Malgré l’explosion du marché des pédales et l’apparition d’innombrables petits constructeurs, les mastodontes de l’effet continuent de dominer outrageusement ce business. Voici une liste des principaux acteurs du commerce de pédales. Gros industriels et entreprises un peu plus modestes se côtoient, mais tous ont un commun une forte capacité de production.
Quelle est votre grosse marque de pédales d'effets préférée ?
- 1 Electro-Harmonix (315 - 28%)
- 2 TC Electronic (158 - 14%)
- 3 Boss (158 - 14%)
- 4 MXR (134 - 12%)
- 5 Eventide (90 - 8%)
- 6 Tech 21 (45 - 4%)
- 7 JHS Pedals (34 - 3%)
- 8 Maxon (33 - 3%)
- 9 DigiTech (27 - 2%)
- 10 Line 6 (21 - 2%)
- 11 Ibanez (19 - 2%)
- 12 Zoom (13 - 1%)
- 13 Way Huge (12 - 1%)
- 14 Mooer (11 - 1%)
- 15 Dunlop (8 - 1%)
- 16 Blackstar (8 - 1%)
- 17 Joyo (8 - 1%)
- 18 Behringer (7 - 1%)
- 19 Seymour Duncan (5 - 0%)
- 20 Korg (4 - 0%)
- 21 Ernie Ball (3 - 0%)
- 22 DOD (3 - 0%)
- 23 Marshall (3 - 0%)
Notre sondage sur vos grosses marques de pédales préférées aura donné lieu à un débat enflammé. Vous êtes nombreux à avoir déploré l’absence de certaines marques, ou à l’inverse la présence de quelques-unes. Il est, bien sûr, impossible de contenter tout le monde, mais la liste avait de nombreux défauts. Nous vous proposerons bientôt un sondage dédié à de plus petites marques de pédales, et nous tenterons d’établir une liste plus cohérente. Nous pouvons toutefois tirer un enseignement de ce top : quatre grosses marques dominent, dont l’une outrageusement. Voici les résultats.
N° 1 – Electro-Harmonix
EHX, c’est avant tout l’aventure d’un homme : Mike Matthews. En 1968, le natif du Bronx quitte son poste de vendeur chez IBM pour se lancer dans la création de matériel électronique musical. Musicien lui même, il comprend vite l’engouement pour le rock’n’roll et ses sonorités distordues. Tous les guitaristes souhaitent avoir le son de Hendrix, ou reproduire le riff de Satisfaction. Un effet en particulier prend donc son essor à cette époque, la fuzz ! Matthews crée Electro-Harmonix, et se lance dans la fabrication de fuzz qu’il vend ensuite à la Guild Guitar Company. La suite ressemble à un film de Martin Scorcese. L’entreprise grossit, les profits aussi, et arrivent les problèmes. Le succès des mythiques Big Muff Pi, Small Stone ou Memory Man ne suffit pas a effrayer une concurrence notamment incarnée par Boss dans les années 70. De plus, de violents conflits syndicaux éclatent. En 1984, Electro-Harmonix croule sous les dettes et la société est vendue. Mike Matthews se concentre alors sur son second business consistant à acheter des composants russes qu’il revend ensuite à des grandes marques du monde de la guitare. Pour cela, il crée la marque Sovtek.
Les années 90 voient se développer un engouement pour les pédales vintage, et les vieilles machines Electro-Hamonix se vendent bien. Matthews relance une production en Russie, rachète le nom de son ancienne entreprise, et finit par rapatrier le tout aux États-Unis. Aujourd’hui, les pédales sont assemblées aux U.S.A., mais les composants proviennent souvent de l’étranger. La marque propose une centaine de références dont les fameux formats Mini et Nano, et l’on peut la retrouver sur les pedalboards d’artistes tels que Jack White, The Edge, ou encore Josh Homme.
N° 2 – Boss
Boss est une division de l’entreprise japonaise Roland Corporation. Si Roland est associé aux synthétiseurs et aux boîtes à rythmes, l’identité de Boss est clairement liée à la guitare. La première pédale Boss n’est autre que le chorus CE-1 sorti entre 1976 et 1977 et dérivé de l’ampli Roland JC-120. Mais la marque prend vraiment son essor quelques mois après avec la sortie de l’un de ses premiers modèles au format compact, l’OD-1 Overdrive.
Les best-sellers s’enchaînent ensuite : le delay DD-2, la Metal Zone, ou encore la disto DS-2. Mais en 1990, la production jusque-là exclusivement japonaise est déplacée à Taiwan. De nombreux composants et matériaux sont changés, et certains constatent une baisse de la qualité de l’assemblage. Boss préserve néanmoins son hégémonie grâce à son bon rapport qualité/prix. Depuis quelques années, la marque propose à nouveau des modèles fabriqués au Japon, notamment au sein de la gamme Waza.
N° 3 – TC Electronic
Les Américains et les Japonais ne sont pas les seuls à fabriquer des pédales d’effets. Il y a aussi les danois ! TC Electronic voit donc le jour au Danemark en 1976. Dès ses débuts, la marque frappe un grand coup avec la pédale SCF Stereo Chorus Flanger. La guitare et les pédales analogiques sont dans l’ADN de la marque, mais très vite les deux frères à la tête de l’entreprise s’ouvrent au numérique. Cela est probablement lié à une de leurs obsessions : les bruits indésirables lors de l’utilisation de matériel électronique. Quoi qu’il en soit, TC accueille à bras ouvert la révolution numérique des années 80 et marque les esprits avec la sortie du rack TC2290 en 1985.
Depuis, le fabricant propose principalement des pédales d’effets numériques, mais n’en oublie pas pour autant l’analogique, notamment avec ses pédales de saturations et ses boosts. La firme danoise propose régulièrement des effets originaux à un prix défiant toute concurrence, et s’est incrustée sous le pied d’une énorme quantité de guitaristes en particulier grâce à ses accordeurs Polytune et ses loopers Ditto.
N° 4 - MXR
On traverse à nouveau l’Atlantique avec la dernière marque de notre top 4 des grosses marques de pédale ! MXR est l’un des nombreux satellites de la galaxie Jim Dunlop, mais ce n’est qu’en 1987 que le géant racheta la marque aux trois lettres. À l’origine, le fabricant fut fondé par deux jeunes hommes qui possédaient une petite société de réparation de matériel audio au début des années 70. Indignés par la qualité des pédales que leurs clients amenaient en réparation, ils créèrent leur première machine. Coup d’essai, coup de maître : le Phase 90 était né. Quelques modèles se vendent à la boutique, puis, très vite, un peu plus… Les deux réparateurs enchaînent, et fabriquent coup sur coup la Distortion +, le Dyna Comp Compressor, et la Blue Box Octave Fuzz. Quelques années plus tard, l’on retrouve des effets MXR sur les disques de Van Halen, des Rolling Stones, ou de Led Zeppelin.
Malgré ce succès, le marché du matériel de musique n’est pas assez porteur. La marque a évidemment sorti d’autres modèles, mais elle connait des difficultés et plie face à la concurrence. MXR met la clé sous la porte. Conscient du potentiel de la société, Jim Dunlop, rendu célèbre grâce à ses pédales Cry Baby, la rachète.
En 2014, MXR fête finalement ses 40 ans. Depuis le rachat, de nombreux modèles ont été ajoutés au catalogue de la marque, y compris des rééditions d’effets vintage ou des pédales signature. Le constructeur peut en tout cas se targuer d’avoir pondu un paquet de classiques comme la Carbon Copy ou la Custom Badass.
Vous avez aussi pu voter pour :
- DigiTech
- Ibanez
- Zoom
- Dunlop
- Line 6
- Behringer
- Mooer
- Eventide
- Tech 21
- Seymour Duncan
- Way Huge
- JHS Pedals
- DOD
- Korg
- Maxon
- Marshall
- Blackstar
- Joyo
- Ernie Ball