track a un ghost producer : $1000
- Tu claques $500-$1000 pour acheter tes tracks toi-meme, t'es sur le top beatport,
- Les blogs font des features sur toi (allez peut-etre que tu les arroses $100 par features)
- Le lendemain tu passes de $50/h de set a $1500/h parce que t'es devenu the hottest shit on the scene en une nuit
- Tu te rembourses tes frais de promo (qui sont moindres que de s'equipper en matos pour produire hein, au pire tu economises pour un MBP et Logic le jour ou Future Music veut faire une feature sur toi) sur les gains des sets et tu reinvestis dans un meilleur ghost producer
- Rinse & Repeat jusqu'a ce que tu puisses te payer un track a $15k par Marteen

:fete:

[ Dernière édition du message le 30/01/2014 à 16:13:43 ]

33366
Il y a rien de nouveau la dedans c'était déjà le cas avant internet
Avec les moyens financier tu pouvais artificiellement augmenter les ventes et apparaitre dans les singles les plus vendus.
Faire de la grosse promo avec les discothèques et les radios ou télé contre des dessous tables etc ....
Le système a juste mis un peu de temps à s'adapter à internet ...
33367

bravo

allez, on se cottise, on monte un groupe-fake AF redface2

 

PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

33368
Citation :
Des ghostproducers comme Maarten Vorwerk fournissent une grande partie des tubes des "artistes" populaires du moment

Dans les années 80 il y a eu le trio SWA (Stock Atkien waterman) qui ont produit et composé pas mal de truc qui ont finit numéro 1 ...
33369
Ca a toujours existe oui, mais ca n'est pas une raison pour trouver ca normal ou acceptable comme pratiques ou fermer les yeux dessus, surtout a une epoque ou nous avons tous les outils disponibles pour exposer ces derives...
33370
Très pertinent, je voit aussi d'un très mauvais oeil le contrôle des vendeurs de musique et d'organisateur de festival. La grosse part du problème dans tous ça, peut-être que c'est le public ? Dans les milieu moins mainstream, (genre la detroit par exemple), le public choisit vraiment ses soirées (j'ai beaucoup bougé en suisse, et c'est impressionnant comme le public est attentif au DJ, et au soirées, les gens savent ce qu'il veulent, et surtout ce qu'il ne veulent pas !) La musique, (en dehors d'être aussi un plaisir pour soit-même) à, et sera toujours vivante par son public (comme tous les arts en fait), hors pour ce qui est du mainstream, et de l'EDM en général, et le public, c'est le business. Quand les patrons ont compris qu'il y avait de l'argent à faire ici, ils sont venus avec leurs gros sabots, pour tous saloper. Pour beaucoup de consommateur d'EDM, la musique n'est finalement pas le but ou la passion, mais un ajout dans la soirée. Ce n'est qu'une mode, une association identitaire. Je suis sur que si on ne servait pas 40 fois par jour à la radio la même soupe, tu pourrait mettre la danse des canards en boite, tant que les gens s'amuserais, ils n'en aurait rien a foutre. J'ai l'impression, que le public de l'EDM, n'a finalement rien à voir un public de musique, juste un public consomateur d'image personnelle, et d'Identité. Bref, je sais plus trop ou je voulais en venir. j'extrapole bien sur, il y a aussi des passionnés, mais honnetement, quand tu voit le public pour les Black and white, les 3 quarts (surement90%) sont la uniquement soit pour choper de la founette avinée, soit pour se mettre la race, soit juste pour se changer les idées, et la seule chose qu'il veulent, c'est ce qu'il connaissent, parce que finalement, le monde de la musique et de la fête ce n'est pas le leur, c'est juste un monde qu'il approchent par loisir. Ils n'ont pas envie de s'y interressé, et préfère qu'on leur dise ce qu'il doivent aimer, car finalement il n'en on rien à foutre.

Non ?