Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument?

  • 442 réponses
  • 66 participants
  • 44 041 vues
  • 80 followers
Sujet de la discussion Quelle relation entretenez-vous avec votre instrument?
Alors voici un sujet qui, je l'espère, va nous en apprendre sur la relation qui vous unit à vos instruments respectifs! C'est en faisant des recherches pour contribuer à un thread que je suis tombé sur cet article, et la discussion avec le modo David m'encourage à partager et recueillir vos témoignages dans l'intimité du forum AF. ;)

Le sujet est ouvert à tout musicien qui possède au moins un instrument non-virtuel, acoustique ou amplifié, quel que soit le style, le niveau de pratique, le type de formation, la raison pour laquelle il possède cet instrument et sa marque de bière préférée. On peut présenter un instrument (ou plusieurs!) en expliquant dans quel contexte on l'utilise (pratique en groupe, onanisme, collectionneur, dealer...) et livrer quelques confidences sur la relation qui nous unit à l'objet (passion, alimentaire, fantasme, investissement, souvenir...).

Chaque témoignage étant libre et personnel, merci à tous de garder à l'esprit la qualité subjective et émotionnelle des avis qui seront postés ici!

[ Dernière édition du message le 15/04/2012 à 19:38:09 ]

Afficher le sujet de la discussion
11
:bravo:
Thx Hillmore ... Je suis un sentimental , hein ? :oops:
x
Hors sujet :
@hillmore=> m'autorises-tu à mettre ce topic en lien dans ma signature pour qu'il soit plus vu/lu ? Il le mérite ,non ?

[ Dernière édition du message le 05/04/2013 à 22:02:21 ]

12
Aimer son instrument, c'est aussi s'aimer soi-même!
x
Hors sujet :
Oui, bien sûr!
13
x
Hors sujet :
Voilou ,c'est fait . Ca te va ?


Citation :
Aimer son instrument, c'est aussi s'aimer soi-même!

icon_facepalm.gif:-D :alertecitation:
14
Thanks my Lolo! T'es un frère! ;)
15
16
Elle est blonde. C'est une vraie blonde, au teint de miel. Contrairement à leur réputation, la mienne a la tête non seulement bien faite, mais aussi bien pleine. Voilà peu de temps que nous nous fréquentons, mais elle comble ma vie après m'avoir fait fantasmer pendant des lustres.

Son corps est doux et chaud. Certes, ses 34 ans (puisqu'elle est de 1979) ont un peu marqué sa peau satinée, sur laquelle le vernis se prend à souligner les attendrissantes ridules qui couvrent sa ravissante physionomie, mais elle n'en a que plus de charme encore. Ce charme qui fait chavirer mon émoi à chaque fois que je pose mes mains sur elle.

Je la trouve à nulle autre comparable tellement son caractère présente de facettes. Elle sait tout à la fois se faire douce et onctueuse lorsque nous partageons des moments calmes, que déterminée et grondante lorsque ces moments s'électrisent. Placide ou mécontente, elle a en toutes circonstances une voix qui sait parfaitement se faire entendre, mais préservant toujours un sens inné de la nuance.

Bon, en même temps, elle vient de me faire un petit caprice… il semblerait qu'elle ait deux fils qui s'touchent. Je sais, ça ternit un peu le tableau, mais je suis définitivement raide dingue de ma Shergold Modulator 4.




shergo10.jpg
shergo16.jpg
shergo11.jpg
shergo33.jpg
shergo34.jpg
image.php

Fan inconditionnel de GENESIS, et en particulier de Mike RUTHERFORD, j'ai toujours bavé comme un animal devant son set de Shergold, dont la fameuse double manche Modulator 4/12 splittable. Et j'ai été carrément foudroyé ce jour de 1978 où dans un magasin de Pigalle où j'allais acheter une Big Muff, je me suis retrouvé devant une Modulator 4/12 non splittable. Cette vision m'a à jamais inoculé le virus, et j'ai tenté de vivre avec le feu de cette brûlure en moi.

Jusqu'à un mercredi de Février 2010 où le site du boncoin, qui n'était pas encore devenu le théâtre de jeu systématique de tous les aigrefins et escrocs de la terre, m'a collé la deuxième monstrueuse claque de ma vie: la blonde s'offrait à moi moyennant un déplacement en Vendée. J'avais presque réussi à enfouir au plus profond de moi le désir – jugé inaccessible – de posséder un jour ce magnifique instrument, et elle était là, pour un prix somme toute des plus abordables.

Ni une ni deux j'en parle à ma brune ministre des finances (c'est gonflé, hein, de demander à son épouse son approbation pour aller fricotter avec une maîtresse blonde!), qui, voyant mes yeux scintillants et mon enthousiasme survolté, me donne illico son approbation (oui, j'ai aussi une femme en or, mais c'est pas l'objet du topic).

Le samedi suivant, nous avons fait 400 bornes aller et 400 bornes retour sous des épaisseurs de tonnes d'eau absolument apocalyptiques (ça doit être mon côté Hollande quand il a quelque chose à célébrer!). Le vendeur la vendait sans housse ni flycase; nous le savions. Nous avions donc pris soin de nous munir d'une épaisse couverture pour entourer la belle et la poser sur la banquette arrière de la voiture.

Depuis, je l'aime, je l'aime, je l'aime. Ma toute première démarche a été de lui acheter un fly pour qu'elle repose dans un espace le plus douillet et protecteur possible. Quand j'ouvre ce fly, et que je vois ma Shergold étendue sur sa fourrure noire brillante, j'ai toujours ce même coup au cœur qu'en 1978 à Pigalle.

J'ai pas mal de matériel accumulé depuis ma première pelle de 1976. Si j'ai arrêté presque 20 ans la pratique quotidienne, je possède toujours ma copie Les Paul de 1978 en parfait état de marche, mais ma Modulator, c'est réellement MON bijou, ma perle rare.

Le mec à qui il prendrait l'idée saugrenue de me la voler est prévenu: je le traquerai sans répit pour le crever comme un chien dans des souffrances aussi longues qu'indescriptibles.

Qu'un coup de Trafalgar financier m'impose de faire des choix, et je revendrai tout ce que j'ai SAUF ma Modulator. Elle a su m'emprisonner dans une forme de magnétisme dont je n'ai aucune envie de me défaire. Je suis tout simplement fier et comblé d'avoir pu la faire mienne. Et puis elle est un peu comme la justification de l'adage qui veut qu'on ne doit jamais renoncer à ses rêves d'enfant.
17
Citation de Ykar :
Je la trouve à nulle autre comparable tellement son caractère présente de facettes. Elle sait tout à la fois se faire douce et onctueuse lorsque nous partageons des moments calmes, que déterminée et grondante lorsque ces moments s'électrisent. Placide ou mécontente, elle a en toutes circonstances une voix qui sait parfaitement se faire entendre, mais préservant toujours un sens inné de la nuance.
[...]Elle a su m'emprisonner dans une forme de magnétisme dont je n'ai aucune envie de me défaire. Je suis tout simplement fier et comblé d'avoir pu la faire mienne. Et puis elle est un peu comme la justification de l'adage qui veut qu'on ne doit jamais renoncer à ses rêves d'enfant.


Ykar, ton témoignage est aussi touchant que ta Shergold est magnifique! :aime:
Et quelle maturité!!! :bravo:
18
Flag!

Super topic, vraiment très intéressant et plaisant à lire.
Je posterai un essai sur ma basse fétiche, une Kramer 450B de 1975. Basse tellement importante à mes yeux que je l'ai dans la peau... Un aperçu pour patienter:
image.php

"C'est pas ce que vous croivez" "le premier film qu'avec des fautes de grammaire"

 

"Mais moi je vais vous faire montrer que qu'est-ce que je dis c'est qu'est-ce qui faut retiendre"

 

[ Dernière édition du message le 06/04/2013 à 12:21:34 ]

19
Flag

-Quel est le pire?
Ignorance ou indifférence?
-Je sais pas et ça m'est égal

20
Allez, je m'y colle.
J'ai commencé la basse à 13 ans avec une jim harley précision, qui m'a vite dégoûté, car très mal réglé. J'ai toutefois pu faire mes premières armes avec, à grand renfort de Beatles et de Nirvana. Fallait bien commencer quelque part.
Déçu autant par le son que par la qualité générale de cet instrument, au bout de deux ans, j'investis dans une hohner en acajou, sympa mais pas top.
hohner-b-bass-v-335094.jpg
J'ai eu aussi entre temps une fretless de la même marque, mais c'était un peut trop compliqué pour moi à cet époque, j'aimais le son (qui me rappelais celui de la contrebasse, sans vraiment me rendre compte du son que pouvais produire une grand-mère), j'essayais de repiquer quelques petits phrasés qui me plaisaient bien, sans trop y croire ni y arriver. J'ai eu le désir de savoir improviser à cet époque, j'ai alors commencé à prendre des cours avec un prof sérieux. J'ai investi alors dans une fender Roscoe Beck 5 cordes, dont le manche trop large m'amène à l'échanger avec une thumb Warwcik (première découverte de ces délicieux instruments).
1942657.jpg
1942658.jpg
Je l'ai aimée cette Thumb, c'est là que j'ai commencé à découvrir l'importance de la lutherie ds instruments, des bois qui les composent. Cette Thumb grognait de manière incroyable, ça me plaisait. Je trouvais enfin un instrument qui avait du répondant, je la caressais, je slappais, je tapais, tout sonnait (enfin, lorsque la technique ne me faisais pas défaut!). Premières impros, premiers standards jazz, j'arrivais enfin à prendre pied dans la musique, telle que je l'entendais et voulais l'aborder.
Finalement trop lourde, j'investis dans une jazz mexique en parallèle, dont j'aimais bien le côté "jouet".
014-6200-306.JPG
Elle m'a suivi quelques années, mais le manche n'avait pas 24 cases, l'électronique passive me décevait en slap, je la vends donc au profit d'une Jazz-bass 24, sur laquelle je finis par mettre des micros delano. Le pied!
1647423-fender-jazz-bass-24-fret-bass-guitar-0.jpg
Je découvre des techniques plus "incendiaires (dans la limite de ma dextérité), j'ose, je compose (enfin, je bricole), j'apprends aussi à régler mes instruments, ce qui m'aide à faire évoluer ma technique.
Je fais défretter ma thumb (je déconseille cela, les touches Wengé ne sont pas appropriées pour la fretless, trop fragile). Durant quelques années, je la joue, avec toujours le désir de me rapprocher d'un son contrebasse.
Puis, premiers salaires, je décide de revendre tout mon matos, et investir dans ce dont j'ai toujours vraiment rêvé: les Warwick streamers.
1272362175-32295.gif
1942659.jpg
J'achète aussi une contrebasse, ayant pu en essayer entre temps, je me rends compte que je ne pourra jamais approcher ce son avec des basses électriques, même fretless.
1942660.gif
Je bidouille, bricole (électronique, micros, toussa). Je me retrouve avec deux armes de destruction massives (après un léger passage par fender US standard et deluxe très décevant).
J'ai vraiment trouvé avec ma LX et ma stage II deux instruments au caractère assez différant, avec du répondant, squi m'accompagnent dans mon apprentissage de la musiqe, mais aussi dans leur fonction exutoire (à vrai dire, cette musique à toujours eu cette fonction pour moi). Je les prends souvent avec moi, quelque fois dans mes déplacements pros. C'est un peu mes doudous!
Ma contrebasse, c'est autre chose. C'est le monde de la rue, du manouche. Quand je la joue, j'ai vraiment l’impression d'être un koala agrippé à sa branche d'eucalyptus! Je lui fait des gros câlins, je l’attaque, elle me le rend bien. Je peux la trimbaler partout, je n'ai pas peur de l'abîmer, vu que je ne lai payée que 500 euros. Quand je saurai vraiment en jouer, peut-être que j'investirai dans une meilleure (bien que la mienne sonne étonnamment bien, mieux que certaines à 2000 euros que j'ai pu essayer! :8O: )
Sinon, je fais un peu de guitare, mais là, c'est vraiment pour bosser le jazz. Et je vais tenter de me mettre mollement au clavier, mais c'est pas gagné...
1942661.jpg
Mais, pour conclure, j'aime mes basses, j'aime leur bois, leur chaleur, leur sustain, leurs harmoniques. Je suis amoureux du soin de ces instruments, et je considère la basse comme le plus bel instrument du monde. Après la contrebasse! :-D

[ Dernière édition du message le 06/04/2013 à 12:47:19 ]