Sujet Commentaires sur la news : Neuf nouvelles pédales d'effet chez Fender !

Citation de Bierrepc :

Le midi est un format de données audionumérique + un protocole de transmission.

Il n'y a rien d'audio dans le midi

Citation de Snowfall :

La seule pédale que j'utilise est pour contrôler le volume, tout le reste se fait via plugins, donc la question paraîtra sans doute un peu stupide. Est-ce qu'il n'y a aucune concession qui pourrait drastiquement réduire les coûts sans grande incidence sur la qualité globale ?
Est-ce que se tourner vers le MIDI n'est pas une alternative possible ? Si ça coûte aussi cher, est-ce que ça n'est pas aussi un problème de conception à l'origine sachant qu'il est possible d'avoir la même chose en software ?

Si tu comptes le prix de l'ordinateur et de la carte son, tu verras que tes plugins coûtent au moins aussi cher que des pédales hardware.

La seule différence, c'est que l'ordinateur peut servir aussi à d'autres choses. Mais ça montre bien que le hardware a un coût.
Pour des raisons très simples :
1- c'est comme son nom l'indique du matériel dont il faut acheter les composants, des matières premières qu'il a fallu extraire du sol de la terre ou synthétiser en usine à partir d'autres matières première, puis transformer en composants et accessoires là où le logiciel n'utilise (quasiment) que tu temps
2- après le travail de conception, il faut fabriquer, stocker, emballer, expédier chaque pédale vendue alors que le soft ne demande plus que du stockage numérique et de l'infrastructure réseau pour être distribué à autant d'exemplaire que de gens qui en veulent. Dans le cas du hardware, le prix comporte donc l'amortissement de la conception plus tout le reste alors que le soft ne comporte quasiment que l'amortissement de la conception*.

* Note sur le soft : c'est pas aussi dématérialisé qu'on le dit trop souvent. Il y a au contraire d'énormes infrastructures matérielles notamment pour le stockage et la circulation. Infrastructures qui pèsent assez lourdement notamment sur la consommation d'énergie mondiale. Mais tout à est mutualisé entre des usages énormes qui font que ça coûte très très peu cher à l'unité. Sur un plugin, le coût de la distribution numérique ne doit pas excéder quelques dizaines de centimes d'euro.

Quant à s'interroger sur choisir une solution logicielle plutôt que hardware, c'est vraiment une question de besoins pour chacun. Disons que financièrement, pour un ordinateur qui ne servirait qu'à ça, c'est probablement débile.
Sauf qu'on peut faire avec le soft des trucs tordus infaisables avec des pédales. Ne serait-ce que reconfigurer complètement son pédal -bord d'un patch à l'autre. Et qu'il y a en soft des trucs qui n'existent pas en pédale hardware.
Pour quelqu'un qui ne fait que du home-studio, l'ordi a du sens en terme de place, de souplesse, etc.

Par contre, dès que tu joues en groupe, que tu bouges, que tu fais des concert, ça devient beaucoup plus délicat. Régler un son sur ordi prend souvent plus de temps que sur des pédales (ergonomie), et les ordis ne sont pas taillés pour résister à un transport régulier et dans les conditions où est transporté le matos de musique en tournée, non plus qu'aux aléas de la scène. Le risque de casse étant plus important, ça oblige à prendre des précautions qui sont enquiquinantes ou du moins une contrainte supplémentaire dans l'ensemble des contraintes liées aux concerts. Sans compter un petit stress qu'on n'a pas avec un pedalboard costaud. En plus, ton ordi a intérêt à être bien entretenu parce que tu ne peux pas te permettre un plantage ou un bug sur scène, ce que tu as très peu de chances d'avoir avec un pedal-board.
Reste la question du son qui, à mon avis, sera de moins en moins à considérer compte tenu de la fantastique évolution des plugins, mais il reste apparemment des trucs (comme les distos et à mon avis les modulations) sur lesquels le numérique a du mal à rivaliser avec l'analogique.

Pas d'accord avec ta dernière phrase. Pas du tout, même.

Ce qui est vrai, c'est que c'est la musique et le jeu qui restent primordiales, loin, très loin devant le matos.
Et aussi que les effets, même utilisés massivement, ne sont qu'une des composantes sur son, parmi les sources, le jeu, les orchestrations, etc. De quoi relativiser un peu.
Mais un même musicien, tu le mets à jouer sur du matos qui sonne très bien (et qui lui correspond, à son goût, à son style et à son jeu) et du matos qui sonne pourri, tu auras quand même une sacrée différence.
Jusque dans le jeu, d'ailleurs. Puisque le fait d'avoir du matos qui sonne influe sur le jeu.

Après, on sera d'accord qu'on a parfois tendance à couper les cheveux en 4 et à se toucher la nouille sur des micro différences qui seront inaudibles dans un mix. On sera aussi d'accord que les guitaristes (en particulier, c'est comme ça) ont tendance à mettre beaucoup trop de confiance et de thunes dans des pédales "légendaires" au germanium roulé sous les aisselles les soirs de pleine lune alors que d'autres pédales moins prestigieuses peuvent sonner aussi bien pour bien moins cher.
Parfois, certains vont parfois jusqu'à plus acheter l'aura de légende et le nom que le son. J'ai vu pas mal de guitaristes qui possédaient des pédales prestigieuses ou légendaires et ne les utilisaient pas parce que ça ne leur correspondait pas. Mais il auront eu une [mettre ici le nom de n'importe quelle pédale de légende] dans leur vie.

Mais quand même, avec le temps, on se rend compte que le son, ça compte. Un vrai équilibre à trouver tout en essayant de ne pas se faire avoir par nos biais cognitifs. Pas si simple. Surtout que le marketing vient enfoncer plein de clous dans le cerceuil de la raison.